Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Sonokinetic Da Capo
Photos
1/8

Test de Sonokinetic Da Capo

Orchestre virtuel de la marque Sonokinetic

Écrire un avis ou Demander un avis
Test écrit
10 réactions
Reprise d’orchestre

Complétant la gamme orchestrale de Sonokinetic, Da Capo représente la vision de l’éditeur d’un orchestre multi-échantillonné. Loin des mastodontes sur plusieurs centaines de Go, quels sont les avantages et défauts de cette «petite» bibliothèque ?

Comme les nombreux tests et forum sur Audio­fan­zine le montrent, il est rare qu’un mois passe sans que les éditeurs de banques orches­trales et assi­mi­lées ne se fassent entendre. Cela va des instru­ments indi­vi­duels aux sections complètes, d’un genre musi­cal à une approche pratique diffé­rente, avec une nette tendance à l’hy­per­tro­phie des conte­nus. Certains éditeurs livrent main­te­nant leurs biblio­thèques direc­te­ment sur disques durs, même si ces derniers ne font la plupart du temps qu’of­fice de copies de sauve­garde, leurs carac­té­ris­tiques ne les rendant pas viables pour une utili­sa­tion inten­sive (faibles cache et vitesses de rota­tion). D’autres, la majo­rité, ont décidé de s’af­fran­chir du support physique une bonne fois pour toutes, et font appel à des instal­leurs Java, ou four­nissent des liens directs, ce qui suppose de la part de l’ache­teur, vous et moi, une connexion haut débit, stable, sous peine d’at­tendre des jours avant de pouvoir béné­fi­cier des banques ache­tées.

En ces temps de gigan­tisme, il est donc plutôt rare de décou­vrir un produit ne dépas­sant pas la barre des 10 Go (comme quoi on s’ha­bi­tue vite, c’était la taille du plus gros DD valable en 2000 sur un G4…) et propo­sant un orchestre complet, avec une approche globale par famille plutôt que par instru­ment ou section (même si l’on verra que l’or­ga­ni­sa­tion en section est plus ou moins adop­tée). On peut certes penser à Garri­tan Perso­nal Orches­tra, qui adopte lui une confi­gu­ra­tion par instru­ment très complète, le tout contenu dans 3,5 Go d’échan­tillons. Ou à l’Orches­tral Essen­tials de Project SAM, bien sûr, il ne faut pas en attendre les possi­bi­li­tés et le réalisme d’une VSL, d’une banque East West ou des récentes Adagio de 8DIO. Et c’est dans cette famille de « petites » biblio­thèques orches­trales qu’aujour­d’hui Sono­ki­ne­tic nous propose un orchestre (quasi) complet avec Da Capo.

Intro­du­cing Sono­ki­ne­tic Da Capo

Sonokinetic Da Capo

Encore une fois, l’ins­tru­ment sera à télé­char­ger chez l’édi­teur, pour la somme de 363 euros (299,99 euros plus la TVA), même si l’édi­teur a depuis peu mis en place la possi­bi­lité de comman­der la(les) biblio­thèque(s) sur clé USB (25 euros par clé de 32 Go, TVA à rajou­ter). Un petit mot pour saluer l’ini­tia­tive, même si payante, car tout ache­teur poten­tiel ne dispose pas forcé­ment d’une connexion stable en haut débit pour se permettre d’ac­qué­rir les dernières nouveau­tés (prin­ci­pa­le­ment l’in­tru­men­ta­rium clas­sique, toujours frappé de plus de gigan­tisme) par ce seul biais ; c’est pour­tant une tendance forte, avec peut-être un peu trop d’avance quant à la réalité de la mise en place du réseau mondial. Fin de la paren­thèse.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz 
OS 10.6.8 
Sono­ki­ne­tic Da Capo 1.1 
Kontakt 5.1.0.6066 
Logic 9.1.8

La biblio­thèque est conçue pour Kontakt en version complète seule­ment, et regroupe plus de 32 000 échan­tillons proté­gés par water­mar­king (16 000 par réso­lu­tion 16 et 24 bits/44.1 kHz). Cette répar­ti­tion en 16 et 24 bits renseigne véri­ta­ble­ment sur le poids de la biblio­thèque, l’or­chestre complet étant donc contenu dans respec­ti­ve­ment 2,5 ou 5,5 Go en ayant subi la compres­sion de données de Native. Les grosses confi­gu­ra­tions profi­te­ront du 24 bits, les autres du 16, merci Sono­ki­ne­tic. Les compa­ti­bi­li­tés sont celles de l’échan­tillon­neur de Native Instru­ments (Mac, PC, stan­da­lone, plug-ins, etc.). Da Capo offre cinq programmes, les mêmes pour chacune des deux réso­lu­tions, All Sections (comme son nom l’in­dique), Brass, Percus­sion, Strings et Wood­winds, l’édi­teur ayant fait appel pour enre­gis­trer chaque section à 56 cordes, huit cuivres, 10 bois et deux percus­sion­nistes.

