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Guide d’achat
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Mac ou PC (et vice versa)

Quel ordinateur pour la musique ? (Partie 2)

Plus animée que le débat Stones contre Beatles, plus tranchée qu’un face-à-face Lepen / Mélenchon et plus brûlante que feu la guerre froide, la question Mac ou PC déchaîne les passions dès qu’on la pose, voire des débordements, voire des insultes et puis c’est tout, gnagnagna. Ce n’est pourtant pas pour ça qu’il ne faut pas la poser. Et c’est ce qu’on va tenter de faire, de la façon la plus calme possible.

« Je ne suis ni Athé­nien, ni Grec, mais un citoyen du monde. »

Aris­tote
(en lançant OS X)

 

« Nous devons apprendre  à vivre ensemble comme des frères,
sinon nous allons mourir tous  ensemble comme des idiots. »


Martin Luther King
(en ache­tant son PC)


Cette ques­tion est d’ailleurs d’au­tant plus perti­nente qu’il n’y a rien qui ressemble plus à un Mac qu’un PC, et vice-versa. De fait, les deux sont des ordi­na­teurs, inté­grant les mêmes compo­sants (proces­seur, mémoire, disques durs, etc.) pour faire la même chose, plus ou moins de la même façon : souris et claviers permettent de pilo­ter des logi­ciels qui proposent souvent des fonc­tion­na­li­tés iden­tiques : vous savez faire un copier-coller sur un PC ? Alors vous savez le faire sur un Mac…

D’ailleurs, le fait d’op­po­ser Mac et PC n’est pas tout à fait juste dans la mesure où les deux mots ne renvoient pas aux mêmes choses : le Mac est un modèle d’or­di­na­teur assem­blé par Apple exclu­si­ve­ment, là où le PC est un stan­dard regrou­pant des dizaines, voire des centaines de construc­teurs ou d’as­sem­bleurs, et recouvre ainsi des milliers de modèles d’or­di­na­teurs. 
 
Comment ça se fait ? Lorsque la micro infor­ma­tique a connu son essor dans les années 80, les deux rivaux IBM et Apple ont chacun opté pour une stra­té­gie diffé­rente : là où Apple a souhaité rester l’unique construc­teur des Mac, IBM a fait le pari auda­cieux d’ou­vrir sa tech­no­lo­gie pour établir un stan­dard : le PC (Perso­nal Compu­ter). Du coup, des centaines de fabri­cants se sont mis à construire du maté­riel compa­tible PC, se livrant une concur­rence qui a gran­de­ment dyna­misé le marché PC au détri­ment du Mac.

Frisant les 15 % dans les années 80, les parts de marché d’Apple ont ainsi chuté sous les 3 % du parc infor­ma­tique mondial dans les années de 90, avant de reprendre du terrain dans les années 2000 grâce à plusieurs produits comme l’iMac, l’iPod ou l’iPhone, et dépas­ser aujour­d’hui la barre des 15 % selon les derniers chiffres livrés par LEPTI­DI­GI­TAL. Rela­ti­vi­sons tout de même ces données : dans le petit monde de l’au­dio, Apple fait meilleure mine puisqu’à défaut d’une étude sérieuse livrée sur ce sujet, les stats de consul­ta­tion d’Au­dio­Fan­zine créditent le Mac de 19,6 % de parts de marché.

Cette paren­thèse histo­rique fermée, on compren­dra qu’il est diffi­cile de faire une compa­rai­son exacte entre un ordi­na­teur et un stan­dard. Aussi le meilleur argu­ment de compa­rai­son tient-il dans le seul déno­mi­na­teur commun à tous les PC et qui les distingue du Mac : le système d’ex­ploi­ta­tion. 

Windows ? Mac OS X ?

Ces noms vous sont forcé­ment fami­liers car, comme les compo­sants des Mac et PC sortent pour certains des mêmes usines, c’est plus souvent ces deux systèmes d’ex­ploi­ta­tion, Mac OS d’un côté, Windows de l’autre, qu’on évoque lorsqu’il s’agit de diffé­ren­cier les deux plate­formes.

