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TC Electronic Studio Konnekt 48
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Test de la Studio Konnekt48 de TC Electronic

Interface audio FireWire de la marque TC Electronic appartenant à la série Konnekt

Test écrit
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Interface ultime ?

Après des années consacrées aux effets hard et soft, TC Electronic propose une série d’interfaces audio, la famille Konnekt. Avec d’un côté les Konnekt8, KonnektLive et Konnekt24D, et de l’autre la DigitalKonnekt X32 et la StudioKonnekt48, une interface audio 24 bits/192 kHz qui fait l’objet de ce test.

La Konnekt24D et la SK48 parta­geant quelques points communs, n’hé­si­tez pas à lire le test de la Konnekt24D sur AF.

 

Instal­la­tion

Faces

L’in­ter­face, une belle bête en métal de 2,5 kg, m’est parve­nue dans une sacoche de trans­port, accom­pa­gnée de tous les câbles, disques et acces­soires néces­saires. Elle est compa­tible Mac et PC, à partir d’OS 10.4.10 (Leopard y compris), XP SP2 et Vista x32. En ces temps où les updates sont quasi quoti­diens, ni les pilotes ni le logi­ciel de contrôle et mixage ne sont à jour, mais on y remé­die rapi­de­ment en les télé­char­geant. Une mise à jour du firm­ware a été néces­saire, mais cela s’ef­fec­tue dans la trans­pa­rence totale et sans souci. On installe le pilote, le soft TCNear et on branche l’in­ter­face dans un port FW400 libre. Le G5 bipro 2 GHz ne bronche pas, démar­rage, redé­mar­rage, extinc­tion de l’in­ter­face, ouver­ture, pas de souci d’ex­ten­sion, de pilote, tout fonc­tionne lors de cette première véri­fi­ca­tion.

 

Va-t-on pouvoir connec­ter tout le maté­riel du studio ? D’abord les Dynau­dio BM6A : pas de soucis, les sorties Main sont en XLR (donc analo­giques, mais contrô­lées numé­rique­ment). Un reproche : alors que l’in­ter­face s’éteint sans bruit, les enceintes réagissent à un bruit de commu­ta­tion à l’al­lu­mage de la SK48, volume à zéro pour­tant. N’y aurait-il pas eu moyen d’im­plé­men­ter un relais ?

Connexions

Voyons les besoins en entrée : deux U5 pour un SY99, un K2500X, un Orbit-3, un D-550, les sorties de la RME du G4, un VT-737-SP et un KSP8. Les U5, le Kurz­weil, le Roland, le préam­pli Avalon rentrent en ligne (TRS, choix du –10 ou +4 dB par le logi­ciel) à l’ar­rière de l’in­ter­face, 7 entrées occu­pées. L’E-mu profite de l’en­trée S/P-Dif, le KSP8 des ports In/Out Adat, 10 entrées de plus. Le KSP8 est verrouillé sur l’hor­loge de la SK48, synchro Adat.

 

Les XLR en prove­nance du G4 sont connec­tés en façade dans les entrées des nouveaux préam­plis Impact II (avec le pad –20 dB enclen­ché). Il reste donc deux préamps micro, sachant que cette confi­gu­ra­tion n’est que provi­soire. Réca­pi­tu­lons : 7 entrées ligne, 2 entrées façade, 8 de l’Adat, 2 du S/P-Dif, les deux préamps, une entrée ligne et le second port Adat (confi­gu­rable en Toslink stéréo) inuti­li­sés, ça corres­pond bien aux 24 entrées annon­cées et l’on reste sous la barre des 12 canaux analo­giques simul­ta­nés. On passe à 22 si l’on travaille à 88,2 ou 96 kHz, car on perd les deux entrées du port Toslink. En effet, deux ports Adat sont néces­saires en SMux.

