Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Native Instruments Drum Lab
Photos
1/17

Test du Native Instruments DrumLab

Batterie virtuelle de la marque Native Instruments

Prix public : 99 € TTC
Test écrit
6 réactions
Du mélange en batterie

Nouvelle sortie de Native Instruments, DrumLab est un instrument virtuel qui permet de mélanger rapidement sonorités acoustiques et électroniques d’éléments de batterie et de percussion. Un concept réussi ? Réponses.

L’ins­tru­ment virtuel « de batte­rie », propo­sant à la fois des sons, des possi­bi­li­tés de modi­fi­ca­tion sonore à base d’ef­fets et des grooves, le tout dans une inter­face convi­viale et ergo­no­mique, est parmi les plus propo­sés dans le monde musi­cal infor­ma­tique. On ne compte plus les solu­tions voire inven­tions propo­sées par les éditeurs, de FXpan­sion à XLN Audio, de Toon­track à Artu­ria (liste non exhaus­tive), y compris chez Native Instru­ments qui nous propose une nouvelle vision d’un outil créa­teur de sons ryth­miques, avec en point de mire semble-t-il les produc­teurs de musiques actuelles, l’as­so­cia­tion sons échan­tillon­nés/sono­ri­tés de synthèse ayant (un peu plus que d’ha­bi­tude) le vent en poupe. Qui n’a pas en effet usé et abusé de compres­sion paral­lèle, de Distres­sor sur des caisses claires, doublé une grosse caisse avec une sinus, envoyé les toms dans de la satu­ra­tion, écrasé complè­te­ment les cymbales, etc.

Voici donc Drum­Lab, nouvel instru­ment pour Kontakt, doté d’une approche sonore mixte, sons échan­tillon­nés et sons synthé­tiques. 

Intro­du­cing Native Instru­ments Drum­lab 

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.8.5
Logic Pro X
Kontakt 5.2.1
Drum­lab 1.0

Même si certains éditeurs offrent encore la possi­bi­lité de rece­voir une banque de sons sous forme physique (disque dur, clé USB, etc.), la tendance au tout-télé­char­ge­ment est géné­rale, avec ses avan­tages (on peut envier les connec­tés via fibre), et ses incon­vé­nients : tout le monde n’a pas un accès rapide, ni forcé­ment un accès sur les machines studio, les serveurs de l’édi­teur ou les gestion­naires de télé­char­ge­ment ne sont pas non plus toujours tip-top, sans comp­ter que l’on peut aussi souhai­ter avoir un support physique pour instal­la­tions futures, sans comp­ter que le coût du stockage de sauve­garde est main­te­nant à la charge de l’ache­teur (et le nombre de Tera monte très vite dès que l’on parle de biblio­thèques d’échan­tillons), alors que la réper­cus­sion des écono­mies faites par l’édi­teur sur le prix des disques durs ou DVD d’ins­tal­la­tion n’est pas toujours réper­cu­tée sur le produit…

Native Instruments DrumLab

On trou­vera donc la banque sur le site de l’édi­teur, au tarif de 99 euros, conçue pour Kontakt 5 et Kontakt Player 5, spéci­fi­ca­tions, compa­ti­bi­li­tés étant donc celles de ces derniers logi­ciels. Le poids total est de 2,6 Go (avec la compres­sion native de Nati­ve…) pour 26 500 échan­tillons. Elle est maté­ria­li­sée sous la forme d’un unique instru­ment .nki, Drum­Lab, qui regroupe tous les outils néces­saires au sound design ainsi que la partie séquen­ceur ryth­mique. Mais on dispose aussi de la plupart des éléments sous forme de programmes indi­vi­duels, offrant les mêmes possi­bi­li­tés que celles incluses dans l’in­ter­face du programme prin­ci­pal. Idéal pour rajou­ter une deuxième caisse claire, ou une cymbale supplé­men­taire, d’au­tant que l’édi­teur propose une trans­po­si­tion plus éten­due que celle dispo­nible via l’in­ter­face (voir plus bas).

L’au­to­ri­sa­tion fait toujours appel au Service Center, et la routine est celle de l’ins­tal­la­tion via l’on­glet Libra­ries. Aucun souci niveau instal­la­tion et auto­ri­sa­tion, rapide et quasi trans­pa­rente, l’édi­teur maîtrise son affaire depuis le temps, à ce niveau. Le manuel de Drum­lab est dispo­nible ici.

Groovy, baby

Native Instruments DrumLab

L’in­ter­face de Drum­lab est répar­tie sur trois onglets, Groove, Options et Kit Page. La première page donne accès à un navi­ga­teur (Groove Brow­ser) aux six dossiers clas­sés par « couleur » globale des grooves (Fat, Dirty, Tight, etc.), ouvrant chacun sur un ensemble de rythmes clas­sés par tempo (de 65 à 162 BPM, suivant le groove), chaque ensemble offrant 10 fichiers MIDI (à l’ex­cep­tion d’un seul, 089BPM Train, qui en compte 11) pour un total de 901 ryth­miques et leurs varia­tions. On dispose aussi de la sélec­tion de ces Styles et Grooves dans la partie supé­rieure, via des menus flanqués de flèches de navi­ga­tion et d’un bouton Play. Une icône permet, en main­te­nant le clic, de glis­ser-dépo­ser le fichier MIDI dans la piste de sa DAW d’élec­tion, pour modi­fi­ca­tions et plus si affi­ni­tés. Un menu supplé­men­taire permet de char­ger des présets d’ef­fets, on y revien­dra.

Un écran central montre la construc­tion du rythme selon les vieux prin­cipes de boîtes à rythmes, des petits points sur la ligne dédiée à un instru­ment du kit, sur une grille de décou­page verti­cale, n’af­fi­chant ici que la double-croche. On peut cepen­dant requan­ti­fier les grooves via le réglage Grid (de la croche au trio­let de triples croches) et son action sur Tight­ness, permet­tant de faire varier la mise en place du « batteur », et de Swing, trans­for­mant le binaire en ternaire et inver­se­ment (les résul­tats ne sont pas toujours des plus musi­caux).

On trouve enfin un rota­tif Velo­city qui fait ce que son nom indique de façon globale sur tous les instru­ments du groove, et un multi­pli­ca­teur/divi­seur par deux du tempo en cours.

Seul reproche, l’écran ne sert qu’à visua­li­ser la program­ma­tion d’usine, il n’y a pas moyen de muter un instru­ment ou de chan­ger un groove et/ou sa vélo­cité depuis son inter­face.

De l’op­tion

La seconde page offre quelques réglages d’op­tions, tels que le mapping des sons sur le clavier, les courbes de vélo­cité, la plage de réac­tion à la vélo­cité (de 1 à 127) et ce par instru­ment et par arti­cu­la­tion dudit instru­ment, s’il vous plaît, merci m’sieur Native. Une autre option concerne la façon dont l’ins­tru­ment va utili­ser la RAM dispo­nible dans l’uti­li­sa­teur hôte, plutôt inté­res­sant pour les petites confi­gu­ra­tions, même si Drum­lab n’a pas une empreinte si énorme sur la mémoire.

Native Instruments DrumLab

Enfin, et les batteurs utili­sa­teurs de batte­ries élec­tro­niques (tout du moins certains modèles Roland) ou les posses­seurs d’autres logi­ciels de batte­rie seront ravis, puisque l’édi­teur a inclus plusieurs mapping auto­ma­tiques en fonc­tion de la source de commande, qu’elle soit logi­cielle (fichiers MIDI créés au départ pour Addic­tive Drums, BFD, Super­ior Drum­mer, iMap, etc.) ou direc­te­ment pour les batte­ries élec­tro­niques (cinq réfé­rences de V-Drums), sachant que cela modi­fie aussi la program­ma­tion via un clavier MIDI.

Même si aucun mapping ne corres­pond du premier coup, tant les possi­bi­li­tés de répar­ti­tion des instru­ments sont nombreuses (test unique­ment les logi­ciels pour cet article), une grande partie du boulot de trans­for­ma­tion et trans­po­si­tion est déjà effec­tuée, ce qui est un gros gain de temps. 

À toute blend

Native Instruments DrumLab

Passons au dernier onglet, à l’échelle haute, ou plutôt complè­te­ment à droite, la Kit Page, qui nous propose l’ac­cès aux sons et aux réglages de sound design. Si la partie haute ne change pas, avec ses menus d’ef­fets et de grooves, la partie centrale offre une mosaïque regrou­pant prises de son, Master, réverbe et sons de batte­rie et percus­sions. La sélec­tion de la plupart des cases fait appa­raître des contrôles cachés, Solo, Mute, Volume, Width ou Pan, choix de sortie (selon la confi­gu­ra­tion de Kontakt) et l’on peut entendre le son en cliquant n’im­porte où dans la case. Certaines n’offrent cepen­dant aucun réglage supplé­men­taire, et ne sont audibles qu’à certaines condi­tions.

