Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Sample Modeling Ms. Sax S.
Photos
1/9

Test du SampleModeling SWAM Ms. Sax S.

Test écrit
28 réactions
Mademoiselle Sax
9/10
Award Innovation 2012
Partager cet article

Déjà responsable de l’émulation de plusieurs instruments à vent, l’éditeur SampleModeling agrandit sa famille de saxophones virtuels avec Ms. Sax S., en l’accompagnant d’une nouvelle plate-forme logicielle, SWAM.

Lors de sa sortie début 2008, le premier produit de l’édi­teur Sample­Mo­de­ling avait fait grand bruit (test ici) : The Trum­pet propo­sait une solu­tion de trom­pette (et bugle) virtuelle, mêlant habi­le­ment échan­tillons, scripts et tech­no­lo­gies proprié­taires, telles l’Har­mo­nic Align­ment (déjà à l’œuvre derrière le Stra­di­vari Solo et le Gofriller Solo de Garri­tan), une inter­po­la­tion dyna­mique 32 bits, une modé­li­sa­tion bapti­sée Adap­tive Model et des prin­cipes de convo­lu­tion avec réso­nances modales, le tout dans un envi­ron­ne­ment pour Kontakt et Kontakt Player. Ce premier instru­ment a été suivi fin 2008 de Mr. Sax T., un ténor virtuel, puis de The Sax Brothers (Mr. Sax A. et Mr. Sax B.) mi 2009. Le dernier en date, toujours pour la plate­forme Kontakt est The Trom­bone, sorti en 2010. Tous proposent une version virtuelle plus que crédible, ergo­no­mique, et dépas­sant les limites habi­tuelles rencon­trées lors du jeu au clavier. Bien entendu, tous gagnent en vérité avec l’uti­li­sa­tion d’un contrô­leur à souffle (de type BC3 de Yamaha), et encore mieux avec un des contrô­leurs à vent comme les EWI d’Akai ou WX de Yamaha.

L’équipe derrière le premier instru­ment était consti­tuée de Gior­gio Tomma­sini et Peter Sied­lac­zek, cofon­da­teurs de Sample­Mo­de­ling et entre autres de Nils Liberg pour la majo­rité des scripts utili­sés. Rapi­de­ment, pour les saxo­phones et suivants, Stefano Lucato, déjà présent sur les instru­ments Garri­tan, a rejoint les éditeurs. Et c’est lui, accom­pa­gné de Emanuele Parra­vi­cini et Luigi Felici (derrière NuSof­ting), qui est à l’ori­gine du SWAM Engine, SWAM pour Synchro­nous Wave Acous­tic Mode­ling. Le site des déve­lop­peurs nous en dit (un peu) plus : « La tech­no­lo­gie SWAM, proprié­taire et breve­tée, utili­sant des tech­niques de trai­te­ment sophis­tiquées, vous permet de faire évoluer/chan­ger le son, de l’in­ter­po­ler en continu selon et entre diffé­rents « vecteurs », tels que la durée, la dyna­mique, la hauteur, les formants, les subhar­mo­niques, les harmo­niques, etc., donnant ainsi à l’uti­li­sa­teur la possi­bi­lité de jouer, grâce à son contrôle, du plus vaste ensemble d’ar­ti­cu­la­tions possible et jamais atteint aupa­ra­vant, et surtout en temps réel. »

Cette tech­no­lo­gie s’ap­puie toujours sur la base commune de tous les instru­ments, l’échan­tillon.

Intro­du­cing Sample­Mo­de­ling SWAM Ms. Sax S.

SampleModeling SWAM Ms. Sax S.

Dispo­nible chez l’édi­teur via télé­char­ge­ment au tarif de 142 euros TTC (une option payante sur CD de sauve­garde est possible), Ms. Sax S. ne pèse qu’un petit 270 Mo, la tech­no­lo­gie hybride permet­tant de se dispen­ser d’un trop grand nombre d’échan­tillons, à l’op­posé des banques gigan­tesques telles que la concur­rence, ne repo­sant que sur le sampling, nous en propose régu­liè­re­ment.

Compa­tible Mac et PC, le logi­ciel n’est dispo­nible que sous forme de plug-ins, VST2.4 et AU, 32 bits et 64 bits. Pas de RTAS, donc, ni de version auto­nome, première diffé­rence avec les instru­ments précé­dents basés sur Kontakt. L’ins­tal­la­tion ne pose aucun problème, et lors du lance­ment de l’hôte, une fenêtre d’au­to­ri­sa­tion (en ligne) appa­raît, ne deman­dant que le numéro de licence, et la vali­da­tion par un seul clic. Le manuel (15 pages en anglais) est installé dans Partagé>Sample­mo­de­ling> Ms Sax S.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.6.8
Logic 9.1.6
Ms. Sax S. 1.0.2

L’édi­teur insiste sur la néces­sité de dispo­ser de contrô­leurs Midi adéquats, puisque l’ac­cent est mis sur la joua­bi­lité en temps réel. Ainsi un bon clavier de commande avec un nombre suffi­sant de contrô­leurs conti­nus est indis­pen­sable, ainsi qu’une pédale d’ex­pres­sion (CC11), ou un contrô­leur à souffle (CC2). Une autre solu­tion très perfor­mante est l’em­ploi des EWI ou WX déjà mention­nés, voir les nombreuses vidéos sur ToiTuyau pour les plus curieux (qualité artis­tique, très, très varia­ble…).

Contrôles à foison

SampleModeling SWAM Ms. Sax S.

Après auto­ri­sa­tion, le plug demande à l’ou­ver­ture de bouger le contrô­leur d’ex­pres­sion, indis­pen­sable au bon fonc­tion­ne­ment du logi­ciel.  L’in­ter­face est claire et dans la norme de ce que font habi­tuel­le­ment les éditeurs : pas de graphisme ou déno­mi­na­tion abstraits. Au-dessus du clavier virtuel, on dénombre trois boutons permet­tant de bascu­ler sur les diffé­rentes fenêtres de l’édi­teur, Options Page, Help & Credits, ainsi que de remettre le plug dans son état d’usine, Reset. Help & Credits, en dehors de rensei­gne­ments complets sur l’équipe de concep­tion, offre surtout un guide inté­gré quant au fonc­tion­ne­ment de l’ins­tru­ment, notam­ment par une expli­ca­tion claire de toutes les fonc­tions et éven­tuel­le­ment leur pré-assi­gna­tion à un contrô­leur Midi.

Options Page nous amène à tout un ensemble d’ac­cès aux fonc­tions via contrô­leurs conti­nus Midi (tous plus After­touch), libre­ment para­mé­trables par l’uti­li­sa­teur. On peut ainsi, si l’on dispose de surfaces ou de contrô­leurs Midi complets, pilo­ter la quasi-tota­lité des compo­santes du son du soprano virtuel, notam­ment les vibrato, porta­mento, growl, flut­ter, bruits de souffle et de clés, etc., sans presque jamais avoir recours à un KeyS­witch, ce qui change des précé­dents instru­ments pour Kontakt. Les deux seules arti­cu­la­tions pouvant être appe­lées par KeyS­witch sont Over­Blow et Fall­Down, ainsi que via Midi CC. 

L’autre partie de la fenêtre donne accès aux finesses de réglages elles-mêmes : temps de passage de l’at­taque au sustain (la première pilo­tée par la vélo­cité, le second par le para­mètre expres­sion), les plages d’ac­tion du porta­mento, la vitesse et l’ir­ré­gu­la­rité du vibrato, les courbes de réponse, etc.

On dispose ainsi d’une véri­table maîtrise du logi­ciel par le clavier ou le contrô­leur à vent, direc­te­ment. Bravo. 

Anato­mie d’une miss

SampleModeling SWAM Ms. Sax S.

Au centre, l’écran affi­chera en temps réel à la fois l’ar­ti­cu­la­tion jouée et recon­nue, stac­cato, legato, legato porta­mento, legato chro­ma­tic, bend up, semi legato, legato harmo­nic, over­blow, etc. (le plug est très rare­ment pris en défaut, c’est assez éton­nant), et l’en­ve­loppe dyna­mique, laquelle montre clai­re­ment la partie attaque du son et le sustain (le tout dépen­dant, comme déjà évoqué, de la vélo­cité et de l’ex­pres­sion). D’autre part, on retrouve l’équi­valent des indi­ca­teurs des versions Kontakt, affi­chant les valeurs de Pitch Bend (bipo­laires, bien sûr), de la vélo­cité, de l’ex­pres­sion, du vibrato et des varia­tions de hauteur.

L’in­ter­face prin­ci­pale est divi­sée en trois parties, clavier virtuel, ensemble de para­mètres incluant un écran de visua­li­sa­tion et dans la partie supé­rieure les réglages plus géné­raux. Ainsi, dans cette dernière partie, on trouve l’ac­cord géné­ral en Hz et l’ac­cord fin en Cents, le menu de char­ge­ment des présets, le temps et le mix de la réverbe incluse, qui aurait été utile si l’on dispo­sait d’une version stan­da­lone. On utili­sera de préfé­rence un bonne réverbe externe, ce qui de plus libè­rera de la CPU, l’ins­tru­ment lui-même, vu les prin­cipes mis en œuvre, étant assez gour­mand. On finit avec un réglage de trans­po­si­tion (le sax soprano étant un instru­ment trans­po­si­teur, on peut s’ha­bi­tuer à jouer dans sa tona­lité, si bémol, une seconde en dessous, ça peut donner des idées…), deux de pitch bend (réglages sépa­rés pour bend vers le bas et vers le haut, merci), un Pan (pourquoi faire ?) et le Master Volume. La tessi­ture est très éten­due, trois octaves et une tierce mineure, de sol bémol à la, soit un peu plus que ce qui est commu­né­ment admis ; les notes les plus hautes peuvent être atteintes via faux doig­tés, pour le bas, je ne sais pas…

Sous cet écran, les réglages qui permettent d’in­ter­ve­nir réel­le­ment sur l’ins­tru­ment et ses carac­té­ris­tiques physiques et sonores. D’abord, Instr. permet de choi­sir, selon l’édi­teur, entre cinq prises de son diffé­rentes.

Voici un exemple des sono­ri­tés.

00:0000:00
SampleModeling SWAM Ms. Sax S.

On conti­nue avec deux réglages de varia­tions, l’un aléa­toire sur la dyna­mique (ne perdons pas de vue que tout cela est gérable via Midi CC), l’autre en fonc­tion de la dyna­mique sur la hauteur, ce qui est plutôt bien vu, le soprano n’étant pas réputé pour sa justesse, même si d’énormes progrès ont été effec­tués en la matière depuis plusieurs années. Disons que cela aidera à jouer dans le style Bechet plutôt que celui de Dave Lieb­man.

En dessous, trois boutons permettent de para­mé­trer la réponse de l’at­taque (Hard, soft ou via Expres­sion), et sont accom­pa­gnés d’un Release et d’un Compres­sor, appliquant une compres­sion audio de façon préim­plé­men­tée (pas de réglages indé­pen­dants de seuil, d’at­taque, de ratio, etc.). Les derniers para­mètres concernent plus direc­te­ment le son de l’ins­tru­ment.

Ainsi Harm. Struct. fera varier le type d’har­mo­niques mises en avant, soit paires (plus cuivrées), soit impaires (on se dirige vers la clari­nette).  

00:0000:00

On dispose ensuite des boutons (comman­dés par note Midi) Fall­Down et Over­Blow. Le compor­te­ment de Fall­Down change suivant le dosage d’Ex­pres­sion, de façon assez natu­relle. Quant à Over­Blow, ce n’est déjà pas le plus beau son du soprano réel, ce qui est confirmé dans sa version virtuel­le… 

00:0000:00

On dispose aussi de réglages de Growl, Flut­ter et de subhar­mo­nique, qui renforce le son propre du tuyau de métal, à employer avec parci­mo­nie en contexte instru­men­tal complet. Ce dernier para­mètre ainsi que ceux concer­nant les harmo­niques varient selon les attaques et chan­ge­ments de dyna­mique grâce au réglage Dyn. Harm.

00:0000:00
SampleModeling SWAM Ms. Sax S.

Viennent aussi des réglages de formant et de réso­nance modale modi­fiant encore  le son du sax. Et les indis­pen­sables bruits de souffle, de clés qui rendent plus « vivant » le son, sachant que leur dosage doit être correc­te­ment ajusté, puisqu’on les enten­dra beau­coup dans les passages legato et/ou chro­ma­tiques. Si l’on joue deux notes à des inter­valles plus ou moins grands en main­te­nant la première touche enfon­cée, le premier effet entendu sera un legato. Si l’on appuie lente­ment sur la deuxième note, l’ef­fet sera alors celui d’un porta­mento, plus ou moins rapide, le plus lent dérou­lant les notes chro­ma­tique­ment. La durée du porta­mento pourra être déclen­chée via la vélo­cité, le contrô­leur Midi, de façon normale ou inver­sée. C’est là que le bruit de clés devra être correc­te­ment dosé.  

00:0000:00

Sachant que tout cela peut se faire de manière dyna­mique, en temps réel ou par auto­ma­tion, on dispose de nombreuses options pour atteindre un certain réalisme.

00:0000:00

Bilan

Les précé­dents produits de l’édi­teur, ceux que je connais tout du moins, c’est-à-dire Mr T. et The Trum­pet, ne montraient que très peu de défauts, la plupart plutôt dus aux limites de Kontakt. Le déve­lop­pe­ment d’une plate­forme maison semblait donc appro­prié, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est parfai­te­ment réussi : fonc­tion­na­li­tés, ergo­no­mie, son, stabi­lité, rien à redire. Il est  suffi­sam­ment rare dans le domaine logi­ciel qu’un premier jet soit à ce point abouti, il faut donc le souli­gner. 

Indé­nia­ble­ment, l’ap­proche hybride rete­nue est à la fois plus réaliste et plus trans­pa­rente pour l’uti­li­sa­teur (pas la peine de char­ger X arti­cu­la­tions, tout est sous les doigts immé­dia­te­ment). Bravo Sample­Mo­de­ling et SWAM, et l’on espère rapi­de­ment de nouveaux produits sous cette plate­forme, avec l’es­poir de peut-être enfin dispo­ser sous les doigts d’un big band ou d’un orchestre virtuel à l’im­mé­dia­teté et au son excep­tion­nels.

9/10
Award Innovation 2012
Points forts
  • Concept
  • Ergonomie
  • Conçu pour le jeu en direct
  • Qualité sonore
  • Reconnaissance des articulations
  • Possibilités de contrôles complètes
  • Bref, tout.
Points faibles
  • Peut-être un manque d’effets de jeu façon free ou contemporain
  • Habitude à prendre pour la gestion attaque/sustain
  • Pas de standalone

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre