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Open Labs MiKo Timbaland Special Edition
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Test du Miko Timbaland Edition d'Open Labs

Test écrit
MiKo parfum Timbaland

Workstation évoluée, super synthé ou ordinateur instrument : les qualificatifs ne manquent pas pour désigner cet OVNI qu'est le Miko d'Openlabs, dont nous vous présentons le test aujours'hui...

Works­ta­tion évoluée, super synthé ou ordi­na­teur instru­ment : les quali­fi­ca­tifs ne manquent pas pour dési­gner cet OVNI qu’est le Miko d’Open­labs, dont nous vous présen­tons le test aujours’­hui…

Prenez un PC sous Windows récent, une flop­pée de contrô­leurs MIDI, un clavier maître, une inter­face audio­nu­mé­rique de marque, un clavier d’or­di­na­teur, un écran tactile 15'' et mettez tout cela dans une grosse coque en métal. Opti­mi­sez ensuite Windows XP, program­mez des appli­ca­tions afin de gérer au mieux l’en­semble et remplis­sez le disque dur d’ins­tru­ments virtuels, d’ef­fets et de banques de sons. Voilà, vous avez la recette des MiKo et NeKo d’Open Labs, des stations de travail effi­caces sur scène comme en studio desti­nées à tous ceux qui pratiquent la MAO, quel que soit leur style musi­cal.

Les audio geeks en entendent parler depuis pas mal de temps, mais c’est un produit que la grande majo­rité d’entre nous connaissent au final assez mal. Open Labs est en effet une société améri­caine qui commence à peine à s’im­plan­ter sur le marché euro­péen et qui présente donc deux types stations, les NeKo et les MiKo. La sortie du MiKo Timba­land Edition est l’oc­ca­sion d’al­ler à la rencontre de ces incon­nus qui nous viennent du Texas, pour détailler un peu leur produits.

Le NeKo LX est le vais­seau amiral de la gamme, il dispose entre autres d’un proces­seur Core 2 Duo 2.4 GHz, d’un clavier maître Fatar 61 ou 76 touches semi-lestées, d’un module dispo­sant de 24 poten­tio­mètres et 24 boutons, d’un autre propo­sant 16 faders et 32 boutons, de 10 entrées/sorties audio, de 4Go de RAM, d’un graveur DVD double couche, d’em­pla­ce­ments pour des péri­phé­riques 3.5'' et 5.25'' tandis qu’on dispose, pour le MIDI, d’ une entrée, d’une prise through et de 2 sorties.

Le NeKo SE, son petit frère, embarque les 2 modules de contrô­leurs en option, un proces­seur Core 2 Duo 2.1 GHz, le même clavier maître en 61 touches, 2 Go de RAM, 2 entrées/sorties audio et une entrée/sortie MIDI. Parmi les autres diffé­rences entre les deux modèles, on citera le nombre de disques durs (2 Maxtor 7200 tours/min. de 250Go pour le LX contre un seul pour le SE) et le nombre de slots PCI dispo­nibles.

Vient ensuite le MiKo, lui aussi décliné en versions LX et SE. Le MiKo LX est équipé d’un proces­seur Core 2 Duo 2.1 GHz, du même clavier que le NeKo mais en 37 touches, d’un module appelé Alpha avec un affi­cheur LCD 2×40 carac­tères, de 12 boutons de type pavé numé­rique, de 8 touches de trans­port, de 4 flèches de direc­tion, de 16 boutons de menu et de 3 poten­tio­mètres dont 2 assi­gnables, d’un module DJ qui embarque un cross­fa­der Penny and Giles, 7 poten­tio­mètres et 12 boutons, 4 entrées et 6 sorties audio, 1 entrée/sortie Midi, 2Go de RAM et un graveur DVD double couche ainsi que des empla­ce­ments pour des péri­phé­riques 3.5'' et 5.25''.

Un jeu de contrôleurs complet

Le MiKo SE a comme seules diffé­rences un proces­seur Core 2 Duo 1.83 GHz et moins de presets pour les plug-ins : 1000 contre 1500 pour le LX. Quant à la Timba­land Edition qui nous inté­resse, elle n’est ni plus ni moins qu’un MiKo LX de couleur blanche, gavé de sons que le produc­teur a deman­dés.

A l’at­ten­tion de ceux qui ne connai­traient pas Timba­land, préci­sons enfin qu’il s’agit d’un rappeur/produc­teur de Hip-Hop/RnB connu pour son travail avec Missy Elliot, Ginu­wine, Bubba Sparxxx, Nelly Furtado et Justin Timber­lake, entre autres…

Côté maté­riel

Côté infor­ma­tique, dans le détail, on trouve :
  • Un proces­seur Intel Core2 Duo 2.1Ghz
  • 4 Go de RAM DDR2 de marque Corsair ou King­ston selon la série
  • Disque dur de 250Go SATA2 de marque Western Digi­tal ou Seagate (possi­bi­lité de monter jusqu’à 1.5To)
  • Combo graveur CD/DVD
  • Alimen­ta­tion silen­cieuse 500W

A noter pour nos lecteurs geeks que sur le modèle que j’ai eu entre les mains, la carte mère était une Asus P5B.

Face arrière

Pour ce qui est de la connec­tique, il faut savoir que la carte son est une PreSo­nus Fire­Box et sont embarquées :

  • 2 entrées Jack 6,35
  • 2 entrées micro XLR avec alimen­ta­tion Phan­tom
  • 6 sorties Jack 6,35.
  • 1 Sortie casque avec poten­tio­mètre pour le volume
  • 1 e/s S/PDIF
  • 1 e/s Midi
  • 1 prise pour pédale d’ex­pres­sion
  • 1 prise pour pédale de sustain
  • 2 ports USB 2.0
  • 1 port Fire­Wire 400
  • 1 port Ether­net 10/100/1000


Niveau contrôles on dispose enfin de :

  • Clavier maître 37 touches Fatar semi lestées de type synthé
  • Clavier infor­ma­tique QWERTY (pas de version AZERTY)
  • Ecran tactile 15'' (1024×768) single touch, c’est-à-dire que vous ne pouvez agir que sur une seule zone de l’écran à la fois, on utilise donc un seul doigt si vous préfé­rez
  • 1 molette pour le pitch bend
  • 1 molette pour la modu­la­tion
  • Track­pad à 2 boutons
  • Module Alpha Control dispo­sant de 5 faders, de 5 touches de trans­port et de 13 touches de contrôle
  • Module DJ embarquant un cross­fa­der Penny and Giles, 7 poten­tio­mètres et 12 boutons

Préci­sons qu’au­cun contrô­leur n’est moto­risé et que c’est le cas pour tous les modèles de la marque.

LA chaîne de montage

Emballé dans sa coque en métal, l’équi­pe­ment s’avère donc plutôt complet, et surtout de bonne qualité. Le modèle que j’ai pu avoir à dispo­si­tion m’a été apporté par Phil Fuger, déve­lop­peur chez Open Labs, qui a donc pu répondre à quelques-unes de mes ques­tions sur le hard­ware et m’a notam­ment expliqué comment était conçue une confi­gu­ra­tion infor­ma­tique. Loin de se conten­ter de ce que peut faire tout un chacun, c’est-à-dire une simple compa­rai­son de carac­té­ris­tiques, Open Labs effec­tue une série de tests assez extrêmes. Chaque confi­gu­ra­tion doit en effet tour­ner plusieurs semaines d’af­fi­lée sans plan­ter, avoir un rapport maxi­mum de 5 problèmes de démar­rage sur 1000 reboots succes­sifs et doit pouvoir fonc­tion­ner avec une charge d’uti­li­sa­tion d’en­vi­ron 80/85% dans une pièce non venti­lée où la tempé­ra­ture oscille entre 75 et 80° Celsius. Tous les tests sont en outre effec­tués sous la surveillance de divers outils adap­tés.

Préci­sons que la société n’est liée par aucun contrat avec un fabri­cant de compo­sants : elle est donc libre de choi­sir les éléments qui lui semblent les plus adéquats. Certains circuits impri­més ont en outre été spécia­le­ment conçus par Open Labs et très fran­che­ment, à l’uti­li­sa­tion on sent que c’est vrai­ment du solide : les poten­tio­mètres, les boutons, l’écran tactile (sur lequel le repré­sen­tant d’Open Labs a mis un léger coup devant moi), le cross­fa­der (un Penny and Giles), tout peut être « bour­riné » sans problème. Ca tient le choc, je peux vous l’as­su­rer.

Face arrière

J’ai testé le module DJ avec Decka­Dance (non fourni) et j’ai sincè­re­ment été impres­sionné. Combi­nés avec l’uti­li­sa­tion de l’écran tactile pour les scratchs, les boutons et le cross­fa­der font rapi­de­ment oublier que l’on est en train d’uti­li­ser un logi­ciel. C’est typique­ment avec ce genre de soft que l’on aime­rait une version adap­tée, car la zone de scratch est un peu petite et c’est dommage, mais qui sait ce que nous réserve le construc­teur texan.

J’ai égale­ment essayé le module Alpha avec le mixer de Cubase LE et force est de consta­ter que ce dernier, reconnu d’of­fice, se révèle à la fois souple et solide. En revanche, lorsque l’on tente d’en­re­gis­trer des auto­ma­ti­sa­tions de faders, c’est le drame : Cubase n’y arrive pas du tout, s’em­mêle les pinceaux et aucune solu­tion n’a été trou­vée. Pour tout dire, ce bug n’était a priori pas « connu » par Open Labs.

Ecran externe

Avec Reaper, son mixeur confi­gu­rable et un écran 19'' bran­ché sur la prise VGA permet­tant de faire du dual screen, c’est en revanche tout bonne­ment excellent. On met le mixeur sur l’écran tactile, la fenêtre du séquen­ceur sur l’écran externe et là le MiKo se trans­forme en méga surface de contrôle, un peu à la manière du Lemur, avec le multi touch et le génial concept des objets confi­gu­rables en moins, mais avec des faders et des boutons physiques en plus.

L’in­ter­face audio­nu­mé­rique est une PreSo­nus Fire­Box et je dois dire que je n’ai rencon­tré aucun problème de plan­tage ni de décro­chage. Cette carte, il faut le dire, n’a pas eu très bonne presse concer­nant ses soucis de compa­ti­bi­lité, mais nous pouvons consta­ter ici un des inté­rêts prin­ci­paux du MiKo, la confi­gu­ra­tion a été parfai­te­ment testée et ça tourne donc sans aucun souci, même après plusieurs heures d’uti­li­sa­tion intense. On peut donc dire que côté maté­riel, le Miko est opéra­tion­nel, effi­cace et solide : un sans-faute.

Et le soft…

Si jusque là nous n’avons parlé que du hard­ware, le soft­ware est loin d’être en reste, car le concept même des MiKo et NeKo c’est cette asso­cia­tion opti­mi­sée entre maté­riel et logi­ciel. Tout d’abord, il faut savoir que le Windows XP qui est fourni est opti­misé : cela se remarque clai­re­ment à la vitesse de boot.

Opti­misé, mais pas ampu­té… Aaucune fonc­tion n’a été reti­rée et vous pouvez donc instal­ler une impri­mante, le WiFi, faire tour­ner un serveur FTP ou jouer au démi­neur. Tout ce que vous pour­riez faire avec un Windows normal. En cas de soucis, une image du système est four­nie et l’on peut donc réta­blir l’OS rapi­de­ment, à la manière d’un Ghost.

