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Native Instruments Brass Collection
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Test du Native Instruments Symphony Series - Brass

Ensemble d'instruments à vent virtuel de la marque Native Instruments appartenant à la série Symphony

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Prix public : 499 € TTC
Test écrit
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Ça brasse sévère ?
6/10
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Il fallait s’y attendre : après plusieurs approches des banques de cordes, Native Instruments se devait d’attaquer le reste de l’orchestre. En association avec Soundiron, l’éditeur propose ainsi les Symphony Series - Brass Ensemble et Symphony Series - Brass Solo. Le marché étant déjà très occupé, quels sont les atouts de ces deux bibliothèques ?

Cela fait quelque temps que l’édi­teur Native Instru­ments s’in­té­resse à l’or­chestre virtuel, et notam­ment au haut de gamme du genre. D’abord, les posses­seurs de Kontakt (depuis la version 2) n’au­ront pas manqué de remarquer la prove­nance des sons orches­traux : il s’agit de versions adap­tées des instru­ments de la Vienna Sympho­nic Library, première biblio­thèque à offrir autant de contenu avec autant d’exi­gence tech­nique et artis­tique (lancée en 2003 après une occu­pa­tion marke­ting de presque un an, l’Orches­tral Cube et le Perfor­mance Set offrait 94 Go d’échan­tillons sur 14 DVD, pour Gigas­tu­dio puis exs24 mkII, en atten­dant la Pro Edition puis le Sympho­nic Cube).

Ensuite, et sans comp­ter les produits créés par les éditeurs utili­sant la plate­forme Kontakt (et ils sont légion), Native s’est asso­cié avec diffé­rents créa­teurs de biblio­thèques afin de produire des solu­tions mettant l’ac­cent sur les phrases ou les figures plus ou moins ryth­miques (osti­na­tos et autres), comme Action Strings, ou Emotive Strings, toutes deux résul­tant de la colla­bo­ra­tion avec Sonus­core, ou encore Session Strings Pro, dont l’orien­ta­tion est plus celle d’une banque clas­sique (avec diverses arti­cu­la­tions plutôt que des phrases), même si l’Ani­ma­tor lui donnait des possi­bi­li­tés d’os­ti­nato (que l’on peut, rappe­lons-le, produire en utili­sant les scripts d’usine Arpe­gia­tor et Huma­ni­zer), banque cette fois déve­lop­pée avec e-instru­ments (aussi respon­sable pour Native des Session Horns et Session Horns Pro).

Il semblait natu­rel que les autres parties de l’or­chestre suivent. Ou bien initient une nouvelle collec­tion ? Car aucune des précé­dentes banques de l’édi­teur ne s’ap­pelle Symphony Series. On peut donc suppo­ser que ces deux premières livrai­sons ne sont que le début d’un orchestre virtuel signé Native. Enfin presque, car l’édi­teur s’est une fois de plus asso­cié à un autre éditeur, et cette fois-ci pas des moindres (non par la taille, mais par la qualité des produits), puisqu’il s’agit de Soun­di­ron (voir tests sur AF ici), l’une des deux socié­tés créées après la scis­sion de Tone­ham­mer (voir tests ici), la deuxième étant 8DIO (voir tests ici). Soun­di­ron, donc, la société diri­gée par Mike Peas­lee, a travaillé deux ans avec Native, et passé plus de 50 heures d’en­re­gis­tre­ment dans son église préfé­rée (Saint Paul, à San Fran­cisco, dont on retrouve l’acous­tique dans de nombreux produits de l’édi­teur, soit lors d’en­re­gis­tre­ment, soit sous forme de réponses impul­sion­nelles pour réverbes à convo­lu­tion) afin de produire une banque d’en­sembles et une d’ins­tru­ments solistes, pour obte­nir une section de cuivres compre­nant 37 instru­ments en quatre pupitres de huit joueurs plus cinq solistes. On décor­tique tout ça…

Intro­du­cing Native Instru­ments Symphony Series – Brass Ensemble et Symphony Series – Brass Solo