 

Côté sorties, on retrouve 8 sorties analo­giques en jack TRS, 2 ports Adat, soit 8 canaux Adat et deux Toslink (ou 8 Adat en SMux à 88,2 ou 96 kHz), la sortie S/P-Dif et les deux XLR Main Out, soit 22 sorties au total. Rajou­tons deux prises casques avec niveaux indé­pen­dants (à savoir, la deuxième mono­po­lise les sorties 11/12). Tout ça dans une unité de rack, c’est impres­sion­nant. Seul regret, et de taille, l’ali­men­ta­tion fantôme qui est commune aux quatre préam­plis. Adieu pana­chage de statiques et de rubans, par exemple. Une déci­sion incom­pré­hen­sible, car à quoi bon dispo­ser de quatre préamps distincts si l’on ne peut s’en servir à son aise? On aurait même pu se conten­ter d’un fonc­tion­ne­ment par paire, mais bon…

Dedans et autour

I/O dans Live

Avec autant d’en­trées et sorties analo­giques comme numé­riques, une connexion sur BNC pour Word­Clock s’im­pose et est four­nie. Un duo Midi assure la commu­ni­ca­tion entre l’ex­té­rieur et les instru­ments virtuels, l’au­to­ma­tion du DAW, etc. Deux ports Fire­Wire 400 sont four­nis, l’un pour connexion avec l’or­di­na­teur, l’autre pour chaî­nage, avec une deuxième SK48, une Power­Core FW ou autre tout en faisant atten­tion à la bande passante quand on souhaite utili­ser la tota­lité des flux dispo­nibles. On aurait appré­cié d’avoir un deuxième exem­plaire de la SK48 pour véri­fier le compor­te­ment de deux machines, car le rapport prix/entrées/sorties/préam­plis micro/effets est alors extrê­me­ment inté­res­sant.

 

Ques­tion affi­chage, cinq Led renseignent sur la vali­dité des connexions numé­riques (Adat, Tos, S/P-Dif, Midi et Fire­Wire) et huit bargraphes à six segments assurent un contrôle basique des niveaux entrants (mais pas sortants). On ne les utili­sera pas pour un contrôle précis, le logi­ciel est là pour ça, mais on pourra ainsi éviter de satu­rer les entrées, d’au­tant que la SK48 peut fonc­tion­ner de façon auto­nome : pas besoin d’al­lu­mer l’or­di­na­teur. Dans ce cas, elle utilise les derniers routings et raccour­cis actifs. C’est le chip Dice II qui est au cœur de l’in­ter­face. Mis au point par le R&D de TC dès 2003, ce chip gère toutes les entrées/sorties et est parti­cu­liè­re­ment adapté au Fire­Wire ; il garan­tit un total de 96 canaux à 96 kHz (32 entrées, 64 sorties). On le retrouve d’ailleurs chez la concur­rence, au cœur des FireS­tu­dio ou Light­pipe de PreSo­nus ou la série des consoles Multi­Mix d’Ale­sis. Les conver­tis­seurs sont quant à eux des AKM.

 

Le chip inclut aussi une tech­no­lo­gie hybride pour la réjec­tion de jitter, diffé­rente des habi­tuels dual PLL (Phase Locked Loops) et DDS (Direct Digi­tal Synthe­sis), nommée JET (pour Jitter Elimi­na­tion Tech­no­logy). En termes de jitter propre et de réjec­tion, les diffé­rentes mesures réali­sées par TC montre que la tech­no­lo­gie JET n’a pas à rougir face au System 6000, le dépas­sant dans certains cas de figure. Autre tech­no­lo­gie inté­res­sante, l’Ad­van­ced Clock Reco­very, qui permet à l’in­ter­face, en cas de perte d’une horloge externe et au lieu de s’ar­rê­ter, de bascu­ler sur son horloge interne à la fréquence qui était celle en cours, ce qui n’est pas le cas de toutes les inter­faces. La SK48 se cale immé­dia­te­ment en cas de perte, c’est assez bluf­fant.

