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Eiosis AirEQ Premium
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Test de l'Eiosis AirEQ Premium

Egaliseur paramétrique logiciel de la marque Eiosis

Prix public US : $149
Test écrit
38 réactions
Un second souffle ?
9/10
Award Valeur sûre 2015
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Huit ans après le premier du nom, Eiosis présente une édition « Premium » de son plug-in d’égalisation AirEQ.

Dès sa sortie en 2006, AirEQ s’était taillé une jolie répu­ta­tion, notam­ment grâce à sa fameuse bande « Air » distil­lant une clarté sonore inédite pour l’époque dans le monde de l’au­dio­nu­mé­rique. Avec cette nouvelle version remise au goût du jour, l’édi­teur prétend aller encore plus loin puisque le slogan de l’en­gin n’est ni plus ni moins que « Beyond Analog », soit litté­ra­le­ment « au-delà de l’ana­lo­gique ». Une telle promesse n’a bien évidem­ment pas manqué de titiller la rédac­tion d’Au­dio­fan­zine qui m’a aussi­tôt mandaté pour réali­ser un banc d’es­sai en profon­deur. Après plus de trois semaines de tests, voici mes conclu­sions…  

Once upon a time in Greno­ble…

En guise de mise en bouche, je vous propose une petite paren­thèse consa­crée à l’édi­teur de ce plug-in. Ceux d’entre vous qui ont bonne mémoire se souviennent peut-être qu’à l’ori­gine cette société s’ap­pe­lait Elio­sound. Puis, courant 2007, cette entre­prise française basée à Grenoble est deve­nue Eiosis. Outre AirEQ premier du nom sorti en 2006, Eiosis s’est fendu d’un voco­der, d’un de-esser, ainsi que d’un tran­sient desi­gner entre 2007 et 2008. Et puis plus rien… Cela est d’au­tant plus surpre­nant que chacun de ces produits a béné­fi­cié à chaque fois d’un accueil chaleu­reux de la part des home-studistes de tout poil. Cepen­dant, la chose est moins surpre­nante lorsque l’on sait que derrière Eiosis se cache Fabrice Gabriel. Ce nom vous dit quelque chose, n’est-ce pas ? Eh oui, il s’agit bien du petit « fren­chy » qui s’est asso­cié avec Steven Slate pour créer les fameux plug-ins VCC, VTM, etc. de Slate Digi­tal. Ces dernières années, cette société améri­caine est deve­nue incon­tour­nable dans le domaine de l’ému­la­tion de maté­riel analo­gique de légende, et c’est monsieur Gabriel qui a codé tout ça. D’ailleurs, notez qu’en paral­lèle d’Ai­rEQ pour Eiosis, Fabrice vient égale­ment de sortir le Virtual Mix Rack avec Slate Digi­tal et qu’à l’heure où vous lirez ces quelques lignes, je serai en pleine rédac­tion du test de celui-ci.

Bref, tout ça pour dire que le « grand sommeil » d’Eio­sis n’en était pas vrai­ment un, car Fabrice Gabriel est quelqu’un de toujours bien occupé. Malgré tout, il a eu la gentillesse de bien vouloir m’ac­cor­der un entre­tien télé­pho­nique de plus de deux heures afin de parler de ses dernières réali­sa­tions. J’ai trouvé cela telle­ment inté­res­sant que je lui ai demandé l’au­to­ri­sa­tion de publier quelques extraits sonores de ce dialogue. Si le cœur vous en dit, vous les trou­ve­rez en fin d’ar­ticle. Et croyez-moi, ça vaut le détour ! 

Bien, le décor étant planté, passons aux choses sérieuses.

Back to the future

Élimi­nons d’en­trée les consi­dé­ra­tions tech­niques. AirEQ est un plug-in dispo­nible pour Mac OS X (10.7 ou supé­rieur) et Windows (Vista ou plus) aux formats VST (2 & 3), AAX, RTAS et AU en 32 et 64 bits. Le système de protec­tion passe par iLok, et malheu­reu­se­ment l’op­tion d’au­to­ri­sa­tion liée direc­te­ment à l’or­di­na­teur n’est pas permise. Du coup, un dongle USB iLok est obli­ga­toire, même pour la version de démons­tra­tion. Un tel système de protec­tion a ses avan­tages et ses incon­vé­nients, mais j’y revien­drai plus tard… 

Eiosis AirEQ Premium

Au niveau de l’ins­tal­la­tion à propre­ment parler, pas grand-chose à signa­ler, hormis peut-être la taille de l’ins­tal­leur qui est éton­nam­ment lourd, envi­ron 300 Mo compressé et pas loin de 1 Go une fois installé. Ceci s’ex­plique en partie par la présence de fichiers haute défi­ni­tion pour l’in­ter­face graphique et l’ins­tal­la­tion systé­ma­tique de l’en­semble des formats dispo­nibles pour votre OS. Par contre, après instal­la­tion, aucune trace d’un manuel d’uti­li­sa­tion digne de ce nom… Il y a juste un « Opera­tio­nal Guide » en anglais qui décrit les actions de base à la souris et les raccour­cis clavier. Cepen­dant, il n’y a pas d’inquié­tude à avoir à ce sujet, car d’une part, Eiosis m’a affirmé qu’un manuel complet arri­ve­rait sous peu (NDLR : le manuel est désor­mais dispo­nible) ; et d’autre part, l’uti­li­sa­tion d’Ai­rEQ n’a vrai­ment rien de sorcier tant son ergo­no­mie est bien pensée.