On peut acqué­rir les banques sépa­ré­ment (399 euros pour l’En­semble, 299 pour la Solo) ou en bundle (499 euros), chez Native Instru­ments ou chez Soun­di­ron (à noter qu’à l’heure de la rédac­tion de ce test, l’achat revient moins cher chez Soun­di­ron, mais les taux de change évoluent rapi­de­ment dans tous les sens…). On télé­char­gera les fichiers grâce à deux gestion­naires de télé­char­ge­ment indi­vi­duels, en s’ar­mant de patience, l’En­semble annonçant un poids de 27,1 Go, le Solo de 17,6 Go et en choi­sis­sant un télé­char­ge­ment simple (la solu­tion si on installe les biblio­thèques sur un autre ordi) ou un télé­char­ge­ment plus instal­la­tion. La banque une fois instal­lée pèse plus de 47 Go, Native utili­sant son format compressé .nkw, cela corres­pond, selon l’édi­teur, à un peu plus de 70 Go d’échan­tillons non compres­sés.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.10.4
Symphony Series – Brass Ensemble
Symphony Series – Brass Solo
Kontakt 5.5.0.409
Logic Pro X 10.1.1

La procé­dure d’au­to­ri­sa­tion fait toujours appel au Service Center de l’édi­teur, direc­te­ment, ou en passant par le bouton Acti­vate de l’in­ter­face de Kontakt, dans l’on­glet Libra­ries (puisque les deux banques s’ins­tallent en tant que telles). Les banques peuvent être utili­sées ave la version complète de Kontakt et le Kontakt Player (tous deux à partir de la version 5.5).
Les moyens mis en œuvre pour l’en­re­gis­tre­ment des biblio­thèques sont détaillés sur cette page pour l’En­semble et celle-ci pour le Solo (nombre d’ins­tru­men­tistes par pupitre, etc.).

Les arti­cu­la­tions, c’est up !

L’or­ga­ni­sa­tion des banques est la même pour les deux produits, quatre dossiers, Trum­pets, Horns, Trom­bones et Tubas (et donc au singu­lier), plus un programme à part, Brass Ensemble (dans… Ensemble) et Brass Quar­tet (dans Solo). Les programmes .nki sont eux aussi quasi semblables d’une biblio­thèque à l’autre, du moins par leur hiérar­chie et leurs noms. Tous les dossiers comportent un programme global au nom de l’ins­tru­ment, puis des arti­cu­la­tions sépa­rées, Effects, Expres­sion, Legato, Stac­cato et Sustain, elles-mêmes incluant des varia­tions (cres­cendo, decres­cendo, flut­ter tongue, Mute, etc.). Seul le dossier Horns de la banque Solo comprend le double (à l’ex­cep­tion des Effects), puisque l’édi­teur a prévu deux cors diffé­rents. Après, le contenu de chaque programme change en fonc­tion de l’ins­tru­ment. On trou­vera le détail de toutes les arti­cu­la­tions sur cette page pour l’En­semble, sur celle-ci pour le Solo.

Native Instruments Symphony Series - Brass

Saluons pour commen­cer la qualité de l’in­ter­face graphique, très réus­sie, et celle de son ergo­no­mie, qui parle immé­dia­te­ment à l’uti­li­sa­teur sans deman­der à passer des heures dans un mode d’em­ploi touffu. Bien sûr, ce dernier est souvent néces­saire, mais il pour­rait être acces­soire si certains déve­lop­peurs ne rendaient plus complexe que de raison la présen­ta­tion de leurs outils (sans comp­ter que ledit mode d’em­ploi n’est pas forcé­ment traduit en français).

On dispose donc pour chaque programme d’un master Stereo, et de prises Close, Mid et Far, que l’on peut acti­ver, désac­ti­ver et mixer selon ses envies et besoins. L’in­ter­face est orga­ni­sée en plusieurs onglets, Perfor­mance et Mixer (les programmes Brass Ensemble et Quar­tet offrent un onglet supplé­men­taire, Ensemble dans lequel on défi­nira la tessi­ture avec super­po­si­tion ou non, et le volume global de chaque instru­ment). Perfor­mance présente d’abord un gros rota­tif qui permet de gérer la dyna­mique via la molette de modu­la­tion (par défaut, mais on peut assi­gner ce que l’on veut).

Voici un exemple de cres­cendo effec­tué via ce réglage sur les Horns Sustain en ensemble, puis en Flut­ter Tongue (tous les exemples audio, sauf préci­sion contraire, utilisent le prémix Stereo).

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Native Instruments Symphony Series - Brass

La progres­sion est régu­lière entre les couches d’échan­tillons (selon les instru­ments, p, mp, mf, f et ff), l’échan­tillon de relâ­che­ment est déclen­ché à la bonne vélo­cité. Le Flut­ter par contre n’uti­lise qu’une seule couche d’échan­tillon, et est de fait moins réussi.

