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Echo Audiofire 8
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Test de l'AudioFire 8 d'Echo Audio

Interface audio FireWire de la marque Echo appartenant à la série Audiofire

Test écrit
Echo met le feu !

8 entrées/sorties analogiques, dont 2 avec préampli, et 2 numériques S/PDIF-AES, full duplex en 24bits et 96kHz : Echo se lance sur le marché du Firewire avec une interface dont l'élégance présage, comme à l'habitude de la marque, un produit de qualité. Courons donc rencontrer la belle…

Audio­Fi­re12

L’Audio­fi­re12 est conçue selon la même archi­tec­ture que sa petite sœur (DSP, S/PDIF, MIDI, Word-Clock…) mais ne dispose pas de préam­pli.

Par contre, elle propose 12 entrées et 12 sorties lignes analo­giques symé­triques (TRS), utili­sables simul­ta­né­ment en full duplex 24 bits à 192 Khz (contre 96 pour l’Au­dio­fi­re8).

L'AudioFire12 : une interface idéale pour numériser une table analogique...

De ce fait, elle inté­res­sera très certai­ne­ment les utili­sa­teurs possé­dant une bonne console analo­gique et étant à la recherche d’une solu­tion pour la numé­ri­ser…

Tous les Afiens connaissent bien Echo, qui a su se faire une répu­ta­tion avec ses inter­faces bapti­sées de jolis noms fémi­nins, plus géné­ra­le­ment réser­vés aux hits légen­daires du rock’n’­roll ou aux univer­selles icônes du Louvre qu’aux appa­reils élec­tro­niques. C’est en effet avec Layla, Mona ou Gina que la marque est deve­nue syno­nyme de qualité et de fiabi­lité, et ce dès les temps moyen­âgeux de l’in­ter­face numé­rique.

Fière de ses succès dans le domaine PCI, il était donc logique qu’elle se lance dans la bataille féroce du Fire­wire, menée aujour­d’hui par des armées de plus en plus nombreuses.

Voici donc 2 nouveaux produits utili­sant cette fameuse connexion iEEE 1394a pour les intimes, l’Audio­fi­re12 et l’Au­dio­fi­re8, ce dernier modèle faisant l’objet du test de la semai­ne…

Elégance

La belle gueule de l'Echo AudioFire8

L’aven­ture commence par une indé­niable émotion esthé­tique ! Quelle ligne, quels galbes, quelle finesse que ceux dont le magni­fique boîtier en alumi­nium brossé de l’Au­dio­fire se voit affu­blé ! C’en est même presque inquié­tant, tant la face avant parait déser­tée de toute sophis­ti­ca­tion tech­no­lo­gique, foison­nant habi­tuel­le­ment sur la plupart des produits concur­rents, sous forme de leds, bargraphs, potars, entrées et séri­gra­phies en tout genre ! Ici, au contraire, rien de clinquant. L’ef­fet Zen est entiè­re­ment garanti, et l’on pourra sans aucune gêne faire trôner l’en­gin à côté du Tita­nium le plus racé sans lui coller la honte d’un voisi­nage gros­sier, au goût vesti­men­taire insup­por­ta­ble­ment déplacé.

Notons malgré tout qu’Echo four­nit 2 oreillettes que l’on fixera éven­tuel­le­ment, sans vis et simple­ment en les insé­rant dans des fentes prévues à cet effet, aux parois laté­rales de l’in­ter­face pour pouvoir l’in­té­grer dans n’im­porte quel rack : bien vu !

Sobre devant !

De l’épure donc, avec une face avant simple­ment pour­vue de 2 entrées univer­selles jack 6.35mm/XLR, accom­pa­gnées de deux poten­tio­mètres pour le réglage du niveau des 2 pré-amplis qui leur sont affec­tés et de 3 leds de contrôle du gain, d’un discret switch pour la mise en marche de l’ali­men­ta­tion Phan­tom 48V, suivi de son petit led témoin de bon fonc­tion­ne­ment, et d’une prise casque jack 6.35mm, égale­ment escor­tée de son potar de volume.

Pour le reste, une large partie presque nue, à peine vêtue du tradi­tion­nel logo d’Echo et d’un second switch de commu­ta­tion, destiné celui-ci à la mise sous tension géné­rale de l’ap­pa­reil : la classe dans le dépouille­ment !

Préci­sons au passage que l’Au­dio­fire néces­site une alimen­ta­tion secteur externe que l’on effec­tue au moyen du tradi­tion­nel câble 220 volt à 3 branches. Les amateurs d’en­re­gis­tre­ments sauvages en pleine nature, loin des réseaux EDF, devront donc s’y faire : la carte ne peut être alimen­tée par le port Fire­wi­re… Ce qui, de toutes façons, ne change pas grand-chose pour les confi­gu­ra­tions portables, puisque la plupart des laptops sont équi­pés de mini prises Fire­wire, qui ne permettent pas l’ali­men­ta­tion auto­nome, obli­geant les incon­di­tion­nels de liberté élec­trique à se rabattre sur les solu­tions USB.

Mais reve­nons à nos moutons, et faisons un peu le tour de notre inter­fa­ce…

La face cachée…

6 entrées/8 sorties en full duplex sur l'Echo AudioFire8

Vous l’avez deviné, la plupart des connexions de l’Au­dio­fire sont canton­nées à la face cachée de l’ap­pa­reil.

En effet, en retour­nant le rack, on découvre les 6 entrées et les 8 sorties analo­giques (+4dBU) au format jack 6.35 symé­trique TRS, l’in­ter­face numé­rique S/PDIF coaxiale 24 bits (qui peut être commu­tée en AES/EBU logi­ciel­le­ment), les prises Midi In et Out, ainsi qu’une entrée /sortie Word-Clock pour se synchro­ni­ser en esclave ou en maître avec n’im­porte quel maté­riel numé­rique compa­tible.

Wordclock, MIDI in/out et prises FireWire : l'AudioFire8 offre une connectique complète en face arrière...

Ensuite, excel­lente initia­tive, sont égale­ment au rendez-vous 2 inserts, pareille­ment au format jack 6.35, qui permettent d’uti­li­ser des effets externes pour trai­ter les entrées micro/line 1 et 2 du panneau fron­tal, avant numé­ri­sa­tion.

Et l’on termine en beauté avec une double prise Fire­Wire, qui permet­tra bien sûr d’in­té­grer la carte dans une chaîne à ce format.
Les connec­teurs sont dans l’en­semble de très bonne qualité, offrant des contacts sûrs et sans cracho­tis, pour un total de 10 entrées/sorties audio, permet­tant l’en­re­gis­tre­ment et le moni­to­ring simul­tané en 24bit et 96Khz : de quoi voir venir ! Instal­lons donc notre biniou sans plus atten­dre…

Y’a t’il un pilote dans l’avion ?

Echo AudioFire8 : options S/PDIF
Echo AudioFire 8 : Paramétrage du WordClock

Le CD fourni par Echo permet d’ins­tal­ler sur l’or­di­na­teur les drivers Mac et PC de la carte, ainsi que la console virtuelle de commande. Comme dans la plupart des cas avec les inter­faces Fire­wire, on commence par instal­ler avant de bran­cher. Aucun problème : tout se déroule comme sur du velours. Une fois les drivers instal­lés, on connecte le câble Fire­wire, XP mouline quelques secondes (le test a été effec­tué sur un Pentium 4 cadencé à 2.8 Ghz avec 1Go de Ram) et nous lance son petit wizzard habi­tuel : 2 ou 3 clic, et c’est parti ! Enfin presque…

En effet, premier réflexe de bon blai­reau qui vient de craquer dans les 800 euros pour s’en prendre plein les tympans : se dépê­cher d’écou­ter son album préféré pour voir si l’on va vrai­ment décol­ler, et même peut-être entendre quelques détails jusque là lais­sés dans l’ombre acous­tique par le misé­rable chuin­te­ment du péri­phé­rique audio à 2 tim’s de sa carte mère.

Un petit tour donc dans le panneau de config à la rubrique Sons pour affec­ter Media­Player ou WinAmp à l’in­ter­face, et là… Rien ! Pas plus d’Au­dio­fire que de beurre en broche ! Quékis­pass ? Ouvrons Live, pour voir… De ce côté, pas de soucis, tout baigne, le pilote ASIO de l’Au­dio­fire est dispo­nible, et l’on peut immé­dia­te­ment char­ger une bonne boucle dans la Session View, pour profi­ter enfin de la qualité de nos nouveaux conver­tis­seurs.

Echo AudioFire 8 : Drivers WDM à récupérer sur le site du constructeur

Vous avez bien sûr devi­né… Il n’y a pas de driver WDM dans la version du CD Rom ! Quelle horreur ! Comment profi­ter de nos 800 Go de MP3, si on ne peut même pas faire chan­ton­ner Itune dans ce magni­fique rack argenté ? Echo ne pouvait lais­ser passer une telle lacune ! Alors rassu­rez-vous, un petit tour sur le site permet de remé­dier sans plus tarder à cette grave dépres­sion, en télé­char­geant la dernière mise à jour du pilote, numé­ro­tée 1.06, qui, elle, comble ce cruel manque, en four­nis­sant des drivers indi­vi­duels pour les 8 sorties analo­giques et les 2 sorties numé­riques de l’Au­dio­fire !

Premium Préamps

Echo AudioFire 8 : les drivers ASIO permettent de travailler avec une latence quasi nulle

Dès la première écoute, la carte s’avère très convain­cante. Le son est précis, mais chaleu­reux, avec une excel­lente dyna­mique. Les DSP, dont les carac­té­ris­tiques tech­niques four­nies par Echo précisent qu’ils sont conçus par Texas Instru­ments et Analog Devices selon une nouvelle tech­no­lo­gie, couplée à une nouvelle archi­tec­ture Fire­wire bapti­sée Fire­works, permettent un moni­to­ring à la latence quasi­ment imper­cep­tible, même lors de l’uti­li­sa­tion de plugins.

