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Native Instruments Cuba
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Test du Native Instruments Cuba

Bundle d'instruments virtuels de la marque Native Instruments appartenant à la série Spotlight Collection

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Prix public : 99 € TTC
Test écrit
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Coups bas livrés

Nouvelle livraison de Native Instruments, la bibliothèque Cuba pour Kontakt se propose d’offrir le son typique de la musique afro-cubaine, un domaine musical plutôt rarement abordé par les éditeurs. Avec quelle réussite ?

Nouvelle colla­bo­ra­tion entre Native Instru­ments et e-instru­ments, après Session Strings, Session Strings Pro et Session Horns, Cuba est censé nous emme­ner dans l’île mythique, en tout cas nous faire profi­ter de sons et rythmes typiques de la musique telle que pratiquée sur place. 

Curieu­se­ment, la musique cubaine n’a pas eu les atten­tions des produc­teurs de banques d’échan­tillons, si on compare le nombre de produits consa­crés au rock, par exemple (instru­ments, boucles, rythmes, etc.). Les deux venant immé­dia­te­ment à l’es­prit sont Beats Working In Cuba (presque 9 Go de sons), de l’édi­teur Zero-G et Latigo (un peu plus d’un Go) du défunt Wizoo. Aucun des deux ne propo­sait d’ins­tru­ments mélo­diques ou harmo­niques, l’es­sen­tiel des biblio­thèques étant composé de ryth­miques complètes et/ou sépa­rées avec diverses options de trai­te­ments, de suivi de tempo, d’ac­tion sur les grooves, le mix, etc. Beats Working (…), réalisé à Cuba par des produc­teurs et musi­ciens locaux, est toujours dispo­nible chez son éditeur, sous sa forme pour Kontakt ou en version Wav multi­piste, et sa richesse de styles (13 en tout) à défaut de la longueur de ses patterns, est un atout. En revanche, Latigo, réalisé par trois membres du groupe de Gloria Este­fan, n’a pas passé le cap des OS Mac les plus récents, et manque cruel­le­ment, tant la réus­site sonore et fonc­tion­nelle du logi­ciel permet­tait de produire rapi­de­ment une ryth­mique inté­res­sante avec des options de varia­tions et chan­ge­ments de groove bien venus (même si à mon sens, Darbuka était plus réussi à tous les points de vue). Bien entendu, on trouve aussi d’autres sources, mais de façon éparse, géné­ra­le­ment au sein d’un instru­ment voire d’une biblio­thèque sous forme de DVD (ou CD-Rom).

Native Instru­ments nous propose donc un instru­ment qui pour­rait répondre, s’il est bien réalisé, à un manque, d’au­tant qu’il offre en sus de ryth­miques typiques, des instru­ments, ainsi que des patterns instru­men­taux autres qu’à base de percus­sions. 

Intro­du­cing Native Instru­ments Cuba

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.8.3
Logic 9.1.8
Native Instru­ments Cuba
Native Instru­ments Kontakt 5.2

Comme il est d’usage chez Native main­te­nant, on télé­charge après achat une petite appli­ca­tion (de type Connect signé Conti­nuata), qui se char­gera de récu­pé­rer le ou les fichiers, de gérer les éven­tuelles inter­rup­tions/reprises, et l’ins­tal­la­tion de base. La biblio­thèque sous forme d’image disque pèse 2,88 Go, le montant total ne corres­pon­dant pas à la taille réelle, puisque les 11 970 échan­tillons ont subi la compres­sion non destruc­tive utili­sée par Native depuis, oh, depuis… Les diffé­rentes compa­ti­bi­li­tés et spéci­fi­ca­tions sont comme pour toutes les banques récem­ment sorties chez Native celles de Kontakt et Kontakt Player, à partir de la version 5.

Acti­va­tion et auto­ri­sa­tion suivent toujours la même routine via l’on­glet Library, le Service Center et le numéro de série, rien de neuf (de ce côté-là) sous le soleil. La biblio­thèque est consti­tuée de quatre familles, Percus­sion Ensembles, Single Percus­sion, Melo­dic Ensemble et Melo­dic Instru­ments, que l’on va détailler de ce pas.

Du groove, et puis du groove

Native Instruments Cuba

Commençons par la confi­gu­ra­tion géné­rale de la biblio­thèque : tous les présets d’ins­tru­ments ou de percus­sions ouvri­ront une première fenêtre, Ensemble, à l’in­ter­face graphique­ment assez réus­sie, présen­tant les instru­ments utili­sés, leur posi­tion sur le clavier ainsi que celle des patterns (on y revient). Dans la partie supé­rieure, à gauche, on a accès aux présets de Mixer (quatre plus un Init), et à droite, dans le menu Ensemble, on accède à diffé­rentes variantes/confi­gu­ra­tions de l’ins­tru­ment chargé (par exemple, quand on charge Salsa Ensemble, on dispose de cinq ensembles en tout, simple­ment numé­ro­tés de 1 à 5).