Ensuite, on retrouve une suite logi­cielle qui comprend (pour info, OL = Open Labs, des versions adap­tées et souvent allé­gées au niveau des fonc­tions) :

  • Open Labs Custom GUI, l’in­ter­face graphique du système qui gère la machine
  • Open Labs MFusion, le logi­ciel de gestion des contrô­leurs
    Open Labs Karsyn, le logi­ciel hôte, sorte de V-Stack maison
  • Open Labs MimiK, le logi­ciel de clonage de sons
  • E-MU Proteus X2 V2.5, le sampler virtuel
  • Cubase LE
  • WusikS­ta­tion V4
  • True Pianos
  • xtra Wusik Sound Libra­ries (Wusik Sound Maga­zine 1–13, HQ Strings, Choirs et GM)
  • Purity
  • Sylenth 1
  • VB3 OL SE
  • Mr. Ray22
  • Mr. Ray73
  • Mr. Tramp
  • Orga­ni­zed Trio V3
  • Real­gui­tar V2.1 OL SE
  • Disco­very V2.10 OL SE
  • Vertigo V2.6 OL SE
  • High­Life V1.4
  • WIVI Trial Edition
  • Subur­ban Guita­rist
  • Lolla­pa­looza Lite OL SE
  • BB303i V2
  • Synth 1
  • Addic­tive Drums Demo
  • Ticky Clav
  • Delay Lama
  • Crys­tal V2.4
  • Sun RA
  • String Theory V1.5
  • Texture V1.2
  • Rez V2
  • Motion V2.8
  • Plug­sound Free
  • Mini Dizi
  • Mini Erhu
  • EPiano Module
  • Rhodes Module
  • Bass Module
  • Rock, SFZ Player Free
  • Bass Line
  • Ultra­So­nique V1.1
  • Synco­der 32–2
  • Spook Keys
  • Super Spook Keys
  • Cubix V1.0.1
  • Mini­mal V1.5
  • Optik V1.4
  • Pande­mo­nium V2
  • X-Fortuna
  • Lazer Blade Free
  • Proto­plasm 21 Free
  • STS-25 Free
  • Ph0ne
  • Rogue
  • Micro­Synt
  • Artphase V1.5
  • Mr. Alias V1.02
  • Blood Bucket V1
  • Mono­lisa V1.12
  • String Synth
  • PhadiZ
  • Accor­dion


Je ne vais pas rentrer dans le détail de tous les logi­ciels d’édi­teurs tiers, mais sachez que vous trou­ve­rez de quoi faire du Rhodes, du piano, des cordes, de la guitare, divers types de sono­ri­tés de synthé, de la lecture d’échan­tillons, du VJing et de nombreux effets. Dans le lot, on trouve du free­ware, des logi­ciels en versions allé­gées et des logi­ciels payants complets : il n’y a malheu­reu­se­ment pas de grosses poin­tures, mais l’en­semble est tout de même plutôt bien pensé car pas spécia­le­ment orienté dans une direc­tion parti­cu­lière. Et puis, vous pouvez bien entendu instal­ler tous les logi­ciels que vous dési­rez et suppri­mer ceux qui ne vous inté­ressent pas. Si vous avez des soucis avec des programmes tiers, Open Labs est d’ailleurs prêt à vous aider dans la mesure du possible (compre­nez par là que cette bonne volonté n’est pas non plus un SAV en bonne et due forme). Sachez enfin que de nouveaux logi­ciels devraient être régu­liè­re­ment inté­grés aux MiKo et NeKo, car il n’est pas toujours aisé de gérer tous les para­mètres avec un écran tactile.

Mais au-delà de cette sympa­thique dot logi­cielle, c’est surtout sur les outils maison qu’il convient de se pencher main­te­nant, car c’est sans doute là plus que dans la compi­la­tion de free­wares et versions limi­tés que réside la véri­table richesse du Miko.

 

Open Labs  Custom GUI

LE système d'explotation

Commençons par le primor­dial, la Custom GUI, l’in­ter­face graphique qui prend le pas sur Windows et au sein de laquelle vous pour­rez accé­der à toutes les fonc­tions dont vous avez besoin. Bien entendu, si besoin est, vous pouvez accé­der à Windows à tout moment.

Les commandes sont dispo­sées au sein d’un menu verti­cal dérou­lant et l’on dispose de 7 boutons :

  • play sounds qui donne ensuite accès à toutes les banques de sons utili­sables, clas­sées par genre.
  • record / sequence  qui permet de démar­rer le ou les séquen­ceurs instal­lés.
  • DJ / VJ qui comme son nom l’in­dique est là pour vos appli­ca­tions liées au Djing et au Vjing.
  • MIDI  pour accé­der à Mfusion.
  • apps qui est un peu le fourre-tout, là où l’on range toutes les appli­ca­tions liées à l’au­dio.
  • util comme utili­taires, tous les logi­ciels nonau­dio, mais utiles.
  • quit, je ne vous ferai pas l’af­front de vous expliquer.

Préci­sons que vous êtes libre de réor­ga­ni­ser ce menu système, qui s’avère rela­ti­ve­ment stable vu que je n’ai eu à faire qu’à un plan­tage, lequel faisait suite à de très nombreuses mani­pu­la­tions violentes et simul­ta­nées. Dans le cadre d’une utili­sa­tion dite normale, il ne devrait donc pas y avoir de soucis.

 

MFusion

MFusion

MFusion est le logi­ciel qui gère l’af­fec­ta­tion MIDI des contrô­leurs. Tout y est très intui­tif et il est possible de confi­gu­rer les courbes de vélo­cité, de sauve­gar­der toutes ses confi­gu­ra­tions ainsi que de les orga­ni­ser de manière claire et de les rappe­ler rapi­de­ment. De prime abord, on peut trou­ver l’in­ter­face austère, mais au bout de 2 minutes de mani­pu­la­tion, on a vite fait de retrou­ver ses petits et de mapper à loisir. La seule fonc­tion qui ne paraît pas évidente à trou­ver et qui néces­site une petite recherche est celle qui trans­forme l’écran tactile en contrô­leur X/Y : une option très appré­ciable si l’on est par exemple un utili­sa­teur de Reak­tor.

Le Pad X/Y bien pratique
Karsyn

Karsyn

Karsyn est l’ap­pli­ca­tion qui permet d’ou­vrir des instru­ments virtuels au format VST. De présen­ta­tion simple, elle utilise le moteur du Forte de Brains­pawn et se montre plutôt stable. Il faut vrai­ment enchaî­ner de nombreux char­ge­ments, suppres­sions et rempla­ce­ments de plugs lourds pour que ça plante. Notez qu’avec le setup infor­ma­tique dont dispose l’en­gin, les ressources CPU/RAM ne sont pas vrai­ment un problème.

 

Mimik

MimiK

Plus origi­nal, ce programme est une vraie tuerie puisqu’il permet de cloner un son depuis une machine. Il a été créé suite à une requête émise par Morris Hayes, le clavié­riste de Prince lors du Super­bowl, qui se plai­gnait d’avoir à trans­por­ter 14 racks et claviers lorsqu’il était en tour­née. Il demanda alors s’il était possible de trou­ver une solu­tion pour ne pas avoir à trans­por­ter tant de machines, une astuce pour centra­li­ser les patchs sur un seul appa­reil. Après réflexion, Open Labs a créé Mimik.

Mimik va envoyer en Midi chaque note de la plage de notes que l’on a défi­nie, avec autant de paliers de vélo­cité que l’on désire. Il gère l’af­ter­touch, les messages de Bank Select et de Program Change, ce qui permet de cloner plusieurs sons à la suite. Dans le même temps, il enre­gistre le résul­tat audio. On peut en outre défi­nir la fréquence d’échan­tillon­nage, le bitrate et le temps de relâ­che­ment. Une fois cette opéra­tion termi­née, on trans­forme les fichiers créés en presets pour Wuziks­ta­tion.

Bien entendu, on ne va pas cloner un synthé entier, mais pour extraire quelques patchs c’est très pratique, notam­ment sur des machines que l’on ne possède pas ou si l’on doit en trans­por­ter beau­coup.

Pour la petite histoire, une personne dont nous tairons le nom allait régu­liè­re­ment dans les maga­sins afin de cloner les patchs des appa­reils qui lui plai­saient jusqu’au jour où on lui a carré­ment inter­dit de venir avec son MiKo. Un vrai plus donc, mais qui ne parvient pas à masquer certaines faiblesses de l’offre logi­cielle.

A l’in­verse du maté­riel qui frôle le sans faute, le bundle est en effet plutôt mince : les logi­ciels proprié­taires ont beau être très bons, le pack de softs d’édi­teurs tiers manque d’ou­tils puis­sants, et on aurait préféré moins de plug-ins, mais de meilleure qualité. C’est dommage, surtout vu le prix de la machine.

Les banques de sons

Proteus X

La parti­cu­la­rité de l’édi­tion Timba­land se situe notam­ment dans les banques de sons embarquées. En effet, Timbo, de son vrai nom Timo­thy Z. Mosley, a donné des instruc­tions très précises quant aux sono­ri­tés qu’il souhai­tait retrou­ver : celles des samplers à l’an­cienne E-MU et Enso­niq. Open Labs s’est asso­cié donc  en toute logique avec E-MU afin de propo­ser les sons des banques origi­nales de ces machines sous la forme d’une biblio­thèque appe­lée Urban Legends. Mais le produc­teur de Justin Timber­lake voulait égale­ment des sons de synthés vintages mythiques, et ils ont décidé de le gâter.

Tous les sons sont des programmes pour le sampler virtuel d’E-MU, le Proteus X 2.5. Et il y a de quoi faire, car l’on a sous les doigts 25 027 presets pour 24 Go de samples.

 

Voici la liste des banques :

  • Elka Rhap­sody
  • Mello­tron Mark II
  • Korg MS20
  • Solina
  • Oberheim OB & X
  • Hammond B3
  • Rhodes Elec­tric Piano
  • Hohner Clavi­net
  • Yamaha CP-70
  • Wurlit­zer Elec­tric Piano

 

Confi MIDI avec le Proteus X

Ce qui est appré­ciable avec ces banques, c’est la faci­lité avec laquelle on utilise les contrô­leurs MIDI. Entre MFusion et les menus du Proteus X, la confi­gu­ra­tion se fait en deux temps, trois mouve­ments.

Le Proteus X offre les fonc­tions clas­siques que l’on attend d’un sampler dans ce genre d’uti­li­sa­tion, il dispose de filtres, d’ef­fets basiques et de fonc­tions de synthèse. Pas de fiori­tures, on va à l’es­sen­tiel.

Un détail m’a toute­fois réel­le­ment déçu : les sons des samplers sont en fait la recréa­tion des sons des banques origi­nales, et il ne s’agit nulle­ment d’échan­tillons qui seraient passés par les conver­tis­seurs et les filtres des machines auxquelles ils font réfé­rence. Du coup, même si je n’ai jamais été un grand fan des machines Emu, telle le Mo’ Phatt, autant le dire : pour le grain origi­nal, on repas­sera.

Les repro­duc­tions de synthés vintages m’ont ainsi semblé peu épaisses et manquant clai­re­ment de carac­tère, au point qu’on ne voit pas bien le rapport avec le son « analo­gique ». De fait, je ne troque­rai pour rien au monde un Prophet V d’Ar­tu­ria ou même un Time­wARP2600 contre ces versions samplées. Là où ma décep­tion a été la plus grande – peut-être parce que j’en atten­dais beau­coup – c’est lorsque j’ai testé les presets estam­pillés Enso­niq. Ce sont des repro­duc­tions des presets de base des machines à leur sortie, mais ces échan­tillons n’ont jamais croisé les conver­tis­seurs des dites machines et cela s’en­tend. Et c’est plutôt dommage quand il aurait été telle­ment plus inté­res­sant de prendre les machines présentes sur l’al­lé­chante liste et de les utili­ser pour concoc­ter les banques plutôt que de nous servir des ersatz présen­tés comme LE plus de la version Timba­land. Très fran­che­ment, je n’ai pas vu l’in­té­rêt de ces sons et n’ai pas compris le pourquoi de leur présence si ce n’est la demande de Timbo. Bien entendu, la chose est affaire de goût mais de mon point de vue, tout cela sonne de manière obso­lète.