 

En revanche, l’in­ter­face se resyn­chro­nise plus lente­ment en cas de chan­ge­ment de fréquence, en tout cas beau­coup moins rapi­de­ment que les RME Multi­face première géné­ra­tion ou HDSP9632 instal­lées sur les Mac du studio. Si l’on change en cours de lecture la fréquence (un Undo sur un Convert Sample Rate dans Peak par exemple), les RME comme la TC conti­nuent la lecture avec un très léger saut, mais ne sont pas à la bonne ‘vites­se’. Si l’on stoppe la lecture, que l’on exécute l’Undo et que l’on relance, les RME se synchro­nisent tout de suite, la lecture est immé­diate. Si l’on effec­tue la même opéra­tion avec la TC, l’in­ter­face restera muette entre 4 et 5 secondes. Si des péri­phé­riques numé­riques y sont connec­tés, donc lockés, on aura droit en plus à un beau ‘scrat­ch’ numé­rique. Il y a du mieux si l’on change la fréquence direc­te­ment depuis Confi­gu­ra­tion Audio et Midi.

Les cadeaux TC

MIDI

Pour le moment, les spéci­fi­ca­tions sont fort allé­chantes. Comme si cela ne suffi­sait pas, TC a eu la bonne idée de réser­ver quelques surprises. D’abord une télé­com­mande et son très long (merci) câble Cat 5. Le gros rota­tif au milieu gère le volume Master par défaut et béné­fi­cie d’une seconde assi­gna­tion quand on appuie dessus. Il devient la source d’in­cré­men­ta­tion dès qu’on bascule sur les entrées, les sorties, les effets, les Aux, etc. par les touches dédiées, puis retourne à sa fonc­tion de volume géné­ral. On peut appe­ler direc­te­ment les trois presets de Total Recall (dommage que le volume Master soit inclus dans ces presets, atten­tion aux oreilles…), l’af­fi­chage/masquage du panneau de contrôle. Grâce à une fonc­tion Shift, on peut défi­nir six para­mètres User. Si l’on jette un œil atten­tif au Remote Setup du logi­ciel TCNear, on voit que l’on peut para­mé­trer le temps de retour au volume Master, la deuxième fonc­tion après appui, et… deux contrô­leurs Midi sur un ou deux canaux pour le bouton Effect ! Et qui passe­ront au choix par le port FW ou le port Midi. Une mini­sur­face de contrôle ! Déci­dé­ment, TC nous gâte. J’ai pu ainsi très simple­ment assi­gner le Cutoff d’un synthé sur la première rota­tion, puis en appuyant sur le bouton, comman­der le LFO. Le tout enre­gis­tré sous forme d’au­to­ma­tion dans Logic…

Deux autres très bonnes idées : l’ac­cor­deur guitare, avec la couronne de Led du rota­tif servant de réfé­rence, et le Talk­Back, avec micro inclus dans la télé­com­mande. Atten­tion, l’ac­ti­va­tion du Talk­Back coupe le canal 12, et vice-versa. Chez les fabri­cants d’in­ter­faces audio, la tendance est à l’ajout de trai­te­ments par DSP, qu’ils soient utili­sables à la prise ou au mixage. Quoi de plus natu­rel que TC soit de la partie, fort de son expé­rience avec les Power­Co­re… Ainsi, on béné­fi­cie des Fabrik C Studio, une tranche de console complète (EQ, dées­ser, compres­seur, limi­teur) et Fabrik R Studio (une réverbe). Le Fabrik C Studio semble avoir pris du galon, puisque cette fois-ci TC le conseille en tant qu’ou­til de maste­ring, ce qui ne semblait pas être le cas pour la version Konnekt 24D (voir ici).

Réverbe

De son côté, la réverbe a gagné quatre algo­rithmes de plus : Room, Box, Ambient, Live 2 et Spring. La Fabrik R Studio provient du Reverb 4000, on peut raison­na­ble­ment en déduire que les algos utili­sés sont ceux de la VSS3. En compa­rant les deux, on retrouve effec­ti­ve­ment une proxi­mité de son assez trou­blante. Quant au Fabrik C Studio sensé être dérivé des algos du System 6000, il est en effet très proche du MD3, au niveau des EQ en parti­cu­lier, puisque l’on retrouve les quatre bandes indé­pen­dantes, les sélec­tions de fréquences, de gain et de type, Cut, Shelve, Para­me­tric et Notch, dont le fameux Notch 0,02 oct. (véri­table outil chirur­gi­cal).

