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Roland VT-3
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Test du VT-3 de Roland

Processeur vocal de la marque Roland appartenant à la série AIRA

Test écrit
23 réactions
Casser la voix !
6/10
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Annoncée au Dancefair 2014, la série AIRA compte pour le moment 4 instruments : la TR-8 (boîte à rythmes), la TB-3 (séquenceur basse), le VT-3 (processeur vocal) et le System-1 (synthé hôte pour instruments virtuels). Nous venons de recevoir le VT-3. Contact !

Posi­tion­née pour les musi­ciens/DJ nomades avec une forte orien­ta­tion Dance, la série AIRA revi­site les gloires du passé des marques Roland/Boss, dont la cote ne cesse de s’en­vo­ler : il faut aujour­d’hui comp­ter plus de 1500 euros pour une TB-303 et plus de 2000 euros pour une TR, fut-elle 808 ou 909. On ne pourra donc pas repro­cher à Roland de propo­ser une version moderne — avec des compo­sants actuels — de ces machines qui ont marqué l’his­toire, bien des années après leur sortie, il faut bien l’avouer. On peut ainsi appa­ren­ter le VT-3 à une version contem­po­raine cent pour cent numé­rique d’un module ancien : le VT-1 de la marque Boss. On dit « ancien » et pas « vintage », car le VT-1 date de 1996, c’est donc – et de loin – l’ap­pa­reil le plus récent modé­lisé par la série AIRA.

Vert pomme

Roland VT-3

Le VT-3 est embarqué dans un boîtier en plas­tique avec façade métal­lique noire entou­rée d’une bande vert pomme immanquable. Il est très léger, mais ne semble pas spécia­le­ment fragile, boutons, potards et curseurs sont bien atta­chés au PCB et restent dans l’axe. Côté fonc­tion­na­li­tés, la façade a clai­re­ment un air (ou deux) de VT-1. En haut, il y a deux potards, un pour le volume des sorties analo­giques et un pour régler l’en­trée micro ; ils tiennent compa­gnie à une LED Peak indiquant les satu­ra­tions de niveau. En dessous, 6 boutons rétro-éclai­rés en vert pomme permet­tant respec­ti­ve­ment de passer en mode robot (plus là-dessus ci-dessous), de bascu­ler en mode manuel (posi­tion réelle des curseurs), d’ap­pe­ler 3 mémoires utili­sa­teur et de couper les effets. Tout en bas, on trouve 4 curseurs pour modi­fier le pitch, les formants, la balance d’ef­fet et la réverbe, enca­drant un sélec­teur de type d’ef­fets rota­tif à 10 posi­tions.

La connec­tique est présente à l’avant gauche et à l’ar­rière toute : devant, deux prises mini-jack permettent de connec­ter un casque stéréo et un micro type plug-in power ; derrière, il y a une prise USB2 pour l’au­dio­nu­mé­rique (et l’ali­men­ta­tion élec­trique, cool), un inter­rup­teur secteur avec sa borne pour alimen­ta­tion externe (four­nie et de type bloc à l’ex­tré­mité), une prise pour pédale permet­tant de couper/acti­ver les effets, une sortie stéréo gauche/droite (confi­gu­rable en Wet + Dry mono grâce à un petit sélec­teur) et une prise micro au format combo jack TRS/XLR avec inter­rup­teur d’ali­men­ta­tion fantôme. Le VT-3 est donc compa­tible avec tout type de micro, un bon point !


Simple d’uti­li­sa­tion

Roland VT-3

L’er­go­no­mie est on ne peut plus réus­sie, le contraire aurait été éton­nant : pas d’écran donc pas de menus, tout se fait en temps réel et en expé­ri­men­tant. Il n’y a pas de prise Midi, donc le seul moyen de raccor­der un clavier contrô­leur pour pitcher le son en temps réel est l’USB (depuis l’OS 1.10) ; il n’y a pas non plus de véri­table effet voco­deur (le vrai, celui avec signal d’ana­lyse tel que la voix modu­lant un signal de synthèse comme une nappe de synthé).

Typique­ment, le VT-3 s’uti­lise en connec­tant un micro pour trai­ter des voix. On peut aussi injec­ter d’autres sources, telles qu’une ryth­mique, même si le résul­tat n’est pas toujours aussi probant que sur une voix. Outre l’ali­men­ta­tion élec­trique et les commandes Midi, la prise USB 2 permet d’in­ter­fa­cer les sources audio et un ordi­na­teur, avec fonc­tion de bouclage (le son de l’or­di­na­teur est mélangé au son de l’en­trée micro et le mix repart dans l’or­di­na­teur) ; nous aurions aimé pouvoir utili­ser le VT-3 en insert numé­rique via USB, mais impos­sible ou pas trouvé ; des drivers néces­saires pour PC (XP/Vista/Windows 7/8/8.1) et Mac (OSX 10.6.8/10.7/10.8/10.9) sont télé­char­geables sur le site du construc­teur.

Roland VT-3

Depuis l’OS 1.10, Le VT-3 est capable de faire de l’au­to­ma­tion de ses commandes via USB ; il permet aussi de mémo­ri­ser le réglage des 4 curseurs, du choix de l’ef­fet (parmi les 9 types) et de l’ac­ti­va­tion ou non du mode « Robot ». Toujours grâce à l’OS 1.10, les 3 mémoires de scène sont passées de 3 à 6, mais cela reste assez peu pour une machine contem­po­raine (c’est mieux que les 4 du VT-1). On peut toute­fois désor­mais en faire une sauve­garde et restau­ra­tion via USB.

Il est possible de copier une mémoire dans une autre très rapi­de­ment en main­te­nant tour à tour la mémoire source, puis la mémoire desti­na­tion. Enfin, le manuel signale quelques fonc­tions cachées, comme le réglage de l’in­ter­face audio (en inser­tion avec mixage des entrées analo­giques ou en sortie audio seule), le type et la pola­rité de l’éven­tuelle pédale raccor­dée et le mode par défaut du bouton Bypass.

Charac­ter trempé

Roland VT-3

Nous avons déjà vu que le VT-3 n’avait pas de véri­table effet voco­deur. Typique­ment, une fois une source audio (voix) connec­tée, on commence par régler le niveau d’en­trée pour main­te­nir la meilleure intel­li­gi­bi­lité possible. Un signal mono­dique est préfé­rable, pour que le détec­teur de pitch fonc­tionne correc­te­ment. Après avoir choisi le type d’ef­fet (Charac­ter), on peut ensuite utili­ser les 4 curseurs : tritu­rer le pitch sur plus ou moins une octave, puis le formant de voix, le mixage d’ef­fet et la réverbe. Le mode Robot va figer la tona­lité (le suivi auto­ma­tique de pitch est alors désac­tivé), ce qui permet de la contrô­ler à la main avec le curseur Pitch. Depuis l’OS 1.10, une DAW, un contrô­leur ou un clavier USB peuvent contrô­ler ou recti­fier le Pitch en temps réel, suivant l’ef­fet sélec­tionné. On peut aussi pilo­ter les para­mètres de la machine via CC Midi (USB), vive l’au­to­ma­tion !

Voyons les diffé­rents types d’ef­fets : avec Direct, il n’y a pas d’ef­fet Charac­ter. Auto Pitch 1 est une sorte d’auto-accor­dage doux et progres­sif, tandis qu’Auto Pitch 2 a un carac­tère plus bour­rin (moins permis­sif) et donc plus arti­fi­ciel (élec­tro­nique), bien pour faire des clichés type Cher ou Daft Punk, avec un résul­tat plus ou moins probant ! Voco­der imite le fameux effet (modé­lisé à partir du VP-330, mais bon…) avec suivi de pitch auto­ma­tique, mais sans accès à l’onde de synthèse, avec une intel­li­gi­bi­lité assez moyenne.

Roland VT-3

Les réglages suivants, Synth/Lead/Bass, utilisent le signal micro pour pilo­ter un son de synthé/lead aigu/basse, pour une intel­li­gi­bi­lité là encore toute rela­tive, réser­vée aux effets spéciaux. Méga­phone repro­duit le son saturé du rappeur qui beugle dans le micro, alors que Radio crée le son saturé du rappeur qui beugle dans le micro, diffusé par une radio volon­tai­re­ment pour­rie. Enfin Scat­ter crée une répé­ti­tion ryth­mique dont le tempo, non ajus­table, est fonc­tion de la durée du son scat­te­risé (plus le son est court, plus les répé­ti­tions sont rapides) ; appli­ca­tion immé­diate, la human beat box ; mais c’est aussi pas mal sur une ryth­mique élec­tro. À ces effets s’ajoute une réverbe de qualité très correcte, dont seule la quan­tité est para­mé­trable.

Corson 0 orig
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  • Corson 0 orig 00:31
  • Corson 1 00:34
  • Corson 2 00:32
  • Corson 3 00:32
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  • Fred­die 1 00:23
  • Fred­die 2 00:26
  • Fred­die 3 00:24
  • Fred­die 4 00:22
  • Fred­die 5 00:24
  • ZBB 00:22
  • ZTR 8 00:49


Conclu­sions


Au final, le VT-3 joue bien son rôle dans la trans­for­ma­tion de la voix. Ce n’est pas un vrai voco­deur, mais il permet de créer d’autres effets déli­rants, avec des contrôles temps réel ou pilo­tés via USB, tout en faisant office d’in­ter­face audio. Passés les clichés de voix de robot ou d’au­to­tune, on peut en sortir quelques créa­tions inté­res­santes. On regrette surtout le manque d’in­tel­li­gi­bi­lité quand on en a besoin. Mais avec un tout petit prix, voici un effet atypique qui permet­tra de bien se faire remarquer sur scène en donnant de la voix.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

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6/10
Points forts
  • La connectique complète
  • L’interface audio USB intégrée
  • La prise en main immédiate
  • Le suivi de pitch automatique
  • Le pilotage du pitch et des paramètres via USB
  • La réverbe intégrée
  • Les (quelques) mémoires
  • Le prix raisonnable
Points faibles
  • Domaines d’application limités
  • Pas de véritable effet vocodeur
  • Pas de mode insert via USB
  • Manque d’intelligibilité
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.