Qu’est-ce qu’un système d’ex­ploi­ta­tion ? C’est ce gros logi­ciel qui se lance dès l’al­lu­mage de la machine pour en gérer les fonc­tions essen­tielles, et à l’in­té­rieur duquel vous pour­rez lancer des logi­ciels dédiés : trai­te­ment de texte, outils de retouche photo, navi­ga­teur web, soft pour faire de la musique, etc. Windows, MacOS X sont donc des systèmes d’ex­ploi­ta­tion, tout comme leurs ancêtres MS-DOS ou Unix, ou comme leur rival Linux…

La première chose à savoir concer­nant ces systèmes d’ex­ploi­ta­tion, c’est qu’ils ne sont pas compa­tibles entre eux : un logi­ciel conçu pour tour­ner sous Mac OS X ne tour­nera pas sous Windows à moins d’un portage (c’est-à-dire que l’au­teur du logi­ciel réalise une version dédiée à Windows de ce dernier). Or, s’il existe un certain nombre de logi­ciels exis­tant sur les deux plate­formes, un grand nombre ne sont dispo­nible que sur l’une ou sur l’autre : Cubase, Able­ton Live, Studio One et Pro Tools existent ainsi sur les deux, mais Cake­walk Band­lab, Acid et Sampli­tude n’existent que sur PC, tandis que Logic ou Garage Band ne tournent que sur Mac. Du coup, si choi­sir entre Mac et PC, c’est forcé­ment choi­sir un système d’ex­ploi­ta­tion, c’est aussi opter pour une logi­thèque ou une autre (une logi­thèque décri­vant l’en­semble des logi­ciels qu’on puisse faire tour­ner sur un système d’ex­ploi­ta­tion).

De fait, choi­sir entre un Mac ou un PC pour la musique peut se résoudre très vite si vous avez déjà idée du logi­ciel que vous comp­tez utili­ser : vous voulez utili­ser Cake­walk ? Alors, ce sera PC. Vous ne jurez que par Digi­tal Perfor­mer ? Alors ce sera Mac.

…ou Linux !

Décli­nai­son comme OS X du système d’ex­ploi­ta­tion UNIX, Linux est un système Open Source qui se décline dans de nombreuses versions (on parle de pour ces dernières de 'distri­bu­tions’). Ses avan­tages ? Il est stable, perfor­mant et permet d’ac­cé­der à une foule de logi­ciels gratuits, tout en caution­nant une philo­so­phie de partage et d’ou­ver­ture enthou­sias­mante.

Ses défauts ? Bien qu’il se montre de plus en plus acces­sible pour le grand public, Linux demeure tout de même un envi­ron­ne­ment pour les fans d’in­for­ma­tique, ne serait-ce que parce qu’il manque cruel­le­ment de support de la part des construc­teurs de maté­riel et d’édi­teurs de logi­ciels.

Faire de la musique avec Linux est donc tout à fait possible, mais pas forcé­ment évident pour qui débute en infor­ma­tique. Et comme le système est peu courant, vous aurez plus de peine à trou­ver, en dehors de quelques excel­lents sites consa­crés à ce sujet, du monde pour vous aider en cas de galère.

Enfin, souli­gnons-le : même si elle ne manque pas d’atouts (la plupart des logi­ciels sont gratuits), la logi­thèque de Linux est bien moins impo­sante que celle de MacOS X ou surtout Windows. 

…ou les autres !

