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Parallax-Audio VirtualSoundStage 2 Pro
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Test du Parallax-Audio VirtualSoundStage 2.0

Traitement spatial logiciel de la marque Parallax-Audio

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Prix public US : $229 incl. VAT
Test écrit
35 réactions
Un plateau d’orchestre à demeure ?
8/10
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Comment donner une impression d’unité et de réalité quand on utilise plusieurs banques orchestrales ? Une des premières solutions est peut-être d’utiliser un processeur permettant de placer les différents instruments dans un espace « virtuel réel », selon leur place dans la réalité. Enter VirtualSoundStage 2.

La réus­site d’un mockup orches­tral, c’est-à-dire une compo­si­tion mise en sons via des sono­ri­tés orches­trales virtuelles, qu’il s’agisse de biblio­thèques à base d’échan­tillons, d’ins­tru­ments utili­sant la modé­li­sa­tion ou parfois de logi­ciels faisant appel aux deux tech­niques, tient en plusieurs facteurs. Deux parmi les plus impor­tants : d’abord, la qualité de l’écri­ture et de l’or­ches­tra­tion, s’il s’agit d’un origi­nal, ou de la fidé­lité à l’œuvre d’ori­gine dans la resti­tu­tion des pupitres, divisi, timbres et diverses arti­cu­la­tions. Puis dans la réus­site de la repro­duc­tion de l’es­pace occupé par l’or­chestre, ainsi que de la simu­la­tion de sa propa­ga­tion sonore et des rapports des pupitres entre eux.

Plus la banque est riche/souple, plus grande est la faci­lité à repro­duire un phrasé. Cela dépen­dra bien sûr du porte­feuille de l’exé­cu­tant, tant les solu­tions virtuelles complètes sont chères, mais il est plutôt conseillé, pour éviter de se retrou­ver, par exemple, avec des pupitres de violons dépas­sant la centaine d’ins­tru­men­tistes, d’al­ler piocher ici et là les diffé­rentes sections consti­tuant les voix afin de créer du « mouve­ment », de la richesse qui manque parfois quand on ne prend les instru­ments qu’au sein d’une seule banque d’un même éditeur.

Mais cette richesse pourra de fait créer de la dispa­rité, un manque de cohé­sion sonore, notam­ment au niveau des envi­ron­ne­ments dans lesquels les banques auront été enre­gis­trées. L’édi­teur VSL a résolu son problème en enre­gis­trant toutes ses biblio­thèques dans un Silent Stage spéci­fique­ment conçu, n’ap­por­tant quasi aucune réver­bé­ra­tion. Puis il a réalisé quelques années plus tard MIR Pro, un proces­seur de réver­bé­ra­tion à convo­lu­tion dédié, permet­tant entre autres options de placer les instru­men­tistes à la posi­tion dans l’or­chestre de leur pupitre, bouger celle du chef, du spec­ta­teur, choi­sir diffé­rentes salles. L’adé­qua­tion entre la réverbe et les instru­ments de l’édi­teur est idéale, mais ne répond pas forcé­ment aux attentes lorsque l’on est utili­sa­teur de produits d’autres éditeurs, et son tarif ne la met pas non plus à la portée de tout le monde. On trou­vera le test de sa cadette, MIR Pro 24 ici.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.10.1
Paral­lax-Audio Virtual­Sound­Stage 2.0
Logic Pro X 10.0.7

D’autres éditeurs comme Audioease ont proposé pendant un temps des présets simu­lant la posi­tion des instru­ments de l’or­chestre pour leur Alti­verb, tout comme East­West avec la QL Spaces et l’on peut aussi simu­ler des posi­tion­ne­ments avec des proces­seurs comme le Pano­rama de Wave Arts ou encore avec des réverbes « true stereo  » comme les VSS de TC Elec­tro­nic, la Breverb2 d’Over­loud, etc. L’Ircam Spat v3 semble lui aussi parti­cu­liè­re­ment appro­prié pour ce type de trai­te­ments, mais ne l’ayant pas testé, je n’en dirai rien de plus. 

