Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Tannoy Reveal 802
Photos
1/63

Test des Tannoy Reveal 802

Enceinte de monitoring active de la marque Tannoy appartenant à la série Reveal

Test écrit
19 réactions
La dernière reine d’Écosse
7/10
Partager cet article

Nous avions testé, il y a maintenant plus de 3 ans, les Reveal 601a, des enceintes au rapport qualité/prix indéniable. Mais la concurrence dans ce secteur est sans pitié et Tannoy se devait de mettre à jour sa gamme d’enceintes de monitoring d’entrée de gamme. C’est désormais chose faite avec les Reveal 402, 502 et 802, dotées respectivement de boomers de 4, 5 et 8 pouces. Les Reveal sont-elles toujours dans le coup ?

Des paires d’en­ceintes dotées de boomer de 8 pouces et à 500 € la paire, il y en a un paquet sur le marché, et leur qualité globale augmente année après année, pour le plus grand bonheur des home-studistes. Nous avons testé derniè­re­ment les KRK Rokit 8 G3, les PreSo­nus Eris E8, les M-Audio M3–6 (bon, OK, ce sont des trois voies avec un 6 pouces, mais le prix est le même), moins récem­ment les Mackie MR8, et les Yamaha HS8 sont les prochaines sur la liste. Il y a donc du beau monde, et les Eris ont pour le moment notre faveur. Ces nouvelles Tannoy arri­ve­ront-elles à les détrô­ner ?

Here comes a new chal­len­ger

Tannoy Reveal 802

Au débal­lage, les Reveal 802 font plutôt bon effet. Avec la fini­tion grise mate et foncée de la boîte en MDF et leur cône gris clair, elles sont à la fois passe-partout et jolies. Leurs dimen­sions sont dans la bonne moyenne : 390 × 254 × 300 mm, l’évent bass reflex est situé à l’avant, juste sous le boomer de 8 pouces « multi fibre ». Le twee­ter est un dôme de soie d’une taille de un pouce, ce qui reste assez clas­sique. Tout cela est alimenté par deux amplis de 75 et 25 W RMS. Petit point faible : il n’y a rien qui indique sur la face avant si l’en­ceinte est sous tension. De plus, le switch est, malheu­reu­se­ment comme souvent, à l’ar­rière. On appré­cie en revanche la fine couche de mousse située sous l’en­ceinte, même si on garde quelques doutes sur son effi­ca­cité acous­tique… Vous évite­rez quand même de rayer votre bureau et vos enceintes en les posant.

Le panneau arrière semble assez vide, avec une entrée XLR et une entrée Jack 6,35 mm (asymé­trique). Pas de RCA, mais une entrée mini-jack stéréo et une sortie « Moni­tor Link » pour envoyer le signal à l’autre enceinte (le construc­teur four­nit le petit câble). Il faudra juste indiquer à l’en­ceinte si elle est à droite ou gauche via un petit switch. Ce système est assez pratique et ravira ceux qui veulent bran­cher leur bala­deur ou télé­phone direc­te­ment sur leur enceinte.

Côté correc­tions, c’est assez pauvre avec un seul et unique réglage pour les aigus (+ ou – 1,5 dB), le construc­teur ne commu­niquant pas plus dessus. On imagine que cela affecte le volume du twee­ter qui prend le relai à 1,8 kHz. Face à la concur­rence, cette face arrière est assez déce­vante, avec son unique réglage, là où les Eris en proposent quatre. Il n’y a plus qu’à espé­rer que les enceintes sonnent bien !

Écoute

Pour tester ces Tannoy Reveal 802, nous les avons mises en face des Eris E8, qui restent jusqu’à présent notre réfé­rence dans cette gamme (les 8 pouces à 500 € la paire). Nous avons écouté une série de fichiers non compres­sés via notre Metric Halo ULN-8.

Tannoy Reveal 802

Johnny Cash — Hurt

Dès les premières notes, on remarque que l’équi­libre basses/médiums-aigus est diffé­rent sur les deux enceintes. Aussi, les Tannoy ont légè­re­ment plus de basses entre 100 et 200 Hz, sans pour autant descendre plus bas que les Eris. Les moyennes et hautes fréquences sont aussi plus en retrait sur les Reveal, ce qui a pour consé­quence de paraitre moins précises que les Eris, avec une voix et une guitare acous­tique moins présentes et globa­le­ment un peu moins d’at­taque. Les Reveal restent cepen­dant rela­ti­ve­ment équi­li­brées sur le haut du spectre (haut médium et aigus). L’image stéréo est bien retrans­crite.

