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Avid Sibelius 7
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Test de l'AVID Sibelius 7

Editeur de Partitions de la marque Avid appartenant à la série Sibelius

Test écrit
17 réactions
Blanche page et les sept notes

Étant musicien et professeur au conservatoire, j'ai toujours suivi de près l'actualité des logiciels de notation musicale, ces derniers étant pour moi un outil de travail permettant normalement de gagner un grand nombre d'heures sur des tâches fastidieuses. J’ai aussi pu me rendre compte que de nombreux éditeurs me faisaient perdre plus de temps qu'ils m'en faisaient gagner. Qu’en est-il de cette dernière version de Sibelius ?

 

AVID Sibelius 7

Dès la récep­tion du programme, la couleur est donnée, Sibe­lius est défi­ni­ti­ve­ment inté­gré aux autres produits du groupe AVID. Effec­ti­ve­ment le package de Sibe­lius 7 ressemble à s’y méprendre à celui de Pro Tools 9 ou de Media Compo­ser 5. Le dégradé allant du violet au noir se retrou­vera d’ailleurs omni­pré­sent dans le logi­ciel lui-même.

Une fois ouverte, vous trou­ve­rez une notice de prise en main rapide en multi­langues dont le français ainsi qu’une pochette conte­nant 4 DVDs. Ces DVDs contiennent le programme et la toute nouvelle banque de sons sur laquelle nous revien­drons un peu plus bas. Bien sûr la carte d’en­re­gis­tre­ment est égale­ment présente, il faudra la garder précieu­se­ment à l’abri. J’in­sère main­te­nant le premier DVD. Au bout d’à peine 5 minutes, le programme est main­te­nant installé. Rien de spécial à signa­ler durant cette instal­la­tion. La banque de sons, pren­dra par contre une quaran­taine de minutes à se décom­pres­ser et se copier sur le disque dur.

Confi­gu­ra­tion mini­male requise : Windows Vista SP2, ou Windows 7 SP1 1Go de RAM, 750 Mo de DD et lecteur DVD
Mac OS X 10.6.7 ou 10.7.1, 1 Go de RAM, 750 Mo de DD et lecteur DVD.
Confi­gu­ra­tion recom­man­dée : Windows et Mac : proces­seur Intel Core 2 Duo ou équi­valent, 4Go de RAM, DD 7200 t/min ou mieux SSD, une carte son compa­tible Asio.

Sibe­lius 7 garde le même système de protec­tion que la version précé­dente : il s’agit d’une acti­va­tion en ligne. Vous devrez donc remplir rapi­de­ment un formu­laire lors du premier lance­ment. Vous devrez égale­ment y entrer le numéro de série fourni dans la boîte. Il est à noter que ce logi­ciel vous auto­rise deux instal­la­tions. Si, suite à un problème de disque dur ou lors du chan­ge­ment de votre ordi­na­teur, vous devez réins­tal­ler le programme, il faut penser aupa­ra­vant à « Désen­re­gis­trer Sibe­lius 7 », fonc­tion que vous trou­ve­rez dans le menu Aide. Sur PC vous accè­de­rez à cette fonc­tion depuis le menu Fichier > Aide. Sur Mac, l’ac­cès se fait direc­te­ment au bas du menu Aide situé à droite de la barre de menu. Le fait de « Désen­re­gis­trer » le programme, remonte votre comp­teur d’un cran chez Sibe­lius. Ceci vous évitera de devoir les contac­ter et montrer patte blanche pour qu’il réac­tive votre programme.

AVID Sibelius 7

L’or­di­na­teur sur lequel vous avez installé Sibe­lius 7 ne dispose pas de connexion inter­net ? Dans ce cas, vous pouvez remplir un formu­laire en ligne depuis un autre poste qui vous donnera un code d’ac­ti­va­tion à entrer dans le programme.

Lors du char­ge­ment du logi­ciel, l’image aux couleurs des produits AVID appa­rait, et une musique d’in­tro­duc­tion nous donne déjà un court aperçu de la qualité de la banque de son.

