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Cakewalk Sonar 5 Producer Edition
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Test du Sonar 5 de Cakewalk

Séquenceur généraliste de la marque Cakewalk appartenant à la série Sonar 5

Test écrit
Sonar sauce VariPhrase

Toujours plus fonctionnel, toujours plus puissant, Sonar arrive dans sa cinquième version. Une mise à jour majeure à la sauce VariPhrase, qui permet de comprendre pourquoi ce séquenceur reste le préféré des américains.

Toujours plus fonc­tion­nel, toujours plus puis­sant, Sonar arrive dans sa cinquième version. Une mise à jour majeure à la sauce Vari­Phrase, qui permet de comprendre pourquoi ce séquen­ceur reste le préféré des améri­cains.

 

 

Le test et le testeur

Lorsqu’on lit un article sur un produit, il est bon d’en savoir un peu sur l’au­teur et les condi­tions de test. Comme on peut le lire sur ma fiche Membre, je suis donc un «  profes­sion­nel de la musique  » qui vit à la fois de la scène et de quelques pres­ta­tions d’en­re­gis­tre­ment, mixage et produc­tion dans mon petit studio. Cela fait seule­ment 5 ans que je ne vis que de la musique et seule­ment un an que je réalise en studio des projets plus pous­sés que maquettes et démos. J’ai débuté la MAO dans les années 80 avec Pro 24, l’an­cêtre de Cubase sur Atari ST.

Le test du logi­ciel a été effec­tué en situa­tion réelle puisque je l’ai reçu alors que j’étais en plein travail sur un disque. Il a servi à termi­ner l’al­bum en ques­tion (enre­gis­tre­ment audio et MIDI, editing et mixage) et donc tourné pas mal d’heures par jour (et par nuit) ces dernières semaines.

Dans la guerre que se livrent les éditeurs de séquen­ceurs audio­nu­mé­riques, Cake­walk, leader aux Etats Unis mais mino­ri­taire en Europe, avait effec­tué chez nous une belle remon­tée avec Sonar 4, une version propo­sant des fonc­tion­na­li­tés absentes de bien des produits concur­rents (dont une gestion rela­ti­ve­ment exhaus­tive du surround).

 

On a l’im­pres­sion que c’était hier et voilà déjà Sonar 5 qui arrive. Cette nouvelle mouture blin­dée de fonc­tion­na­li­tés allé­chantes et de plug ins savou­reux va t-elle enfon­cer le clou ? Nous allons voir ce qu’il en est avec l’étude de la version Produ­cer Edition, la plus complète de la gamme Sonar.

Première impres­sion

Pas de chan­ge­ment d’ha­bi­tude chez Cake­walk. Sonar est livré dans une belle boîte avec un gros manuel papier en plusieurs langues, bien fichu et clair. Celui-ci se partage en tuto­riaux qui permettent une prise en main rapide des fonc­tions essen­tielles et un pano­rama complet des nouvelles fonc­tions. Comme toujours, il est plus que souhai­table de lire le manuel. Mais les utili­sa­teurs de versions précé­dentes, et notam­ment de la version 4, ne seront pas perdus. Après l’ins­tal­la­tion aisée du logi­ciel, on retrouve en effet un envi­ron­ne­ment fami­lier dans lequel on peut immé­dia­te­ment travailler.

 

Pour­tant, des chan­ge­ments sautent déjà aux yeux, à commen­cer par les couleurs. Bien que ces dernières n’oc­ca­sionnent pas de boule­ver­se­ment fonda­men­tal, je ne peux pas dire que la palette de base m’ait parti­cu­liè­re­ment enthou­siasmé.
La chose n’a rien de gênant car -c’est une nouveauté- on peut désor­mais inté­gra­le­ment para­mé­trer les couleurs de l’in­ter­face. Pratique­ment chaque élément du logi­ciel peut ainsi rece­voir une teinte défi­nie par l’uti­li­sa­teur cepen­dant qu’on peut aussi utili­ser des ensembles prééta­blis. Les trans­fuges d’autres séquen­ceurs pour­ront donc retrou­ver la gamme chro­ma­tique de leur (ancien) logi­ciel favori!

 

Cakewalk Sonar 5

Bien vu, d’au­tant qu’au rayon cosmé­tique, on a droit à d’autres raffi­ne­ments, comme les icônes de piste. C’est le genre de truc bête dont on ne voit pas forcé­ment l’in­té­rêt… jusqu’à ce qu’on l’uti­lise. Et on se demande ensuite comment on a pu s’en passer…

On peut donc affec­ter un visuel à chaque tranche, que ce soit en vue pistes ou dans la console. Une collec­tion consé­quente d’icônes est four­nie avec Sonar, parfai­te­ment clas­sée par type d’ins­tru­ment. Celles-ci sont belles, lisibles, et variées au point qu’on peut très bien avoir diffé­rents visuels pour plusieurs pistes de caisse claire. Mais surtout, on peut aisé­ment ajou­ter ses propres icônes : il suffit de mettre dans le réper­toire corres­pon­dant des images au format *.bmp. Ainsi, sur les projets de mon album, chaque piste de voix avait droit à la photo de son inter­prète.

 

Pratique, même si les progrès cosmé­tiques sont loin d’être l’es­sen­tiel de cette cinquième version, qui se veut plus ergo­no­mique que jamais.

 

Easy to use…

La gestion des vues et des dossiers de pistes a ainsi été gran­de­ment amélio­rée. Il est devenu beau­coup plus facile de dépla­cer une piste vers un dossier ou de l’en sortir. Autre grosse nouveauté : la possi­bi­lité, enfin, d’édi­ter le contenu de pistes MIDI direc­te­ment dans la vue Pistes, sans ouvrir de fenêtre supplé­men­taire (ndrc : comme dans Cubase SX 3 qui lui-même a piqué l’idée à Track­tion…).

 

De même, on peut noter que bien des éléments déjà présents dans la version 4 ont été large­ment amélio­rés. Ainsi, l’édi­tion élas­tique des clips se trouve boni­fiée sur bien des points. La jonc­tion de clips adja­cents (pour ne pas lais­ser de « blanc » sur la piste) se fait par exemple en un clin d’œil. Cela n’a rien de vrai­ment nouveau, mais tout fonc­tionne mieux, avec plus de préci­sion.

Cakewalk Sonar 5

L’ou­til 'mute’ a lui aussi subi un petit lifting. Rappe­lons qu’il permet, par simple cliqué-glissé, de muter une portion de clip (sans néces­si­ter aucun décou­page de ce dernier). Cet outil est une pure merveille de produc­ti­vité quand on veut, par exemple, réali­ser un montage entre plusieurs prises d’une même piste ou encore nettoyer tous les bruits de prise dans les silences. Dans la version précé­dente, l’uti­li­sa­tion de cette fonc­tion deve­nait parfois problé­ma­tique quand le clip avait été découpé et qu’une section avait été mutée dans sa globa­lité. Il deve­nait alors souvent impos­sible de muter des portions direc­te­ment à la souris. Désor­mais, tout fonc­tionne parfai­te­ment et le gain de rapi­dité que cette amélio­ra­tion procure est énorme.

 

Au rang des décep­tions, on évoquera toute­fois le magné­tisme des bords de clips qui ne fonc­tionne bien qu’à de faibles échelles de zoom. Curieux quand on sait que le magné­tisme fonc­tionne très bien lors du dépla­ce­ment de clips, y compris à des échelles très grandes.

 

A ce propos, préci­sons qu’une fois l’op­tion cochée, toute édition se fait systé­ma­tique­ment aux points zéro de la courbe d’onde. De quoi éviter les clics audio rava­geur ou s’abs­te­nir de mettre systé­ma­tique­ment un fade in en début de clip.

 

Finis­sons sur ce point en préci­sant que le tracé des enve­loppes d’au­to­ma­tion a, lui aussi, fait l’objet de sympa­thiques amélio­ra­tion. On peut par exemple sélec­tion­ner une portion de clip et « enca­drer la sélec­tion » pour que des noeuds soient alors auto­ma­tique­ment créés au niveau de la sélec­tion. On peut égale­ment dessi­ner des enve­loppes avec des courbes (sinu­soï­dales, carrées, etc.) synchro­ni­sées au tempo.

 

En dépit de ces notables progrès, le travail sur les enve­loppes peut encore gagner en souplesse et en possi­bi­li­tés. Si leur tracé est devenu aisé, leur édition reste (comme dans la plupart des séquen­ceurs) assez fasti­dieuse dès lors que plusieurs courbes se chevauchent sur une même piste. On aime­rait choi­sir de ne travailler que sur une enve­loppe et « verrouiller » les autres, ou encore pouvoir utili­ser l’ou­til de sélec­tion de Sonar pour sélec­tion­ner des ensembles de noeuds selon des critères.

 

 

Restez grou­pés !

Frisant la perfec­tion, la gestion des groupes de commandes (par exemple, les mute de pistes ou les faders de volume) permet désor­mais de suppri­mer tout un groupe par un de ses éléments. De plus, Sonar nous indique (enfin !), par un asté­risque, quels groupes sont ou ne sont pas utili­sés. A ce sujet, préci­sons que l’af­fi­chage des couleurs de groupes dans les pistes et la console est bien plus lisible qu’au­pa­ra­vant.

 

Cakewalk Sonar 5

Mais le mieux, ce sont encore les « groupes rapides ». Chaque piste comporte un onglet de sélec­tion dédié à cette fonc­tion (indé­pen­dant de la sélec­tion de piste elle-même). Il suffit de sélec­tion­ner plusieurs pistes par ces onglets pour que leurs commandes se retrouvent grou­pées. On peut ensuite, à tout moment, suppri­mer le groupe rapide, y ajou­ter ou en retran­cher des pistes, ou encore le trans­for­mer en groupe perma­nent. Vu que la quasi tota­lité des para­mètres de pistes, y compris l’éga­li­seur, est prise en compte par le groupe rapide, je vous laisse imagi­ner le temps gagné pour, par exemple, travailler l’éga­li­sa­tion d’une piste doublée !

 

Une foule d’autres fonc­tions permettent de gagner un temps fou sur des petites opéra­tions que l’on réalise sans cesse. On peut, par exemple, cloner plusieurs pistes simul­ta­né­ment, ou encore verrouiller la hauteur d’af­fi­chage d’une piste qui n’est alors plus affec­tée par les varia­tions de zoom.

 

MIDI ergo­no­mique

Avec Sonar 4, l’édi­tion MIDI en piano roll était parfois agaçante. Selon les échelles auxquelles on travaillait, on avait vite fait de glis­ser une note sur le ½ ton voisin. Ce n’est plus le cas avec cette version 5 car, en plus de l’ha­bi­tuelle grille magné­tique hori­zon­tale, on dispose désor­mais d’une sorte de grille verti­cale qui contraint les mouve­ment selon une gamme et une tona­lité défi­nis­sable (Sonar en propose une très grande variété et l’on peut aisé­ment créer ses propres gammes pour les ajou­ter à la base.). La chose est d’au­tant plus inté­res­sante qu’on peut choi­sir le compor­te­ment des notes qui sont hors de la gamme (ajus­te­ment au degré supé­rieur, infé­rieur ou au plus proche), cepen­dant qu’on peut bien sûr forcer la prise en compte de ces dernières.

 

L’édi­tion des contrô­leurs, qui était un calvaire dans les versions précé­dentes, est deve­nue un vrai bonheur. On peut en effet affi­cher simul­ta­né­ment les contrô­leurs que l’on souhaite, soit dans la zone des contrô­leurs, soit direc­te­ment sur la grille de piano roll, ce qui faci­lite gran­de­ment l’édi­tion simul­ta­née de plusieurs contrô­leurs.

 

Autre détail appré­ciable, l’édi­tion des notes en mode piano roll a été consi­dé­ra­ble­ment faci­li­tée : il suffit de mettre la souris sur une note pour voir s’af­fi­cher les infor­ma­tions essen­tielles la concer­nant : début, fin, vélo­ci­té…

 

Bref, l’édi­tion MIDI a fait d’in­dé­niable progrès mais qui ne sont rien en regard des évolu­tions côté audio.

Audio perfor­mant

Cake­walk a en effet complè­te­ment revu le moteur audio de Sonar et une version beta 64 bits est déjà propo­sée à l’es­sai par Cake­walk depuis plusieurs mois, pour les geek qui auraient déjà installé le Windows XP 64 de Micro­soft. Dans la version que nous testons, seul le calcul interne se fait sur en 64 bits. Qu’est-ce que cela implique ? Tout simple­ment une bien plus grande préci­sion dans tous les calculs de trai­te­ments, ce qui devrait procu­rer une meilleure qualité sonore au logi­ciel et limi­ter consi­dé­ra­ble­ment les risques de satu­ra­tions numé­riques.

