Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
iConnectivity iConnectMIDI 2+
Photos
1/94

Test de l’iConnectMIDI 2+ d’iConnectivity

Interface MIDI de la marque iConnectivity

Prix public US : $69 incl. VAT
Test écrit
82 réactions
L’interface MIDI qui parlait audio
8/10
Award Innovation 2014
Partager cet article

Il existe déjà un paquet de petites interface MIDI pour iOS, faisant toutes plus ou moins la même chose. Et puis il existe iConnectMIDI, qui en fait beaucoup beaucoup plus, pour pas beaucoup plus cher.

Après une grosse période rock garage où la mode était essen­tiel­le­ment aux guitares, le revi­val 80’s qui s’est amorcé récem­ment s’ac­com­pagne d’un retour en grâce des synthés et des instru­ments élec­tro­niques dans leur ensemble. Des instru­ments qui, pour la plupart, sont dotés d’une inter­face MIDI pour commu­niquer avec des surfaces de contrôles diverses et variées, et notam­ment l’une des plus fameuses d’entre elles : la tablette tactile multi­point, quelle que soit son format (de l’ar­doise au télé­phone).

De fait, dans le sillage des inno­va­tions réali­sées autre­fois par les pion­niers de Jazz­mu­tant, une myriade d’ap­pli­ca­tions permet aujour­d’hui d’uti­li­ser les tablettes tactiles comme contrô­leurs musi­caux, notam­ment sous iOS, Apple ayant toujours une longueur d’avance sur Android sur ce terrain parti­cu­lier. Un gadget ? Oh que non ! Car outre leurs capa­ci­tés tactiles, les iDevices sont dotés d’une double webcam, de deux micros, d’un gyro­scope et d’un accé­lé­ro­mètre, soit autant de capteurs qui grâce à l’in­té­gra­tion de Core­MIDI dans iOS, en font une sorte de contrô­leur MIDI ulti­me… pour peu qu’on ait une inter­face MIDI à connec­ter à son appa­reil.

Et c’est là qu’in­ter­vient l’in­ter­face iCon­nect­MIDI décli­née en 3 modèles se diffé­ren­ciant pour l’es­sen­tiel par leur nombre d’en­trées/sorties MIDI… mais pas que ! Tandis que la iCon­nect­MI­DI1 est une simple inter­face propo­sant une entrée/sortie MIDI pour votre iDevice, votre Mac ou votre PC, les iCon­nect­MIDI 2+ et 4+ proposent non seule­ment 2 et 4 entrées/sorties MIDI, mais offrent bien des avan­tages supplé­men­taires comme le laisse suppo­ser leur petit ‘Plus’. Ce que nous allons voir avec le test de la iCon­nect­MIDI 2+.

Plus + plus, ça fait plus 

La condi­tion­ne­ment du produit est exem­plaire : à l’in­té­rieur de la boîte, on trouve bien rangés l’in­ter­face, son trans­for­ma­teur, mais aussi deux cordons, l’un USB et l’autre pour iPad/iPhone au format 30 broches unique­ment. Pas de câble Light­ning, hélas : il faudra donc passer par un adap­ta­teur pour les utili­sa­teurs d’iDe­vices récents.

iConnectMIDI 2+ d’iConnectivity

De dimen­sions réduites, l’in­ter­face elle-même est rela­ti­ve­ment trapue : c’est un petit pavé de 10,6 cm sur 7 cm, avec une épais­seur de 3,7 cm pour un poids rela­ti­ve­ment lourd de 312 grammes. La chose sera loin d’être un désa­van­tage car elle permet à l’iCon­nect­MIDI de ne pas glis­ser sur votre bureau, aidée en cela par 4 petits patins en caou­tchouc. La construc­tion de l’en­gin inspire par ailleurs confiance, toute en métal noir (dessus, dessous, derrière) et alumi­nium brossé (face avant et côtés). Petit détail inté­res­sant : un pas de vis situé sur le dessous permet de fixer le boîtier sur un pied photo, ou un pied de micro si vous dispo­sez d’un adap­ta­teur.

Evoquons à présent les connec­tiques et fonc­tions : en face arrière, on trouve sans surprise 4 prises DIN 5 broches corres­pon­dant aux entrées/sorties MIDI 1 et 2, ainsi que la prise permet­tant de raccor­der le transfo d’ali­men­ta­tion. Notez que ce dernier n’est pas obli­ga­toire puisque par le biais de l’USB, l’in­ter­face est suscep­tible d’être alimen­tée par votre ordi­na­teur ou par n’im­porte quel transfo pour peu que ce dernier puisse se raccor­der en USB. Bien vu.

