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Native Instruments Rise & Hit
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Test du Native Instruments Rise & Hit

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9/10
Award Valeur sûre 2014
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Nouveau produit de Native Instruments, Rise & Hit est spécialisé dans les transitions et ponctuations dont raffolent les producteurs de l’audiovisuel. En quoi cette bibliothèque répond-elle au cahier des charges ?

En matière de rhéto­rique du son et de la musique à l’image, de créa­tion d’élé­ment co-narra­tif ou signi­fiant, il n’y a guère eu d’in­ven­tions récentes. Quasi­ment tous les éléments de langage possibles ont été mis en place par les compo­si­teurs, ingé­nieurs du son et sound desi­gners (même si ce dernier terme est récent, la fonc­tion exis­tait, et pour faire simple, on y inclura les brui­teurs, foley artists, etc.) dès l’ar­ri­vée du son synchrone, les dernières réelles avan­cées ayant résulté des oppor­tu­ni­tés offertes lors de bascules tech­niques (stéréo, arri­vée du Dolby, etc.).

Pour­tant, depuis quelques années, une mode sonore s’est instal­lée dans la produc­tion audio­vi­suelle, celle d’ac­com­pa­gner mouve­ments de camé­ras et chan­ge­ments de plans par des brui­tages (wooshes, rises, ponc­tua­tions, etc.), soi-disant pour donner de la dyna­mique au montage, alors que le résul­tat est plutôt un alour­dis­se­ment (un peu comme certains dans le son prétendent appor­ter de la dyna­mique en compres­sant…). 

Même la fiction y a droit : à ma connais­sance, le premier exemple vien­drait de Preda­tor de John McTier­nan (1987), lorsqu’on passe en vue subjec­tive (on voit alors ce que voit le Preda­tor), le cut est accom­pa­gné d’un brui­tage. D’un point de vue narra­tif, ce son n’a aucune raison d’être, rappor­tée à la « réalité » du film (on espère que le Preda­tor n’en­tend pas ça à chaque fois qu’il tourne la tête…), il n’est là que pour ponc­tuer le chan­ge­ment de plan, comme pour dire : « atten­tion, main­te­nant on adopte la vision subjec­tive  ». 

  

On retrouve de plus en plus ce phéno­mène, notam­ment chez les réali­sa­teurs de la géné­ra­tion vidéo­clip, à la fois dans la fiction (un seul autre exemple parmi une palanquée de films, The Cell, de Tarsem Singh, 2000), et, de manière super­fé­ta­toire car systé­ma­tique, dans le repor­tage télé. « Vazy coco, mets-moi des wooshes, ça le fait ! ».

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.9.2
Logic Pro 10.0.6
Kontakt 5.3.1
Rise & Hit 1.0

On peut être d’ac­cord ou pas avec cette utili­sa­tion, certains produc­teurs y sont atta­chés, il faut donc compo­ser avec ces exigences. Reste que l’usage de ce type de sons n’est heureu­se­ment pas limité à cette approche, et que ces sons (wooshes et hits) peuvent être viables dans toutes sortes de contextes, en parti­cu­lier dans la fiction pour toutes les situa­tions de suspense, les climats horri­fiques, surna­tu­rels, etc., voire en musique, pour des effets bien parti­cu­liers.

Plusieurs biblio­thèques sont déjà dispo­nibles chez divers éditeurs (on trouve ce type de sons dans la série des Evolve chez Native ou chez Project Sam avec les diffé­rentes biblio­thèques autour de Sympho­bia, Lumina, par exemple), et on peut aussi, bien sûr, créer ses propres brui­tages. Aujour­d’hui, Native Instru­ments propose sa propre version de la « machine à wooshes et hits », voyons ce qui peut la rendre utile, ou dispen­sable.

Intro­du­cing Native Instru­ments Rise & Hit

Rise & Hit, résul­tat de la colla­bo­ra­tion entre Native et Uli Baro­nowsky de Galaxy Instru­ments (concep­teur de The Giant) est une biblio­thèque conçue pour Kontakt et le Kontakt Player gratuit (version 5.3.1 mini­mum), les spéci­fi­ca­tions (OS, formats de plug-ins et compa­gnie) sont donc celles de l’échan­tillon­neur de l’édi­teur. La banque pèse presque 9 Go, rame­nés à 6,25 Go grâce à l’al­go­rithme de compres­sion de Native, et offre 4250 échan­tillons pour 200 présets.

On l’achète sur le site de l’édi­teur, pour 149 euros, l’ins­tal­la­tion et l’au­to­ri­sa­tion s’ef­fec­tuant comme d’ha­bi­tude via le Service Center. La biblio­thèque sera acces­sible dans l’on­glet Libra­ries de l’échan­tillon­neur.

Archi­tec­ture

Native Instruments Rise & Hit

Les présets sont répar­tis en 11 familles, de Orches­tral à Subs en passant par des Hybrid (Orches­tra, Sounds, Instru­ments), Percus­sive, Lifters, Pure Synth, etc. L’in­ter­face graphique est spéci­fique­ment conçue, se montre très claire, ergo­no­mique et permet une prise en main quasi immé­diate, le manuel (fourni) pouvant très bien rester fermé…

Le prin­cipe repose sur une sépa­ra­tion des sons en deux parties indé­pen­dantes (même si le sound desi­gner a conçu des Hits corres­pon­dant aux Rises), Rise (un son montant progres­si­ve­ment) et Hit (un impact, un son percus­sif concluant le premier), multi­pliées par quatre, puisque l’on dispose de quatre layers. La partie supé­rieure de l’in­ter­face affiche la forme d’onde du résul­tat, tout comme celle des éléments sépa­rés quand on les édite. Un des accès aux sons y figure, via une loupe pour accé­der au navi­ga­teur ou via des flèches de défi­le­ment. Un bouton Conti­nue permet de disso­cier/asso­cier la lecture en continu.

Un des problèmes auxquels on est confronté quand on traite avec ce type de son, c’est leur durée. Native a intel­li­gem­ment proposé une solu­tion, via une réglette permet­tant de préci­ser le temps de montée du son (avant l’im­pact conclu­sif), soit en nombre de batte­ments (Beats, jusqu’à 32, bien évidem­ment rela­tifs au tempo interne ou à celui de l’hôte) soit en secondes (de une à 20 secondes, avec un chiffre derrière la virgule). L’édi­teur utilise à cet effet l’al­go­rithme Time Machine Pro de Kontakt. Voici un exemple de son avec diffé­rents temps de montée, les premiers sans le Hit, puis le dernier complet.

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Chaque Layer offre, pour Rise, un réglage de volume et un offset (déca­lage du démar­rage de la lecture) et pour Hit un volume et un Decay (temps de chute). Un bouton Link permet de rendre dépen­dants les réglages, un autre, Whoosh, permet de char­ger un sample court à la place du Rise (et qui ne sera joué qu’avant le Hit). Un bouton permet de le désac­ti­ver, et un autre de le réini­tia­li­ser.

Ainsi, dans l’exemple suivant, on enten­dra d’abord le son complet, et les éléments le compo­sant.

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Même prin­cipe, dans un autre genre. 

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On peut ainsi s’amu­ser à asso­cier deux sons n’ayant rien à voir ensemble, comme dans l’exemple suivant.

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 Ce dernier exemple n’uti­lise qu’un seul Layer, on imagine faci­le­ment ce que cela donnera avec quatre. En voici quelques exemples :

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Effets

Native Instruments Rise & Hit

Mais ce n’est pas tout. La page Master FX offre l’ac­cès à un ensemble d’ef­fets faisant partie de l’ar­se­nal de Kontakt, EQ (le Solid G), Satu­ra­tion, Compres­sion, Limi­ter, Convo­lu­tion et Delay, chacun doté d’un bouton d’ac­ti­va­tion et d’un menu de présets (à l’ex­cep­tion des Limi­ter et Delay). La réver­bé­ra­tion à convo­lu­tion se voit dotée de nouvelles réponses impul­sion­nelles, entre espaces réels (ou irréels) et effets spéciaux, acces­sibles via deux onglets, et de réglages de niveau, pré-délai et taille. Les IR ne peuvent être extraites, mais on pourra sauve­gar­der des présets afin de les réuti­li­ser avec d’autres biblio­thèques de Kontakt.

De plus, dans la page prin­ci­pale, on peut cliquer sur le symbole repré­sen­tant deux flèches, ce qui ouvre une sous-page donnant accès à des para­mètres supplé­men­taires : Pan, Tune, taux du Delay et de la Reverb, ainsi que deux taux variables, assi­gnés à l’ef­fet choisi dans les menus dérou­lants corres­pon­dant et qui pilo­te­ront soit les effets inclus dans la page Master FX, soit d’autres effets auxquels on pourra avoir accès via le mode édition, entre Phaser, filtre 3×2 (multi­mode, multi­pente, etc.), satu­ra­tion, Skrea­mer, Lo-Fi, Stereoi­zer, etc. Chacun étant bien évidem­ment remplaçable. L’édi­teur four­nit un préset Rise & Hit qui pourra servir de base à toute créa­tion person­nelle. Un réglage très bien vu, celui de Cross­fade entre le Rise et le Hit, permet­tant des tran­si­tions plus ou moins douces.

Native Instruments Rise & Hit

Si l’on prête atten­tion à l’in­ter­face, chaque para­mètre est flanqué de deux flèches, indiquant ainsi la possi­bi­lité d’as­si­gner une modu­la­tion au réglage corres­pon­dant. En cliquant sur Mod View, la fenêtre de visua­li­sa­tion bascule sur l’af­fi­chage d’une grille de modu­la­tion (la Table acces­sible en mode Edition dans les divers Modu­la­tors), un simple cliqué-tiré du para­mètre affiche (en plus clair) la plage de modu­la­tion et il ne reste plus qu’à dessi­ner direc­te­ment les courbes de modu­la­tion du para­mètre sur la Table. C’est très bien conçu et très effi­cace. Tous les para­mètres de la page Main peuvent ainsi être auto­ma­ti­sés, à l’ex­cep­tion des Offset, Decay et Cross­fade.

Voici quelques exemples faisant appel à ces auto­ma­tions sur le pitch, la réverbe, la satu­ra­tion. 

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Bilan

Le premier constat, c’est qu’en­core une fois l’édi­teur étonne par la qualité des scripts de l’ins­tru­ment : la puis­sance est là, et pour­tant l’in­ter­face utili­sa­teur est extrê­me­ment intui­tive, et très simple d’ac­cès. La biblio­thèque fait exac­te­ment ce qu’on attend d’elle, et le poten­tiel sonore des trai­te­ments, le nombre de layers et d’échan­tillons, la qualité et la diver­sité de ces derniers devraient éviter aux futurs utili­sa­teurs de Rise & Hit de tous sonner de la même façon, ce qui est assez rare dans ce type d’ou­tils. Certes, les sons et effets synthé­tiques peuvent tous être obte­nus avec un bon synthé, des outils de dyna­mique, de satu­ra­tion et une bonne réverbe (voire une mauvaise pour ses défauts), mais il sera en revanche impos­sible d’ob­te­nir faci­le­ment des chœurs, effets d’or­chestre et autres sono­ri­tés pure­ment acous­tiques.

Rise & Hit reste toute­fois un outil assez spécia­lisé, qui ne convien­dra pas à tous, tout du moins pour une utili­sa­tion quoti­dienne dans un contexte musi­cal. En revanche, pour répondre à des demandes spéci­fiques (celles induites par son nom…), dans des délais courts et pour des produc­tions à petits budgets (passer du temps sur un son, ça coûte, enfin, norma­le­ment…), la biblio­thèque sera l’ou­til idéal, tant par sa qualité sonore que pour sa variété de program­ma­tion. Une très belle réali­sa­tion.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

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9/10
Award Valeur sûre 2014
Points forts
  • Concept
  • Réalisation
  • Principe en deux parties indépendantes (montées et percussions)
  • Quatre Layers indépendants
  • Réglette de durée en Beats et Secondes
  • Automation des modulations complète en interne
  • Accès aux samples à quasi tous les niveaux
  • Qualité et variété des échantillons
  • Nouvelles IR
  • Implémentation des effets
  • Travail de scripts
  • Navigateur bien conçu
Points faibles
  • Dans le contexte de la bibliothèque, rien

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