 

Cette version peut donc tour­ner en calcul en 64 bits sur des machines 32 bits (Windows XP) mais est égale­ment prête pour les machines 64 bits (Windows XP x64). A ma connais­sance, Sonar est le premier séquen­ceur géné­ra­liste prêt pour cette tech­no­lo­gie.
A ce propos, un point impor­tant est à noter : sur de mêmes projets, je n’ai pas noté de diffé­rence de consom­ma­tion de ressources entre la version 5 et la version 4. On peut donc penser qu’il y a eu un gros travail d’op­ti­mi­sa­tion puisque l’on fait tour­ner plus de fonc­tions à charge proces­seur égale.

 

D’ailleurs, puisqu’on en est à parler de ressources CPU, notons qu’une fonc­tion fonc­tion a été implé­men­tée pour gagner de la ressource proces­seur dans le cadre d’un travail sur de la vidéo. En effet, le flux vidéo peut désor­mais être envoyé vers un péri­phé­rique externe DV muni d’une inter­face IEEE 1394 (Fire­Wire). Il faut pour cela que la vidéo soit au format DV-AVI, mais si ce n’est pas le cas, Sonar permet d’as­su­rer la conver­sion. Enfin, une fois le projet terminé, on peut expor­ter direc­te­ment audio et vidéo vers le péri­phé­rique externe, même s’il est à cassette.

 

Enfin, pour clore ce chapitre sur les perfor­mances du soft, il convient de préci­ser l’ef­fi­ca­cité de la fonc­tion 'Free­ze’ inté­grée au logi­ciel. Rappe­lons que le fait de geler une piste consiste à effec­tuer un rendu audio des effets et/ou instru­ments virtuels utili­sés sur cette dernière pour déchar­ger le proces­seur des calculs en temps réel. L’au­dio « freezé » reste éditable, tandis que l’on peut aussi « défree­zer » et « refree­zer » rapi­de­ment une piste, pour y ajou­ter un plug-in par exemple.

 

VST Natif

Côté plug juste­ment, on notera le support du format VST en mode natif. Il n’est donc plus besoin de passer par le VST Adap­ter qui « trans­for­mait » les plug-ins VST en DX. Person­nel­le­ment, la chose ne m’a jamais posé problème, mais il semble que des utili­sa­teurs rencon­traient parfois des diffi­cul­tés avec certains instru­ments virtuels. On peut désor­mais penser que ceci appar­tient au passé, même si d’après des commen­taires lus dans les forums, il subsis­te­rait encore ça et là quelques problèmes de compa­ti­bi­lité.

 

En s’at­te­lant au problème, Cake­walk a toute­fois levé une barrière psycho­lo­gique & marke­ting qui pouvait en faire hési­ter certains quant à la migra­tion vers Sonar, tout en rendant l’usage de plug-in plus simple, plus trans­pa­rente.

 

En parlant de trans­pa­rence, il faut préci­ser que le logi­ciel est égale­ment capable de conte­nir dans un seul et même projet des fichiers audio à diffé­rentes réso­lu­tions et fréquences d’échan­tillon­nage. En d’autres termes, même si vous travaillez en 24/96, vous pouvez impor­ter direc­te­ment un fichier 16/44 ou 24/44 sans qu’au­cune conver­sion ne soit néces­saire. Le soft supprime aussi auto­ma­tique­ment le DC offset à l’en­re­gis­tre­ment, ce qui contri­bue large­ment à amélio­rer le rapport signal/bruit des pistes, donc la qualité sonore.

 

Pistes Modèles

Toujours pour gagner du temps, on peut désor­mais, lorsqu’on insère une nouvelle piste, soit partir d’une piste vierge, soit partir d’un modèle de piste, lequel comporte non seule­ment tous les para­mètres de pistes (jusqu’aux réglages d’E/S), mais égale­ment des plug-ins. Si par exemple vous avez l’ha­bi­tude d’en­re­gis­trer une piste de basse en utili­sant telle entrée de votre carte son, en la routant vers tel bus, en insé­rant dessus tel ou tel auxi­liaire et un certain nombre de plug-ins, il suffit de le faire une fois puis, via un clic droit, l’"enre­gis­trer comme modèle de piste", et vous n’au­rez plus qu’à rappe­ler ce modèle à chaque fois que vous voudrez enre­gis­trer une piste de basse.

 

Le logi­ciel est évidem­ment livré avec un certain nombre de presets et on peut bien sûr sauve­gar­der ses propres modèles. Encore une foule de petites opéra­tions qui ne seront plus à répé­ter x fois, cepen­dant que du côté des moda­li­tés de trai­te­ment audio, l’ami Sonar 5 nous réserve aussi quelques belles surprise.