Cohé­rence sonore

Sonokinetic Da Capo

Lais­sons de côté le programme All Sections, le prin­cipe de regrou­per tout l’or­chestre dans un seul préset offrant moins de souplesse que celui d’ou­vrir toutes les sections sépa­ré­ment. Saluons d’abord l’ori­gi­na­lité de l’in­ter­face graphique qui, après une première surprise (l’in­ter­face oscille entre papier peint 70‘s et logo olym­pique, et bous­cule nos habi­tudes d’une repré­sen­ta­tion symbo­lique d’un instru­ment ou d’un orchestre, Sono­ki­ne­tic ayant d’ailleurs lui-même placé les ombres chinoises de musi­ciens dans Vivace), se révèle être très claire et bien conçue, sachant que le modèle mis en place pour une section se retrou­vera dans la suivante. Afin d’être cohé­rent avec le reste de sa gamme (l’édi­teur propose d’ailleurs ses trois produits orches­traux, Vivace, Da Capo et Tutti sous forme de bundle), Sono­ki­ne­tic propose tout d’abord deux diapa­sons, à 440 et à 442 Hz. Ensuite, les instru­ments sont enre­gis­trés selon quatre posi­tions de micro­phones, Close (à ne pas utili­ser seule à mon avis), Decca, Wide et Balcony, soit une de plus que Vivace et Tutti (Close). La salle de concert, le Cine­ma­tic Orches­tral Hall de la ville de Zlin en Répu­blique tchèque (on peut en voir une photo exté­rieure sur le site de son archi­tecte, Eva Jiřičná), est la même d’une biblio­thèque à l’autre, assu­rant ainsi la plus grande cohé­rence sonore possible. Ainsi que les mêmes possibles défauts : la posi­tion Wide dans Vivace montrait un évident problème de hors phase, hors phase d’ailleurs assez présent sur d’autres confi­gu­ra­tions, il faudra bien entendu y prêter atten­tion ici.

Sonokinetic Da Capo

L’ac­cès à ces posi­tions de micros est rapide et très ergo­no­mique, via un gros bouton d’ac­ti­va­tion et un fader verti­cal de volume. On peut donc acti­ver toutes les posi­tions simul­ta­né­ment et effec­tuer une balance person­na­li­sée. Tout à fait à droite, l’édi­teur a inclus l’ac­ti­va­tion d’une réponse impul­sion­nelle de la salle de concert, avec réglage de volume circu­laire et modi­fi­ca­tion de la taille (Size) par fader verti­cal. Enfin, un clic sur le nom du programme le réini­tia­li­sera. Ces réglages sont communs à toutes les sections. Concer­nant les échan­tillons, leur nombre et variété, un petit coup d’œil dans l’édi­teur de Group de Kontakt (et une véri­fi­ca­tion à l’oreille…) montre que l’édi­teur a implé­menté jusqu’à cinq échan­tillons de Round Robin (évitant ainsi le phéno­mène mitraillette lors de la répé­ti­tion d’une même note), que les Sustain sont bouclés et que le legato des programmes en dispo­sant est effec­tué grâce à des échan­tillons réels (et le script adéquat). Un petit reproche, sous forme de sugges­tion : Sono­ki­ne­tic devrait inclure concer­nant cette partie précise (micros acti­vés, leur volume et les para­mètres de l’IR) une sauve­garde de présets afin de pouvoir les char­ger direc­te­ment dans les autres sections, ce qui ferait gagner un certain temps.

Premier de cordes

Update en cours

Réac­tif, l’édi­teur l’est assu­ré­ment. Alors que Da Capo est déjà en version 1.1, l’up­date 1.2 est dans les tuyaux, avec au menu : la pédale de sustain sans effet sera cette fois utili­sable sur les programmes Sustain, la dyna­mique des notes courtes pourra être contrô­lée par un mélange entre vélo­cité et molette de modu­la­tion, ou l’une des deux seule­ment, des programmes Lite ofrant un seul mix micro (Tutti) feront leur appa­ri­tion et il y aura diverses amélio­ra­tions en termes de perfor­mance. L’up­date sera gratuit, une bonne nouvelle.