Et puis déboule un petit éditeur, Paral­lax-Audio (telle­ment petit qu’il n’est consti­tué que d’un seul homme, Gabriel Hein­rich), et son produit Virtual­Sound­Stage 2.0 (abrégé en VSS2.0 pour conti­nuer, atten­tion de ne pas confondre avec les TC…), censé remé­dier à ces problèmes de loca­li­sa­tion et d’har­mo­ni­sa­tion des espaces sonores, et offrir les réponses aux ques­tions posées. Voyons ça.

Intro­du­cing Paral­lax-Audio Virtual­Sound­Stage 2.0

Évidem­ment, qui dit V2.0, dit V1… VSS1.0 est sorti fin 2012, a bien existé quelque temps, mais n’est plus dispo­nible. Ses fonc­tions semblaient beau­coup plus limi­tées que celles de la V2.0, ceci dit sans pouvoir le véri­fier, puisque n’ayant jamais eu le logi­ciel entre les mains. Un upgrade existe pour les posses­seurs de cette première version.

Son succes­seur est dispo­nible unique­ment sur le site de l’édi­teur, Virtual­Sound­Stage 2.0 est proposé sous la forme de plug-ins AU, VST et AAX, pour Mac (à partir de 10.7) et Windows (à partir de Win7), en versions 32 et 64 bits. Pas de version auto­nome, mais l’on verra plus tard pourquoi.  

On choi­sira la version Lite à 129 dollars (sans la TVA, qui est obli­ga­toi­re­ment appliquée depuis le 1er janvier 2015, même depuis les pays non membres de l’U.E., ce qui promet un sacré b, hein, mais non j’l’ai pas dit…) ou la version Pro à 229 dollars (sans la TVA, qui est o…). Les deux se distinguent par le nombre d’es­paces et de confi­gu­ra­tions de micro­phones offertes, on y revient.

Aucun problème d’ins­tal­la­tion, on récu­père un KeyFile lors de l’achat vers lequel il suffit ensuite de poin­ter lors de la première ouver­ture. On pren­dra simple­ment soin de faire une copie de sauve­garde dudit KeyFile sur un support externe. On peut aussi véri­fier que les présets de VSS2.0 sont à jour, l’édi­teur promet­tant des nouvelles livrai­sons régu­lières (on verra plus tard à quoi corres­pondent ces présets).

De quoi s’agit-il-ce ?

Parallax-Audio VirtualSoundStage 2.0

Selon son concep­teur, VSS2.0 est un logi­ciel qui simule une pièce et toutes ses premières réflexions (les plus impor­tantes pour la loca­li­sa­tion d’une source) à quelque endroit que l’on se trouve, au sein duquel on vien­dra placer autant d’ins­tru­ments que dési­rés, selon des présets établis par rapport à un certain nombre de banques orches­trales du commerce ou en fonc­tion de ses envies et/ou outils orches­traux habi­tuels. Ces instru­ments exci­te­ront les pièces modé­li­sées par l’édi­teur, et seront dotés des premières réflexions censées se produire à l’en­droit précis où on les a placés.

Un premier aver­tis­se­ment : VSS2.0 n’est pas une réverbe complète, mais bien une chose hybride, entre un multi-panner et une demi-réverbe sophis­tiquée trai­tant les éléments fonda­men­taux asso­ciés à la loca­li­sa­tion précise d’un son (et l’on sait comme cette fonc­tion oreille/cerveau est sensible et peut être très faci­le­ment pertur­bée).

Le prin­cipe d’uti­li­sa­tion est simple : on ouvre VSS2.0 sur une piste stéréo dotée d’un fichier audio ou d’un instru­ment virtuel, on sélec­tionne un préset ou l’on effec­tue ses propres réglages, et l’on pourra modi­fier ceux-ci par tranche active et de façon globale, sachant que chaque modi­fi­ca­tion affec­tant le fonc­tion­ne­ment global est réper­cu­tée à toutes les VSS2.0 indi­vi­duelles. Le logi­ciel est arti­culé autour de quatre sous-fenêtres : celle, centrale, permet­tant de visua­li­ser la pièce choi­sie, avec possi­bi­lité de zoomer, de se dépla­cer, etc. (en cela très proche de MIR). Celle placée tout à gauche, affi­chant toutes les VSS2.0 ouvertes dans le projet, avec leurs nom, code couleur et leurs boutons respec­tifs d’ac­ti­va­tion, Solo et Mute. La fenêtre infé­rieure offre tous les réglages indi­vi­duels, celle placée à droite tous les réglages globaux.