AVID Sibelius 7

Ensuite tout commence par une fenêtre vous propo­sant des présé­lec­tions de diffé­rents ensembles instru­men­taux. Un simple clic sur le modèle de votre choix vous amène direc­te­ment sur le choix de la signa­ture ryth­mique. Le clic suivant affiche votre parti­tion dont vous pour­rez profi­ter en mode stan­dard ou pano­ra­mique.

Vous vous trou­vez face à, non pas une feuille blanche, mais une feuille déjà orga­ni­sée, struc­tu­rée : il vous reste à la remplir de musique et de signes divers et variés qui préci­se­ront vos désirs artis­tiques.

L’in­ter­face graphique

Nous trou­vons en haut de l’écran les diffé­rents menus et au-dessous un ruban (ou bandeau) où tous les outils néces­saires sont visibles d’un seul coup d’œil.

Les déve­lop­peurs de Sibe­lius ont eu l’in­tel­li­gente idée de placer toutes ces fonc­tions de manière chro­no­lo­gique.

Si les versions précé­dentes présen­taient les fonc­tions sous forme de menu (à l’ins­tar de tous les autres programmes) d’où décou­laient les sous-menus, cette nouvelle mouture, par sa présen­ta­tion, se rapproche plus des trai­te­ments de texte renom­més.

Et si les logi­ciels concur­rents effec­tuent les mêmes trai­te­ments que Sibe­lius, je vous invite à décou­vrir ensemble quelques outils et leur appli­ca­tion.

La saisie des notes pourra se faire soit au clavier de l’or­di­na­teur soit par un clavier maître, en temps réel qui se nomme ici Flexi-time, ou pas à pas ou encore à la souris, en sachant que nous pouvons à tout moment passer d’un mode à l’autre.

AVID Sibelius 7

En cliquant sur « Affi­chage » puis « Panneaux », vous choi­si­rez « Pavé ».

Il fallait s’en douter, les déve­lop­peurs de Sibe­lius ont opti­misé les outils de saisie en inté­grant tota­le­ment les fonc­tions offertes par le pavé numé­rique de votre ordi­na­teur : celui-ci s’af­fiche dans une fenêtre flot­tante et permet d’ac­cé­der direc­te­ment à de nombreuses fonc­tions telles que les durées de notes et silences, alté­ra­tions, quelques signes de nuances, liai­sons ryth­miques, choix de la voix, appog­gia­tures, etc.

Au cas où vous écri­viez pour des instru­ments trans­po­si­teurs, vous choi­si­rez d’écrire votre score d’en­semble en Ut ou dans les tona­li­tés respec­tives des instru­ments trans­po­si­teurs. Cette opéra­tion de trans­po­si­tion se fait en un seul et unique clic, pas mal !

Nota­tions courantes

Depuis ce menu vous avez accès au chan­ge­ment de clé : cliquez à l’en­droit du chan­ge­ment désiré, sélec­tion­nez la clé, et si vous voulez ajus­ter sa loca­li­sa­tion il suffira de la dépla­cer, sinon cliquez à côté pour confir­mer. Vous recom­men­cez de même pour les chan­ge­ments de mesure, armure et barre de mesure en tout genre.

AVID Sibelius 7

Pour rajou­ter des liai­sons mélo­diques (les lignes : cres­cendo, decres­cendo, trille, glis­sando, jeu d’oc­tave, etc.), suite à l’écri­ture des figures de notes et silences, là encore Sibe­lius nous démontre sa souplesse ; vous cliquez sur la note de début de liai­son, vous appuyez sur la lettre S (raccourci), la liai­son s’af­fiche jusqu’à la note suivante et si vous voulez la prolon­ger il suffit de taper la barre espace. C’est un jeu enfan­tin et rapide. D’ailleurs, les « lignes » prin­ci­pales sont exten­sibles en tapant la barre espace.

Sibe­lius nous propose égale­ment une collec­tion de symboles : signe de reprise, coda, tous les orne­ments quelle que soit l’époque concer­née, etc. Pour la joie des plus petits et grands, vous n’ou­blie­rez pas d’illus­trer votre parti­tion en rajou­tant les photos ou images de votre choix. L’image stimule la pensée.

