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Pédago
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L’égalisation au mastering : la pratique

Home Mastering - 5e partie

Ce nouvel épisode de notre série consacrée au "mastering fait maison" va s’intéresser à quelques situations courantes d’utilisation d’un égaliseur.

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En pratique

Les zones des haut et bas médiums sont géné­ra­le­ment celles qui sont le plus char­gées. Comme ce sont les fréquences auxquelles l’oreille est le plus sensible, elles influent large­ment sur la percep­tion globale du son, d’où le soin tout parti­cu­lier que vous devriez leur porter. C’est pourquoi nous commen­ce­rons par là.

Un mix trop « brouillon », manquant de défi­ni­tion, gagnera gran­de­ment en préci­sion avec un léger creux entre 100 et 300 Hz. Nul besoin d’y aller à la hache, un ou deux déci­bels devraient large­ment suffire à amélio­rer les choses de façon signi­fi­ca­tive. D’ailleurs, si vous coupez trop, vous risquez de perdre en « épais­seur », votre mix sonnera « creux ».

Mastering EQ

Un son à tendance nasillarde, quant à lui, se corri­gera en creu­sant entre 250 Hz et 1 kHz. Encore une fois, atten­tion à ne pas y aller trop fort sous peine d’ob­te­nir un mix plat.

Enfin, si votre musique souffre d’un excès d’agres­si­vité, il faudra cher­cher à creu­ser entre 1,5 et 3 kHz. La puni­tion pour un excès de zèle se payera cette fois-ci par un son étouffé.

Lors de ces « coupures » dans le médium, prêtez tout parti­cu­liè­re­ment atten­tion aux éven­tuels dégâts colla­té­raux sur les voix, les guitares et la caisse claire puisque ces derniers occupent une place de choix dans cette zone du spectre. Si vous perdez trop la voix, essayez en paral­lèle un léger boost entre 2 et 3 kHz. Pour les guitares et la caisse claire, c’est aux alen­tours des 500 Hz que cela se passe.

Passons main­te­nant au bas du spectre. Si votre mix manque d’air, avant de taper dans le haut, il est souvent plus judi­cieux dans un premier temps de bais­ser légè­re­ment les basses fréquences avec un filtre en plateau placé autour de 90 Hz. Comme toujours, point trop n’en faut. Si votre basse perd en défi­ni­tion, une bonne astuce consiste à repé­rer sa tona­lité dans le morceau et à en augmen­ter douce­ment la fonda­men­tale corres­pon­dante. Si c’est le corps de la grosse caisse qui s’éva­pore, un petit filtre en cloche pourra atté­nuer le problème.

Le haut du spectre est à manier avec déli­ca­tesse tant il peut déséqui­li­brer un mix. En effet, si un boost au-dessus de 6 kHz peut donner plus de vie, d’air ou de brillance, un excès de déci­bels pren­dra vite trop de place et masquera le reste du spectre tout en entraî­nant plus rapi­de­ment une désa­gréable fatigue audi­tive chez l’au­di­teur. D’autre part, remon­ter les aigus lorsque le maté­riel de départ n’est pas des plus riches à ce niveau-là ne sert géné­ra­le­ment pas à grand-chose hormis augmen­ter des bruits indé­si­rables. Dans ce cas-là, mieux vaut utili­ser un exci­teur d’har­mo­niques qui créera de la matière sonore.

Nous avons à peu près fait le tour de la ques­tion. Avant de passer à la suite, notez tout de même qu’à chaque modi­fi­ca­tion d’une zone du spectre, il vous faudra certai­ne­ment réajus­ter les autres tant tout ce beau monde est inter­dé­pen­dant. Pensez aussi à régu­liè­re­ment bypas­ser votre EQ, histoire d’être sûr que ce que vous faites améliore réel­le­ment les choses. 

Tools of the trade

Nous clôtu­re­rons ce chapitre sur l’éga­li­sa­tion en situa­tion de maste­ring par une brève liste non exhaus­tive des plug-ins d’EQ aptes à accom­plir cette lourde tâche avec brio : 

Mastering EQ

FabFil­ter Pro-Q

Blue Cat’s Para­me­tr’EQ

Tone­Boos­ters TB Equa­li­zer

iZotope Ozone 5

Melda­Pro­duc­tion MEqua­li­zer

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