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Gretsch G5191BK Tim Armstrong "Signature" Electromatic Hollow Body
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Test de la Gretsch G5191BK Tim Armstrong

Test écrit
10 réactions
Armstrong, je suis noire

Quand il est question de musique punk, Gretsch n’est pas forcément la première marque de guitare qui nous vient à l’esprit. Et pourtant, Tim Armstrong, le guitariste du fameux groupe Rancid, a fait appel à la marque américaine pour sa guitare signature. Revue détaillée de la plus «no future» des Gretsch.

Tim ArmstrongLa marque est une habi­tuée des signa­tures et des modèles spéciaux. Nous avons vu passer à la rédac­tion un modèle custo­misé par l’ar­tiste spécia­lisé dans le pins­tri­ping JimmyC et de grands noms de la guitare furent asso­ciés à Gretsch, notam­ment Chet Atkins et Brian Setzer (The Stray Cats), mais aussi des artistes plus rock comme notre Nono natio­nal (du groupe Trust) ou encore Malcolm Young d’AC/DC. Avec Tim Armstrong, Gretsch fait un pas de plus dans la bruta­lité sonore !

Rancid est un groupe de punk rock origi­naire de Cali­for­nie et fondé en 1991 par Matt Free­man (bassiste) et Tim Armstrong (premier guita­riste à avoir marché sur la lune), tous deux trans­fuges du groupe de ska punk Opera­tion Ivy. Rancid parti­cipa, avec notam­ment les groupes Green Day et Offspring, au renou­veau du punk améri­cain dans les années 90. Nous leur devons les albums Let’s Go et …And Out Come the Wolves (et ses tubes Ruby Soho, Time Bomb…) sortis respec­ti­ve­ment en 1994 et 1995 et qui furent couron­nés de succès. Rancid est donc devenu culte dans le milieu du punk et ska punk et a influencé des groupes comme Good Char­lotte ou encore Simple Plan. Si le groupe a connu une période creuse entre 2004 et 2007, ils sortirent en 2009 un album inti­tulé Let The Domi­noes Fall qui remporta un franc succès critique et commer­cial.

 

La guitare signa­ture présen­tée par Gretsch est donc une réplique de la pelle préfé­rée du punk gaucher, une Coun­try Club de 1971.

 

Let’s Go !

 

Gretsch G5191BKLa G5191BK est une Gretsch « Elec­tro­ma­tic », ce qui signi­fie qu’elle est fabriquée en Corée, par oppo­si­tion aux guitares haut de gamme plus onéreuses qui sont fabriquées au Japon. La belle reprend les formes d’une Hollow Body Coun­try Club, avec une seule échan­crure et une fini­tion très parti­cu­lière en uréthane mat gris foncé.

Le corps creux en érable laminé possède deux bindings (table et dos) de quatre épais­seurs sur le pour­tour, tandis que les deux ouïes en « f » possèdent un binding d’une épais­seur. Le manche est fait d’une seule pièce d’érable, est surmonté de 22 frettes jumbos, et possède une largeur au niveau du sillet de 43 mm et un diapa­son de 618 mm. La touche est en palis­sandre avec un radius de 320 mm et des repères de type « bloc » en acry­lique. On remarque la présence d’une frette zéro située juste après le sillet en graphite, la corde est ainsi fret­tée, même à vide.

La tête noire possède un binding trois épais­seurs, un cache truss rod signé par Tim Armstrong et des méca­niques Grover dorées et à bain d’huile. Le reste de l’ac­cas­tillage est aussi doré : les potards Gretsch frap­pés du fameux « G », le switch trois posi­tions et les attaches cour­roies qui se vissent et qui empêchent effi­ca­ce­ment la sangle de se déta­cher. Le cheva­let est un clas­sique Tune-O-Matic avec une base en palis­sandre, tandis que le cordier (de type harpe) est fixe : pas de Bigsby chez les punks !