Il existe encore bien d’autres systèmes d’ex­ploi­ta­tion en plus de Windows, MacOS X ou Linux… iOS et Android sont ainsi des systèmes d’ex­ploi­ta­tion propres aux tablettes et smart­phones tandis que Chro­meOS se retrouve sur les PC portable d’en­trée de gamme. Nous nous garde­rons d’évoquer ici l’usage d’un smart­phone ou d’une tablette comme clé de voûte d’un home studio car si ces équi­pe­ments ont bien des inté­rêts comme acces­soires ou solu­tions d’ap­point nomade, ils sont loin d’of­frir un équi­valent de la richesse fonc­tion­nelle permise par un ordi­na­teur de bureau ou un portable (en termes de logi­ciels comme de péri­phé­riques). On en dira de même de Chro­meOS qui est certai­ne­ment plus proche d’An­droid que de MacOS ou Windows et qui, s’il peut bien lancer des appli­ca­tions musi­cales, n’en reste pas moins avant tout pensé pour un usage bureau­tique et non audio pro… 

Certes, on peut sans doute faire un album complet avec un Chro­me­book ou une tablette comme on peut faire un long-métrage avec un iPhone. Mais il faut bien comprendre que cela tient plus du défi limi­ta­tif qu’autre chose, un peu comme traver­ser l’At­lan­tique à la rame…­Ven­dues sous la barre des 300 euros, ces machines qu’il équipe sont en effet très limi­tées maté­riel­le­ment parlant et disposent d’une logi­thèque rela­ti­ve­ment réduite sur le plan de l’au­dio… 

Or, c’est peut-être sur ce point de la logi­thèque que pourra s’orien­ter votre choix…

Ces petits logi­ciels qui font les grandes logi­thèques : avan­tage PC

Au-delà du choix d’un séquen­ceur, la taille de la logi­thèque de l’une et de l’autre des plate­formes peut en effet peser sur votre choix, sachant que celle de Windows est sensi­ble­ment plus grosse que celle de Mac OS X, dans un juste reflet des parts de marché. Bien évidem­ment, cette quan­tité n’est pas syno­nyme de qualité, mais elle pèse tout de même sur deux aspects : la diver­sité des appli­ca­tions et l’offre en matière de free­wares.

Si vous comp­tez ache­ter un Mac pour une utili­sa­tion musi­cale unique­ment, ou même pour de la bureau­tique ou du multi­mé­dia, vous ne devriez pas consi­dé­rer cela comme un problème, la plate­forme d’Apple étant plutôt bien dotée de ce côté. Mais pour peu que vous souhai­tiez aussi un ordi­na­teur capable d’ex­ploi­ter des progi­ciels orien­tés métier, force est d’ad­mettre que la logi­thèque du Mac peut s’avé­rer suivant les cas, très lacu­naire. En matière de gestions diverses (du prof au méde­cin, du chef de chan­tier au comp­table, etc.), de simu­la­tion (écono­mique, scien­ti­fique, etc.) ou d’autres usages poin­tus, nul doute que vous pour­rez vous sentir frus­tré par les nombreuses années qu’a passées Apple à se désin­té­res­ser du monde de l’en­tre­prise pour se foca­li­ser sur le seul secteur des « créa­tifs ». Et c’est sans parler des jeux vidéos, même si la pomme semble un peu plus s’y inté­res­ser depuis quelque temps…

Pour reve­nir au seul champ de la musique, sachez égale­ment que la propor­tion de logi­ciels free­wares suit les propor­tions des logi­thèques Mac et PC : en gros, comp­tez 1 free­ware Mac pour 4 free­wares PC, ce qui implique plus de choix sur cette seconde plate­forme, et non des moindres parfois. Un détail qui peut avoir son impor­tance pour les petits budgets dési­rant rester dans le cadre de la léga­lité.

Pour contre­ba­lan­cer ce défaut, notons que Mac OS X, à l’in­verse de Windows, est livré de base avec Gara­ge­Band, soit un séquen­ceur pour débu­tants extrê­me­ment intui­tif, qui permet de faire ses premières compos sans bourse délier : un très bon point pour Apple.