En ce qui concerne la consom­ma­tion CPU, AirEQ est en revanche un cham­pion de la légè­reté. Sur ma bécane de test, à savoir un petit MacBook Air équipé d’un Core i7 bicœur cadencé à 2 GHz, une instance du plug-in consomme en moyenne entre 0.3 et 0.7 %, avouez que c’est impres­sion­nant ! Si la qualité audio est au rendez-vous, vous pour­rez aisé­ment caler cet égali­seur par palette de douze sur chacune de vos pistes. OK, j’exa­gère un peu, mais il y a vrai­ment de quoi en mettre partout sans sclé­ro­ser son CPU, ce qui est une très bonne chose. D’autre part, AirEQ n’en­gendre abso­lu­ment aucune latence, ce qui permet d’en­vi­sa­ger son utili­sa­tion en situa­tion « Live ».

Voyons main­te­nant ce que cet égali­seur a dans le ventre…

Le 5e élément

Eiosis AirEQ Premium

AirEQ est un plug-in d’éga­li­sa­tion propo­sant pas moins de 9 bandes débrayables, mais on ne peut pas dire que ce soit les bandes de monsieur Tout-le-Monde. Il y a tout d’abord les bandes bapti­sées « Earth » et « Air » aux extré­mi­tés du spectre. Sur ces dernières, pas de réglages de la fréquence ou du facteur Q, juste un potard de gain navi­guant entre plus ou moins 18 dB. Ces poten­tio­mètres sont d’ailleurs curieu­se­ment placés sur l’in­ter­face graphique puisqu’ils se trouvent en regard des rota­tifs contrô­lant la fréquence des autres bandes. Rien de bien grave ici, mais c’est vrai que cela peut parfois prêter à confu­sion. Bref, avec leurs noms ésoté­riques, ces bandes n’en sont pas moins diable­ment effi­caces. Utili­sées à bon escient, Earth permet de redon­ner du poids dans le grave sans effets secon­daires néfastes tandis que Air apporte une clarté assez jouis­sive sans une once d’agres­si­vité. Je ne sais honnê­te­ment pas ce qui se cache derrière, et à vrai dire je m’en fiche un peu parce que ça sonne !

Restons aux extré­mi­tés du spectre avec les filtres passe-haut et passe-bas. Ici, nous avons droit à des réglages pour le facteur Q (de 0.35 à 4) et la fréquence de coupure (de 5 Hz à 10 kHz pour le HPF et de 20 Hz à 30 kHz pour le LPF). Au niveau des pentes, nous avons le choix entre −6 et −12 dB par octave, ce qui est rela­ti­ve­ment peu par rapport à la concur­rence. Cepen­dant, l’édi­teur affirme que le choix sera plus étoffé à la faveur d’une mise à jour future. Rien à signa­ler ici, ça fait le job propre­ment et c’est tout ce que l’on demande fina­le­ment.

Si vous avez bien compté, il nous reste 5 bandes à trai­ter, et celles-ci sont vrai­ment très parti­cu­lières. Tout d’abord, elles peuvent toutes être confi­gu­rées en filtre en cloche (Bell) ou en une sorte de filtre en cloche plus resserré (« Steep Bell ») qui sera idéal pour anni­hi­ler des para­sites de façon ultra ciblée. D’autre part, deux de ces bandes offrent en sus une confi­gu­ra­tion en filtre de type plateau. Chacune des bandes peut se bala­der entre 10 Hz et 30 kHz avec +/- 18 dB de gain et un Q navi­guant entre 0.10 et 7. Avec ça, il y a déjà de quoi faire, mais rien de vrai­ment trans­cen­dant par rapport à la concur­rence. Sauf que l’Ai­rEQ ne s’en tient pas là… 

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En effet, ces 5 bandes voient leur compor­te­ment modi­fié par le fader « Charac­ter » qui permet de se bala­der de façon conti­nue entre les réglages « Water » et « Fire » en passant par « Neutral ». Mais qu’est-ce donc encore que cette tisane, me deman­de­rez-vous ? Pour « Neutral », l’ex­pli­ca­tion est évidem­ment toute simple puisqu’alors le compor­te­ment des bandes est semblable aux filtres ordi­naires. Pour « Water » et « Fire », c’est assez diffi­cile à expri­mer… Disons qu’avec son sommet plat, « Water » agit comme une sorte de levier fréquen­tiel afin de trou­ver une balance idéale et trans­pa­rente sur la largeur de bande choi­sie, alors que la rondeur exacer­bée de « Fire » propose une action plus ciblée sur la fréquence centrale sans provoquer de réso­nance désa­gréable. Si le concept est diffi­ci­le­ment compré­hen­sible par écrit, il n’en reste pas moins qu’à l’usage, ce réglage « Charac­ter » est diable­ment effi­cace. L’ef­fet sur le son est bien réel et surtout de toute beauté. 

Autre réglage inha­bi­tuel pour un égali­seur, le fader « Strength ». Ce dernier permet d’at­té­nuer ou d’ac­cen­tuer l’im­pact sonore global d’Ai­rEQ, ce qui est plutôt bien vu, car il est fort agréable de pouvoir « doser » une égali­sa­tion après avoir déjà trouvé une balance conve­nable pour le signal traité sans avoir à tout reprendre du début. Cela peut égale­ment servir à exagé­rer l’éga­li­sa­tion lorsque l’on travaille les fréquences pour mieux entendre ce que l’on fait, pour reve­nir ensuite à un équi­libre plus raison­nable.

Comme si tout cela ne suffi­sait pas déjà, il se trouve qu’Ai­rEQ permet de person­na­li­ser le compor­te­ment de chaque bande indé­pen­dam­ment les unes des autres. Par un clic droit sur le switch d’ac­ti­va­tion de l’une des bandes, il est possible de choi­sir si celle-ci est influen­cée ou non par le réglage « Strength », si elle adopte le « Charac­ter » global ou si elle a un « Charac­ter » indé­pen­dant, et enfin si elle agit sur le signal stéréo, ou droit, ou gauche (en mode LR), ou mid, ou side (en mode MS) ! Une telle souplesse ouvre des pers­pec­tives sonores assez démen­tielles, et ce, sans nuire à l’er­go­no­mie de l’en­semble. Imagi­nez donc, vous pouvez par exemple boos­ter la bande « Air » sur la compo­sante laté­rale du signal tout en égali­sant les médiums sur la tota­lité de la stéréo ou en ampli­fiant le grave unique­ment au centre. Et si vous y êtes allé un peu fort sur la majo­rité des bandes mais que vous êtes content de votre coupe-bas, vous bais­sez le « Strength » en pensant bien à exclure le coupe-bas et hop ! le tour est joué. Simple et sans bavure. Chapeau bas monsieur Gabriel ! 

En parlant d’er­go­no­mie, AirEQ, comme beau­coup d’autres égali­seurs, propose l’écoute d’une bande en solo via la combi­nai­son shift+­click sur le potard de réglage de la fréquence. Mais Eiosis va beau­coup plus loin que ça en offrant quelques raffi­ne­ments. Tout d’abord, il y a deux modes de fonc­tion­ne­ment : le « Band Solo » clas­sique qui ne laisse écou­ter que la bande en ques­tion et coupe tout le reste, et le « Frequency Finder » qui booste la fréquence de la bande de travail tout en lais­sant le reste du signal intact. Si le premier mode est pratique pour partir à la chasse des fréquences para­sites, le second est, quant à lui, hyper effi­cace pour cher­cher des zones fréquen­tielles telles que l’at­taque ou le corps d’un instru­ment, car l’écoute reste dans le contexte du signal égalisé. Et comme chez l’édi­teur greno­blois le souci du détail semble être une constante, il est possible de choi­sir de combien de déci­bels la bande sera ampli­fiée lors de cette écoute (3, 6 ou 12 dB) ainsi que la largeur de bande (soit le réglage actuel de la bande, soit le Q maxi­mum).

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Prenons main­te­nant un instant pour parler du compor­te­ment sonore de cet égali­seur. AirEQ peut être rela­ti­ve­ment désta­bi­li­sant au premier abord, car il est très « sensible ». J’en­tends par là qu’une ampli­fi­ca­tion d’un simple petit déci­bel sur une bande de fréquences peut faire une diffé­rence énorme, contrai­re­ment à certains plug-ins où il faut y aller à coup de 6 dB pour entendre quelque chose. Au niveau sensa­tion, cela m’a rappelé l’écart quali­ta­tif que l’on peut perce­voir entre l’éga­li­sa­tion d’une belle console de Live style Midas et une console d’en­trée de gamme. Pour AirEQ, cette sensi­bi­lité s’ex­plique par le rapport étroit entre­tenu par les para­mètres de gain, de Q, et de « Charac­ter ». En effet, tout ce beau monde travaille de concert afin qu’un chan­ge­ment de Q et/ou de « Charac­ter » n’af­fecte pas la sensa­tion de volume sonore perçu. Et c’est plutôt bien vu, car cela faci­lite gran­de­ment les réglages pour des correc­tions fréquen­tielles ciblées. De fait, mieux vaut consi­dé­rer les poten­tio­mètres de gain comme des réglages de « loud­ness » plutôt que de simples réglages de gain clas­siques. 