Let’s play

AVID Sibelius 7

Après avoir rempli cette feuille, vient l’ins­tant magique de faire jouer cette parti­tion (est-ce que la citrouille se trans­forme en carrosse ?), pour cela vous cliquez sur   l’on­glet « Lecture ». Situé le plus à gauche du bandeau, vous pouvez accé­der à la Confi­gu­ra­tion. Elle vous permet de choi­sir quelle banque de sons va exécu­ter votre score. Elles sont indexées à vos instru­ments. Ainsi, si votre score contient une flûte, un haut­bois et une clari­nette, le simple fait de choi­sir une banque sonore, permet­tra de jouer ces instru­ments avec le son corres­pon­dant sans avoir à passer par de fasti­dieuses program­ma­tions préa­lables.

L’icône confi­gu­ra­tion est suivie par celle de la table de mixage. Un clic et votre table s’af­fiche. Les instru­ments sont égale­ment indexés sur chacune des tranches de votre table de mixage. Vous pour­rez même rajou­ter des effets, et régler le volume du métro­nome. Un clic sur le bouton lecture déclen­chera le char­ge­ment des sons néces­saires à l’exé­cu­tion de votre score. Ceci peut prendre quelques minutes lorsqu’il s’agit d’un score impor­tant. Atten­tion Sibe­lius démar­rera la lecture auto­ma­tique­ment après le char­ge­ment de la banque sonore.

Juste­ment, parlons de cette banque sonore : celle-ci se divise en trois parties : les instru­ments de chambre, ensemble de Jazz et orchestre. Elle contient aussi des trésors d’ins­tru­ments de musique ethnique clas­sés par famille et par conti­nent. Alors, quelle est la qualité de cette nouvelle banque ? Tout musi­cien appré­ciera le réalisme de tous les instru­ments qui la composent ainsi que le souci du détail rendant les points de bouclage presque indé­tec­tables. Cette banque (38 Go) va réel­le­ment permettre au musi­cien d’en­tendre de manière réaliste l’in­ter­pré­ta­tion de son œuvre, quel que soit le style de musique. Si vous le dési­rez, sachez que cette biblio­thèque pren­dra en compte les prin­ci­paux signes de nuances. Si votre travail néces­site des instru­ments parti­cu­liers, Sibe­lius 7 accepte égale­ment de char­ger des banques tierces qui vien­dront s’ajou­ter aux nombreux instru­ments four­nis.

Voici quelques exemples audio de la banque de sons :

 

jazz
00:0001:14
  • jazz01:14
  • choeur01:54
  • Mozart01:35
  • exem­plea­ni­ma­tion01:08
  • quin­tet­cordes02:26

Vous pouvez égale­ment télé­char­ger le fichier compressé conte­nant les wav.

Mais pour que cette musique soit plus sédui­sante et à l’image de vos pensées lors de l’au­di­tion, vous utili­se­rez «  Live Tempo  ». Sous ce nom, il s’agit en fait d’une piste supplé­men­taire permet­tant de rendre l’exé­cu­tion plus musi­cale et non pas quan­ti­fiée comme l’exigent la plupart de nos scores. Il suffira d’en­re­gis­trer à l’aide d’un clavier la pulsa­tion dési­rée en tenant compte des diffé­rents ralen­tis et acce­le­ran­dos pour que lors de la prochaine lecture on puisse entendre le résul­tat escompté.

Vidéos, filtres et impres­sion

Pour ne pas déro­ger à la règle, comme tous les autres logi­ciels AVID, Sibe­lius 7 gère la vidéo en synchro­ni­sa­tion totale avec le programme. La fenêtre qui s’ou­vrira après avoir choisi le fichier permet­tra de visua­li­ser les formats les plus courants et même les vidéos HD. Pour vous aider à suivre le film pour lequel vous compo­sez votre musique, vous pouvez même affi­cher le Time Code dans la parti­tion.