Commençons par les Strings. Au centre de l’in­ter­face, on trou­vera la repré­sen­ta­tion graphique des sous-sections, ici violons, altos, violon­celles et contre­basses (ailleurs, Hi, Mid, Lo, etc., on y revien­dra), ainsi que les diffé­rentes arti­cu­la­tions prévues. Pour acti­ver une section, on clique sur le bouton rond central cerclé de deux réglages (l’un pour le pano­ra­mique, l’autre pour le volume) afin de faire passer le symbole d’orange à jaune. Les diffé­rentes sections peuvent donc être utili­sées ou non au sein d’un préset, ce qui permet­tra d’en ouvrir plusieurs afin de profi­ter des diffé­rentes arti­cu­la­tions. Celles-ci, pour les Strings, sont Stac­cato, Marcato, Pizzi­cato, Sustain et Legato Sustain. À noter : on ne pourra utili­ser une arti­cu­la­tion diffé­rente par type d’ins­tru­ment/sous-section (Strings et autres instru­ments), ce n’est possible que dans le programme All Sections.

Un para­mètre impor­tant à surveiller va être la poly­pho­nie : en effet, vu le prin­cipe de chevau­che­ment (voir illus­tra­tion), une note jouée pourra déclen­cher de une à quatre notes en réalité. Et plus encore à chaque acti­va­tion de posi­tion de micros : un simple accord de quatre notes peut donc déclen­cher 84 notes, par exemple, sachant qu’il y aura une pointe du double (soit 168 notes…) au moment du relâ­che­ment (pour cause d’échan­tillons du même nom). On notera aussi que les notes les plus graves font entendre les contre­basses à l’oc­tave infé­rieure, ce qui procure le gros son, mais laisse moins de souplesse. Et il manque quand même pas mal de notes dans les octaves supé­rieures (une octave et une tierce, si l’on se réfère à une tessi­ture confor­table, car on peut monter bien plus haut). Voici un exemple d’ac­cord pour chacune des posi­tions micro, dans l’ordre Close, Decca, Wide et Balcony.

00:0000:00

On l’en­tend, Wide et Balcony ont tendance à être un peu trop « larges ». Il faudra faire atten­tion lors de leur utili­sa­tion, quitte à resser­rer un peu. Puis le même exemple (conti­nué) avec un mélange des quatre prises, la gestion de la dyna­mique s’ef­fec­tuant via la molette de modu­la­tion.

00:0000:00
Sonokinetic Da Capo

Le son est beau, mais les release semblent trop courts. On utili­sera alors l’IR four­nie pour lais­ser le son « réson­ner » dans la salle (en prenant soin de ne pas trop en mettre, toujours pour les mêmes raisons). On pren­dra soin de sauve­gar­der dans le préset en ouvrant l’édi­teur de Kontakt, afin de pouvoir réuti­li­ser l’IR avec d’autres sons que ceux de Da Capo (pour lier les sons de DC avec ceux d’une autre biblio­thèque, par exemple). Mais atten­tion, l’IR est très « large »…

00:0000:00

Voici un exemple de sons stac­cato et le même en marcato, la dyna­mique dépen­dant cette fois de la vélo­cité (voir enca­dré).

00:0000:00

La biblio­thèque offre un Legato poly­pho­nique, permet­tant théo­rique­ment de jouer en accords, dispo­nible pour toutes les cordes, les Hi Brass et les Mid Wood­winds. Cela fonc­tionne bien, mais il faudra arpé­ger légè­re­ment (très rapi­de­ment, donc) les notes afin qu’il n’y ait pas de décro­chage et faire atten­tion aux super­po­si­tions au sein d’un même pupitre.

00:0000:00

On regrette le fait que la pédale de sustain ne fonc­tionne pas. Pour l’ins­tant (voir enca­dré).

Cuivres, bois et peaux

Sonokinetic Da Capo

Conti­nuons avec les Wood­winds. Cette fois, les instru­ments sont regrou­pés dans trois caté­go­ries, Hi, Mid et Lo. Là encore, les divers instru­ments se chevauchent, on jettera un coup d’œil à la capture d’écran pour plus d’in­for­ma­tions. Disons cepen­dant que le programme est consti­tué de clari­nette basse, bassons, clari­nettes et flûtes, qu’une octave et une tierce (dans les graves) regroupent clari­nette basse et une partie des bassons et que les trois flûtes seront seules dans les aigus, sur une octave et une quinte. Les arti­cu­la­tions sont cette fois au nombre de trois, Stac­cato, Sustain et Sustain Legato. L’exemple suivant les fait toutes entendre, usant pour cela de trois programmes ouverts dans une même instance de Kontakt, sur trois canaux Midi diffé­rents.

