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Pédago
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Améliorer ses prises de batterie avec un Noise Gate

Le guide du mixage — 48e partie

Cette semaine, je vous propose d’envisager l’usage d’un Noise Gate afin d’améliorer significativement vos prises de batterie.

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Pourquoi ?

Comme nous le verrons à l’oc­ca­sion de notre dossier sur l’en­re­gis­tre­ment, la réus­site d’une prise de batte­rie « natu­relle » tient pour beau­coup à l’équi­libre des pistes overhead. En effet, si les pistes réali­sées en « close miking » ont un rôle déter­mi­nant en matière d’im­pact sonore, les sensa­tions d’am­pleur, de natu­rel et d’es­pace 3D proviennent prin­ci­pa­le­ment des overheads. Cela est d’au­tant plus vrai en l’ab­sence de prise d’am­biance. Malheu­reu­se­ment, le place­ment des micros overhead est une véri­table science qui demande des années d’ex­pé­rience. De fait, il arrive fréquem­ment que les enre­gis­tre­ments de batte­rie effec­tués à la va-vite dans un home-studio souffrent d’un profond déséqui­libre à ce niveau-là. En géné­ral, les cymbales se révèlent beau­coup trop fortes par rapport au reste du kit, et les premiers à en souf­frir sont la caisse claire et les toms dont le son semble alors ne pas « respi­rer ». Bien entendu, la solu­tion idéale serait de parfaire le place­ment des micros et de refaire les prises. Cepen­dant, si cela n’est pas possible par manque de temps ou tout simple­ment parce que vous mixez les enre­gis­tre­ments de quelqu’un d’autre, il existe une petite astuce qui vous permet­tra d’amé­lio­rer gran­de­ment les choses dans la majo­rité des cas…

Comment ?

Noise gate pour le mixage audio

Cette tech­nique est rela­ti­ve­ment simple à mettre en place. Pour vous la décrire, partons du prin­cipe que le problème à trai­ter est un déséqui­libre entre la caisse claire et les cymbales. Pour commen­cer, placez un Noise Gate sur vos overheads et mettez cette piste en solo. Puis, au lieu d’uti­li­ser le signal de ces overheads pour pilo­ter le Gate, vous allez utili­ser l’op­tion de side­chain externe de façon à ce que ce soit la piste de caisse claire réali­sée en « close miking » qui déclenche l’ac­tion du Gate. À partir de là, fixez le para­mètre « Range » à sa valeur maxi­male pour obte­nir un silence absolu lorsque la « porte à bruits » est fermée. Jouez main­te­nant avec le niveau seuil. Vous devriez alors voir le Gate s’ou­vrir unique­ment sur les coups de caisse claire. Ajus­tez alors les réglages restant afin d’en­tendre le plus possible le déclin de votre caisse claire sans pour autant trop capter le jeu des cymbales. À ce stade, le résul­tat n’aura pas grand-chose de musi­cal. Mais si vous remon­tez le para­mètre « Range » à une valeur plus raison­nable, entre 1 et 5 déci­bels, vous devriez consta­ter que votre prise d’ove­rhead est désor­mais beau­coup plus équi­li­brée. Reti­rez donc le solo de vos overheads pour réin­té­grer le son de votre caisse claire « close miking » et savou­rez le résul­tat !

Bien sûr, cette astuce a ses limites et si vous utili­sez une valeur de « Range » trop violente, le son obtenu aura vite fait de plom­ber le natu­rel recher­ché. Méfiance donc ! 

La semaine prochaine, nous conti­nue­rons à explo­rer les usages alter­na­tifs du Noise Gate en « construi­sant » un élément percus­sif synthé­tique à partir d’une prise acous­tique.

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