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PreSonus StudioLive AR12 USB
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Test de la console de mixage Presonus StudioLive AR12

Console FireWire/USB/mLan de la marque PreSonus appartenant à la série StudioLive

Test écrit
36 réactions
Des faders à la douzaine
7/10
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La marque de Baton Rouge, USA, décline sa gamme StudioLive, lancée en 2009. Trois nouveaux modèles de tables de mixage, allant de 400 à 650 € environ, sont proposés : AR8, AR12 et AR16. Les prix se situent donc un sérieux cran en dessous de toutes les autres consoles de la famille StudioLive.

L’es­prit est toujours là : on a une console doublée d’une inter­face audio­nu­mé­rique (en USB 2 cette fois-ci), mais la partie console est deve­nue tota­le­ment analo­gique, diffé­rence majeure avec les modèles Studio­Live Clas­sic et AI. Oubliez les trai­te­ments dyna­miques et les EQ para­mé­triques de quatre bandes pour chaque canal, bien­ve­nue dans la bonne vieille forêt de potards. Exit aussi l’as­pect télé­com­mande, il n’y a pas moyen de pilo­ter la console de manière logi­cielle, on s’en serait douté, pour une petite console analo­gique.

Aspect géné­ral

AR12 front2

Les connec­tiques se situent presque toutes sur le dessus d’un châs­sis qui donne l’im­pres­sion d’être plutôt robuste. On ne trouve derrière que l’ali­men­ta­tion et son inter­rup­teur, et le port USB. L’en­semble est compact, les faders sont petits et les poten­tio­mètres rota­tifs plutôt proches les uns des autres. Avec des gros doigts, on se sent vite à l’étroit. D’un autre coté, l’in­té­rêt d’avoir une petite surface est son carac­tère trans­por­table. Avec son poids d’un peu plus de 5 kg, la manu­ten­tion­ner n’est pas trop une galère.

Le code couleur de la machine est sobre, voire austère. Une légère nuance de bleu nous aide à distin­guer certains boutons rota­tifs de leur voisins. On s’y retrouve quand même assez vite, la surface n’est pas grande et l’ar­chi­tec­ture analo­gique rend la « lecture » de la console très facile. Les nouveau­tés prin­ci­pales, au-delà du port USB, sont la présence d’un empla­ce­ment pour carte SD et l’en­trée Blue­tooth.

Ce qui rentre

Dans la version AR12 testée ici, le nombre de préam­plis micro est de huit (quatre pour la AR8 et douze pour la AR16). À côté des XLR femelles, on trouve des jacks symé­triques pour les entrées ligne (un seul sur les quatre premières tranches, deux — pour la stéréo — sur les quatre suivantes). En bonus, les entrées ligne des voies 1 et 2 sont aussi des entrées « instru­ment », à haute impé­dance, qui permettent de bran­cher une guitare ou une basse élec­trique et éviter d’uti­li­ser une boite de direct. Ces deux premières voies possèdent aussi une prise d’in­sert, sur un seul jack 6,35.

AR12 faders

La plage de contrôle de gain des entrées micro est de 50 dB. Dommage qu’on ne dispose pas de VU-mètre pour s’ai­der à les cali­brer. Le seul présent est affecté au master. J’au­rais appré­cié de pouvoir contrô­ler plus fine­ment ce qui rentre dans la console avant de le diffu­ser dans le master. Une diode sert de témoin pour la présence d’un signal en entrée et devient rouge quand ça sature, c’est tout.

Au-dessous du gain et du coupe-bas, avec des potards bleus sur fond « bleu-PreSo­nus », la section d’EQ affiche ses trois bandes, avec réglage semi-para­mé­trique pour la bande médium sur les quatre premières voies seule­ment. C’est un peu juste pour avoir une vraie marge de manœuvre et trai­ter le timbre des micros avec finesse. Cela suffira peut-être dans un envi­ron­ne­ment peu contrai­gnant, ce sera plus compliqué de faire les correc­tions néces­saires pour égali­ser correc­te­ment le son d’un micro et en même temps atté­nuer une fréquence qui part en larsen, cas de figure fréquent en live.

Encore au-dessous, nous trou­vons les faders. Ils ont un toucher que l’on pour­rait quali­fier de léger, un peu flot­tant. Nous ne sommes pas sur les meilleurs compo­sants, néces­sité pour rester compé­ti­tif en termes de prix. Le soin dans la mani­pu­la­tion et le stockage paraît parti­cu­liè­re­ment indis­pen­sable si on ne veut pas se retrou­ver avec des faders tordus ou qui frottent quelque part. Leur course est de 60 mm. Diffi­cile d’être précis avec cette taille, petite, mais propor­tion­née à l’en­semble.