 

Le plus fort est bien entendu que l’on peut indif­fé­rem­ment utili­ser ces plugs à la prise ou au mix, en bascu­lant le routing de Inter­nal à Plug-In. On pourra alors les utili­ser au sein d’un hôte compa­tible VST ou AudioU­nit. Le nombre de plugs dispo­nibles varie suivant la fréquence d’échan­tillon­nage : de trois à 44,1 et 48 kHz (deux C, une R) à zéro à 176,4 et 192 kHz.

Surprises logi­cielles

Paramètre

On a aussi droit à des plugs natifs. On retrouve l’As­si­mi­la­tor qui permet de ‘copier’ l’EQ d’un son, d’un mix complet puis de l’ap­pliquer à toute autre desti­na­tion sonore (voir test de la Konnekt24). Nouveauté, le ResFil­ter, un superbe filtre réso­nant multi­mode, multi­pente, avec satu­ra­tion. D’un point de vue sonore, on tient là un digne héri­tier des filtres TC, depuis l’époque de la FX Machine et de Mercury jusqu’au plus récent Filtroid. Et mine de rien, TC en profite pour inno­ver, puisqu’en cas d’uti­li­sa­tion de plusieurs filtres, l’un d’eux peut être confi­guré en Master, et les autres en Slave (indé­pen­dam­ment les uns des autres), un des para­mètres du maître pilo­tant alors jusqu’à cinq para­mètres des esclaves ! Afin que cette commande à distance soit précise, le plug intègre même une sélec­tion de courbes de réponse (avec inver­sion) et une plage d’ac­tion. Le plug n’in­tègre pas de Midi Learn ou d’as­si­gna­tion par défaut des para­mètres. Mais heureu­se­ment, il y a la fonc­tion Learn de Logic ! Donc pas de souci pour pilo­ter l’un ou l’autre des para­mètres par la télé­com­mande.

 

Plugin integrator

Autre plug, Inte­gra­tor, qui permet de router les racks et effets externes au sein du logi­ciel hôte. On commence par choi­sir dans le menu dérou­lant la paire de sorties de l’in­ter­face (ou des inter­faces s’il y en a plusieurs) connec­tée à l’ef­fet désiré. Quel avan­tage par rapport au plug I/O de Logic, par exemple ? Ici, on peut véri­fier que la connexion est bonne grâce à un signal test, et surtout calcu­ler la latence totale du circuit, ce qui permet­tra de déca­ler la piste concer­née d’au­tant de milli­se­condes ou pour que l’hôte prenne en compte ce temps de retard s’il est pourvu d’une compen­sa­tion de latence auto­ma­tique. Bravo.

 

Passons main­te­nant au logi­ciel TCNear. On y trouve plusieurs pages, toutes acces­sibles par raccour­cis clavier. About renseigne sur le nom de l’in­ter­face, permet d’up­da­ter le firm­ware et de reve­nir aux valeurs par défaut. Remote offre les réglages pour la télé­com­mande. Tuner ouvre un large accor­deur (pratique sur scène) avec choix de diffé­rentes gammes et confi­gu­ra­tion d’ins­tru­ments (guitares 6, 7 cordes, etc.), mode strobe, tona­lité de réfé­rence et 8 diapa­sons diffé­rents.

