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Line 6 Micro Spider
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Test du Micro Spider de Line 6

Test écrit
Araignée portable

Bien décidé à ne pas laisser le Micro Cube de Roland et le Vox DA5 jouer tous seuls dans le bac à sable des bébés amplis pour guitare, Line 6 accouche du Micro Spider, prêt à leur piquer tous leurs jouets.

Bien décidé à ne pas lais­ser le Micro Cube de Roland et le Vox DA5 jouer tous seuls dans le bac à sable des bébés amplis pour guitare, Line 6 accouche du Micro Spider, prêt à leur piquer tous leurs jouets.

Alors que Roland régnait en maître dans le domaine avec son Cube, Line 6 complète sa gamme d’am­plis en sortant le Micro Spider, un petit 6 Watts muni d’un haut-parleur de 16,5 cm. Pour fonc­tion­ner, le petit dernier de la marque au Pod requiert soit un adap­ta­teur secteur (fourni), soit 6 piles LR14 de 1,5 V. Avec ses 5 modèles d’am­pli de guitare élec­trique, son modèle pour guitare acous­tique, ses six effets et son accor­deur inté­gré, le Micro Spider compte bien faire trem­bler la concur­rence. Mais voyons ce que bébé ampli a dans la couche…Voya­ger avec sa guitare élec­trique n’est pas chose simple, surtout si l’on dispose d’un 3 corps à lampes et que l’on est son propre roadie. Certes, des solu­tions comme les Pods existent, mais vous ne pour­rez pas faire écou­ter votre dernière compo­si­tion à votre entou­rage à moins de faire tour­ner le casque ou de bran­cher le hari­cot sur la mini-chaîne de Tatie Jacque­line. Il vous faut donc un système ampli­fié, portable et de bonne qualité sonore. C’est là que les mini amplis de guitare à piles inter­viennent !

Tout petit petit rikiki

En débal­lant le Micro Spider, on recon­naît tout de suite le look Line 6, avec ses poten­tio­mètres chro­més carac­té­ris­tiques et le complet noir. L’en­semble est donc à l’image des autres modèles de la marque : plutôt sobre et passe-partout. Sans avoir le cachet et le charme vintage d’un Cham­pion 600, le Micro Spider s’en sort bien. Le construc­teur a eu la bonne idée d’in­clure une sangle permet­tant de trans­por­ter ce petit ampli au poids plume : 3,2 kg sur la balance. Le système d’at­tache n’est malheu­reu­se­ment pas très fiable et on aurait préféré une poignée ‘dure’ et bien accro­chée. Les boutons permet­tant de chan­ger de modèle d’am­pli sont éclai­rés, mais paraissent un petit peu mou. Les poten­tio­mètres sont quant à eux de bonne qualité. Le tout respire donc la qualité et semble être fait pour être trim­balé et faire des kilo­mètres, dans le métro ou dans une auto.

Seul petit bémol : la trappe arrière qui ne tient que par un système de scratch (rappe­lez-vous, vos chaus­sures à l’école primaire) et qui donne un aspect ‘cheap’ et pas très fiable. Mais un mauvais point en cache un bon : dans cette grande trappe qui cache l’ac­cès aux piles (6 LR14 pour une auto­no­mie de 20 heures d’après le construc­teur), on pourra aussi y ranger un câble, le transfo ou une boîte de tic tac, pour conser­ver une haleine saine et fraîche en toute circons­tance. Pratique !

Il est temps main­te­nant de chaus­ser vos lunettes double foyer et d’abor­der le chapitre tech­nique…

Réglages et connec­tique

En ce qui concerne la connec­tique, elle est simple : une entrée jack 6,35 mm pour bran­cher votre pelle préfé­rée, une entrée micro au format jack 6,35, une entrée CD/MP3 au format minijack pour bran­cher un iPod et jouer sur le dernier Lorie en open de Do. Au niveau sortie, le Micro Spider n’en possède qu’une seule en Jack 6,35 mm, servant à la fois de sortie casque et ‘record out’ pour bran­cher direc­te­ment dans une sono, une table de mixage ou votre inter­face audio numé­rique. Il est à noter qu’en bran­chant un jack dans cette prise, le haut-parleur interne sera coupé.