Commençons tout d’abord par la banque acous­tique, consti­tuant la première couche de sons dispo­nibles, qui a été enre­gis­trée selon plusieurs confi­gu­ra­tions de micros et distances par rapport à la source. La première est une prise de son Close, le plus proche possible de l’ins­tru­ment. Mais l’édi­teur nous offre aussi une prise via des overhead en stéréo, un prise overhead mono et une room mono. Toutes peuvent être acti­vées, mutées ou mises en solo. Atten­tion, certains instru­ments ne seront audibles que si ces prises sont actives (cymbales crash et ride, Cowbell, Sticks et Triangle).

Native Instruments DrumLab

Voici un premier exemple de groove Close, puis alter­na­ti­ve­ment avec Stereo Overhead, Mono Overhead, et Mono Room, et pour finir un mélange de toutes les prises. Préci­sion : on n’en­tend ici que la couche de sons acous­tiques échan­tillon­nés. Chaque instru­ment dispose d’un réglage d’ac­cord, selon les cas de sélec­tion entre deux micros (top/bottom ou out/sub), de propor­tion entre Overhead et Room, d’un Trash ajou­tant de la satu­ra­tion, et d’une enve­loppe trois segments (A, H, et D). 

00:0000:00

Les Round Robin/main droite-main gauche sont bien entendu de la partie, l’édi­teur ne propo­sant rien de moins que 372 Groups dans le programme Drum­lab !

Native Instruments DrumLab

Mais l’in­té­rêt de cette biblio­thèque, qui a priori ne four­nit pas d’échan­tillon­nage aussi détaillé que celui d’ins­tru­ments concur­rents, serait mince sans la deuxième couche sonore, offrant des varia­tions synthé­tiques des instru­ments échan­tillon­nés, avec des possi­bi­li­tés de synthèse diffé­rentes, hélas plutôt limi­tées. En effet, on ne dispo­sera la plupart du temps que d’un accord, d’un filtre HP/LP, d’un délai (déca­lant l’ap­pa­ri­tion du layer synthé par rapport à l’échan­tillonné) et d’une enve­loppe simi­laire à celle de la partie échan­tillon­née. Heureu­se­ment, chaque partie et quasi­ment chaque instru­ment disposent de leurs propres effets déri­vés des récents ajouts à la gamme Native, incluant un Tran­sient, un Compres­sor, un Satu­ra­tor, un EQ trois bandes semi-para­mé­trique et la réverbe à convo­lu­tion.

Voici le même groove que dans le premier exemple, cette fois en n’uti­li­sant que les parties synthé­tiques, en navi­guant parmi les présets.

00:0000:00
 
Native Instruments DrumLab

Tout l’in­té­rêt sera donc dans le mélange des deux couches sonores, afin d’ob­te­nir des sons de batte­rie et percus­sion trai­tés, renfor­cés, surli­gnés, défor­més, etc. Le résul­tat est plutôt flat­teur, comme le laissent entendre les exemples suivants :

 
00:0000:00

Bilan

Si le concept est inté­res­sant, si le son est là, si les para­mètres sont plutôt bien conçus et les effets appro­priés, si les grooves sont suffi­sam­ment variés tout en offrant la possi­bi­lité d’être expor­tés pour un travail en finesse dans le logi­ciel, on restera malgré tout assez en retrait par rapport au résul­tat final, et fina­le­ment à l’in­té­rêt, en se disant que l’on obtien­dra de résul­tats beau­coup plus précis et musi­caux avec une bonne gestion d’un instru­ment dédié (parfois simple­ment celui fourni avec votre DAW de prédi­lec­tion) et une gestion intel­li­gente des Bus, départs d’ef­fets et effets de meilleure qualité.

Néan­moins un débu­tant voire un pro pressé par les délais (pléo­nasme ?) y trou­ve­ront leur compte, l’avan­tage prin­ci­pal de Drum­Lab étant de tout regrou­per dans une inter­face lisible et ergo­no­mique, à un tarif somme toute raison­nable, avec un son qui remplit son contrat, mais sans l’étin­celle que l’on ne peut obte­nir qu’avec des bidouilles plus sophis­tiquées, certes avec des logi­ciels géné­ra­le­ment bien plus chers.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC) 

 

Points forts
  • Concept
  • Son global
  • Nombre de sons et sources
  • Qualité des effets
  • Variété des grooves
  • Possibilité d’exporter les fichiers MIDI
  • Obtention rapide d’un son très « mode »
  • Très simple d’utilisation
  • Plusieurs prises de son
  • Idéal pour les débutants en sound design batterie
Points faibles
  • Ne peut lutter avec un travail en finesse via éléments séparés

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre