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QuikQuak RaySpace 2
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Test de RaySpace de QuikQuak

Réverbération algorithmique logicielle de la marque QuikQuak

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Reverb Construction Kit

En termes de réverbe logicielle, on trouve de tout et certains produits comme le RaySpace de QuikQuak tentent l’originalité pour sortir du lot. En permettant notamment de dessiner son espace réverbérant, de modeler et paramétrer finement les caractéristiques sonores, ce plug au prix doux a plus d’un atout à jouer...

En termes de réverbe logi­cielle, on trouve de tout et certains produits comme le RayS­pace de QuikQuak tentent l’ori­gi­na­lité pour sortir du lot. En permet­tant notam­ment de dessi­ner son espace réver­bé­rant, de mode­ler et para­mé­trer fine­ment les carac­té­ris­tiques sonores, ce plug au prix doux a plus d’un atout à jouer…

Prise en main

Quikquak space

On télé­charge le plug sur le site de l’édi­teur, la version de démo étant acti­vée par un KeyFile et une série d’in­fos à rensei­gner dans l’in­ter­face. Le plug en est à la version 2.91, dispo­nible pour Mac (Au et VST) et Windows (VST seule­ment). Le plug est dispo­nible en version deux canaux, au cas où l’hôte ne suppor­te­rait pas les sorties multiples.

L’édi­teur a donné le nom de Diffuse Bubble Tracing à l’al­go­rithme utilisé par RayS­pace. Il s’agit d’une adap­ta­tion au domaine du son des prin­cipes de ray-tracing utili­sés en synthèse d’image et en optique, selon le prin­cipe de Fermat : ‘La lumière se propage d’un point à un autre sur une trajec­toire telle que la durée du parcours soit mini­ma­le’. La formu­la­tion du prin­cipe est variable, notam­ment par l’in­té­gra­tion du terme ‘sta­tion­nai­re’ alors remplaçant ‘mini­ma­le’ (de façon à prendre en compte mini­mum, maxi­mum et point d’in­flexion). Mais lais­sons ce genre de consi­dé­ra­tions et leurs rami­fi­ca­tions complexes aux spécia­listes, et inté­res­sons-nous au résul­tat et aux moyens de produc­tion dudit résul­tat, par l’in­ter­mé­diaire de l’in­ter­face.

Car c’est une des volon­tés de l’édi­teur, Dave Hoskins, de propo­ser des plugs offrant une approche visuelle pous­sée, suite logique de son expé­rience dans le domaine des jeux vidéo et de leur ergo­no­mie. On trouve donc une inter­face graphique de grande taille. À gauche, l’écran de visua­li­sa­tion 3D qui bascule en mode édition, en mode EQ et affiche aussi le manuel, dispo­nible ainsi direc­te­ment dans le plug, c’est bien vu.

 

Edit

En dessous, deux autres affi­cheurs renseignent sur la réponse en volume et en fréquences de l’es­pace créé. Plusieurs boutons permettent le choix du mode de dessin (Line ou Box), l’édi­tion des murs ou boîtes créés (Edit), la concep­tion de pièces parfai­te­ment symé­triques (Mirror, symé­trie hori­zon­tale), le retour en arrière (Undo, autant de fois qu’il y a eu de modi­fi­ca­tions) et nettoyage total (Clear). On trouve ensuite les outils de sélec­tion et sauve­garde de presets.

Dernier outil de visua­li­sa­tion, et non des moindres, une molette qui permet de voir le chemin parcouru par les ‘rays’, depuis leur émis­sion et pendant leurs 3000 premiers mètres. Très utile pour comprendre comment le son réver­béré va être produit, et modi­fier ainsi la construc­tion de l’es­pace si néces­saire. Petit détail : quand on relâche la molette, une anima­tion fait parcou­rir aux ‘rayons’ le chemin à l’en­vers… Le plus éton­nant est que la consom­ma­tion CPU reste éton­nam­ment basse.

Au commen­ce­ment…

Rays

Première chose à faire, défi­nir si l’on travaille en mono, stéréo, quadri ou 5.1, en cliquant sur 2 Outputs et le bouton Stereo dans la section dédiée. Immé­dia­te­ment, le panner Surround se modi­fie en fonc­tion du nombre de sorties. Il suffit de faire glis­ser le double rond jaune pour modi­fier la propor­tion de signal envoyée à chaque sortie. On peut modi­fier les entrées/sorties dans les deux sections Inputs et Ouputs. À noter une fonc­tion Reverse, merci QuikQuak.

Ensuite, on crée son espace, en partant d’un preset exis­tant, ou de zéro. On passe en mode Edit, et on dessine ligne, boîtes, etc. On peut partir au hasard, mais aussi en construi­sant rela­ti­ve­ment fine­ment son espace, chaque carré repré­sen­tant une surface de 50 × 50 m. On peut ainsi dans des propor­tions raison­nables, envi­sa­ger de program­mer des espaces pour effec­tuer des raccords, sachant que les réverbes à convo­lu­tion sont quand même plus pratiques dans ce cas. Néan­moins, la possi­bi­lité de recréer un espace complet avec la tota­lité de ses angles, piliers, colonnes, ouver­tures, couloirs, etc., peut être utile en post-prod, afin de produire rapi­de­ment un envi­ron­ne­ment semblable à celui utilisé sur le tour­nage. Clic gauche pour tirer une ligne ou une boîte, clic droit pour effa­cer, Undo, Clear si l’on veut tout recom­men­cer, et Recall du preset modi­fié, tout va très vite.

Une fois l’es­pace construit, on va para­mé­trer et peau­fi­ner la diffu­sion, les réac­tions physiques de l’es­pace, la résis­tance provoquée par l’air et l’ab­sorp­tion des surfaces. Première chose : on place la source, mono ou stéréo, maté­ria­li­sée par un ou deux cercles animés (L et R) et l’au­di­teur (Liste­ner), un cercle jaune augmenté d’une petite flèche qui indique la posi­tion d’écoute. Ces diffé­rents repères se placent où l’on veut sur la grille, et peuvent se dépla­cer de façon auto­ma­ti­sée, ce qui est une fonc­tion rare­ment (jamais ?) propo­sée. Notons d’ailleurs que la quasi-tota­lité des para­mètres peut être auto­ma­ti­sée, à l’ex­cep­tion notable et compré­hen­sible du nombre de ‘rayons’ (Ray Count).

Réglages à gogo

Surround

Cet espace peut être assez complexe, d’ins­pi­ra­tion libre ou repro­dui­sant une struc­ture exis­tante, sans rentrer non plus dans un luxe de détails. Dommage que le zoom dispo­nible en vision 3D ne le soit pas en mode Édition, ce qui permet­trait de construire des formes plus fines et plus travaillées.

On commence par régler le pour­cen­tage d’ab­sorp­tion des parois, de 0 à 70 %, selon une courbe expo­nen­tielle. C’est impor­tant, car parfois le réglage s’ef­fec­tuera à quelques demi-valeurs près, dans la première moitié de la course du potard. Pour­cen­tage et type de course restent les mêmes pour Hi Cut, qui défi­nit plus spéci­fique­ment l’ab­sorp­tion des hautes fréquences, ce qui permet de passer d’un hiss agres­sif à un son presque tota­le­ment étouffé. Le para­mètre Scat­ter permet d’aug­men­ter le nombre de réflexions aléa­toires. Son action change parfois radi­ca­le­ment le son d’une réverbe. Height règle la hauteur des murs et diffé­rentes parois à l’in­té­rieur de l’es­pace, de 2 à 22 m. Dommage que l’on ne puisse pas ajus­ter indé­pen­dam­ment la hauteur des diffé­rents éléments ; un choix peut-être motivé par la complexité des calculs alors néces­saire.

Ray Count défi­nit le nombre de ‘rayons’ envoyés par les sources sonores, de 6 à 512. Bien évidem­ment, la charge CPU n’est pas la même selon le nombre choisi. À noter : Ray Count comme Scat­ter permettent une visua­li­sa­tion rapide de leur effet quand on clique dessus. Autres réglages d’ab­sorp­tion du son, cette fois-ci due à l’air : Absorb réduit le volume, Hi Cut les hautes fréquences, selon un pour­cen­tage qui s’ap­plique tous les 100 mètres parcou­rus.

2D

 

 

Ensuite la section Return Signal permet de gérer les réflexions finales : Pre-délai permet de créer un pré-délai indis­pen­sable à nombre d’ef­fets, mais aussi de compen­ser le retard de retour du son parfois indé­si­rable sur de grandes distances (plus ou moins 500 ms). Mais la notion de pré-délai ici n’est pas tout à fait la même que d’ha­bi­tude, puisque la géné­ra­tion de rayons sonores et la modé­li­sa­tion du compor­te­ment le prennent natu­rel­le­ment en compte. Le fait d’uti­li­ser le Pre-délai en valeurs néga­tives permet par exemple de faire dispa­raître les premières réflexions (ainsi qu’une certaine part des suivan­tes…). Une possi­bi­lité de design plutôt rare et bien­ve­nue. Scale (de 0 à 200 %) permet de modi­fier la taille globale sans modi­fier le carac­tère propre du son. Angle modi­fie l’orien­ta­tion de la tête du Liste­ner. On trouve ensuite la section Output Gains, avec un volume Wet (-∞ à + 4 dB) et un Dry (-∞ à 0 dB).

Derniers réglages et sons

Paramètres

Avant-dernière section, celle dédiée à la Diffu­sion. Gain permet d’aug­men­ter ou réduire le taux de diffu­sion, Scale de chan­ger son ampleur/longueur par rapport à la valeur par défaut (de 0 à 800 %, 100% étant la valeur par défaut), Mod d’ap­pliquer une modu­la­tion et Width de chan­ger la largeur, de mono à l’op­po­si­tion de phase. Il convien­dra donc d’ap­pliquer légè­re­ment les deux derniers para­mètres, sauf à vouloir créer des effets. Cette section offre aussi un para­mètre plutôt rare (encore un…), Diffu­sion Pitch Bend, qui permet de faire monter ou descendre en continu (ou de façon auto­ma­ti­sée) le son diffus. Garant de résul­tats spec­ta­cu­laires et effets inédits.

Enfin une section qui semble plutôt anodine, mais qui se révèle à l’usage indis­pen­sable, l’EQ. Deux plateaux, haut et bas et deux para­mé­triques : fréquence, gain et facteur Q pour chaque, avec une correc­tion d’ap­proxi­ma­ti­ve­ment 40 dB (la visua­li­sa­tion s’ar­rête à 25 dB), de 20 Hz à 16 kHz chaque, sans indi­ca­tion de la préci­sion du Q. Pourquoi indis­pen­sable ? Parce que l’ab­sorp­tion et le Hi-Cut ne suffisent pas à défi­nir la couleur de la réverbe, son côté boomy quand néces­saire, le rehaus­se­ment de certaines fréquences, etc. De plus, l’EQ est très utile pour simu­ler des réverbes spéci­fiques, comme des systèmes de diffu­sion, en permet­tant alors de recréer des filtres typiques. Enfin, n’ou­blions pas l’ex­port sous forme d’IR pour utili­sa­tion dans une réverbe à convo­lu­tion (essai ici dans Space Desi­gner et Alti­verb, sans problème)…

Place à quelques exemples, main­te­nant. Pour le premier, l’idée d’ému­ler une cathé­drale a conduit à repro­duire vague­ment l’ar­chi­tec­ture de celle de Chartres, en sachant qu’on ne peut agir sur des hauteurs diffé­rentes, ni sur des réso­nances sur plusieurs types de maté­riaux (en l’oc­cur­rence, il aurait fallu pierre, vitraux, carre­lage, bois, etc.). L’idée a été de placer le Liste­ner en posi­tion d’or­ga­niste plutôt que dans la nef ou autre partie. L’EQ a pris une part très impor­tante, en coupant la majeure partie des fréquences aiguës.

 

Automation

 

Autre exemple, une pattern de batte­rie, d’abord au natu­rel, puis en accen­tuant la grosse caisse puis en utili­sant dans l’ordre les presets Round Cham­ber et Stage Complex. Besoin d’une grosse caisse ‘irréel­le’ ? Il n’y a qu’à deman­der. Filtrage à fond, Width à zéro, boost des fréquences graves et on joue sur les deux Scale pour obte­nir la longueur dési­rée.

Ensuite une mise en situa­tion d’un speak, dans un système de diffu­sion type hall de gare. Ne reste plus qu’à placer les bruits de voya­geurs, une petite musique de fond et quelques grin­ce­ments de train…

L’au­to­ma­tion a été utili­sée pour cet exemple dans lequel on simule l’éloi­gne­ment progres­sif d’un audi­teur d’un piano sur scène, dans une salle de concert, en faisant se dépla­cer le Liste­ner.

Les derniers exemples montrent une partie du poten­tiel de la réverbe côté effets, avec le preset Wacky Harmony, le preset Poiso­ned! et pour finir un effet de pitch ascen­dant continu (le fichier a été coupé avant la fin…).

En conclu­sion

Un prin­cipe origi­nal, des possi­bi­li­tés nombreuses, une auto­ma­tion presque totale permet­tant de se dépla­cer dans un espace, une ergo­no­mie très bien conçue, une consom­ma­tion CPU faible et un son inté­res­sant : RayS­pace cache et révèle bien plus que ce que son prix laisse suppo­ser. Mais atten­tion, malgré les plus de 90 presets propo­sés (clas­sés par famille et de bonne qualité), le plug demande un long inves­tis­se­ment quand on veut partir de zéro. En effet, il ne s’agit pas de simple­ment créer un espace, de régler le pré-délai, le temps de réverbe et une petite EQ… Il faut ajus­ter fine­ment (et en tâton­nant au début) les divers para­mètres afin d’ob­te­nir le résul­tat escompté, et ce, d’une manière fort diffé­rente de celle habi­tuel­le­ment utili­sée avec une réverbe. L’EQ par exemple n’est pas seule­ment là pour enle­ver un peu d’aigu par-ci ou creu­ser un peu par-là, tant il est une compo­sante essen­tielle du son. Et l’in­ter­ac­tion des diffé­rents réglages implique aussi un certain temps d’ap­pren­tis­sage. Heureu­se­ment, son ergo­no­mie est bien étudiée, et les diffé­rents écrans sont une aide précieuse.

RayS­pace n’a pas certes pas la rondeur de certaines réverbes à convo­lu­tion, ni la préci­sion des grands noms du domaine. Mais son prix est sans commune mesure, et la réverbe n’a pas à rougir face à des concur­rents valant deux à trois fois plus cher. Et si le plug se comporte bien lors de la simu­la­tion d’es­paces réels, notam­ment grâce à ses possi­bi­li­tés d’au­to­ma­tion qui peuvent être précieuses en post-prod (voir la vidéo de démo ici), il offre aussi des possi­bi­li­tés de sound design très inté­res­santes. À titre person­nel, c’est d’ailleurs ce côté expé­ri­men­tal que je retien­drai pour de futures utili­sa­tions.

Bref, une bonne surprise, ce que chacun peut véri­fier, une version démo étant dispo­nible sur le site de l’édi­teur.

Points forts
  • Concept
  • Création d’espaces personnalisés
  • Approche graphique
  • Visualisation 3D
  • Automation
  • Déplacement dans un espace (Listener et/ou sources)
  • Nombreux réglages
  • Possibilités créatives
  • Surround
  • Export d’Impulse
  • Undo et Recall
  • Consommation CPU raisonnable
  • Prix
Points faibles
  • Demande un certain apprentissage
  • Perte des repères habituels
  • Ne répond pas à tous les cas de figure
  • Aigus parfois agressifs
  • Pas de zoom en édition
  • Une seule forme automatique (parallélépipède)
  • Hauteur globale
  • Un seul choix de matériau
  • Francisjurdan 894 posts au compteur
    Francisjurdan
    Posteur·euse AFfolé·e
    Posté le 03/04/2016 à 10:12:05

    Mouai! j'imaginais enfin trouver une reverb ou je pouvais promener un auditeur dans un espace mais c'est encore du rêve.
    Des tas de défauts. le mélange entre WET et DRY ne se fait pas dans les calculs. et si on met tout "wet" JAMAIS meme si le micro et la source sont a 1 point l'un de l'autre, jamais on a le son sec( donc incompréhensible)

    le bonhomme représentant le micro peut bien se déplacer en x et y, mais pas en hauteur et SURTOUT il ne peut tourner la tête ce qui est juste inutilisable également. QQUN connais il un vrais logiciel pour ces situations?

     

    AJouter encore que il n'y a pas de mode d'emploi (hormis les 3 pages (timbre poste plutot) sur le plug meme et aucune idée des dimmensions des espaces créés   qui selon le son toujours obtenue (WETTTTTTTT et rienb de DRY) semblent etre de miliers de m²  a tous les coups

     

    Alors certes, pas cher c'est bien, mais 3 sous pour un truc qui ne fonctionne pas du tout c'est encore beaucoup trop

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