Stabi­lité : ex-aequo

Ce point a long­temps été un domaine de supé­rio­rité incon­tes­table pour le Mac, tandis que Micro­soft se débat­tait avec ses écrans bleus d’er­reur, provoquant selon les cas l’hi­la­rité ou l’aga­ce­ment. Il faut toute­fois recon­naître à Bill Gates et ses hommes qu’il était autre­ment plus compliqué de faire un système d’ex­ploi­ta­tion capable de gérer des milliers de compo­sants diffé­rents (soit des millions de combi­nai­sons possibles) que de faire un système gérant, en regard, rela­ti­ve­ment peu de compo­sants comme celui d’Apple. Au fil des années, le géant de Redmond est cepen­dant parvenu à ses fins avec Windows 2000, devenu par la suite Windows XP, très stables tous deux. Un exécrable Windows Vista plus tard, Windows Seven a renoué avec la qualité, tout comme ses descen­dants de sorte qu’on peut aujour­d’hui travailler en toute quié­tude sous Windows, faisant jeu égal avec OS X sur ce point.

Mais soyons clair, la machine parfaite ne plan­tant jamais n’existe pas et vous aurez de façon extrê­me­ment rare, des plan­tages sous Mac comme sous Windows. Ce n’est pas sur ce terrain, en tout cas, que vous pour­rez les dépar­ta­ger. 

Sécu­rité : avan­tage Mac

Sur ce point, il n’y a pas d’équi­voque possible : le Mac bat le PC à plates coutures. De fait, s’il est suici­daire de ne pas instal­ler d’an­ti­vi­rus sous Windows dès lors qu’on utilise Inter­net, la plupart des utili­sa­teurs Mac se passent complè­te­ment de ce type de logi­ciel, les virus, chevaux de Troyes et autres malwares étant beau­coup plus rares sur cette plate­forme. A quoi est-ce dû ? Au fait que Mac OS X est dérivé d’un système UNIX (le même système qui est à l’ori­gine de Linux) qui se montre à la fois robuste et très bien pensé en termes de sécu­rité. S’il ne fait aucun doute qu’à mesure qu’Apple progres­sera en terme de part de marché, il atti­rera le mauvais œil des pirates malveillants sur son système, force est d’ad­mettre qu’on peut, pour l’heure, bouf­fer de la pomme sans crainte de décou­vrir un ver dans le fruit. 

Perfor­mance

La ques­tion des perfor­mances est presque une fausse ques­tion, dans la mesure où elle dépend moins du système d’ex­ploi­ta­tion que des compo­sants équi­pant la machine, ainsi que de leur exploi­ta­tion par des logi­ciels plus ou moins bien opti­mi­sés. Tout juste remarquera-t-on qu’OS X néces­site moins de mémoire vive pour fonc­tion­ner que Windows, sachant que la mémoire vive est du coup vendue deux fois plus chère chez Apple,

Et pour la musique ? Disons que si vous ache­tez un PC ou un Mac demain, vous ne devriez pas vous sentir limité en termes de puis­sance à moins de faire un projet de 130 pistes avec des réverbs à convo­lu­tion et des trai­te­ments dans tous les sens. Si tel est votre désir, alors c’est que vous êtes profes­sion­nel exigeant. Et si vous êtes profes­sion­nel exigeant, vous n’avez sans doute pas besoin de lire ce guide pour débu­tant, non ? 

Ergo­no­mie et philo­so­phie

Bien que Windows et Mac OS X aient le même rôle et sachent plus ou moins faire les mêmes choses, ils diffèrent parfois gran­de­ment dans leur ergo­no­mie : les claviers ne sont pas les mêmes et si une touche suffit pour faire un ‘@’ sous Mac, il en faut deux sous PC. En revanche, quand il s’agit de faire une capture d’écran, il suffit d’une touche sur PC contre trois sur Mac. Le couper/coller de fichier sur OS X ? Introu­vable. Désins­tal­ler un logi­ciel ? Sur Mac, il suffira de le glis­ser sur la corbeille, alors qu’il faudra passer par un fasti­dieux assis­tant sous PC. Bref, les diffé­rences sont nombreuses et croyez bien que le passage de l’un à l’autre ou de l’autre à l’un est source de nombreux agace­ments (je parle en connais­sance de cause pour avoir les deux sur mon bureau et pour friser la schi­zo­phré­nie). Toute­fois, une fois qu’on a pris ses marques, tout rentre dans l’ordre.