Au niveau des réglages on retrouve les clas­siques ‘bass’, ‘mid’ et ‘tre­ble’ pour l’éga­li­sa­tion, le ‘dri­ve’ pour le niveau de satu­ra­tion en entrée, le ‘chan vol’ pour le volume du canal et enfin le ‘mas­ter’ pour le volume géné­ral. 4 boutons lumi­neux permettent de sélec­tion­ner l’un des 5 canaux / preset aux noms évoca­teurs : clean, crunch, metal, insane et enfin acous­tic. Ce dernier pourra être sélec­tionné en appuyant à la fois sur les boutons crunch et métal. Sur le dessus de la bête, on découvre un potard permet­tant de régler le volume du micro et deux potards assi­gnés au ‘Smart control FX’. Le premier acti­vera, au fur et à mesure qu’on le tourne, le chorus/flange, phaser et le trémolo. Le deuxième se voit attri­buer le ‘sweep echo’, le ‘tape echo’ et la réver­bé­ra­tion. Ce système permet de trou­ver rapi­de­ment l’ef­fet que l’on désire, mais reste peu précis. Un bouton ‘tap’ permet­tra de synchro­ni­ser les effets tempo­rels au tempo de votre morceau, en le lais­sant appuyé, vous acti­ve­rez l’ac­cor­deur. Ce dernier possède un affi­chage à segments et trois leds qui indique­ront si vous trop bas ou trop haut par rapport à la note donnée par l’ac­cor­deur (nota­tion anglo-saxonne). Ce système fonc­tionne très bien et permet de s’af­fran­chir d’une pédale d’ac­cor­dage, qui prend de la place fina­le­ment.

Mais trêve de blabla et passons au coeur du sujet : le son !

Le son de la petite boîte

Arrive le moment fati­dique où l’on empoigne sa guitare fétiche pour la bran­cher sur cette petite boîte frap­pée du logo Line 6. La première surprise est bonne ou mauvaise suivant les points de vue : la puis­sance est au rendez-vous et le volume sonore est large­ment suffi­sant pour mettre à mal la patience de vos voisins. Le micro spider en a dans le ventre et s’il se montrera bien trop faiblard pour jouer avec des instru­ments comme une batte­rie, il sera à large­ment hauteur pour remplir votre appar­te­ment de sono­ri­tés guita­ris­tiques. Dans mon appar­te­ment, je n’ai jamais poussé le potard de volume à plus de la moitié de sa course.

On commence notre test en douceur en posant un SM57 devant l’am­pli et en bran­chant une bonne strat’ des familles. Le preset ‘clean’ (exemple 1 et 2) se montre bon, voire très bon vu la taille et le prix de l’am­pli ! Il y a du volume, et le son peut être rond sans manquer trop de graves. On pouvait s’at­tendre, vu la taille de la bête, à ce que le son soit agres­sif et criard, mais il n’en est rien. L’ins­tru­ment est rela­ti­ve­ment bien respecté et c’est une vraie bonne surprise. Le canal crunch (exemple 1 et 2) est dans la même veine et il a été possible d’ob­te­nir rapi­de­ment des tona­li­tés inté­res­santes. Malheu­reu­se­ment, les louanges s’ar­rêtent à partir du moment où l’on presse le bouton ‘Métal’ ou ‘insane’. Ici, on manque clai­re­ment de basses fréquences et le petit haut-parleur de 16,5 cm accuse le coup. Pas de miracle ici, on est bien en présence d’un ampli portable, et rien ne rempla­cera un bon 4 × 12” ! Néan­moins, si l’on consi­dère le Micro Spider comme un outil de répé­ti­tion, il fera très bien l’af­faire. La dernière posi­tion ‘acous­tic’ servira à ampli­fier une guitare élec­tro-acous­tique, mais l’ab­sence de twee­ter rendra le haut du spectre en retrait et impré­cis. Ce canal pourra dépan­ner, mais ne vous atten­dez pas à ce qu’il rende justice à votre belle guita­re… En ce qui concerne les petits plus qui font plai­sir : il est possible d’en­clen­cher une pédale de boost virtuelle si le manque de gain se faisait sentir en main­te­nant le bouton TAP enfoncé et en réglant le drive au-delà de 12 heures. Un noise gate est aussi enclen­chable en pous­sant le potard d’écho/ réverbe à plus de 12 heures. Pour finir, sachez que vous pour­rez enre­gis­trer vos réglages préfé­rés en lais­sant le bouton de chaque canal appuyé.