Mais c’est en face avant que se passent les choses les plus inté­res­santes, puisqu’outre un bouton de mise en/hors fonc­tion, on dispose de deux connec­teurs USB, le tout étant flanqué de 5 LED témoins : une attes­tant que la machine est allu­mée ou non, et les quatre autres servant à noti­fier si un signal audio ou MIDI passe ou non par les connec­tiques MIDI et USB. Un signal audio ou MIDI ? Oui, vous avez bien lu et c’est là la grande origi­na­lité de l’iCon­nect­MIDI 2+ et de sa fran­gine la 4+ : elles ne se contentent pas de gérer du MIDI.

De l’au­dio dans le MIDI

iConnectMIDI 2+ d’iConnectivity

Grâce à une tech­no­lo­gie proprié­taire répon­dant au doux nom d’Au­dio Pass­Thru, l’iCon­nect­MI­DI2+ permet en effet de faire tran­si­ter le signal audio entre ses deux ports USB dans les deux sens. On ne parlera pas d’in­ter­face audio à propre­ment parler, vu qu’il n’y a aucun conver­tis­seur ni aucun préamp embarqué, mais force est d’ad­mettre que cette capa­cité inédite dans une inter­face MIDI fait du produit d’iCon­nec­ti­vity une vraie petite tuerie qui peut deve­nir un véri­table hub autour duquel toute votre config MAO s’ar­ti­cu­lera.

Tout semble possible en effet : pilo­ter une appli de votre iDevice avec un clavier MIDI ou votre ordi­na­teur, évidem­ment, mais aussi l’in­verse (pilo­ter un synthé ou votre ordi­na­teur avec votre iDevice) et surtout, échan­ger les flux de données audio entre votre iPad et votre ordi­na­teur, dans les deux sens. Si vous pouvez par exemple enre­gis­trer une batte­rie d’Addic­tive Drums sur votre iPad, vous pouvez égale­ment enre­gis­trer une séquence d’Animoog dans votre STAN, ce qui s’avère ô combien inté­res­sant si l’on consi­dère que chaque plate­forme dispose de logi­ciels exclu­sifs qu’il est ainsi désor­mais possible d’uti­li­ser avec toute la souplesse du MIDI pour faire le lien entre les deux mondes, sans avoir à gérer 15 000 câbles audio et sans du coup dégra­der le signal de l’un à l’autre, et avec une latence réduite à son strict mini­mum. D’un point de vue écono­mique, la chose sera égale­ment inté­res­sante car le prix de vente moyen des applis sous iOS est très infé­rieur à celui des plug-ins sur ordi­na­teur, pour des produits parfois complè­te­ment iden­tiques sur le plan fonc­tion­nel (comme ceux de Sugar Bytes par exemple, ou encore ceux de Virsyn). 

iConnectMIDI 2+ d’iConnectivity

Or, ce n’est là qu’un petit aperçu des possi­bi­li­tés offertes car pour accom­pa­gner l’iCon­nect­MIDI 2+, iCon­nec­ti­vity four­nit en effet un soft pour Mac ou PC et une appli ultra complète sous iOS permet­tant de gérer et le routing des diffé­rentes entrées/sorties MIDI mais aussi le filtrage des données qui tran­sitent par l’in­ter­face. Avec cette dernière, il est possible de faire à peu près tout ce qu’on veut en MIDI, à condi­tion toute­fois de savoir où l’on met les pieds. Un grand débu­tant en MIDI aura en effet vite fait de se perdre dans les dizaines de pages et de sous-pages que comprend l’ap­pli et dont l’er­go­no­mie un peu rustique n’aide pas à retrou­ver faci­le­ment ses petits. Au prix de quelques efforts, on parvient toute­fois à ce qu’on veut et on peut sans problème filtrer des messages, ou encore réunir plusieurs flux MIDI en un seul, pour mieux le dispat­cher sur plusieurs sorties ensuite. Et comme les choses sont bien faites, il est possible de sauve­gar­der ses confi­gu­ra­tions, que ce soit sur son iPad, sur son ordi­na­teur ou dans la mémoire Flash de l’in­ter­face. 

Autre petit bémol : si sous Mac, tout est très bien fait, Core Audio/MIDI gérant très bien les parti­cu­la­ri­tés de l’iCon­nect­MIDI, l’ex­pé­rience sous Windows est moins idéale. L’OS de Micro­soft étant inca­pable de gérer plusieurs drivers ASIO en même temps, il faudra passer par les drivers alter­na­tifs ASIO4ALL pour contour­ner cette limi­ta­tion. Rien de bien gênant toute­fois vu que ça marche, et on hurle­rait presque au génie si un tout petit défaut ne venait noir­cir le tableau.