En prenant un peu de recul sur ces détails concrets et en regar­dant ce qu’il est possible de faire avec OS X ou Windows, il est indé­niable que l’er­go­no­mie du Mac et du PC renvoie à deux visions bien distinctes de l’or­di­na­teur. D’un côté, le PC se veut le plus confi­gu­rable possible quitte à deve­nir complexe : on peut le bidouiller dans tous les sens et rentrer dans les entrailles du système pour lui ajou­ter d’in­nom­brables fonc­tion­na­li­tés, modi­fier certains compor­te­ments, et éven­tuel­le­ment faire des bêtises (Ah, la base de registres !).  C’est clai­re­ment l’or­di­na­teur que préfèrent les gens qui s’in­té­ressent à l’in­for­ma­tique en tant que telle.

De l’autre côté, le Mac est clai­re­ment moins malléable, offre moins de liberté dans son para­mé­trage, mais se montre ainsi plus acces­sible. C’est clai­re­ment l’or­di­na­teur de ceux qui ont besoin de l’ou­til infor­ma­tique, mais qui ne s’in­té­ressent pas spécia­le­ment à cette disci­pline : les créa­tifs entre autres, dont les musi­ciens, et même, en défi­ni­tive, le grand public. Les partis pris esthé­tiques de la Pomme relaient d’ailleurs cette impres­sion : Steve Jobs et ses hommes se sont toujours atta­chés à faire de ‘beaux’ objets pour séduire ceux à qui la grisaille des PC ne parlait pas (D’où le succès de l’iMac en son temps). Le packa­ging lui-même s’ins­crit dans ce sillage : un Mac est toujours livré dans un beau paquet bien classe, qui contraste sacré­ment avec les cartons marron énormes de Dell et consorts.

Ce côté acces­sible et grand public peut paraître bizarre quand on songe à la répar­ti­tion du marché, mais le para­doxe trouve son expli­ca­tion dès qu’on consi­dère d’autres aspects du problème. 

Ouver­ture et évolu­ti­vité

Et les portables?

Vous aurez remarqué que cet article ne s’ar­rête guère sur le cas du portable. C’est qu’entre l’offre Mac et PC, les Netbook et les tablettes tactiles, le sujet mérite un dossier à part entière. Aussi se conten­tera-t’on, en atten­dant cet article, d’une simple recom­man­da­tion basée sur le bon sens : n’ache­tez un ordi­na­teur portable que si vous avez réel­le­ment des besoins nomades. Pas parce que c’est joli ou pour gagner de la place. Pourquoi? Parce qu’à prix égal, ces derniers sont bien moins perfor­mants, ergo­no­miques et évolu­tifs que les modèles 'Desk­top’ (tours ou tout-en-un façon iMac).
Si n’im­porte quel  PC en tour (un format acces­sible sous les 500 €) peut accueillir n’im­porte quelle carte son, graphique ou n’im­porte quel disque dur, monté en RAID ou pas… bref, n’im­porte quel compo­sant compa­tible, il n’en va pas de même de l’es­sen­tiel de la gamme d’Apple. Vous voulez utili­ser une carte son au format PCI ? Ce sera Mac Pro ou rien du tout. Vous souhai­tez utili­ser des disques durs en RAID 0+1, idem. Et que dire de l’ab­sence de lecteur Blue Ray à l’heure où ce format explo­se…

En effet, en dehors du Mac Pro qui reprend le clas­sique format Tour + écran, les autres Macs optent soit pour un mini-boîtier dans lequel il n’est rien possible d’ajou­ter, soit pour une inté­gra­tion au sein même de l’écran : c’est assu­ré­ment joli et bien pensé, mais pourra sembler très limi­ta­tif aux yeux de certains. Que ce soit pour utili­ser des compo­sants addi­tion­nels ou pour faire évoluer une config vieillis­sante, le Mac Pro s’im­pose comme la seule réponse d’Apple au besoin de modu­la­rité. Et le problème du Mac Pro, c’est son prix…

Rela­ti­vi­sons cepen­dant ce problème qui n’en est pas vrai­ment un : avec un iMac, vous pouvez tout à fait faire de la MAO, et même de façon pous­sée. C’est juste qu’il faudra penser inter­face audio externe (ou même d’ailleurs, vous conten­ter de l’in­ter­face inté­grée), ne pas comp­ter sur le double­ment de débit sécu­risé d’un système Raid 0+1 pour exploi­ter d’énormes banques de sons. Bref, il y a large­ment de quoi faire, mais les options sont plus réduites qu’avec le Mac Pro, ou un PC. 

Prix

Même si avec l’ar­ri­vée des proces­seurs Intel dans les machines d’Apple, les Macs se sont gran­de­ment démo­cra­ti­sés, ils restent toujours, à config hard­ware équi­va­lente, sensi­ble­ment plus chers que les PC. Enten­dez par là que l’en­trée de gamme des PC se situe bien en deçà de celle des Macs d’un point de vue prix : le premier ordi­na­teur vendu par Apple est à 499 € (le MacMini vendu sans clavier, souris ou écran), quand on trouve des PC  de marque tout équi­pés sous la barre des 360 €. Et c’est sans parler des acces­soires et connec­tiques vendus à des prix parfois dérai­son­nables par Apple, le construc­teur s’étant arrangé pour impo­ser des formats exotiques néces­si­tant des adap­ta­teurs.

Le plus ennuyeux, c’est lorsqu’on souhaite dispo­ser d’un Mac au format tour, car il faut alors inves­tir dans un Mac Pro, vendu à partir de 2299 € sur l’Apple Store. Une belle somme qui permet­trait presque d’ache­ter deux PC de milieu de gamme…
Je ne me hasar­de­rais pas à juger du rapport qualité/prix du Mac Pro, car la chose ferait appel à des éléments rela­ti­ve­ment subjec­tifs comme la qualité de l’as­sem­blage, du design ou encore du packa­ging. Notons juste qu’en ne propo­sant une tour que dans sa gamme Pro, Apple assume clai­re­ment une volonté élitiste à laquelle font écho les 90/10 de part de marchés en faveur du PC. 

Modes & cultures

Dernier critère ô combien subjec­tif, l’image que se sont forgée les deux rivaux et à laquelle les uns ou les autres peuvent réagir de manière épider­mique. Dans ce contexte, vous enten­drez beau­coup de choses très drôles (les pubs d’Apple sont plutôt marrantes sur ce sujet) et beau­coup d’âne­ries aussi que je me propose de synthé­ti­ser synthé­tique­ment :

Un pro Mac vous dira qu’un PC ne fait que plan­ter, que c’est moche, que ce n’est pas ergo­no­mique, qu’on perd du temps à faire des choses qui pren­draient trois secondes sur un Mac. Il vous dira aussi que Micro­soft n’a jamais fait que copier Steve Jobs, un type sympa, là où Bill Gates est un vil impé­ria­liste qui vendrait sa mère, qu’un Mac c’est telle­ment plus beau, telle­ment plus perfor­mant et pratique, que oui, même si c’est un peu plus cher ça le vaut bien. Et puis Logic, c’est quand même le meilleur rapport qualité/prix du marché. Na!

Un pro PC vous dira que lui, au moins, n’a pas claqué sa tune dans un ordi­na­teur de bour­geois bohème, qu’il peut maîtri­ser les moindres recoins de sa machine alors qu’on ne contrôle rien sur Mac et qu’un PC ne plante pas quand on sait s’en servir, qu’il n’a pas à attendre 3 ans pour jouer à autre chose qu’à des jeux de beauf comme les Sims et qu’Apple, c’est un peu de vernis et beau­coup de Com pour faire oublier que la société n’a ni inventé la souris, ni le bureau graphique, ni le bala­deur MP3, ni l’écran multi-touch, et qu’elle ne cherche, tout comme Micro­soft, que la satis­fac­tion de ses action­naires. Et puis Sonar, c’est quand même le meilleur rapport qualité/prix du marché. Na!