Trois réglages permettent ensuite de modi­fier l’en­ve­loppe dyna­mique de volume, via les para­mètres Attack, Release (permet­tant de dimi­nuer gran­de­ment la réso­nance natu­relle du lieu d’en­re­gis­tre­ment, parfois trop présente sur les enre­gis­tre­ments Close, comme on l’en­ten­dra dans l’exemple suivant), Tight­ness (pour déca­ler le point de lecture de l’échan­tillon). Le quatrième, Motion (ou Vibrato selon les programmes), apporte vibrato et tremolo (simu­lés) au son.

Voici quelques exemples autour du para­mètre Release sur la Trum­pet Sustain Solo, avec vibrato sur la tenue. La prise de son choi­sie est Close.

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Ensuite, on sélec­tion­nera et program­mera les arti­cu­la­tions que l’on choi­sit via KeyS­witches (ou via contrô­leur MIDI). Car la bonne nouvelle est que l’on peut program­mer son propre Set d’ar­ti­cu­la­tions, à choi­sir grâce à l’Ar­ti­cu­la­tion Slot Setup. Non seule­ment on défi­nit l’ordre pour les huit slots four­nis, mais on peut aussi pré-régler les volumes via un rota­tif indi­vi­duel, ainsi que la plage de réponse à la vélo­cité, afin de garan­tir l’ho­mo­gé­néité dyna­mique en passant de l’une à l’autre. Ne reste plus qu’à sauve­gar­der le programme sous le nom désiré. Bien vu.

Des réglages à tous les étages

Native Instruments Symphony Series - Brass

Parmi les réglages propo­sés, on trouve les options du legato (inter­valles réel­le­ment enre­gis­trés, et donc legato non simulé). Response permet d’ac­cé­lé­rer ou ralen­tir la tran­si­tion entre les notes, Solo ne permet­tra de jouer qu’une note à la fois, mais si Duet est dispo­nible, on pourra alors avoir deux voix legato à condi­tion que l’in­ter­valle entre les notes des voix distinctes soit de six demi-tons. Certains programmes offrent un bouton Flip (le legato entendu est celui de l’in­ter­valle joué, effet assez peu marqué dans la biblio­thèque, à ne pas confondre avec un glis­sando), qui bascule en mode Slur (le legato est un effet de chro­ma­tisme iden­tique pour chaque inter­valle, par exemple quatre demi-tons, procédé utili­sant appa­rem­ment un déclen­che­ment via ficher MIDI sauf pour les Trum­pets et Trom­bones). Sur les Horns, la diffé­rence entre les deux modes :

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Autre réjouis­sance, les répé­ti­tions (souve­nir du Perfor­mance Tool de la VSL…) ; selon les instru­ments, on pourra sélec­tion­ner le nombre de répé­ti­tions (le mode Run permet une répé­ti­tion tant que la note est main­te­nue), la vitesse (en divi­sion ryth­mique) et parfois une accen­tua­tion (sur la première ou la dernière répé­ti­tion).

Quelques exemples :

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On dispose aussi du Round Robin, qui offre entre deux et huit échan­tillons afin d’évi­ter l’ef­fet mitraillette, parti­cu­liè­re­ment utile pour les arti­cu­la­tions courtes. Ici sur les Trom­bones Stac­cato (quatre groupes d’échan­tillons diffé­rents par plage de vélo­cité).

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Native Instruments Symphony Series - Brass

Autre para­mètre, dispo­nible notam­ment pour les trilles, Play­back, avec Natu­ral (lecture à la vitesse d’ori­gine), Sync (dépen­dant du tempo de l’hôte, avec time stretch) et Varis­peed (réglage manuel) à asso­cier avec Speed. 

Le Progress Indi­ca­tor permet de visua­li­ser la progres­sion des arti­cu­la­tions Expres­sion (repré­sen­ta­tion des sfor­zan­dos, pfp, etc.).

L’on­glet Perfor­mance permet l’ac­ti­va­tion des diffé­rentes prises de son, de Stereo, un prémix, à Close (micros placés à 1,5 m), Mid (à 8 m) et Far (à 23 m), chacune dotée de son fader de volume et offrant une largeur stéréo de plus en plus grande en fonc­tion de l’éloi­gne­ment. Excel­lente idée, on peut sauve­gar­der le mix d’un instru­ment, pour le char­ger dans un autre ensemble afin de rester cohé­rent, via un clic dans le menu dédié.