 

Des préamps de premier ordre sur l'Echo AudioFire 8

D’autre part, la qualité des préam­plis est égale­ment au rendez-vous. Trans­pa­rence, relief, dyna­mique : sur les diffé­rents enre­gis­tre­ments effec­tués (voix, caisse claire, guitare acous­tique et élec­trique, cabassa, cajun), les timbres ressortent parfai­te­ment, souli­gnant chaque fréquence sans aucune colo­ra­tion.

Indé­nia­ble­ment, Echo n’a pas lésiné sur la concep­tion de ses préam­plis, qui permet­tront dans la plupart des confi­gu­ra­tions de se passer d’un inves­tis­se­ment supplé­men­taire dans ce domaine. Seul petite ombre au tableau : les potars qui servent à régler le niveau…

 

Résultats des tests Rightmark Audio Analyzer

Mets de l’hui­le…

Curieusement, les potars ne sont pas au niveau de l'excellence de la carte sur l'AudioFire8

En effet, une petite mani­pu­la­tion de ces 2 potars de réglage du gain d’en­trée laisse au bout des doigts une nette frus­tra­tion, à cause d’une certaine résis­tance à la rota­tion souple et fluide qui est géné­ra­le­ment l’apa­nage d’un produit de cette qualité. Ça frotte pas mal, surtout pour le canal de droite sur notre modèle à l’es­sai, et à l’usage, cela s’avère carré­ment incon­for­table.

Alors, bien que ce manque d’huile dans les rouages de l’Au­dio­fire se ressente beau­coup moins pour le potar de niveau casque, il est néan­moins dommage que les seuls contrô­leurs physiques de la face avant, et même de toute la machine, laissent cette impres­sion de « cheap » que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Notons au passage qu’en ce qui concerne le volume de la sortie casque, il offre suffi­sam­ment de puis­sance pour répondre parfai­te­ment à tous les besoins de moni­to­ring.

Mais puisque nous sommes dans la partie critique de ce test, avouons égale­ment qu’un 4ème potar destiné au réglage du niveau de sortie master des sorties ligne 1 & 2 aurait aussi été parti­cu­liè­re­ment appré­cié, et n’au­rait sans doute pas rompu le style svelte et pur de l’in­ter­face. Là encore, oubli maladroit ou écono­mie mal placée…

Console virtuelle

La console virtuelle de l'Echo AudioFire8

Allez, si l’on peut émettre encore une petite critique au sujet des leds témoins de niveau de la face avant, qui, avec leurs 3 niveaux seule­ment, n’offrent qu’un piètre contrôle visuel, on se rattrape allè­gre­ment sur la console virtuelle qui permet d’ef­fec­tuer les diffé­rents réglages de gain et de moni­to­ring.

Très stable, visuel­le­ment réus­sie, elle donne la main sur le mix des 8 entrées analo­giques et des 2 entrées numé­riques pour chacune des 5 sorties stéréo, analo­giques et numé­riques, auto­ri­sant ainsi 5 mixages indé­pen­dants.

Bien qu’elle ne dispose pas d’une fenêtre permet­tant un contrôle de type Surround où les 8 canaux analo­giques pour­raient être mixés en même temps (qui aurait été fort bien­ve­nue), elle offre toute­fois une ergo­no­mie idéale à la plupart des projets multi­pistes.

 

Conclu­sion

Forte de son expé­rience dans le domaine de la numé­ri­sa­tion audio, la marque Echo se lance donc sur le marché Fire­wire en nous livrant une inter­face profes­sion­nelle, dotée d’ex­cel­lents préam­plis, et d’une archi­tec­ture souple et puis­sante, pouvant gérer simul­ta­né­ment 10 entrées et 10 sorties. Si l’on ajoute le petit bonus logi­ciel, avec le séquen­ceur audio-numé­rique Trak­tion de Mackie (déci­dé­ment, on le trouve à tous les coins de rue, celui-là !), qui en plus d’être très complet (plugins, freeze, VST compa­tible, auto­ma­tion…) est très simple d’ac­cès (dommage toute­fois que l’on ne nous offre ici que la version 1 !), on est vrai­ment gâté !

Reste toute­fois le prix, un peu plus élevé que celui de modèles concur­rents offrant le même type de confi­gu­ra­tion et qui, s’il peut s’ex­pliquer par la qualité des préam­plis, la gênera peut-être pour s’im­po­ser sur un marché déjà bien encom­bré. Une inter­face à consi­dé­rer, quoi qu’il en soit…

Points forts
  • Les préamplis et la qualité audio en général.
  • Latence minimum et drivers stables. [+] Le look.
  • Les 10 entrées/sorties simultanées.
Points faibles
  • Les potars sur le modèle testé.
  • Le manque d'un contrôle physique de volume master.
  • Un peu chère en regard du marché.
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