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Pédago
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Le Top 10 du Musikmesse 2017

Best of Musikmesse 2017

Le Musikmesse 2017 fut l’occasion pour l’équipe d’Audiofanzine d’essayer de nouvelles choses, à savoir des vidéos en live sur YouTube entièrement en français avec de vrais morceaux de Nelson Monfort dedans, et en soirée des vidéos debrief sur Facebook en direct d’une chambre d’hôtel ou d’une terrasse. Le but avoué était de fournir à la communauté un contenu plus adapté et plus interactif et de ce côté-là, on peut dire que ce fut une totale réussite malgré toutes les variables techniques qui ont jonché notre parcours.

Quant au salon en lui-même, il s’est avéré plus déce­vant, lui qui pour­tant parais­sait déjà affai­bli l’an­née derniè­re… Assis­tons-nous à la lente agonie d’un géant ? Lais­sera-t-il peu à peu la place à des rendez-vous plus spécia­li­sés ? Nous aurons peut-être un début de réponse dans deux semaines lors du Super­booth qui se déroule à Berlin et qui accueillera les diffé­rents acteurs du marché de la synthèse et de l’in­for­ma­tique musi­ca­le…

Quoi qu’il en soit, voici les produits qui ont fait l’actu du Musik­messe 2017 :

Gene­ral Music Promega 2+

Gene­ral Music a présenté à Franc­fort la nouvelle géné­ra­tion de piano numé­rique Promega, le 2+. Le moteur sonore combine de l’échan­tillon­nage et de la modé­li­sa­tion pour gérer la réso­nance des cordes, l’amor­tis­se­ment ou encore le relâ­che­ment. Le construc­teur annonce des touches lestées (88), 160 notes de poly­pho­nie, 45 sono­ri­tés et 128 presets (dont 64 utili­sa­teur). Côté effets, sont inté­grés 15 types de réverbes, 15 trai­te­ments program­mables et un égali­seur graphique 4 bandes.

Dexi­bell Combo J7 et Clas­sico L3

Chez Dexi­bell, il y a eu plusieurs nouveau­tés dont le Clas­sico L3, un orgue numé­rique, le tour premier de la marque. Parmi les prin­ci­pales carac­té­ris­tiques, on peut citer 5 sons d’orgues (Ameri­can Clas­sic, French Sympho­nic, English Roman­tic, German Baroque et Posi­tive), 80 stops, 6 sons pour les pédales, et 13 sons solo avec legato. À noter aussi la présence de 4 types de réverbes et 3 types de « trému­lants ». La marque italienne en a aussi profité pour présen­ter le combo J7 avec tirettes moto­ri­sées (9) offrant des sons d’orgues à tran­sis­tors vintage et à roues phoniques. On annonce 24 types de réverbes, 36 presets internes, 90 sons diffé­rents, une cabine Leslie, un over­drive et un vibrato/chorus.

Mooer Red Truck

La stra­té­gie du construc­teur chinois Mooer évolue à grande vitesse ces derniers temps, et le Red Truck incarne cela à merveille. Si la marque s’était fait connaître grâce à ses pédales compactes, elle fait aujour­d’hui montre d’une véri­table ambi­tion en conce­vant des produits plus complexes marchant sur les plates-bandes des gros construc­teurs.

Ainsi, le péda­lier multief­fets Red Truck évoque terri­ble­ment les machines de Tech21. L’on retrouve 6 sections d’ef­fets analo­giques et numé­riques avec de nombreux para­mètres, un Tap Tempo assi­gnable aux delays ou aux modu­la­tions, ou encore un accor­deur.

Mais cette machine se démarque aussi de la concur­rence en propo­sant une connexion stéréo, un mode Preset permet­tant d’en­re­gis­trer l’ac­ti­va­tion de certaines sections, ou encore par la présence d’une boucle d’ef­fets. Ajou­tez à cela un tarif en dessous des $250, et l’on obtient une machine qui pour­rait faire de l’ombre aux clas­siques du genre si le son s’avère convain­cant. On croise les doigts !

Salvi Delta

Qui n’a jamais rêvé de jouer de la harpe ? Bon, OK, pratique­ment personne. Mais pour les quelques musi­ciens exci­tés par cet instru­ment, vous allez peut-être enfin gagner en crédi­bi­lité grâce à Salvi et sa harpe élec­trique Delta.

Imagi­nez plutôt : elle se porte autour du cou et fonc­tionne même avec des pédales d’ef­fets (vlaaaann, prends ma Big Muff dans ta face). Bref, c’est une guitare, mais avec encore plus de cordes ! N’est-ce pas là le rêve de tout guita­riste ? Amis métal­leux, oubliez les 8 cordes, l’ave­nir c’est la Delta de Salvi, foi d’Au­dio­fan­zine !

Posi­tive Grid Bias Modu­la­tion

La tran­si­tion du soft­ware vers le hard­ware conti­nue chez Posi­tive Grid. Après Bias Distor­tion et Bias Delay, le fabri­cant intègre à nouveau sa tech­no­lo­gie de modé­li­sa­tion au coeur d’une pédale indé­pen­dante.

Cela devrait ravir les amateurs d’am­plis à lampes et à tran­sis­tors qui peuvent enfin béné­fi­cier du son Bias sans avoir recours à un ordi­na­teur. 9 modu­la­tions sont de la partie, et 2 banques de 10 presets vous permet­tront d’en­re­gis­trer vos créa­tions sonores. De plus, outre les 9 potards dispo­nibles, la pédale fonc­tionne en parfaite symbiose avec le logi­ciel Bias Pedal, ce qui permet de para­mé­trer la machine de façon beau­coup plus fouillée, et même de cumu­ler les effets.

On peut toute­fois regret­ter un tarif parti­cu­liè­re­ment élevé (399 €), et fina­le­ment le manque de prise de risques de Posi­tive Grid. À trop tirer sur la corde, il arrive parfois qu’elle finisse par céder…

Clavia Nord Stage 3

La sortie du Nord Stage 3 est assu­ré­ment l’un des plus gros événe­ments de ce Musik­messe, le fameux clavier de scène de Clavia nous reve­nant dans une version sous stéroïdes. Parmi les nombreuses amélio­ra­tions, on citera la mémoire et une poly­pho­nie doublée pour le piano mais aussi l’in­té­gra­tion du moteur de synthèse du Nord Lead A1 avec lecture de samples, du moteur d’orgues du Nord C2D, d’une émula­tion de Leslie. Ajou­tez à cela des fonc­tions de splits plus avan­cées et une nouvelle caté­go­rie Super Wave dans la section synthé et vous obtien­drez ce qui sera proba­ble­ment un prochain best-seller.

Waldorf Quan­tum

La grosse surprise de ce Musik­messe, c’était ce nouveau monstre en prove­nance de Waldorf. Basé sur 3 oscil­los, il combine quatre types de synthèse (tables d’onde, modé­li­sa­tion analo­gique, granu­laire, à réso­na­teur) à deux doubles filtres analo­giques, et s’ins­crit dans la filia­tion de plusieurs instru­ments ou apps de l’édi­teur : Micro­Wave, XT, Q, Blofeld, Nave, etc. Le tout est pilo­table via un écran tactile et propose deux layers pour la multi­tim­bra­lité. On a hâte d’es­sayer tout cela !

Zynap­tiq Worm­hole

Annoncé au Musik­messe 2016 mais tout juste sorti pour cette édition 2017, Worm­hole combine diffé­rents algo­rithmes de l’édi­teur (pitch shif­ting, warp, inver­sion spec­trale, reverb) pour propo­ser des trai­te­ments réso­lu­ment origi­naux, allant de la défor­ma­tion de voix à une sorte de modu­la­tion en anneau. Bref, un OVNI, comme souvent avec Zynap­tiq.

Audio-tech­nica AT5047

Côté micro­phone, c’est le construc­teur japo­nais Audio-Tech­nica qui a marqué le coup en sortant le AT5047, un nouveau membre de la série 50. Il reprend la concep­tion du AT5040, c’est-à-dire quatre membranes rectan­gu­laires, mais le trans­for­ma­teur de sortie a été modi­fié pour avoir un rendu plus doux. Le micro peut aussi encais­ser beau­coup de pres­sion acous­tique et être placé sans soucis devant des cuivres ou une caisse claire. Le prix restera assez élevé, envi­ron 4 000 €, mais le construc­teur assure un assem­blage entiè­re­ment fait à la main.

Line 6 Helix LT

L’He­lix origi­nale est certai­ne­ment l’une des machines les plus exci­tantes du monde de la guitare. Ce péda­lier inté­gra­le­ment numé­rique embarque de nombreuses modé­li­sa­tions d’am­plis, d’ef­fets, et de baffles, tout en propo­sant une ergo­no­mie sans équi­valent. Seule ombre au tableau : tout le monde n’est pas prêt à dépen­ser 1 500 € dans du maté­riel audio.

Alors lorsque Line 6 annonce une version plus acces­sible de son bijou, l’He­lix LT, l’ex­ci­ta­tion est palpable ! D’au­tant plus que la machine ne change pas d’un poil en interne, et l’on retrouve donc exac­te­ment les mêmes sono­ri­tés. Le péda­lier perd cepen­dant quelques fonc­tions, dont notam­ment les petits écrans au-dessus des foots­witchs, et quelques entrées et sorties. Le produit est certes un peu moins sexy esthé­tique­ment, mais la facture s’al­lège de 500 €. Un futur hit ?

Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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