Nous avons presque fini le tour du proprié­taire en ce qui concerne les possi­bi­li­tés d’éga­li­sa­tion en soi. Je ne vous ai pas encore parlé des poten­tio­mètres pour les gains d’en­trée et de sortie, ni du switch d’in­ver­sion de phase ou du bouton de bypass, mais il n’y a pas vrai­ment de quoi faire un roman là-dessus, ça fait le job et c’est tout ce que l’on demande. En revanche, je pour­rai vous parler du grand absent : la compen­sa­tion auto­ma­tique du gain. Bien que cette fonc­tion ne soit pas (encore) géné­ra­li­sée, elle est tout de même de plus en plus répan­due et telle­ment pratique que l’on s’étonne de ne pas la trou­ver ici. D’au­tant qu’à l’usage, AirEQ est le genre d’éga­li­seur qui pousse natu­rel­le­ment à une approche addi­tive de l’éga­li­sa­tion plutôt qu’à une approche sous­trac­tive, ce qui a une fâcheuse tendance à trom­per l’oreille si l’on n’y prend garde. Heureu­se­ment, le plug-in propose tout de même un garde-fou que nous allons voir dans le prochain chapitre. D’autre part, Fabrice Gabriel m’a assuré qu’il travaillait à l’im­plé­men­ta­tion d’une telle fonc­tion.

Bien, j’es­père que vous n’êtes pas trop essouf­flé, car il y a encore pas mal de choses à dire sur cet EQ qui s’avère déci­dé­ment extrê­me­ment dense au niveau des fonc­tion­na­li­tés. En effet, je n’ai pas encore évoqué les retours visuels propo­sés, et de ce côté-là non plus, AirEQ n’est vrai­ment pas en reste… 

Eyes wide shut

Au-dessus de son habillage en métal brossé, AirEQ dispose de plusieurs aides visuelles aussi agréables à l’œil qu’ef­fi­caces. Il y a tout d’abord les indi­ca­teurs de niveaux d’en­trée et de sortie. Pour la sortie, nous avons droit aux niveaux crête et RMS avec choix de l’échelle (dBFS, K-12, K-14 ou K-20). Pour l’en­trée, il y a bien sûr le niveau crête, mais il est aussi possible d’af­fi­cher la diffé­rence RMS entre l’en­trée et la sortie du plug-in. Cette fonc­tion est le fameux garde-fou dont je vous parlais à l’oc­ca­sion de l’ab­sence d’une fonc­tion de compen­sa­tion auto­ma­tique du gain. En effet, grâce à elle, il est très facile de compen­ser manuel­le­ment les fluc­tua­tions de niveau engen­drées par l’éga­li­sa­tion via les poten­tio­mètres de gain d’en­trée ou de sortie.

Entre ces indi­ca­teurs de niveaux se trouve une zone d’af­fi­chage à usages multiples. Il y a tout d’abord la repré­sen­ta­tion graphique de chaque bande et la courbe d’éga­li­sa­tion globale. Bien que l’aide visuelle procu­rée soit indé­niable, il y a tout de même deux défauts à signa­ler ici. 

Premiè­re­ment, contrai­re­ment à ce que l’on trouve un peu partout, il est impos­sible de régler les bandes en les « attra­pant » direc­te­ment via ces repré­sen­ta­tions graphiques. Person­nel­le­ment, cela ne me gène abso­lu­ment pas, car je n’ai jamais été fan de cette façon de faire. Toute­fois, ce système d’in­ter­ac­tion avec le graphique est bien souvent plébis­cité par les utili­sa­teurs et il m’ap­pa­rait impor­tant de signa­ler que pour l’ins­tant cela n’est pas possible avec ce plug-in. Oui, vous avez bien lu, j’ai écrit « pour l’ins­tant », car l’édi­teur pense inté­grer cette fonc­tion­na­lité dans un futur proche.

Le deuxième petit accroc vient du fait qu’il est impos­sible de savoir sur quelle bande du graphique on travaille tant que l’on n’a pas mani­pulé l’un des para­mètres. Mais encore une fois, Eiosis est au courant de ce fait et semble travailler à une solu­tion.

Cette zone d’af­fi­chage offre égale­ment un analy­seur de spectre en temps réel du plus bel effet qui permet de visua­li­ser au choix l’en­trée, l’en­trée x l’éga­li­sa­tion ou la sortie. 

