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Pédago
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Les choses à ne pas faire avec une réverbe

Le guide du mixage — 57e partie

Dans cet épisode, nous allons voir deux points extrêmement importants lorsqu’il s’agit de travailler votre mix avec des réverbérations.

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Un travail d’équi­pe…

La première chose à savoir est rela­ti­ve­ment simple à comprendre : le travail avec des réver­bé­ra­tions ne se fait pas en solo. Pourquoi donc ? Eh bien, à l’ins­tar de ce que nous avons déjà vu à l’oc­ca­sion du chapitre concer­nant l’éga­li­sa­tion, travailler les réverbes en mettant les pistes en solo les unes après les autres n’a vrai­ment aucun sens lorsqu’on y réflé­chit un tant soit peu. En effet, si nous repre­nons notre méta­phore du puzzle, vous allez, entre autres, utili­ser les réver­bé­ra­tions en guise de liant afin de forti­fier la jonc­tion des pièces entre elles. De plus, les réverbes feront égale­ment office de couches de vernis afin d’uni­fier et de magni­fier votre puzzle sonore. Vous vien­drait-il à l’idée d’ac­com­plir ces tâches une pièce après l’autre sur un véri­table puzzle ? Bien sûr que non ! Il en va de même pour le travail avec des réver­bé­ra­tions. Ainsi, régler une réverbe de façon à ce qu’elle sonne parfai­te­ment avec une piste en solo n’a que peu de chance de donner un résul­tat probant avec une autre piste, et encore moins avec le mix dans son ensemble. Préfé­rez donc une approche globale dans le sens où les réver­bé­ra­tions font partie inté­grante du mixage et, à ce titre, doivent donc se fondre dans votre morceau. Pour ce faire, rien de tel que de travailler vos réver­bé­ra­tions dans le contexte du mix au grand complet. Pour résu­mer, « solo is a no-go », comme on dit dans la langue de Shakes­peare.

Le casque dort…

La réverbe dans le mixage audio

Le deuxième point que je souhaite abor­der est un peu plus complexe à saisir, mais peut se résu­mer à ceci : ne travaillez pas vos réverbes au casque. Il est vrai que la chose peut être tentante, car, pour le néophyte, l’écoute au casque est syno­nyme de préci­sion, d’où l’en­vie somme toute humaine d’y avoir recours afin de saisir les réverbes jusque dans leurs moindres détails. Cepen­dant, cette façon de faire a plusieurs défauts. Tout d’abord, le travail des réver­bé­ra­tions au casque induit une fâcheuse tendance au surdo­sage de ces dernières. Honnê­te­ment, je ne sais abso­lu­ment rien du pourquoi de la chose, mais c’est un fait que j’ai fréquem­ment constaté. D’autre part, à cause de la préci­sion accrue, cela implique aussi très souvent une trop grande perte de temps afin de peau­fi­ner la plus petite modu­la­tion de queue de réverbe alors que la plupart du temps, cela n’aura que très peu d’im­pact sur le rendu final. Je vous assure qu’il y a beau­coup mieux à faire de votre précieux temps de mix, notam­ment en ce qui concerne les étapes précé­dentes (EQ, compres­sion, etc.). Enfin, l’une des prin­ci­pales ambi­tions du travail avec des réver­bé­ra­tions est d’ob­te­nir une sensa­tion d’es­pace 3D. Or, il se trouve que ce résul­tat est plus faci­le­ment attei­gnable lors d’une écoute stéréo en bonne et due forme au moyen d’une paire d’en­ceintes ; sauf si, bien sûr, vous travaillez votre mix pour une diffu­sion/écoute binau­rale au casque, mais c’est alors une tout autre histoire que nous n’abor­de­rons pas dans ce dossier.

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Rendez-vous donc la semaine prochaine pour la suite de nos aven­tures !

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