Un Super Canal

AR12 rear

À la suite de ces huit tranches tradi­tion­nelles, on trouve la « Super Chan­nel » qui dispose comme réglages de : l’en­voi dans les bus auxi­liaires (sauf le bus FX), la balance, le « mute » et le PFL. Pas d’EQ en vue. En entrée, elle propose, au choix, deux RCA, un mini-jack, la lecture de la carte SD, d’un ordi connecté en USB, ou enfin, une liai­son Blue­tooth. Cette voie stéréo offre un bon complé­ment de connec­tique, dont on pourra se servir pour la lecture de backing tracks. Le Blue­tooth (version 4.1) ajoute de la convi­via­lité. Ceci dit, ce proto­cole compresse quand même le son. Il amène par contre la simpli­cité du sans-fil. Dommage que la section d’EQ soit absente de ce Super Canal, le Blue­tooth en a pris la place…

Ce qui sort

Pour faire sortir nos signaux, nous dispo­sons de trois bus auxi­liaires, du bus master doublé d’une sortie Control Room, et du circuit PFL qui alimente la sortie casque. Les entrées sont d’of­fice diri­gées dans le master, pas de bouton d’af­fec­ta­tion asso­cié. On trouve, sur chaque voie, deux contrôles rota­tifs pour l’en­voi dans les circuits auxi­liaires. Comme prévu, les deux notés MON1 et MON2 sont pré-fader et pour­ront servir, typique­ment, pour des retours. Celui appelé FX est post-fader. Ça reste mini­mal, même si la sortie Control Room est la bien­ve­nue, toujours pratique dans une utili­sa­tion en home-studio.

AR12 EQ4

Au-dessus des faders asso­ciés aux bus de sortie, on trouve le module d’ef­fets internes propo­sant 16 trai­te­ments numé­riques au choix. Les effets sonnent plutôt bien et les presets (des réverbes, un chorus, des delays : que du clas­sique) pour­ront dépan­ner. Mais en l’ab­sence de para­mètres réglables, l’uti­li­sa­teur devra se conten­ter des réglages d’usine. À noter que lorsqu’un jack est bran­ché dans la sortie FX, l’ef­fet interne est désac­tivé (logique en même temps).

Enfin, on note la présence d’un empla­ce­ment pour carte SD avec 4 boutons de trans­port. Il vous permet d’en­re­gis­trer la sortie master sans avoir besoin d’un ordi. C’est une véri­table solu­tion paral­lèle d’en­re­gis­tre­ment. Celui-ci se fait en Wave 44,1 kHz / 24 bits. On peut ensuite lire ce qui se trouve sur la carte via la Super Chan­nel. Malheu­reu­se­ment, il n’y a aucun affi­chage d’in­fos sur le contenu de la carte SD. On se fiera à son oreille ou au nombre de fois qu’on a appuyé sur le bouton « next » pour savoir quelle plage est en train d’être jouée. Malgré ici aussi un côté mini­mal, c’est appré­ciable de pouvoir faire des enre­gis­tre­ments à la volée du mix prin­ci­pal dans la console.

La partie numé­rique

Pour profi­ter du port USB 2 derrière l’ap­pa­reil, il faut connec­ter un ordi­na­teur et instal­ler le pilote dispo­nible sur le site de PreSo­nus. L’in­ter­face du driver, nommée Univer­sal Control, permet juste de régler la fréquence d’échan­tillon­nage et la taille du buffer. On ne contrôle rien de la console elle-même, inver­se­ment, n’es­pé­rez pas vous servir de la Studio­Live AR comme télé­com­mande pour votre STAN préfé­rée.

Le gros atout de la console est de pouvoir envoyer par l’USB toutes les entrées sépa­ré­ment. Avec son ordi, ça devient très simple d’en­re­gis­trer en multi­piste tout ce qui est connecté aux entrées de la console. Autant de canaux sont créés : pour le modèle AR12, on retrouve nos 12 entrées. S’ajoutent à ça deux canaux supplé­men­taires pour enre­gis­trer ce qui sort du master. La console reste malgré tout tota­le­ment analo­gique, les signaux ne sont conver­tis en numé­rique que pour l’en­voi vers la carte SD ou l’USB. Cette conver­sion est effec­tuée, pour les entrées, juste après le gain et le coupe-bas (et l’in­sert pour les deux premières voies), donc pré-EQ et pré-fader. Pour la sortie master, la conver­sion est post-fader.