Les onglets Fabrik C et R Studio renvoient aux pages d’édi­tion des plugs du même nom. La page Mixer propose quant à elle la gestion des entrées/sorties, des effets, des Aux et du moni­to­ring direct (zéro latence). Ce qui corres­pond à 30 canaux, les 24 entrées plus les effets. Le Mixer travaille en 48 bits double préci­sion sur tous ses bus, et le proces­sing interne s’ef­fec­tue en 56 bits. Chaque entrée peut être indé­pen­dante ou appai­rée, les réglages de sensi­bi­lité (+4, –10 dB) pour les niveaux ligne sont ici commu­tables, et l’on profite de la fonc­tion AutoSh­rink, qui rend visible une entrée dès qu’un jack ou un XLR y est enfi­ché (avec recon­nais­sance auto­ma­tique pour les combos). Les Send peuvent être Pre ou Post, la partie du mixeur dédiée au moni­to­ring direct acti­vée ou non, on peut insé­rer sur chaque tranche un des deux Fabrik C, c’est clair, précis et fonc­tion­nel, on béné­fi­cie de trois mémoires de Total Recall en accès rapide et de sauve­garde et char­ge­ment de presets maison, bravo.

Mais la partie la plus inté­res­sante se situe dans la page Setup.

Routing en tout genre

Routing

Habi­tué des Matrix de RME et atta­ché à leur très grande souplesse qui m’a jusque-là permis de me passer de patch pour mélan­ger les divers signaux (hard et soft) sans avoir à débran­cher quoi que ce soit, j’étais à la fois curieux et inquiet, ne sachant si la SK48 allait offrir les mêmes possi­bi­li­tés de routing. Eh bien, là aussi, TC a fait fort. Passons rapi­de­ment sur la colonne de gauche, infor­ma­tive (visua­li­sa­tion en temps réel des entrées actives, des Pads, du 48V et du verrouillage de l’hor­loge), qui offre les réglages de format optique, ainsi que d’hor­loge et de fréquence de la SK48 quand elle est utili­sée en stan­da­lone. C’est la section Output qui est le cœur du routing de l’in­ter­face.

 

Pour chaque sortie physique de l’in­ter­face (Main, Phones, Line Out, S/P-Dif et Adat) on sélec­tionne dans la colonne de gauche la source, entre les entrées physiques, les flux en prove­nance du DAW et ceux du Mixer (Main, Aux Mix et Reverb Send). De plus, chaque paire peut être disso­ciée pour envoyer deux signaux diffé­rents à une même sortie stéréo (idéal pour les moni­to­ring casque, par exemple). Ainsi, je peux très bien envoyer le signal du SY dans chacun des 4 ports du KSP8 par l’Adat sans avoir à connec­ter quoi que ce soit, ou router des signaux en prove­nance de Logic dans ce même KSP8. L’avan­tage sur RME est que chaque entrée/sortie est clai­re­ment iden­ti­fiée (on peut même nommer les sorties), ce qui évite de s’y perdre.

 

Routing

Mais ce n’est pas tout : TCNear permet aussi de choi­sir entre trois sets d’écoutes (onglets A, B et C), avec routage indi­vi­duel de chaque source, mais aussi de parfai­te­ment gérer un système multi­ca­nal 5.1 ou 7.1, avec volume et réglage de délai indé­pen­dant par sortie, et un Bass Mana­ge­ment issu des systèmes AIR de TC/Dynau­dio (cros­so­ver réglable, passe-haut et bas, atté­nua­tion).

 

Quelques reproches et bugs : le logi­ciel montre toujours un petit temps de retard lors de mani­pu­la­tions à la souris. Et il est beau­coup trop gour­mand : redi­men­sion­ne­ment, chan­ge­ment de fenêtres, anima­tion des vumètres quand il y a beau­coup d’ac­ti­vité et autres actions, occa­sionnent des pics de CPU un peu trop impor­tants. Ces désa­gré­ments ne sont pas sans rappe­ler les problèmes graphiques de Logic avant l’up­date et le passage à Leopard. Il y a donc (peut-être) une chance que le logi­ciel soit opti­misé rapi­de­ment. L’ac­cès au Add Chan­nels peut se bloquer si l’on mute le mixer de moni­to­ring (ce n’est pas systé­ma­tique) et il est parfois diffi­cile d’ac­cro­cher la fréquence d’échan­tillon­nage ou la source de l’hor­loge. On aura plus vite fait d’al­ler chan­ger ces deux para­mètres dans Confi­gu­ra­tion Audio et Midi, auquel cas les chan­ge­ments se font immé­dia­te­ment. Il n’y a non plus de commu­ta­tion en moni­to­ring Mono, dommage. Il faut aussi que TC disso­cie le volume Master des presets.

 

On réca­pi­tule : une solu­tion de mixage et routing interne haute réso­lu­tion et complète, un système de gestion de trois systèmes d’écoute diffé­rents et les réglages et routings néces­saires pour du multi­ca­nal. Diffi­cile de faire plus complet, ce qui permet du coup de faire de sacrées écono­mies…

En situa­tion

J’avais pu avoir cette inter­face entre les mains il y a quelques mois, et nul n’ignore qu’à l’époque les pilotes étaient loin d’être perfor­mants. Il suffit de lire les fora chez TC tout aussi bien qu’ailleurs : insta­bi­lité, clicks à gogo, TCNear et plugs capri­cieux, etc. Puis est arri­vée la version 2 (suivie de l’up­date 2.01) et les choses ont changé du tout au tout, du moins sur les Mac du studio. Je travaille avec cette inter­face depuis bien­tôt deux mois, et j’ai ainsi pu tester un certain nombre de cas de figure.

 

StudioKonnekt 48

D’abord, d’un point de vue stabi­lité, je n’ai rencon­tré aucun problème, malgré un G5 dont les ports (PCI, USB et Fire­Wire) sont char­gés à bloc. Très bizar­re­ment, c’est quand j’ai essayé d’ins­tal­ler une carte Fire­Wire PCI que les choses se sont compliquées. Exit donc la fautive, et depuis, l’en­semble est d’une stabi­lité à toute épreuve. J’ai passé quelques jour­nées à lui envoyer du signal sur 11 canaux analo­giques simul­ta­né­ment sans que l’in­ter­face ne bronche. 11 canaux seule­ment, car l’exem­plaire de test est un de ceux dont les potards de gain (des ALPS pour­tant) ont un problème, connu de TC.

 

La qualité sonore est très bonne, je redé­couvre certaines subti­li­tés sur des titres que je connais par cœur. Le couple SK48 et BM6A est idéal, ce qui n’est guère surpre­nant, car il y a de fortes chances pour que le R&D de TC soit équipé en Dynau­dio. Les préam­plis Impact II ont une plage dyna­mique très confor­table, avec 62 dB de gain (et 42 dB pour les entrées instru­ments), ce qui devrait permettre d’uti­li­ser la plupart des micros et guitares ou basses actives ou passives. Ils montrent une belle neutra­lité, dans la tradi­tion TC, et sont à l’aise dans à peu près tous les contextes, reprise d’ins­tru­ments, de voix, de percus­sions, d’am­plis.

 

Parmi tous les essais d’en­re­gis­tre­ment effec­tués, voici une élec­tro-acous­tique et une élec­trique (merci à Mathias Desmier). La première est une Taka­mine nylon, dont on a ciblé la rosace avec un Neumann TLM-103 légè­re­ment hors axe, avec quelques varia­tions (audibles dans les exemples). Le gain, suivant le style des extraits, a varié entre les posi­tions 10 et 14 heures, jamais plus. Voici le résul­tat. La rendu est équi­li­bré, très proche de la sono­rité acous­tique natu­relle. Voici la même guitare, avec cette fois-ci un passage à travers le Fabrik C et la réverbe.

 

La seconde est un Buclet, guitare de luthier à élec­tro­nique passive ; le préamp n’a pas dépassé la posi­tion 15 heures. Pas de bruit de fond, la dyna­mique de l’ins­tru­ment est parfai­te­ment respec­tée, le circuit indé­pen­dant spécial guitare implé­menté par TC remplit parfai­te­ment son travail (l’in­ter­face détecte auto­ma­tique­ment le type d’ins­tru­ment connecté). Une compres­sion plus loin et une réverbe légère et voilà le résul­tat. Encore un autre type de son, façon petit ampli et réverbe à ressort, toujours avec les Fabrik C et R.

 

Les résul­tats bruts sont excel­lents et seront parfaits pour du re-amping, par exemple, ou du trai­te­ment par simu­la­teurs d’am­pli après enre­gis­tre­ment (sachant que l’on peut les insé­rer en moni­to­ring à la prise, dans l’hôte). D’un côté l’Ava­lon, de l’autre les Impact II, voilà de quoi répondre à un certain nombre de cas de figu­re…

Conclu­sion

 

Oubliées les erreurs et lacunes dues à la jeunesse, la Studio­Kon­nekt 48 fonc­tionne main­te­nant très bien et n’a provoqué aucun problème avec ma confi­gu­ra­tion. Il semble cepen­dant qu’il y ait encore des problèmes sur PC, notam­ment au niveau des plugs inclus (une bêta est dispo). Le forum de TC et d’autres seront précieux pour suivre l’avan­cée sur Windows.

 

Très bonne qualité audio, nombre d’en­trées/sorties, souplesse de routing, qualité des préam­plis, qualité d’hor­loge, télé­com­mande, plugs natifs et pris en charge par DSP, ajou­tons à cela les fonc­tions de moni­to­ring (3 confi­gu­ra­tions et multi­ca­nal) permet­tant de se passer de solu­tions dédiées (Central Station, Big Knob, etc.), le plug Inte­gra­tor et sa gestion du hard­ware, la possi­bi­lité de chaî­ner plusieurs inter­faces et l’on tient là défi­ni­ti­ve­ment une tour de contrôle de très haut stan­ding.

 

Regret­tons l’ali­men­ta­tion fantôme commune aux quatre préam­plis (la seule erreur de concep­tion), les problèmes de potards (TC change l’in­ter­face ou les pièces défec­tueuses), éven­tuel­le­ment le manque d’en­trées/sorties AES/EBU (de manière à lais­ser sa chance à la Digi­tal­Kon­nekt X32 ?) et de gestion du M/S, et les quelques bugs du TCNear ainsi que sa gour­man­dise. En dehors de ça, la SK48 fait un sans-faute, ayant tourné depuis deux mois, alimen­tée en son entre 10 et 14 heures par jour. Son prix, 1700 euros (TTC prix cata­logue), la place au niveau des Apogee Ensemble, Metric Halo Mobile I/O DSP, Mackie Onyx 1200F, mais ses fonc­tions la rendent unique dans cette gamme, sans pour autant sacri­fier à la qualité (voir le prix des plugs seuls…).

 

Bref. J’ai vu passer pas mal d’in­ter­faces et cartes audio, et je restais malgré tout fidèle aux RME. Puis la SK48 est arri­vée et s’est impo­sée. Exit Multi­face, table de mix, Volume Control­ler et bonjour simpli­cité, stabi­lité, puis­sance et excel­lente qualité sonore.

Award Valeur sûre 2008
Points forts
  • Quatre préamps
  • Qualité des préamps
  • 12 canaux analogiques simultanés
  • Adat S-Mux et S/P-Dif
  • Combos Neutrik
  • Télécommande programmable
  • Volume de sortie contrôlé numériquement
  • Logiciel TCNear
  • Horloge et JET
  • Clock AutoRecovery
  • Puissance du routing
  • Gestion du multicanal, BassManagement
  • Trois sets d’écoutes indépendants
  • Presets de configurations
  • Plugs fournis, natifs et DSP, de très bonne qualité
  • Plug Integrator
  • Accordeur
  • Deux prises casques indépendantes
  • Possibilités de chaînage
Points faibles
  • Alimentation fantôme commune
  • Bugs du logiciel
  • TCNear trop gourmand
  • Pas d’AES/EBU
  • Pas de gestion du M/S
  • Potards sur certains exemplaires

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