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Pédago
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La réverbe en insert ou auxiliaire ?

Le guide du mixage — 58e partie

Avant de pouvoir travailler avec des réverbes, il y a tout un petit système à mettre en place. C’est pourquoi cette semaine nous allons nous intéresser aux diverses options de routing qui s’offrent à vous ainsi qu’à leurs avantages et inconvénients.

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Série ou paral­lèle ?

Si vous ne connais­sez pas la diffé­rence entre les effets d’in­sert et les circuits d’ef­fets auxi­liaires, je vous invite à lire au préa­lable cet excellent article rédigé il y a quelques années de cela par l’un de mes confrères.

En ce qui concerne le cas parti­cu­lier des réver­bé­ra­tions, l’usage veut que l’on privi­lé­gie la solu­tion des circuits auxi­liaires. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, cela permet d’en­voyer plusieurs pistes vers un seul et même plug-in de réver­bé­ra­tion. Outre le fait que la chose permet­tra d’éco­no­mi­ser les ressources proces­seur de votre ordi­na­teur, et Dieu sait que les plug-ins de réverbe peuvent être parti­cu­liè­re­ment glou­tons en la matière, l’uti­li­sa­tion d’une réver­bé­ra­tion en auxi­liaire présente aussi l’avan­tage de faci­li­ter l’ob­ten­tion de certains effets, par exemple la cohé­sion sonore entre les diffé­rents éléments du mix.

D’autre part, une utili­sa­tion en auxi­liaire simpli­fie égale­ment le dosage en finesse du ratio entre le signal source et le signal réver­béré pour chacun des instru­ments via le réglage d’en­voi (Send en anglais) direc­te­ment depuis la console virtuelle de votre STAN. C’est tout de même beau­coup plus pratique qu’avec une réverbe placée en insert de piste puisqu’alors il vous faudrait à chaque fois ouvrir le plug-in de réver­bé­ra­tion pour ajus­ter le poten­tio­mètre Dry/Wet. D’ailleurs à ce propos, notez bien que lors d’une utili­sa­tion avec un circuit auxi­liaire, votre plug-in de réver­bé­ra­tion doit impé­ra­ti­ve­ment être réglé à 100 % Wet, sous peine de voir passer une portion « sèche » des signaux sources au travers de votre auxi­liaire, ce qui n’est vrai­ment pas quelque chose de dési­rable.

Dans le même ordre d’idée que la remarque précé­dente, l’usage d’une réverbe en auxi­liaire favo­rise aussi le dosage de la réver­bé­ra­tion au sein du mixage en soi. En effet, le niveau du signal réver­béré de l’en­semble des instru­ments envoyés vers votre bus auxi­liaire se gérera tout simple­ment grâce au fader de volume de ce dernier.

Enfin, un autre des gros avan­tages de l’auxi­liaire par rapport à l’in­sert, c’est qu’il vous est alors possible de trai­ter le signal réver­béré indé­pen­dam­ment des sources. Comme nous le verrons plus tard, cela peut être extrê­me­ment utile de pouvoir égali­ser, gater, voire compres­ser unique­ment la réver­bé­ra­tion.

Tout cela étant dit, il peut tout de même être judi­cieux d’op­ter de temps en temps pour la solu­tion de l’in­sert. Par exemple, si votre réver­bé­ra­tion ne concerne qu’un seul et unique instru­ment, il n’est alors pas forcé­ment utile de surchar­ger votre console avec une piste auxi­liaire supplé­men­taire juste pour ça. Et c’est encore plus vrai si votre réver­bé­ra­tion n’est là que ponc­tuel­le­ment sur une poignée de mesures en guise d’ef­fet de style.

Bref, dans la majo­rité des cas, je vous conseille d’adop­ter la solu­tion ô combien poly­va­lente du circuit auxi­liaire. Cette façon de faire implique du coup un autre ques­tion­ne­ment quant au routing du signal. Mais nous verrons cela dans notre prochain épiso­de…

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