Sont ensuite inté­grés l’EQ trois bandes (deux semi, un para­mé­trique, même si on peut régler le facteur Q en rentrant en mode édition dans Kontakt), la réverbe à convo­lu­tion, un filtre réso­nant (un deux pôles, que l’on peut rempla­cer aisé­ment si on le souhaite) et un compres­seur (le Solid Bus), tous dotés d’un bouton d’ac­ti­va­tion.

Voici un exemple d’en­semble selon les trois pers­pec­tives sonores, puis en n’uti­li­sant que le prémix Stereo (les volumes sont ceux d’ori­gine).

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Bilan

On retrouve à la fois le savoir-faire de Soun­di­ron et celui de Native dans ces deux biblio­thèques. La qualité du son, celle de la program­ma­tion (montage, édition, bouclages, cross­fades, keys­witches, etc.) sont de très bonne qualité, et les deux produits offrent une solu­tion inté­res­sante, surtout si on achète l’en­semble d’un coup. Évidem­ment, la concur­rence est rude : sur les ensembles, Symphony Brass joue à jeu égal avec la plupart des solu­tions d’autres éditeurs comme East­West ou VSL, sans atteindre la richesse et le détail de la série BML de Spit­fire Audio (qui, certes, n’est pas du tout au même tarif…) et sous réserve d’ar­ri­vée du Bravura d’Im­pact Sound­Works et des Berlin Brass qui doivent être dans les tuyaux d’Or­ches­tral Tools. Les Solo de leur côté sont à peu près à égalité avec la plupart des éditeurs déjà cités, mais la réfé­rence reste toujours les instru­ments produits par Sample­Mo­de­ling, uniques en leur genre et conçus pour être joués de façon très directe, avec un mini­mum de program­ma­tion.

L’un des prin­ci­paux défauts de la biblio­thèque dans son ensemble est l’ab­sence de divisi : huit instru­men­tistes, ça sonne, mais dès que vous voulez deux voix, ça se trans­forme en seize instru­men­tistes (voir la gros­seur peu natu­relle de l’exemple en ensemble). Car quasi aucun orchestre n’est composé d’au­tant de musi­ciens par pupitre : si l’on peut parfois comp­ter jusqu’à huit cors (chez Mahler, par exemple), trom­pettes et trom­bones sont géné­ra­le­ment au nombre de quatre, plus un trom­bone basse, et un voire deux tubas… Peut se poser alors un sérieux problème de masse orches­trale, qu’il sera diffi­cile d’évi­ter puisque l’édi­teur n’offre pas de solu­tion, sauf à utili­ser les solistes, mais surviennent alors les habi­tuels problèmes de phase.

L’autre problème à noter est la produc­tion plus ou moins aléa­toire d’ar­te­facts sonores lors d’uti­li­sa­tion du time stretch pour la synchro au tempo. Il vaudra alors mieux faire un bounce à la vitesse d’ori­gine, puis utili­ser un logi­ciel perfor­mant, en interne ou en externe à la STAN. Et si l’acous­tique de Saint Paul est belle, on peut lui repro­cher d’être trop présente dans les prises de son Close. Enfin, il manque parfois de brillance et de pêche dans la dyna­mique la plus forte des instru­ments, on s’at­ten­drait à plus de cuivré.

Mais il ne faut pas bouder non plus son plai­sir, et les produits sont plutôt agréables à utili­ser, même s’ils ne sont pas la pana­cée en la matière, ce qu’ils ne prétendent pas être non plus. On produira très faci­le­ment de belles tenues ou évolu­tions dyna­miques. Les phra­sés très ryth­més seront en revanche un peu plus diffi­ciles à recréer. Les démos audio sur le site de l’édi­teur montrent les possi­bi­li­tés des banques, avec leurs quali­tés. Et leurs défauts.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format AIFF)

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6/10
Points forts
  • Conception
  • Réalisation
  • Qualité de la programmation
  • Cohérence sonore
  • Nombre d’articulations
  • Round Robin, Rep, Flip ou Slur
  • Deux banques séparées
  • Prix du bundle
  • Intégration avec les claviers Kontrol S-Series
Points faibles
  • Pas de divisi
  • Problème de masse orchestrale dû aux huit joueurs par pupitre
  • Problèmes de clics et parasites lors d’utilisation du time stretch en synchro
  • Manque parfois de cuivré dans les fff
  • Certaines articulations peu convaincantes
  • Quelques bouclages un peu rêches
  • Empreinte du lieu assez présente en Close

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