Parallax-Audio VirtualSoundStage 2.0

Une fois l’ef­fet inséré, on déter­mine la pièce dans laquelle l’or­chestre, le groupe seront censés être placés. La version Pro offre neuf salles, deux Concert Halls, deux Scoring Stages, un Studio, une Cham­ber, un Opera, une Church et une Cathe­dral. Les dimen­sions de la salle et de la scène sont indiquées, et plus impor­tant, les temps de réverbe (RT, norma­le­ment le temps que met la réverbe à dimi­nuer de 60 dB), et ceux de pré-délai. Ces deux derniers seront très impor­tants lorsque l’on rajou­tera le logi­ciel (en Bus, de préfé­rence) dédié à la queue de réverbe ; peu importe qu’il soit algo­rith­mique ou à convo­lu­tion, l’im­por­tant étant d’ar­ri­ver à atté­nuer voire faire dispa­raître les premières réflexions (ce sont celles de la VSS2.0 qui importent) et n’uti­li­ser que la tail de la deuxième réverbe, en prenant soin d’ef­fec­tuer une tran­si­tion en douceur.

En appli­ca­tion

La mise en œuvre est assez simple : une fois l’ef­fet inséré sur la tranche, on effec­tue une première véri­fi­ca­tion de la qualité du signal grâce au module Input Offset, qui permet d’ajus­ter la diffé­rence de niveau et l’éven­tuel déca­lage entre les deux canaux afin de dispo­ser d’un signal propre­ment centré. Gain et Delay permettent la manœuvre, Pre-Listen la véri­fi­ca­tion des trai­te­ments et Auto-Detect l’ap­pli­ca­tion auto­ma­tique après analyse du signal des correc­tions idoines.

Parallax-Audio VirtualSoundStage 2.0

Le module suivant est dédié à la posi­tion des haut-parleurs stéréo virtuels, Spea­ker Setup, qui corres­pond à celle de l’émet­teur, permet­tant de repro­duire la diffu­sion d’un instru­ment (plutôt posi­tion­nés en mono, via le para­mètre Width), ou d’un pupitre (on ouvrira alors la largeur). On règlera leur angle, leur hauteur, et la posi­tion XY, leur direc­ti­vité (projec­tion vers l’avant ou rayon­ne­ment total, avec toutes les varia­tions entre les deux extrêmes), ainsi que le coef­fi­cient d’ab­sorp­tion ou d’aug­men­ta­tion des fréquences aiguës (via Air Absorp­tion). Deux faders permettent ensuite d’équi­li­brer les volumes respec­tifs des premières réflexions et du son direct, et un troi­sième règle si besoin le volume en fin de trai­te­ment. Tous les présets four­nis tirent bien entendu profit de ces réglages, et l’on verra ainsi se placer sur la scène les diffé­rents éléments de l’or­chestre. Bien sûr, ne sont pas réper­to­riées toutes les banques ou instru­ments exis­tants, même si l’on trouve au moins un élément de chacun des grands éditeurs (voir capture d’écran). 

Parallax-Audio VirtualSoundStage 2.0

La partie globale permet de sélec­tion­ner l’une des neuf pièces (via Room), la taille de l’or­chestre (aucune défi­ni­tion, Orches­tra Large, Medium, Cham­ber, Orches­tra + Choir, Choir, Big Band). Puis on trouve un Gain et un rapport Dry/Wet (son direct/premières réflexions) pour toutes les VSS2.0 du projet. Enfin vient le dernier élément fonda­men­tal pour le son global, la façon dont toutes les réflexions sont « enre­gis­trées » (n’ou­blions pas qu’il s’agit de modé­li­sa­tion). 14 place­ments diffé­rents sont propo­sés, ou plutôt huit et leurs varia­tions, des systèmes EBS, NOS, ORTF ou GHS (stéréo­pho­nie mixte), AB et Decca Tree (stéréo­pho­nie de phase) et XY et Blum­lein (stéréo­pho­nie d’in­ten­sité). Si l’on doit réduire ou diffu­ser sa musique en mono, il convien­dra de choi­sir parmi les varia­tions de ces deux dernières tech­niques, sous peine de perdre des infor­ma­tions sonores. Avec le choix de ces tech­niques appa­raissent le nombre de faders corres­pon­dant dans la section Mic Mixer, ce qui permet d’équi­li­brer si besoin est les pan et volume respec­tifs des canaux. On pourra aussi expé­ri­men­ter avec le fader Mid du Decca Tree pour donner une sensa­tion de largeur stéréo supplé­men­taire, en faisant néan­moins atten­tion à ne pas créer d’ef­fet non désiré (vos oreilles restent les juges ulti­mes…).