La bonne idée derrière ces retours visuels, c’est qu’ils sont tous esca­mo­tables un à un. Et il est même possible de masquer entiè­re­ment cette zone supé­rieure pour ne plus avoir que la partie utile de l’éga­li­seur à propre­ment parler, ce qui privi­lé­gie le travail « à l’an­cienne » en se fiant à nos petites oreilles plutôt qu’à nos yeux, ce qui n’est vrai­ment pas plus mal si vous voulez mon avis. D’au­tant que si malgré tout, vous souhai­tez jeter un coup d’œil fugace à votre courbe d’éga­li­sa­tion, un simple Command+­Click sur la partie « métal­lique » de l’in­ter­face graphique la fera réap­pa­raître tant que le click sera main­tenu. C’est simple et effi­cace, bravo.

Il me reste­rait encore beau­coup à dire mais cet article ferait alors plus de quatre fois la taille d’un article normal. Je vais essayer de me limi­ter à un petit « x3 » et pour ce faire, il va me falloir faire l’im­passe sur les fonc­tions Undo/Redo, le compa­ra­teur A/B, l’af­fi­chage des fréquences en rela­tion avec les notes (avec choix de la fréquence réfé­rence pour le La, s’il vous plaît !), l’af­fi­chage du Q en valeur octave, l’op­tion de varia­tion du potard de gain en continu ou par pas (avec choix de la taille des pas), etc. En revanche, il faut abso­lu­ment que je vous parle des présets !

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Pour bien comprendre ces présets, il faut savoir qu’Ai­rEQ permet d’at­tri­buer le nom de votre choix à chacune des bandes. Cela peut paraître bête et pour­tant c’est quelque chose de diable­ment utile. Premiè­re­ment parce que cela permet de nommer une bande suivant l’usage que vous en avez eu sur telle ou telle piste de tel ou tel projet, ce qui vous faci­li­tera la vie si vous devez un jour y remettre le nez dedans. Et deuxiè­me­ment, cela prend tout son sens lorsqu’on charge un préset… Prenons par exemple le préset « Kick Drum » dans la caté­go­rie « Drum » et char­geons-le sur une piste de grosse caisse. Que se passe-t-il alors ? Eh bien abso­lu­ment rien, et c’est toute la beauté de la chose ! En effet, les présets n’ap­pliquent par défaut aucun boost ou cut. Par contre, le nom, la fréquence, le Q et le « Charac­ter » des bandes changent. Par exemple, pour notre Kick, il y a les bandes « LoClean », « Sub », « Bass », « Impact », « Attack », « Click » et « HiClean », ce qui est plus que parlant, et c’est à l’uti­li­sa­teur de doser le gain et d’af­fi­ner les réglages en fonc­tion de la matière sonore qu’il travaille. Ce système est simple, éduca­tif et telle­ment effi­cace que c’est bien la première fois de ma vie que je conseille d’uti­li­ser des présets pour un égali­seur ! 

 Voilà, je pense que nous avons enfin fait le tour de l’es­sen­tiel. Mais avant de passer aux exemples sonores, lais­sez-moi vous comp­ter les mésa­ven­tures de votre servi­teur en terri­toire iLok… 

iLok Story

J’ai eu ma première clé iLok il y a quelques années de cela. Contrai­re­ment à la plupart des histoires d’amour, celle-ci ne commence pas vrai­ment bien. En effet, lors d’une pres­ta­tion « Live », un malan­drin passa­ble­ment aviné s’est malen­con­treu­se­ment appro­ché d’un peu trop près de mon laptop. Face à cette masse de viande saoule, la clé iLok ne put bien évidem­ment pas résis­ter long­temps et se brisa dans un fracas toni­truant, empor­tant au passage le port USB sur lequel elle était bran­chée… Résul­tat des courses, ce soir-là, j’ai dû faire le deuil d’une dizaine de licences de plug-ins, sans parler du port USB mort au combat. Je m’étais alors juré que l’on ne m’y repren­drait plus…