Le prin­cipe est simple : pour chaque instru­ment entendu dans un Pattern, on dispose de sons sépa­rés. Un clic sur la repré­sen­ta­tion graphique d’un instru­ment ouvre une fenêtre de réglages (typique­ment accor­dage, volume de frappe) et de sélec­tion d’ins­tru­ment (pour le Conga 1 par exemple, on a le choix entre trois tumbas et trois congas).

La partie infé­rieure regroupe le choix pour le déclen­che­ment des patterns (depuis Kontakt, ou depuis l’hôte, les sons sépa­rés étant dans les deux cas toujours acces­sibles), la Synchro ou non, le tempo (divi­sible ou multi­pliable par deux), le choix du pattern via un menu, un bouton d’ex­trac­tion sous forme de fichier MIDI (glis­ser-dépo­ser) et Edit, qui ouvre la page d’édi­tion, ainsi que trois rota­tifs, Groove (en rela­tion avec son réglage dans Edit), Feel (modi­fi­ca­tion du balan­ce­ment, entre quasi-robo­tique et relâ­ché) et Inten­sity (modi­fi­ca­tion de la dyna­mique globale).

Native Instruments Cuba

Un deuxième onglet ouvre la fenêtre Mixer, une constante aussi dans les nouveaux instru­ments de chez Native. On dispose d’un volume, Pan, Send, Mute et Solo par instru­ment, d’une réverbe en Aux à convo­lu­tion, avec cinq IR dédiées (Club, Room, Stage, Studio et Plate), mais on peut bien entendu accé­der à tout autre via l’Edit Mode de Kontakt. Chaque tranche Instru­ment dispose d’un EQ quatre bandes, de para­mètres Width (jouant sur le Stereo Enhan­cer, beurk…) et Drive (jouant sur le taux de l’in­sert Satu­ra­tion). Le Master reprend l’EQ, mais se voit doté à la place de Drive, d’un Comp (réglant le taux d’en­trée dans le module Feed­back Compres­sor) et d’un Tape (réglant le Gain du module Tape Satu­ra­tor), d’un Send vers la réverbe, d’un Width (re-beurk…) et d’un inver­seur de canaux (la voix droite devient gauche et vice-versa). Petit rappel utile : tous les para­mètres des effets, EQ et réverbe sont acces­sibles via l’Edit Mode de Kontakt, permet­tant d’al­ler plus loin que le simple bouton fourni dans l’in­ter­face.

Commençons par les Percus­sion Ensembles. Prenons un premier Pattern, Cascara 1, tiré de Salsa Ensemble, d’abord par défaut, puis selon les quatre autres Ensemble :

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Puis avec un Pattern issu de Rumba Ensemble, Guaguanco 2, un seul Ensemble, et des modi­fi­ca­tions de Feel :

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Ensuite, de retour dans Salsa Ensemble avec Mambo 2, et en passant par les quatre présets de Mixer : dans l’ordre Clas­sic, Contem­po­rary, Folk­lo­ric et Old School :

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Sons sépa­rés

Native Instruments Cuba

En complé­ment de ces Patterns, Percus­sion Ensembles offre plusieurs sono­ri­tés sépa­rées. Ainsi, dans Cajon Ensemble, sur le Pattern Mozam­bique par exemple :

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On pourra jouer par-dessus, après, avant, bref, à volonté de chacun des cinq cajons propo­sés (Cajon 1 et 2, Conga Cajon, Cajito, Palito), incluant frappe clas­sique, fla, rolls, rim, etc. :

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Dans Hand Percus­sion Ensemble, en sus des Patterns comme Afro :

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Native Instruments Cuba

On trou­vera des sons sépa­rés de mara­cas, guiro, shekere, wood­block et bell. De plus, l’édi­teur offre des Single Percus­sion, qui reprennent le même prin­cipe : Patterns, et sons sépa­rés, cette fois instru­ment par instru­ment, Bongos, Cajon, Conga Set, Conga Solo et Timbales.

Autres éléments sépa­rés, ceux four­nis dans la famille Melo­dic Instru­ments, soit Basse, Piano, Tres (guitare à trois paires de cordes) et Trum­pet. Des Patterns, toujours et, bien entendu, la tessi­ture à peu près complète de l’ins­tru­ment. Premier exemple, la basse sur deux Patterns diffé­rents, une fois avec la contre­basse, la suivante avec l’élec­trique :

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Même chose avec le piano, proposé en piano droit et piano à queue :

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Il ne vous échap­pera pas que le Tres fonc­tionne de la même façon, la varia­tion étant l’ac­cord de la troi­sième paire à l’oc­tave ou à l’unis­son :

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Native Instruments Cuba

En revanche, la trom­pette (bouchée) n’offre pas de Patterns, seule­ment une tessi­ture restreinte, et quatre arti­cu­la­tions (via KeyS­witches) : Tenuto, Stac­cato, Marcato et Sustain. Mais pas de volume ou de gestion de dyna­mique/timbre à la molette. C’est l’élé­ment le plus faible de la banque. Si les pianos, tres et basses ne sont clai­re­ment pas à la hauteur de banques dédiées, ils permettent quand même de produire des parties réalistes, en tout cas parfai­te­ment adap­tées au contexte, même s’il n’est pas ques­tion de se prendre ici pour Chucho Valdes ou Felipe Cabrera. Voici quelques exemples des arti­cu­la­tions de trom­pette :

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Melo­dic Patterns

Native Instruments Cuba

Après les instru­ments mélo­diques solistes, voici les Patterns les regrou­pant, augmen­tés de percus­sions. Là encore, l’idée de fonc­tion­ne­ment est la même : des Patterns, mais en lieu et place de sons sépa­rés, un seul son pour tous, la trom­pette bouchée, et ses quatre KS de chan­ge­ment d’ar­ti­cu­la­tion.

Quatre familles, Contem­po­rary, Old School, Clas­sic et Folk­lo­ric, qui ne concernent pas seule­ment le son ou les réglages du Mixer, mais aussi le type et les grooves de chaque pattern, allant des clas­siques montuno aux ryth­miques plus modernes. Voici quatre exemples de chaque famille, dans l’ordre de leur présen­ta­tion plus haut. 

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Comme pour les percus­sions, les Patterns fonc­tionnent très bien, repré­sen­ta­tifs des courants, styles et tech­niques de jeu. Mais une fois les deux ou quatre mesures répé­tées quelques fois, une fois la tona­lité globale enten­due, que peut-on faire ? N’y a-t-il pas risque de mono­to­nie, le logi­ciel n’est-il capable que de ces patterns et basta, puisqu’il n’existe pas de varia­tions, de fills, breaks, intros, outros, etc. ?

Eh bien non, car l’on n’a pas encore parlé de la fenêtre Edit, celle d’édi­tion de Pattern. Et là, c’est encore mieux que tout ce à quoi on a eu droit avant. En effet, que l’on soit dans une famille ou une autre, on pourra d’abord char­ger diffé­rents Patterns via un Brow­ser affi­chant de six à 12 styles musi­caux, chacun dispo­sant d’au­tant de rythmes sous forme de fichiers MIDI (ou .nka). 

Native Instruments Cuba

Ensuite, on aura accès à autant de lignes de program­ma­tion que d’ins­tru­ment, avec Mute et Solo, et la possi­bi­lité d’écrire la ryth­mique, en appe­lant une arti­cu­la­tion ou une autre pour les percus­sions (jusqu’à sept diffé­rentes, iden­ti­fiées par un symbole précis), un accord ou une note pour les instru­ments mélo­diques et harmo­niques. On peut aussi modi­fier la Clave (2/3 ou 3/2), la mesure (4/4, C barré ou 6/8).

On peut, par exemple, char­ger sur les diffé­rents KeyS­witches le même Pattern (fichier MIDI ou .nka), et modi­fier chacun d’eux pour créer des varia­tions, et ainsi dispo­ser de 12 Patterns diffé­rents acces­sibles en temps réel, de quoi casser toute impres­sion de mono­to­nie.

Bien sûr, on ne peut réécrire un montuno de piano, mais si l’on y tient, il suffit de muter la piste et de le jouer soi-même ou de le program­mer dans le piano roll de la DAW. On peut tout aussi bien trans­po­ser de manière globale, et choi­sir entre diffé­rentes progres­sions harmo­niques, adop­tant bien entendu la tona­lité choi­sie.

Voici un exemple de diffé­rentes progres­sions sur une même ryth­mique : 

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Bilan 

Cela faisait long­temps qu’un tel type de biblio­thèque à base d’échan­tillons, c’est-à-dire dédiée à un style en offrant à la fois boucles et instru­ments, n’avait montré une telle réus­site. Géné­ra­le­ment, elles sont figées, statiques, sans grandes quali­tés sonores, ou si elles en ont, trop limi­tées car n’of­frant pas de varia­tions, de souplesse dans leur utili­sa­tion. Là, si l’on enlève la trom­pette, inutile, si l’on accepte le son des pianos et basses et qu’on les limite stric­te­ment à leur rôle d’ac­com­pa­gna­teur, il faut dire que l’on est gâté : la richesse et la variété des grooves, le son, la diver­sité des instru­ments de percus­sions, l’éton­nante fenêtre Edit des Patterns (un véri­table séquen­ceur) font de cette banque une solu­tion très perti­nente pour toute produc­tion cher­chant un certain réalisme caraïbe, et qui trouve une place parmi les tout premiers dans ce domaine. Bravo Native et bravo e-instru­ments.

 Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

Points forts
  • Son
  • Concept
  • Réalisation
  • Fenêtre Edit des Patterns
  • Nombreux Patterns
  • Options de mixage
  • Nombre d’instruments de percussion
  • Melodic Patterns
  • Éléments et Patterns séparés
  • Export des fichiers MIDI
  • Mixer
  • Mute à tous les niveaux
Points faibles
  • Trompette, inutile
  • Manque un véritable piano soliste
  • Pas de possibilité de créer ses propres progressions harmoniques
  • Obligé de cliquer pour faire défiler toutes les articulations avant de retomber sur celle choisie
  • Basses en-dessous du niveau général

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