Si vous écri­vez pour des ensembles, Sibe­lius possède quelques outils effi­caces qui améliorent votre rende­ment. Le premier avec lequel je me suis « mis à table » est « l’ar­ran­ge­ment » : il s’agit, à partir d’une parti­tion pour piano (par exemple) de créer un arran­ge­ment pour un ensemble. Pour ce faire, il vous suffit d’ou­vrir le fichier piano, et sélec­tion­ner quelques mesures que vous copie­rez avec le raccourci habi­tuel, puis bascu­ler dans la fenêtre du score de l’en­semble. Sélec­tion­nez les portées qui devront accueillir l’ar­ran­ge­ment puis ouvrez le sous-menu « Arran­ger ». Choi­sis­sez le type d’en­semble que vous dési­rez. Cliquez sur OK et l’ar­ran­ge­ment est réalisé. Si le logi­ciel n’ef­fec­tue pas les bonnes répar­ti­tions, il sera facile d’in­ter­ver­tir les parties en très peu de temps. Sibe­lius propose égale­ment, en partant d’un score d’or­chestre, la réduc­tion pour piano. Mais quelques fois, vous vous retrou­vez avec des accords écrits sur la portée d’un instru­ment mono­pho­nique, pour cela l’ou­til « Filtre » permet­tra faci­le­ment de redis­tri­buer les notes ou silences vers d’autres portées.

AVID Sibelius 7

Une fois votre parti­tion écrite, avant de l’im­pri­mer il faut régler la mise en page ; en fait, ce réglage sera néces­saire si vous avez des demandes spéci­fiques, car la plupart du temps Sibe­lius fera ce travail tout seul. Toute­fois, prenez le temps de véri­fier les sauts de systèmes ou de page, c’est telle­ment facile d’in­ter­ve­nir et ce réglage sera précieux pour l’in­ter­prète. Il s’agit de deman­der au logi­ciel un saut de système ou de page à un endroit précis de la parti­tion, pour suppri­mer des portées vides ou pour une page à tour­ner.

Travailler à partir d’une parti­tion scan­née est désor­mais possible. Je ne possède pas la dernière version de Finale mais à ma connais­sance il n’y a pas long­temps cela était impos­sible ou alors au prix de beau­coup de correc­tions. Main­te­nant Sibe­lius, par l’in­ter­mé­diaire « Photo­score » présent dans le package dans la version lite, nous offre le confort de pouvoir appor­ter une touche person­nelle à cette parti­tion. De nombreux amis chan­teurs seraient heureux de possé­der un tel outil afin de trans­po­ser leurs airs favo­ris.

Est présent dans la boîte un autre logi­ciel qui promet égale­ment de grands services : « Audios­core », qui permet­tra d’ob­te­nir une parti­tion à partir d’un fichier audio ;  malheu­reu­se­ment je ne connais pas suffi­sam­ment celui-ci pour vous en parler.

Conclu­sion

Cette nouvelle version se présente de manière simple et rapide aussi bien pour des personnes commençant à utili­ser ce genre de logi­ciel que pour des profes­sion­nels aguer­ris. Avec son inter­face graphique ludique, ses nombreux raccour­cis, ses outils propres et sa nouvelle banque de sons abon­dante et plutôt réaliste pour ce type de logi­ciel, Sibe­lius a plus d’une corde à son arc. Restent quelques défauts à corri­ger, comme le temps de char­ge­ment de la banque, des correc­tions à éviter ou encore des fenêtres parfois trop grandes pour les petits écrans, peut-être lors d’une future mise à jour, qui sait ?

Points forts
  • Installation facile
  • Interface graphique qui contribue à une approche presque ludique
  • Des raccourcis nombreux
  • Une banque de sons de qualité pour un éditeur de partitions
  • Outils propres à Sibelius : arrangeur, pavé, live tempo…
Points faibles
  • Temps de chargement de la banque trop long
  • Certaines corrections qui devraient être évitées (tessiture, mesure vide)
  • Certaines fenêtres trop grandes pour les petits écrans

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