Pour­tant, lorsque la rédac­tion d’Au­dio­fan­zine me contacta il y a un mois de cela pour me propo­ser de faire les tests de l’Ai­rEQ et du Virtual Mix Rack, je ne pus m’em­pê­cher de succom­ber une fois encore à la tenta­tion tant les nouveaux joujoux signés par Fabrice Gabriel m’in­tri­guaient. Cette seconde noce avec l’iLok allait-elle être plus heureuse que la précé­dente ? Eh bien, je dois avouer que ce fut le cas. Les premiers jours tout du moins… Car après une semaine d’uti­li­sa­tion sans la moindre anicroche, le logi­ciel « iLok License Mana­ger » a décidé de ne tout simple­ment plus recon­naître ma clé, alors même que celle-ci était parfai­te­ment iden­ti­fiée par le système de ma bécane. J’ai tout essayé, redé­mar­rage, réins­tal­la­tion propre du logi­ciel, chan­ge­ment de port USB… sans succès. J’ai donc contacté le support iLok pour expliquer mon cas en espé­rant obte­nir une solu­tion rapide et effi­cace. Puis, plutôt que de rumi­ner dans mon coin et de perdre une jour­née de boulot, j’ai composé et enre­gis­tré un morceau qui se trouve être le dernier exemple audio que vous trou­ve­rez ci-après. Comme quoi, à toute chose malheur est bon ! Entre­temps, le support m’avait envoyé un email m’enjoi­gnant d’es­sayer telle ou telle mani­pu­la­tion afin de remé­dier à mon problème. Au passage, chapeau pour la réac­ti­vité ! Bref, le lende­main matin, avant de tenter les manœuvres de sauve­tage préco­ni­sées, j’ai tout de même rées­sayé de connec­ter la clé sans le moindre arti­fice par acquis de conscience. Et là, contre toute attente, plus aucun problème ! Malgré la joie ressen­tie à ce moment-là, je ne pus m’em­pê­cher de ressen­tir une certaine angois­se… En effet, abso­lu­ment rien n’avait changé en appa­rence depuis la veille et pour­tant tout était rede­venu normal. D’où ce ques­tion­ne­ment légi­time prove­nant du plus profond de mes entrailles : « What the fudge !? ». Ainsi, tout en pour­sui­vant le test des plug-ins, je n’ai eu de cesse de cher­cher à repro­duire l’in­ci­dent afin de ne plus jamais avoir à le subir à l’im­pro­viste. Et je me suis fina­le­ment rendu compte que l’iLok ne suppor­tait pas d’être connec­tée après mon clavier maître… C’est moche la jalou­sie ! Enfin, tout va pour le mieux depuis plus de deux semaines main­te­nant. Ce qui m’amène à rêver que, certes, les plus belles histoires d’amour commencent bien et finissent mal, mais peut-être que la plus belle histoire d’amour commence mal et ne finit jamais.

« Pff… Que de poésie dégou­li­nante !

– M’en parle pas… Qu’est-ce que c’est long ! Et t’as compris où il voulait en venir toi ?

– Euh… Pas vrai­ment. Perso, j’at­tends juste qu’il nous file les exemples audio et puis je filoche parce que je suis garé en double file là… » 

OK, pour les deux du fond qui sont pres­sés, je vais conclure en essayant de ne pas trop en faire. L’in­ci­dent étant survenu lors du test, il m’ap­pa­rais­sait impor­tant de le signa­ler ici. D’au­tant que je suis sûr qu’une grande partie des AFiens se pose beau­coup de ques­tions quant à l’iLok. Ces mésa­ven­tures montrent que ce système a des incon­vé­nients, comme tous les systèmes d’ailleurs. Et je pense que c’est mon rôle d’en parler, même si les problèmes cités ne sont aucu­ne­ment liés au plug-in en soi. L’iLok, ça bouffe un port USB, c’est fragile, et ce n’est pas à l’abri d’un plan­tage.

Ceci étant, il faut rendre à César ce qui est a César et parler égale­ment des avan­tages que ce système procure. Premiè­re­ment, à ce jour l’iLok n’est pas cracké d’après ce que j’en sais. D’autre part, il permet de pouvoir se bala­der avec la clé un peu partout et d’ainsi utili­ser les plug-ins auto­ri­sés sur n’im­porte quel ordi­na­teur. C’est un avan­tage incon­tes­table pour ceux qui sont amenés à vire­vol­ter de studio en studio. Enfin, comme le souli­gnait à juste titre Fabrice Gabriel lors de notre entre­tien, il se trouve que les plug-ins utili­sant l’iLok ont une valeur sur le marché de l’oc­ca­sion autre­ment plus élevée que la majo­rité des autres plug-ins.

Vous en savez certai­ne­ment assez main­te­nant pour peser le pour et le contre et vous forgez votre propre avis sur la ques­tion en toute connais­sance de cause. Sur ce, retour­nons main­te­nant à nos moutons avec une session d’écoute consa­crée aux joyeu­se­tés sonores que propose AirEQ ! 

Pump up the volume

Commençons par une suite d’ac­cords basiques réali­sée à la va-vite avec un patch de son d’orgue pour Kontakt.