00:0000:00

Là encore, belles sono­ri­tés, Stac­cato effi­caces et évitant les répé­ti­tions dans la limite des cinq échan­tillons de Round Robin, une section plutôt réus­sie, même s’il manque à notre goût les haut­bois et cors anglais, pour cette sono­rité plus tran­chante, inci­sive, nasale. Les flûtes aiguës montrent parfois une pano­ra­mi­sa­tion mouvante, les notes plus aiguës/fortes semblant prove­nir d’une place diffé­rente. Et puis il y a parfois trop de souffle, comme le laisse entendre cette partie, mais rien qui ne soit perfec­tible via une bonne EQ.

00:0000:00
Sonokinetic Da Capo

Place aux cuivres. On remarque tout de suite l’ab­sence des trom­pettes, l’édi­teur privi­lé­giant trom­bones (ténor et basse), tubas et cors d’har­mo­nie. Si l’im­pact des sons graves en stac­cato ou marcato est saisis­sant, l’im­pres­sion est rela­ti­ve­ment gâchée par un relâ­che­ment trop présent et « cuivré » sur les marcato et sustain, de même que ces derniers souffrent d’un triangle trop présent dans les modi­fi­ca­tions de dyna­mique via la molette. Et les french horns manquent de « moel­leux », de rondeur dans le son. Dommage.

00:0000:00

Certains Round Robin donnent aussi un résul­tat peu natu­rel.

00:0000:00

Peut-être la section la moins réus­sie des quatre, en ce sens qu’elle ne permet­tra pas la finesse des autres, limi­tée à des cuivres puis­sants. On finit par les percus­sions, regrou­pant sans fiori­tures les prin­ci­pales, à savoir grosse caisse, caisse claire, piatti et toms de concert, avec échan­tillons main droite/main gauche quand justi­fiés. En voici quelques exemples, avec de belles grosses caisses et timbales.

00:0000:00

Bilan

On a bien compris la desti­na­tion première de cette biblio­thèque : four­nir des sono­ri­tés orches­trales par section regrou­pées, permet­tant de coucher très rapi­de­ment des idées de façon convain­cante, avec un son et des ambiances sonores de très bonne qualité. Le concept limi­tera donc cette banque à ce style de travail, mais elle le fera très bien. On n’ou­bliera cepen­dant pas de véri­fier la phase, de surveiller la poly­pho­nie (devient très vite gour­mand en CPU et RAM dès qu’on empile les notes), et l’on regret­tera la moins bonne qualité des cuivres ainsi que l’ab­sence de certains instru­ments. Les reproches fonc­tion­nels (pédale de sustain, gestion de la dyna­mique via molette, etc.) étant corri­gés via l’ar­ri­vée immi­nente de l’up­date 1.2, on n’en tien­dra pas compte. L’im­plé­men­ta­tion desdites fonc­tions a été véri­fiée, j’ai reçu l’up­date (une bêta finale) au moment de la rédac­tion de cette conclu­sion. Il convien­dra cepen­dant de véri­fier que tout fonc­tionne correc­te­ment lors de la paru­tion offi­cielle de ce dernier. Sono­ki­ne­tic conti­nue avec réus­site son approche de l’or­chestre virtuel, loin de celle des masto­dontes du genre, en offrant aux moins fortu­nés d’entre nous une solu­tion qui, si elle n’est pas aussi détaillée et riche de possi­bi­li­tés de raffi­ne­ment et program­ma­tion (on pour­rait souhai­ter des trémo­los ou des trilles, par exemple), n’en reste pas moins effi­cace dans le contexte de la maquette de très bonne qualité, voire plus avec deux/trois astuces, ou si on l’in­tègre à d’autres biblio­thèques. Un très bon rapport qualité/prix.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

Points forts
  • Qualité sonore globale
  • Concept en accord avec les précédentes bibliothèques de l’éditeur
  • Idéal pour du maquettage de bonne qualité
  • Cohésion et continuité sonores avec Tutti et Vivace
  • Beaux violons et bois
  • Legato polyphonique
  • Quatre positions de micro
  • Plusieurs articulations
  • Échantillons Round Robin (jusqu’à cinq)
  • Legato via échantillons réels
  • Ergonomie et simplicité d’usage
  • Réglages individuels des sous-sections (volume, pan)
  • Deux diapasons
  • Fonctionnement par KeySwitches
  • Échantillons 16 et 24 bits
  • Réactivité de l’éditeur en termes d’updates
Points faibles
  • Manque certains instruments
  • Tessitures raccourcies
  • Brass coulés
  • Malgré le concept, manque d’articulations
  • Prise de son Close parfois étrange...
  • Quelques problèmes de panoramique
  • Quelques problèmes de justesse sur Round Robin
  • Attention à la phase
  • Release parfois peu naturels dans leur durée
  • Release intervenant après le retour à zéro du son
  • Souffle trop présent sur certaines parties des Woodwinds

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre