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Pédago
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Tout savoir sur les micros

Le guide de l’enregistrement - 61e partie

Une série comme celle-ci se devait d'avoir un épisode spécialement consacré à l'outil de captation par excellence : le microphone. Cependant, pour sortir des sentiers battus, vous allez avoir droit à une pirouette "scénaristique" suivie d'un exemple concret de mise en pratique de l'un des enseignements du jour…

Tout savoir sur les micros : Le guide de l’enregistrement - 61e partie
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Le grand détour­ne­ment

Afin de savoir plus faci­le­ment quel(s) micro(s) choi­sir pour enre­gis­trer tel ou tel instru­ment, il convient de connaître un mini­mum l’ou­til d’un point de vu théo­rique. Ce sujet ayant été traité maintes et maintes fois, il me semble inutile de vouloir réin­ven­ter la roue ; d’au­tant qu’un article autre­ment plus complet que tout ce que j’au­rais pu écrire ici existe déjà sur votre site web préféré ! Publié en 2002, ce dernier reste néan­moins tout à fait perti­nent et je vous invite donc à y jeter un oeil atten­tif avant de passer à la suite.

L’éter­nel retour…

Suite à votre lecture, vous devriez avoir compris que l’un des aspects à prendre sérieu­se­ment en compte lors d’une prise de son, quelle qu’elle soit, se rapporte à la direc­ti­vité du micro choisi. Comme écrit dans l’ar­ticle, il est extrê­me­ment inté­res­sant d’uti­li­ser à votre avan­tage cette direc­ti­vité afin de capter au mieux la pres­ta­tion du musi­cien. Il est notam­ment ques­tion de l’usage des micros cardioïdes et bidi­rec­tion­nels pour éven­tuel­le­ment isoler l’ins­tru­ment à enre­gis­trer des sons ou bruits externes. En pratique, cela peut servir à :

  • isoler des bruits – venti­la­tion de votre station de travail, sons externes à la pièce, etc. ;
  • mini­mi­ser la diapho­nie, ou « repisse », lors d’une capta­tion « live » avec tous les musi­ciens jouant simul­ta­né­ment dans la même pièce ;
  • éviter encore une fois cette diapho­nie lors de l’en­re­gis­tre­ment d’un musi­cien jouant d’élé­ments multiples – batte­rie ou percus­sions, mais égale­ment guitare/voix, piano/voix, etc. 
Vocal Mic

Main­te­nant que vous avez saisi le concept, voici une astuce direc­te­ment déri­vée de tout ça. J’em­ploie souvent cette tech­nique lorsque le musi­cien à enre­gis­trer est aller­gique au port du casque, chose beau­coup plus courante qu’on ne pour­rait le croire. Dans ces cas-là, en lieu et place du casque, j’uti­lise une petite enceinte pour diffu­ser le play­ba­ck… Toute la subti­lité de cette méthode réside dans le place­ment de l’en­ceinte en regard du micro employé. En effet, j’uti­lise alors un micro bidi­rec­tion­nel et place l’en­ceinte pile-poil dans l’axe du micro qui rejette le son, à savoir sur l’un des côtés. Atten­tion, pensez bien à ne pas envoyer le son du micro captant le musi­cien dans cette enceinte, sous peine de provoquer un horrible larsen. Avec un volume de diffu­sion savam­ment étudié au plus bas tout en préser­vant le confort du musi­cien, la diapho­nie reste somme toute accep­table. 

Bien sûr, il ne s’agit pas là d’une situa­tion idéale et il vaut mieux l’évi­ter si cela est possible. Toute­fois, la liberté que cette astuce procure à l’in­ter­prète peut gran­de­ment jouer sur la qualité de sa perfor­mance, en parti­cu­lier pour les chan­teurs / chan­teuses d’après mon expé­rience. Et person­nel­le­ment, entre une prise ultra propre mais peu inspi­rée et une autre avec de légers défauts mais au profit d’une décharge émotion­nelle, mon choix est fait !

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