Pour le retour des signaux de l’or­di­na­teur vers la console, on a le choix entre deux bus stéréo. Ce nombre reste le même quelle que soit la version de la Studio­Live AR. Le premier bus se retrouve sur le Super Chan­nel, le second, sur les voies précé­dentes, où on devra choi­sir à l’aide d’un switch entre l’en­trée analo­gique ou le signal numé­rique venant de l’USB.

Bench­mark

Avec les réglages opti­maux que permet le pilote, en 96 kHz et 32 samples, sur un MacBook Pro, la latence descend jusqu’à 2,93 ms en entrée et 2,59 ms en sortie, résul­tat simi­laire à beau­coup d’in­ter­faces USB de cette caté­go­rie : respec­table sans être épous­tou­flant.

PreSonus AR12 USB : Deviation Line ±0,230 dB

L’écart constaté dans la réponse en fréquences se situe à ±0,230 dB pour les entrées au niveau ligne. L’AR12 fait légè­re­ment moins bien que la PreSo­nus Audio­box iOne (±0,197 dB), mais mieux que la Zoom UAC8 (±0,574 dB).

PreSonus AR12 USB : Deviation Mic ±0,134 dB SNR 99dB

Pour les entrées micro, avec un gain de 34 dB, la dévia­tion consta­tée est de ±0,134 dB, à peu près semblable à la Focus­rite Scar­lett Solo (±0,129). Le résul­tat est meilleur qu’avec l’Audio­box iOne, mais évidem­ment moins bon qu’avec des inter­faces haut de gamme (±0,025 dB pour l’Apollo 8 d’Uni­ver­sal Audio).

PreSonus AR12 USB : THD Line
PreSonus AR12 USB : THD Mic

Le taux de distor­sion harmo­nique atteint la valeur de 0,02 % au niveau ligne. Là encore, un résul­tat prévi­sible et honnête, pour cette caté­go­rie de maté­riel.

Elle reste en dessous (< 0,02 %) pour le niveau micro avec 34 dB de gain.

Toujours avec 34 dB de gain, le rapport signal/bruit mesuré est de 99 dB. De manière géné­rale, les résul­tats révèlent des préam­plis sans défauts majeurs, mais dont les perfor­mances laissent de la place pour l’amé­lio­ra­tion.

Tous ces résul­tats sont cohé­rents avec le prix affi­ché. L’AR12 n’a pas à rougir de ses perfor­mances : respec­tables, sans être excep­tion­nelles.

Conclu­sion

Au final, la machine possède vrai­ment deux profils bien distincts : celui d’une inter­face audio­nu­mé­rique plutôt bien four­nie en canaux d’en­trée, et celui d’une petite console analo­gique assez sommaire. Du point de vue de l’in­ter­face audio, c’est vrai­ment appré­ciable d’avoir un « direct-out » de toutes les entrées, que l’on récu­père dans son logi­ciel préféré.

En tant que console, son utili­sa­tion se limi­te­rait pour moi au home studio ou à la salle de répète. Les faders de 6 cm, les EQ un peu pauvres, l’im­pos­si­bi­lité d’af­fec­ter le VU-mètre au circuit PFL l’em­pêche d’être vrai­ment utili­sée en live. La combi­nai­son console/inter­face reste cepen­dant inté­res­sante à 550 € envi­ron : on a une console analo­gique un peu plus petite que ce qu’on peut trou­ver dans cette gamme de prix chez les concur­rents, mais avec un fort poten­tiel pour l’en­re­gis­tre­ment.

  • AR12 front2
  • AR12 rear
  • AR12 EQ4
  • AR12 faders
  • AR12 inputs
  • AR12 outputs
  • AR12 SDcard2
  • PreSonus AR12 USB : Deviation Line ±0,230 dB
  • PreSonus AR12 USB : Deviation Mic ±0,134 dB SNR 99dB
  • PreSonus AR12 USB : THD Line
  • PreSonus AR12 USB : THD Mic

 

7/10
Points forts
  • Le nombre de canaux d’entrée disponibles en USB
  • L’enregistrement de la sortie principale sur carte SD
  • La sortie Control Room
Points faibles
  • EQ 3 bandes, semi-paramétrique pour les médiums sur quatre tranches seulement
  • Affichage absent de la carte SD
  • Utilisation du VU-mètre limitée au master seulement
  • Faders courts et légers

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