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< Tous les avis Epiphone B. B. King Lucille [1996-2020]
Willem Rockamora Willem Rockamora

« Lucille is a heart and a soul in a treasure chest »

Publié le 21/08/16 à 22:22
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Je crois bien qu'Epiphone a vraiment nivelé la qualité de sa gamme dans toute sa diversité en ayant la Lucille dans leur catalogue depuis 1996. Et cette dernière a clairement servi de maître étalon de haut niveau pour une filiale du groupe Gibson qui a, à tord, depuis les 60's une image cheap et low cost.

L'Epiphone BBKing Lucille est une guitare hyper évoluée dans un costume classique des 60's.

Il s'agit d'une guitare 1/4 de caisse "thin line" à poutre centrale et table fermée.

Sa conception est conforme au modèle Gibson, lui même développé en 1979 à partir de la Lucille originale de BB King qui est une Gibson ES 355 TDSV (stéréo et sélecteur varitone).

Lors de son développement, les ouïes ont été supprimées par une table complètement fermée (BB King obstruait celles de son ES 355 quand il jouait à fort volume avec des serviettes éponge afin d'éliminer les larsens).
Ensuite l'unique sortie jack (6.35 TRS stéréo) fixée sur la table fut remplacée par 2 sorties jack (1 mono + 1 stéréo) sur la tranche de la guitare.
Et ce système est super ingénieux car pluggée sur la sortie Mono uniquement le signal prend en compte le son des 2 micros. Par contre la Stéréo est engagée quand un jack est branché dans la 2me sortie indiquée "stéréo". Ainsi la sortie mono gère le signal du micro manche, et la seconde celui du micro chevalet.
Et enfin le manche a été super aminci, et affiné au niveau du sillet.

Dans sa conception, c'est une guitare faite pour simplifier la vie du guitariste, en gérant l'impédance de la guitare par le Varitone (6 guitares en 1) et la direction du signal vers les amplis, le crunch avec les 4 potentiomètres et la précision de l'accordage avec la Stopbar fine tuning.

Pas de pédales, la guitare servait de télécommande pour ses amplis à BB King, king of Blues.

En possédant cette guitare et voulant l'utiliser au maximum de ses possibilités, je ne me suis pas privé de rajouter 2 pedalboards à effets stéréo vers 4 amplis. Et la c'est du délire quand le blues roots fusionne avec le psychédélisme des modulations chères à David Gilmour.

J'adore m'amuser à balancer un petit arpège sur un super long delay sur un canal, et passer sur l'autre canal pour improvisé un petit solo par exemple.

J'ai aussi changé le set de 10-46 d'Addario par des Ernie Ball Beefy Slinky 11-54 accordée en drop D pour encore mieux exploiter le coffre de la belle bien que le son soit déjà super chaud et organique à la base.

La lutherie est fabuleuse quasiment identique à Gibson, un poil moins bien finie (la mienne de 1997 a la table un peu bosselée).

Elle vieilli magnifiquement bien. Tout le binding est devenu couleur ivoire, les mécaniques sont proprement usées. Quand j'en vois une toute neuve je me dis "bon courage à celui qui va l'acheter pour la rendre aussi belle que la mienne".

Mais n'hésitez pas, vous aurez une Rolls Royce au prix d'une Dacia, et une compagne fidèle pour au moins 40 ans.

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