Conclu­sion

Malgré mes critiques concer­nant les sons et l’offre logi­cielle, je ne peux vous cacher l’en­thou­siasme que j’ai ressenti lorsque je mani­pu­lais cette bête.On va vite, ça ne plante pas, c’est intui­tif et on prend vrai­ment du plai­sir. Du coup, on est produc­tif et il devient très facile et rapide d’ébau­cher une idée que l’on a en tête.

J’ai aussi vrai­ment appré­cié le côté solide de l’en­gin qu’on n’a pas peur de mani­pu­ler. Qu’on bouge fréné­tique­ment le cross­fa­der ou qu’on s’ex­cite sur les poten­tio­mètres et faders, on est en confiance et l’on peut donc ne penser qu’à la musique. C’est là plus que nul part ailleurs ce qui fait la force du concept, et son effi­ca­cité, selon moi.

La signature du maître...

Au delà de ces bonnes impres­sions, le MiKo est un tout-en-un avec les avan­tages et incon­vé­nients que cela implique : si l’on se réjouira de dispo­ser d’un outil opti­misé avec des programmes pré-confi­gu­rés, on regret­tera aussi le fait de ne pas avoir l’uti­lité de certains logi­ciels ou de certaines banques qu’on peut ne pas aimer.

Il faut donc bien évaluer ce dont vous avez besoin et ne pas hési­ter à aller regar­der du côté des autres modèles comme le MiKo LX /SE, ou même le NeKo LX / SE selon votre votre budget. Puisqu’on en parle, ce dernier n’est pas un détail à omettre, car le MiKO Timba­land Edition coûte 4900 €.

Il faut ensuite faire le calcul : êtes-vous prêts à mettre cette somme dans un solide boîtier en métal embarquant un PC milieu de gamme, une Fire­Box, des contrô­leurs Midi et des logi­ciels dont la majo­rité sont eux aussi du milieu de gamme ? Evidem­ment, la qualité des appli­ca­tions déve­lop­pées par le construc­teur pèse aussi dans la balance, de même que la soli­dité et la fiabi­lité de chaque élément où la stabi­lité de l’en­semble qui permet d’évi­ter les heures perdues à établir sa confi­gu­ra­tion puis à la dépan­ner quand on est face à des incom­pa­ti­bi­li­tés ou des soucis maté­riels.

Il faut néan­moins, selon moi, prévoir un budget complé­men­taire pour les softs. Notam­ment si l’on a besoin d’un vrai séquen­ceur complet ou qu’on est un fan du gros son élec­tro­nique, car avec la suite logi­cielle inté­grée on se sent très vite limité. Si vous êtes un vrai geek, le MiKo n’est donc pas pour vous. Mais si vous n’ai­mez pas vous embê­ter avec des consi­dé­ra­tions qui n’ont rien à voir avec la musique et que vous en avez les moyens, cette machine vous séduira à coup sûr.

Points forts
  • Qualité de fabrication.
  • Hardware de très bonne facture.
  • Programmes Open Labs extrêmement bien conçus.
  • Offre logicielle dans une optique généraliste bien pensée.
  • Banque de son imposante en quantité.
  • Stabilité.
Points faibles
  • Qualité sonore des banques de sons décevante.
  • Offre logicielle pas assez convaincante pour les fans de gros sons électroniques.
  • Pas de vrai séquenceur.
  • Bug concernant l'enregistrement de l'automatisation sous Cubase.
  • Le prix, que d'aucuns pourront juger déraisonnable...
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