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Pédago
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2 MIN POUR... comprendre la Loudness War

Qu'est ce que la course au volume ?

Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer ce qu'est la Loudness War ou course au volume en français. C'est parti !

Alors on va pas trai­ner sitôt que vous vous serez abon­nés au Chanel Youtube d’Au­dio­fan­zine ! Tradui­sible en guerre du volume ou plutôt course au volume, la « loud­ness war » est un phéno­mène dont les origines remontent aux années 40 améri­caines. À l’époque des premiers juke­boxes, on se rend compte que les disques qui sonnent plus fort sont les plus écou­tés et génèrent donc plus de profits.

C’est un fait : ce qui sonne plus fort nous semble toujours sonner mieux et l’in­dus­trie du disque n’aura de cesse d’ex­ploi­ter cela dans les décen­nies suivantes.

Le problème, c’est qu’elle ne peut pas avoir la main sur le bouton de volume au moment où l’au­di­teur écoute et elle va donc se débrouiller pour que l’en­re­gis­tre­ment semble sonner plus fort. Comment ? En compres­sant le titre dans son ensemble.

En remon­tant le niveau du son les plus faibles pour les amener au niveau des plus forts, on donne l’im­pres­sion que le volume global est plus fort. On parle alors de volume perçu, qu’on mesure en LUFS, et si vous voulez vous faire une idée de ce à quoi ça ressemble, il vous suffit d’écou­ter un titre sur CD et le même diffusé par une radio FM car dans leur grande majo­rité, ces dernières surcom­pressent le son des titres qu’elles diffusent.

Le problème, c’est qu’en faisant cela, on réduit la plage dyna­mique, ce qui est d’une part plus fati­guant à l’écoute mais gomme aussi les nuances. Voyez ce que ça donne.

Plus de notion de pianis­simo ou de fortis­simo, tout est ramené au même niveau, un peu comme si on désa­tu­rait complè­te­ment les couleurs d’une image.

Alors bien sûr, on peut tout à fait vouloir réduire au mini­mum la dyna­mique pour des raisons esthé­tiques comme dans certains genres de musique élec­tro­nique. En revanche, on verra d’un plus mauvais oeil le fait que cette surcom­pres­sion ait été appliquée à quan­tité d’an­ciens albums sous couvert de les « remas­te­ri­ser ».

Lorsque vous écou­tez un disque ainsi réédité des Beatles, il sonne plus fort et semble donc sonner mieux, ce qui permet à la maison de disque de vous vendre ou de vous revendre une version dégra­dée de l’oeuvre origi­nale.

Si je vous parle de cela, c’est que c’est à vous qu’il revient de garder un oeil sur cet aspect : il existe quan­tité d’ou­tils aujour­d’hui vous permet­tant suivre cette course au volume mais est-ce vrai­ment ce que vous souhai­tez pour votre musique ? Je vous laisse réflé­chir à cela sachant que nous repar­le­rons prochai­ne­ment du niveau sonore de vos titres au moment de les diffu­ser.

D’ici là, commen­tez, likez, parta­gez cette vidéo et abon­nez vous au Chanel Youtube d’Au­dio­fan­zine. Ciao !

2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique Voir tous les épisodes de "2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique"
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


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Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.