James DIN

iConnectMIDI 2+ d’iConnectivity

Contrai­re­ment à son ancêtre l’iCon­nect­MIDI qui n’est plus vendue aujour­d’hui, l’iCon­nect­MI­DI2+ ne dispose d’au­cun connec­teur lui permet­tant de gérer un péri­phé­rique MIDI/USB. En dehors des fiches DIN, point de salut donc, ce qui est dommage vu que si les connec­teurs 5 broches sont encore très présents sur les instru­ments élec­tro­niques, un grand nombre de claviers ou de surfaces de contrôle ont troqué la prise DIN au profit de l’USB, surtout lorsqu’il sont au format nomade. Vous voulez utili­sez un Nova­tion Launch­pad, une Akai APC40, un Korg Nano­key ou encore un iRig Keys d’IK Multi­me­dia ? Vu que ces équi­pe­ments ne proposent pour gérer le MIDI qu’un connec­teur USB, c’est impos­sible avec l’iCon­nect­MI­DI2+… et c’est bien dommage ! Vous serez donc soit obligé d’uti­li­ser des appa­reils dotés de prises DIN, soit de faire une croix sur ceux qui sont USB seule­ment, ce qui repré­sente pas mal de monde tout de même. À moins…

À moins de mettre la main au porte­feuille et d’évo­luer vers la iCon­nect­MI­DI4+ qui offre cette inté­res­sante possi­bi­lité, et propose encore plus de choses ô combien inté­res­santes mais pour plus de deux fois le prix de la MIDI2+. Vendue un peu moins de 220 € dans toutes les bonnes crème­ries, la MIDI4+ dispose non seule­ment de 2 fois plus d’en­trées/sorties MIDI au format DIN, mais elle permet de connec­ter 3 ordi­na­teurs ou iDevices simul­ta­né­ment (un Mac et deux iPad par exemple) et passe de 10 ports sur la MIDI2+ à 64 ports. Pample­mousse sur la pièce montée, l’in­ter­face intègre un port Ether­net pour goûter aux joies du MIDI en réseau.

Bref, une vraie bouche­rie en termes de fonc­tion­na­li­tés mais qui pourra s’avé­rer surdi­men­sion­née pour de nombreux utili­sa­teurs qui se seraient bien conten­tés de la MIDI2+ et de son modeste prix si seule­ment cette dernière avait été dotée de la possi­bi­lité de gérer un péri­phé­rique MIDI/USB.

Conclu­sion 

Petite révo­lu­tion dans un domaine où l’on pensait qu’il ne se passe­rait plus grand-chose, grâce notam­ment à sa gestion des flux audio entre ordi­na­teurs et tablettes, l’iCon­nect­MI­DI2+ n’a réel­le­ment qu’un seul  défaut : son inca­pa­cité à gérer les péri­phé­riques MIDI dotés d’une unique connec­tique USB, contrai­re­ment à son ancêtre et au modèle supé­rieur, la très impres­sion­nante iCon­nect­MI­DI4+.

En dehors de ces réserves qui ne gêne­ront sans doute pas quan­tité d’uti­li­sa­teurs, force est de consta­ter qu’au tarif où elle vendue et vu sa qualité de construc­tion, elle consti­tue un must have pour tous ceux qui bossent avec des confi­gu­ra­tions hybrides, mêlant ordi­na­teurs et tablettes, instru­ments réels et virtuels, que ce soit sur scène ou en studio. Certes, les débu­tants en MIDI mettront sans doute un certain temps à se brico­ler une confi­gu­ra­tion aux petits oignons, d’au­tant que l’ap­pli livrée par le construc­teur est un peu rustique en termes d’er­go­no­mie. Mais le jeu en vaut assu­ré­ment la iChan­delle.

Chapeau bas en tout cas, en atten­dant de voir si la iCon­nec­tAu­dio4+ du même construc­teur s’avé­rera aussi excel­lente.

  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+
  • iConnectivity iConnectMIDI 2+

 

8/10
Award Innovation 2014
Points forts
  • Qualité de fabrication
  • La gestion des flux audio
  • Les possibilités de paramétrage MIDI via les applications et programmes fournis
  • La possibilité de recharger un iDevice
  • Le prix
Points faibles
  • L’impossibilité, sur la 2+, de gérer des périphériques MIDI à connectique USB
  • L’interface de paramétrage gagnerait à être un peu plus ergonomique, surtout sur iOS.
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.