01 Organ dry
00:0000:19
  • 01 Organ dry 00:19
  • 02 Organ Attack Neutral 00:19
  • 03 Organ Attack Fire 00:19
  • 04 Organ Attack Water 00:19
  • 05 Organ Body Neutral 00:19
  • 06 Organ Body Fire 00:19
  • 07 Organ Body Water 00:19
  • 08 Organ Q 00:19
  • 09 Organ wet 00:19
Eiosis AirEQ Premium

Le premier sample est le son brut. Avec les trois suivants, j’ai essayé de renfor­cer l’at­taque des notes au moyen d’un filtre en cloche. Le gain et le facteur Q sont les mêmes pour les trois exemples, seul le para­mètre « Charac­ter » change et passe d’un réglage « Neutral » à « Fire », puis « Water ». En posi­tion neutre, le résul­tat sonne fami­lier, mais nous pouvons cepen­dant remarquer un excellent respect des tran­si­toires. « Water » ne semble pas forcé­ment adapté à l’usage recher­ché. En revanche, la posi­tion « Fire » prend ici tout son sens. Le résul­tat est précis, musi­cal et trans­pa­rent, car exempt de réso­nance désa­gréable.

Refai­sons main­te­nant la même expé­rience, mais cette fois-ci en cher­chant le corps de l’ins­tru­ment. Le meilleur résul­tat semble ici être le réglage « Water ». En effet, ce dernier apporte un bel équi­libre et une rondeur dépour­vue d’agres­si­vité.

Le huitième exemple, quant à lui, illustre parfai­te­ment la symbiose entre le gain et le Q. Ici, j’ai auto­ma­tisé le facteur Q pour qu’il évolue de 0.10 à 7 sur un filtre en cloche en posi­tion « Water ». Remarquez qu’il n’y a aucun chan­ge­ment du volume perçu ! À l’usage, ce compor­te­ment est diable­ment pratique pour cibler avec préci­sion la zone du spectre que l’on cherche à retra­vailler.

Enfin, le neuvième sample propose une égali­sa­tion « idéale » selon moi pour insé­rer cet orgue dans le mix du morceau dont il est issu. Le but était de redon­ner du corps au son, ainsi que de ravi­ver la ligne de basse qui était bien pâli­chonne, tout en calmant les aigus et le haut-médium sans pour autant nuire à l’at­taque. Le résul­tat parle de lui-même, non ? 

Après ça, je me suis attaqué à un cas vrai­ment diffi­cile, à savoir une prise de guitare acous­tique réali­sée dans de piètres condi­tions. À l’ori­gine, cet enre­gis­tre­ment n’était qu’une prise témoin, voyons si nous pouvons tout de même en tirer quelque chose…

10 Gtr Acc dry
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  • 10 Gtr Acc dry 00:43
  • 11 Gtr Acc wet 00:43
Eiosis AirEQ Premium

La possi­bi­lité de régler le para­mètre « Charac­ter » de façon indé­pen­dante pour chacune des bandes a ici été déci­sive. En effet, il a été possible de calmer le bas-médium baveux via une bande en « Water », tout en rédui­sant la réso­nance plus que désa­gréable sur les attaques dans cette même zone de fréquences avec une autre bande en « Fire », et ce, sans trop déna­tu­rer l’ins­tru­ment. D’autre part, j’ai pu mettre en avant le « strum­ming » sans être agres­sif via une bande dans le haut-médium réglée à mi-chemin entre les posi­tions « Neutral » et « Water ». Le résul­tat global n’est bien entendu pas trans­cen­dant, mais il permet­tra de caler cette guitare acous­tique en fond de mix tout en lui garan­tis­sant une présence ryth­mique grâce au « strum­ming », ce qui est pour le moins ines­péré vu la qualité de la prise de départ !

Passons main­te­nant à une grosse caisse. 

12 Kick dry
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  • 12 Kick dry 00:22
  • 13 Kick wet 00:22

Le son d’ori­gine est loin d’être idéal. Cepen­dant, grâce à l’Ai­rEQ, j’ai pu consta­ter qu’il renfer­mait tout ce dont j’avais besoin. Ainsi, j’ai pu nettoyer le grave avec un léger coupe-bas tout en accen­tuant la portion utile avec un filtre « Water ». Un coup de « Fire » pour mettre en avant l’im­pact, un « Water » pour dimi­nuer le « click », un autre « Fire » pour domp­ter l’at­taque et le tour était joué. J’ai tout de même utilisé la bande « Air » afin de ne pas trop étouf­fer le son. Bref, le résul­tat est plus que probant, il me semble. Notez que pour réali­ser cet exemple, je suis parti de l’un des présets four­nis, ce qui m’a gran­de­ment faci­lité la tâche.

Penchons-nous à présent sur le mixage d’une batte­rie dans son ensemble.

14 Drums dry
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  • 14 Drums dry 00:27
  • 15 Drums wet 00:27

Le but ici était de donner à cette ryth­mique un peu plus de punch sans nuire à la sensa­tion d’es­pace. Et pour le coup, j’avoue que le résul­tat va au-delà de mes espé­rances. La caisse claire n’a plus trop de réso­nances désa­gréables tout en étant plus pêchue ; le bas est solide sans paraître étouffé ; et la bande « Air » accen­tue même la largeur de l’en­semble, que demande le peuple ?