 

Côté élec­tro­nique, on retrouve deux micros double bobi­nage Filter’­Tron noirs et dorés, ce qui sied vrai­ment à la guitare. Tout cela est contrôlé par un switch trois posi­tions : micro manche, micro cheva­let ou un mélange des deux, et cinq poten­tio­mètres : un volume géné­ral et un volume et une tona­lité par micro.

Sachez enfin que la guitare n’est pas four­nie avec une housse ou un étui, ce qui est fort dommage pour un instru­ment à plus de 1000€…

 

She’s Elec­tro­ma­tic

 

Gretsch G5191BK
La guitare est vrai­ment légère et très confor­table. Le diapa­son court invite à jouer avec des cordes à gros tirant, alors n’hé­si­tez pas à monter du 11–48, l’ins­tru­ment est de toute façon très facile à jouer : un vrai bonheur ! Grâce au cordier fixe et aux méca­niques Grover, la guitare tient vrai­ment très bien l’ac­cord, ce qui fait géné­ra­le­ment défaut chez les autres Gretsch Elec­tro­ma­tic dotées de méca­niques souvent faiblardes et de vibra­tos Bigsby qu’on adore certes, mais qui ne sont pas des modèles de stabi­lité. Petit détail impor­tant pour nos amis gauchers : un modèle est dispo­nible pour eux, car Tim Armstrong lui-même souffre de ce vilain handi­cap !

Pour tester la guitare, nous l’avons bran­chée dans un ampli The Valve 2|50–1, lui-même relié au Torpedo VB-101 de Two Notes qui rentre dans notre RME Fire­Face 800 en S/PDIF.

Le niveau de sortie des micros n’est pas exces­sif, mais il y a large­ment de quoi envoyer des buchettes. Afin de compa­rer, nous avons aussi bran­ché notre fidèle Les Paul, les réglages de l’am­pli restant inchan­gés.


Les Paul Sat
00:0000:17
  • Les Paul Sat00:17
  • Cheva­let Sat00:22


Gretsch G5191BK
La Gretsch a clai­re­ment un niveau de sortie moins élevé que la Les Paul, mais le son est moins lisse et assez hargneux. Ça sent la rouille et le son crisse bien comme il faut ! Le micro manche ne manque pas non plus de carac­tère, avec un son gras et méchant.

Pour les sons clairs, la guitare se défend plutôt bien avec son micro manche bien équi­li­bré et le micro cheva­let qui twang bien. On recon­nait le son Gretsch aux premières notes!

Les sons crunch sont vrai­ment très bons, et on commence à se dire qu’il n’y a vrai­ment rien à jeter dans cette guita­re… Le son a du carac­tère et l’ins­tru­ment reste malgré tout poly­va­lent. Le guitare n’est clai­re­ment pas canton­née au punk et sera à l’aise dans d’autres styles moins agres­sifs !


Cheva­let Clair
00:0000:20
  • Cheva­let Clair00:20
  • Manche Clair00:21
  • Cheva­let crunch00:25
  • Manche crunch00:11
  • Manche Sat00:15


Conclu­sion

 

Gretsch G5191BK
Gretsch nous grati­fie d’un modèle signa­ture inté­res­sant, avec une fini­tion riche et origi­nale, et une paire de micros, des Filter’­Tron, qui ne manquent pas de carac­tère. Pour ne rien gâcher, l’ins­tru­ment est confor­table, avec un bon équi­libre et un poids raison­nable malgré ses dimen­sions impo­santes. Les méca­niques Grover et le cordier fixe assurent pour leur part une très bonne tenue d’ac­cord. On regrette juste l’ab­sence de housse ou d’étui, ce qui, pour un instru­ment dont le prix public est de 1199€TTC, fait un peu tache… La G5191BK est malgré tout un instru­ment à conseiller pour tous les fans de punk…et les autres !

 

Points forts
  • Un look sympa et original
  • Micros intéressants
  • Mécaniques Grover
  • Bonne tenue d’accord
  • Très agréable à jouer
Points faibles
  • Pas de housse ni d’étui
  • Prix pour une Coréenne
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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