Lorsque l’on branche un casque, on récu­père des basses (pour peu que l’on y branche un casque digne de ce nom), mais on remarque alors la présence d’un bruit de fond lorsque la distor­sion est trop impor­tante. Cette même sortie peut servir, selon le construc­teur, de sortie directe n’est pas à la hauteur d’un véri­table sortie ligne et il faudra faire atten­tion à ne pas trop pous­ser le volume sous peine de faire satu­rer l’en­trée de sa table de mixage ou de sa carte son.

L’en­trée micro ne possède bien évidem­ment pas d’ali­men­ta­tion fantôme et reste desti­née à être utili­sée avec un bon vieux micro dyna­mique, de type SM 58. Au niveau du son, le Micro Spider fait le job sans pour autant trouer le plafond. Côté effets, les potards ‘smart control FX’ permettent avec seule­ment deux contrôles d’ac­cé­der à une belle variété de sons. En contre­par­tie, la simpli­cité des réglages canton­nera l’uti­li­sa­teur à certains types d’ef­fets et ceux qui aiment twea­ker leur son pendant des heures feront vite le tour de l’en­gin. Mais l’in­té­rêt du Micro Spider ne réside pas là, et le pari de trou­ver rapi­de­ment l’ef­fet désiré est gagné. Côté sono­ri­tés, elles restent très utili­sables à condi­tion de ne pas avoir la main lourde sur le volume et le gain bien sûr !

Conclu­sion

Le micro spider réussi son entrée dans la cour des petits amplis à piles et oblige la concur­rence à réagir rapi­de­ment. Car le petit dernier de chez Line 6 s’avère être très complet, avec sa large palette sonore, ses effets inté­grés, son accor­deur, son entrée micro et sa compa­cité. Les sons clairs et crunch sont vrai­ment éton­nants et satis­fe­ront à coup sûr la plupart des adeptes de la six cordes. Quand on pense que l’on a tout ça pour envi­ron 100€, on se dit que l’on est vrai­ment gâtés.

Les seuls défauts que l’on peut lui repro­cher sont le plus souvent inhé­rents à sa taille, notam­ment le manque de grave sur les sons satu­rés. Néan­moins, on aurait aimé une sortie directe POD de meilleure qualité et un son moins agres­sif lorsque l’on pousse le gain. Et si le Micro spider paraît robuste et enclin à suivre son maître dans les périples les plus fous, la lanière cheap et la trappe à scratch viennent un peu noir­cir le tableau.

Le Micro Spider possède donc plein de quali­tés qui en font le compa­gnon idéal du guita­riste nomade et l’on oublie volon­tiers les quelques défauts qui restent fina­le­ment mineurs.

Points forts
  • Qualité des sons clean et crunch
  • Prix
  • Accordeur de qualité intégré
  • Effets intégrés
  • Entrée micro
  • Taille et poids modérés
  • Puissance sonore
Points faibles
  • Qualité des sons Metal et Insane
  • Sortie direct de qualité moyenne
  • Trappe pour pile à scratch
  • Lanière cheap
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.

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