Pour finir, je n’ai pu résis­ter à l’en­vie de vous présen­ter ce plug-in dans le contexte d’un mix.

16 What­soe­ver EQless
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  • 16 What­soe­ver EQless 02:20
  • 17 What­soe­ver AirEQ 02:20
Eiosis AirEQ Premium

Le premier extrait n’est qu’une mise à plat rapide avec tout de même un poil de réver­bé­ra­tion et une légère compres­sion sur la voix pour qu’elle ne soit pas trop noyée par le reste. Le second reprend exac­te­ment la même mise à plat avec une instance d’Ai­rEQ sur chacune des pistes. Et puis c’est tout ! Pas de compres­sion par piste, pas d’au­to­ma­tion des volumes, etc. Il y a juste un limi­teur en sortie qui rabote une ou deux crêtes par-ci par-là histoire d’ob­te­nir un niveau d’écoute global conve­nable, mais c’est égale­ment le cas et dans les mêmes propor­tions pour l’ex­trait sans égali­sa­tion. Avouez que le résul­tat est sympa­thique. On gagne en largeur, en profon­deur, en défi­ni­tion, en punch, ainsi qu’en clarté. Bref, il ne manque vrai­ment pas grand-chose pour arri­ver au résul­tat final, une petite session de gestion de la dyna­mique, un léger affi­ne­ment des réver­bé­ra­tions, puis une passe d’au­to­ma­tion et l’af­faire sera dans le sac. Bien sûr, je ne prétends pas que je ne serais pas arrivé à un résul­tat satis­fai­sant avec d’autres égali­seurs. En revanche, je peux affir­mer que le travail avec AirEQ sur ce titre a été diable­ment facile et rapide, et ça, c’est quelque chose de primor­dial à mon sens.

The Fresh Prince

N’en déplaise aux ayatol­lahs du « tous les plug-ins d’éga­li­sa­tion sonnent pareils », AirEQ est bel et bien diffé­rent. Et ce, sans user d’un quel­conque arti­fice puisqu’il n’y a ici aucune trace de géné­ra­tion de distor­sion harmo­nique. Ainsi, plutôt que de maquiller votre signal comme un camion volé, Eiosis vous propose plus simple­ment avec AirEQ de révé­ler la beauté natu­relle que renferment vos enre­gis­tre­ments. Avec sa souplesse d’uti­li­sa­tion, sa trans­pa­rence, ses courbes hors-normes à l’ef­fi­ca­cité redou­table, ses présets bien sentis et sa faible consom­ma­tion CPU, cet égali­seur est un outil de choix tant en condi­tion de mixage qu’en situa­tion de maste­ring. Certes, il n’est pas exempt de défauts. Cepen­dant, la plupart d’entre eux devraient être réso­lus à l’oc­ca­sion de mises à jour futures que j’at­ten­drai avec impa­tience. Pour le reste, AirEQ a telle­ment su me séduire que je lui décerne sans sour­ciller un Award « Valeur Sûre ».

Inter­view

Comme je vous le disais en début d’ar­ticle, Fabrice Gabriel a eu la gentillesse de bien vouloir m’ac­cor­der un entre­tien télé­pho­nique de plus de deux heures afin de parler de ces dernières réali­sa­tions (AirEQ et VMR). En voici quelques extraits que nous publions avec son aimable auto­ri­sa­tion. Veuillez m’ex­cu­ser pour la qualité audio médiocre de ces enre­gis­tre­ments. Pour ma défense, au moment de l’en­re­gis­tre­ment, l’idée de vous en présen­ter quelques morceaux choi­sis ne m’avait pas encore effleuré l’es­prit…

01Par­cours Fabrice
00:0011:13
  • 01Par­cours Fabrice 11:13
  • 02Ge­nese Eiosis AirEQ 09:59
  • 03Ai­rEQ 40:33
  • 04Ai­rEQ Futur 11:27
  • 05Con­trô­leur 04:16
  • 06iLok 09:35

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Vous aurez droit à la suite de cet entre­tien à l’oc­ca­sion du test du Virtual Mix Rack de Slate Digi­tal.

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9/10
Award Valeur sûre 2015
Points forts
  • Faible conso CPU
  • Pas de latence
  • Ergonomie
  • Souplesse d’affichage
  • Son transparent
  • Respect des transitoires
  • Bandes Air et Earth, Character Fire et Water
  • Paramètre Strength
  • Personnalisation des bandes
  • Fonctions Band Solo et Frequency Finder
  • Presets
  • Lien étroit entre gain, Q et Character
  • Polyvalence
  • Privilégie le travail à l’oreille
  • iLok, mais…
Points faibles
  • iLok (?!)
  • Gros installeur
  • Quelques fonctions absentes en attendant des mises à jour
  • Privilégie l’approche additive

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