Il est temps d’écou­ter quelques exemples audio. Voici d’abord un extrait d’un mockup créé pour le banc d’es­sai des Holly­wood Strings Silver, avec les limites de la banque, dans lequel j’ai remplacé certains des instru­ments East­West par des Kontakt, et inté­gré du Spit­fire, du VSL, du Orches­tral Tools, puis effec­tué un premier mix avec les instru­ments tels quels, sans pano­ra­mique (si on entend des place­ments, ce sont ceux choi­sis par l’édi­teur direc­te­ment dans les samples), en ne prenant que les micros en proxi­mité (Close) quand c’est possible (pas sur les Holly­wood Strings Silver de East­West) et sans aucune réverbe addi­tion­nelle. Voilà le résul­tat :

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Ensuite, une VSS2.0 a été placée sur chaque piste, la procé­dure d’ali­gne­ment via Input Offset effec­tuée, ainsi que la sélec­tion des présets s’ils étaient dispo­nibles. Voici le résul­tat sans réverbe de bus dédiée à la queue, avec un Decca Tree placé à 3 mètres de distance et 2,5 m de haut, avec d’abord une Concert Hall B, puis Scoring Stage A, Studio et Cathe­dral et pour finir Cathe­dral avec l’arbre Decca placé à 8 mètres de distance et 4 mètres de haut.

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Puis le résul­tat final en repre­nant les mêmes réglages, avec des réverbes prises dans la Space Desi­gner de Logic, afin de ne pas faire tout de suite rentrer en compte des réverbes haut de gamme (VSS3 de TC Elec­tro­nic ou Alti­verb).

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Pour finir, les mêmes exemples via l’Al­ti­verb.

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Bilan 

Indé­nia­ble­ment, et même s’il doit beau­coup à celui de MIR PRO, le concept de la VSS2.0 est excellent et sa mise en appli­ca­tion très simple et très effi­cace. L’idée de commen­cer à partir d’un proces­seur dédié puis d’uti­li­ser une réverbe complé­men­taire permet un ajus­te­ment précis de l’es­pace en y ajou­tant une part de réalisme qu’il ne serait possible d’at­teindre qu’avec de multiples réverbes de type Source, avec les consé­quences évidentes sur la charge CPU, la lour­deur de mise en œuvre, les réglages méti­cu­leux des pano­ra­miques, des EQ, etc. Même si la mise en œuvre d’un mockup chargé, et l’ac­ti­va­tion de toutes ces réverbes peut aussi solli­ci­ter l’or­di­na­teur jusqu’à ses limites, tout en recon­nais­sant que les prin­ci­paux respon­sables des charges sont les instru­ments virtuels…

Les seuls reproches à formu­ler seraient l’ab­sence d’un manuel digne de ce nom et le petit nombre de présets actuel­le­ment dispo­nibles, tant on voudrait que l’ap­pli­ca­tion couvre toutes les biblio­thèques et instru­ments exis­tants. Mais il suffit d’un peu de patience, de véri­fier le place­ment des instru­ments en situa­tion réelle si besoin, et d’ef­fec­tuer les quelques mani­pu­la­tions pour prépa­rer ses propres pré-réglages en fonc­tion de ses goûts et outils. Une version de démo pour Mac et Windows est dispo­nible sur le site de l’édi­teur, faites-vous votre propre idée. Une belle réus­site, dont on est curieux de connaître l’évo­lu­tion.

 

  • Parallax-Audio VirtualSoundStage 2.0
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8/10
Points forts
  • Concept et mise en œuvre intéressants et réussis
  • Véritable solution alternative
Points faibles
  • Pas (encore ?) assez de présets correspondant aux produits existants
  • Manuel en ligne seulement, en anglais, et insuffisant
  • Zoom molette pas très précis

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