En vis-à-vis de ces propos enflam­més, je souli­gne­rais qu’en outre, l’image du Mac comme celle du PC est sujette à des modes : il y a encore 5 ans, beau­coup d’ados voyaient dans le Mac un ordi­na­teur pour parents ou grands-parents, quand les ados d’aujour­d’hui tueraient pour avoir un iMac… 

Mieux que le 50/50, le coup de fil à un ami

Dernier critère de choix impor­tant : votre entou­rage proche. Si vous ne connais­sez rien à l’in­for­ma­tique ou à la MAO et que vous comp­tez sur les bons services d’un ami proche (géogra­phique­ment comme affec­ti­ve­ment) pour vous y mettre, simpli­fiez-vous la vie en calant votre choix sur le sien : rien de pire en effet, lorsqu’on a un Mac ou un PC, que de devoir dépan­ner un ami qui a choisi l’autre camp et qui pense que, parce que vous faites de l’or­di­na­teur mieux que lui, vous avez forcé­ment réponse à sa ques­tion… 

Conclu­sion

Evidem­ment, le choix entre Mac et PC vous revient, à vous et à vous seul, en espé­rant que les éléments ci-dessus vous aient permis d’avan­cer dans votre réflexion. Je pour­rais me mouiller un peu plus? Certes, alors voici mon point de vue, que je partage et que les foru­meurs se feront un plai­sir de remettre en ques­tion dans les commen­taires de cet article : 
  • Si votre budget est serré et se situe sous la barre des 1000 €, ache­tez un PC et oubliez le MacMini.
  • Si vous n’avez aucun budget à consa­crer aux logi­ciels, ache­tez un Mac pour Gara­ge­Band ou alors un PC moins cher, un séquen­ceur light et l’offre en free­wares fera le reste.
  • Si le budget n’est pas un problème et que vous voulez un ordi­na­teur pour faire de la musique, de la bureau­tique et du multi­mé­dia, ache­tez un Mac. C’est comme un très bon PC.
  • Si vous êtes un dingue de jeux vidéos ou si vous utili­sez des progi­ciels métiers spéci­fiques, ache­tez un PC.
  • Si vous n’y connais­sez vrai­ment rien à l’in­for­ma­tique et que d’ailleurs, vous n’êtes pas sûr que la chose vous passionne, ache­tez un Mac.
  • Si vous souhai­tez pouvoir person­na­li­ser au maxi­mum votre envi­ron­ne­ment de travail, et dire des trucs comme 'il faudrait compres­ser la base de regis­tres’ pour briller en société, ache­tez un PC.
  • Si enfin, votre meilleur ami est prêt à vous aider dans votre décou­verte de l’in­for­ma­tique, faites tout comme lui pour vous simpli­fier la vie à tous deux.
  • Si vous connais­sez déjà le logi­ciel que vous souhai­tez utili­ser parce que vous avez des rudi­ments dessus ou pour une autre raison, ache­tez la plate­forme qui le fait tour­ner.
  • Si vous avez déjà vos repères sur Mac, même flous, restez-y. Cette remarque vaut aussi pour le PC.
  • Si enfin, vous n’êtes pas sûr de vous : dites-vous que c’est moins grave que de choi­sir une route dans un poème de Robert Frost. Vous rachè­te­rez proba­ble­ment un ordi­na­teur dans les 4 années qui viennent, parce que celui que vous êtes sur le point d’ache­ter sera complè­te­ment obso­lète.


Ceci étant dit, nous verrons dans un prochain dossier tout ce qu’il faut savoir pour bien ache­ter un Mac (c’est assez simple) ou un PC (c’est un peu plus compliqué). Occa­sion ou pas? Grande marque ou pas? Quel budget? Quels compo­sants? Etc.
On en reste là pour cette fois, car c’est l’heure de la curée, avec les commen­taires acces­sibles par le lien ci-dessous :

PS : Maman, je t’aime.

Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


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