Michael Jack­son — Libe­rian Girl

Notam­ment sur l’in­tro de ce titre, les Eris recréent mieux l’es­pace, et lorsque la voix arrive, elle reste plus présente sur les enceintes de PreSo­nus. Les Tannoy demeurent plus « boxy », comme enfer­mées dans une boîte, ce qui donne l’im­pres­sion de perdre en détail. Les basses sont en revanche à la hauteur, légè­re­ment plus accen­tuées que sur les Eris, mais propres et lisibles. Un bon point. Sur ce titre, les Tannoy sont un peu desser­vies par le déséqui­libre basse/médium-aigus, même si la dyna­mique du morceau est respec­tée.

Tannoy Reveal 802

Gorillaz – Feel Good Inc.

Le bas du spectre des Tannoy est bien mis en valeur sur ce titre : c’est propre et précis, à la hauteur de ce que l’on obtient sur les Eris. En revanche, on perd toujours en détail et présence, notam­ment sur le refrain qui four­mille de petits bruits situés dans le haut du spectre. Il en va de même pour les voix, parlées ou chan­tées, et sur l’es­pace et les réverbes.

The Racon­teurs – Conso­ler of the lonely

Les guitares élec­triques de ce morceau dessinent bien les diffé­rences dans le registre des médiums entre ces deux enceintes. Les Tannoy ne donnent pas assez de présence et de préci­sion, que ce soit sur les guitares ou les voix. Les cymbales tendent aussi à dispa­raitre un petit peu sur les Reveal.

Tannoy Reveal 802

Ainsi parlait Zara­thus­tra

On termine avec ce morceau de clas­sique. Sur l’in­tro­duc­tion, les deux enceintes se valent à peu près, les Eris descen­dant un peu plus bas. Après, on retrouve les mêmes carac­té­ris­tiques que sur les morceaux précé­dents : une meilleure présence et un espace mieux retrans­crit sur les Eris. Les peaux des timbales sont plus en avant sur les enceintes de PreSo­nus et sonnent plus mou sur les Reveal.

Pour conclure sur cette série d’écoutes, on peut dire que les Reveal possèdent un bas du spectre propre et lisible, légè­re­ment plus en avant entre 100 et 200 Hz et descen­dant un peu moins bas que les Eris, mais tout à fait conve­nable. C’est dans l’équi­libre du bas du spectre par rapport aux médiums et aigus que la plus grande diffé­rence se fait ressen­tir, avec par consé­quent un peu moins de présence et de détails sur les Reveal 802, que ce soit sur les instru­ments prin­ci­paux (voix, guitares, cuivres…) que sur les réverbes. Malgré tout, les Reveal restent assez neutres dans le haut du spectre, même si d’après nous, elles ne détrônent pas les Eris qui demeurent nos enceintes favo­rites dans cette gamme de prix.

Tannoy Reveal 802
PreSo­nus Eris en orange, Tannoy Reveal 802 en bleu

Conclu­sion

Ces Reveal gardent le même profil que les anciennes que nous avions testées il y a quelques années, à savoir une construc­tion sans faille, une belle linéa­rité dans le haut du spectre, mais un déséqui­libre avec le bas un peu trop prononcé à notre goût. Cela a pour effet de masquer quelques détails et la présence de certains instru­ments, il en va de même pour les réverbes qui restent trop en retrait. Cela peut-être péna­li­sant lors de séances de mixage. Nous avons aimé le fait de dispo­ser d’une entrée AUX au format mini-jack, mais cela n’est pas suffi­sant pour détrô­ner les Eris E8 de Preso­nus qui restent d’après nous les réfé­rences dans le domaine.

  • Tannoy Reveal 802
  • Tannoy Reveal 802
  • Tannoy Reveal 802
  • Tannoy Reveal 802
  • Tannoy Reveal 802

 

7/10
Points forts
  • Look réussi
  • Fabrication sans faille
  • Un bas du spectre propre
  • Bonne linéarité dans le haut du spectre
  • Entrée AUX pratique, en plus du XLR et Jack 6,35 mm
Points faibles
  • Pas de LED de mise sous tension à l’avant
  • Un seul réglage disponible
  • Mise sous tension à l’arrière
  • Léger déséquilibre bas/médium aigu
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.