Trai­te­ment orienté objet

Sonar 5 reprend en effet une fonc­tion que les utili­sa­teurs de Sampli­tude connaissent bien. Chaque clip peut être traité comme un objet indé­pen­dant et dispose désor­mais de son propre rack d’ef­fet. Pour ceux qui ne connaissent pas Sampli­tude (ou son petit frère Magix Audio Studio), c’est mine de rien une fonc­tion hyper pratique.

 

Cakewalk Sonar 5

Des exemples ? Vous avez dans votre projets plein d’évè­ne­ments audio courts. De simples samples de brui­tage par exemple qui n’in­ter­viennent qu’une ou deux fois dans le projet. Logique­ment, dans tout séquen­ceur, il faudrait quand même une piste par son diffé­rent pour que chacun dispose de ses propres effets. Avec Sonar, on peut mettre tous ces sons sur une même piste en affec­tant à chacun des effets qui lui sont propres.

 

Autre exemple : sur une piste de voix, vous ne souhai­tez pas mettre de délai, sauf sur un mot en fin de phrase. Habi­tuel­le­ment, on gére­rait ça avec une auto­ma­tion. Là, il suffit de décou­per le mot en ques­tion pour en faire un clip indé­pen­dant et lui affec­ter le délai souhaité.

 

Un apport qui, à lui seul, pour­rait justi­fier l’up­grade vers cette version 5, mais qui se voit eclipsé par la vraie star de cette mise à jour : un certain V-Vocal.

Avec un V, comme Vari­Phrase !

On en vient à la nouveauté qui m’a le plus bluffé dans Sonar 5 : le V-vocal, qui n’est autre qu’une inté­gra­tion de la tech­no­lo­gie Vari­Phrase de Roland.

 

Qu’est-ce que cette tech­no­lo­gie Vari­Phrase ? Il s’agit d’un procédé déve­loppé par Roland qui permet de trai­ter la hauteur, les formants, la durée et la dyna­mique d’un son, ceci de façon indé­pen­dante pour chaque élément. Un algo­rithme de time-stretch de plus ? Pas tout à fait puisque de ce côté, Sonar intègre les algo­rithmes MPEX de Proso­niq. Disons qu’on est dans une approche à la Melo­dyne. Voyons concrè­te­ment comment ça se passe.

 

Si l’on souhaite trai­ter par le V-Vocal un clip ou une portion de clip, il suffit de la sélec­tion­ner par Alt + cliqué/glissé (je rappelle qu’on peut ainsi trai­ter des portions de clips, y compris les dépla­cer sans avoir à décou­per le clip). Après quoi, un clic droit permet de lancer le V-Vocal par le menu contex­tuel.

 

La portion de clip concer­née est alors conver­tie en clip V-Vocal cepen­dant que le fichier d’ori­gine est conservé dans un clip rendu auto­ma­tique­ment muet. On est donc tota­le­ment dans le non destruc­tif puisque c’est sur une copie de l’au­dio que le trai­te­ment se fera. A n’im­porte quel moment, pour annu­ler les modi­fi­ca­tions V-Vocal et reve­nir à l’au­dio d’ori­gine, il suffira de suppri­mer le clip V-Vocal et de dému­ter le clip muet situé dessous !

 

Cakewalk Sonar 5

L’in­ter­face V-Vocal s’ouvre par défaut sur l’édi­tion de pitch. La fenêtre présenté le tracé des lignes de notes en hori­zon­tal et la courbe de hauteur du son à la verti­cale, dans une repré­sen­ta­tion proche du mode graphique d’Au­to­tune. Pour corri­ger la hauteur, deux solu­tions : redes­si­ner les courbes de hauteur à la main (avec outil crayon, ligne, gomme, etc.) ou utili­ser la correc­tion auto­ma­tique, en spéci­fiant une gamme parti­cu­lière. On dispose aussi de réglages permet­tant de modi­fier plus ou moins les formants en fonc­tion de la varia­tion de la courbe de pitch : tout cela se fait auto­ma­tique­ment… Un vrai bonheur ! L’en­semble marche d’ailleurs à la perfec­tion et on peut réali­ser d’im­por­tantes correc­tion sans géné­ra­tion d’ar­te­facts et en conser­vant un son natu­rel.

 

En terme de compa­rai­son avec Auto­tune, le mode graphique du V-Vocal m’a semble bien plus pratique que celui du plug-in d’An­tares. En revanche, contrai­re­ment à ce qu’il est possible de faire avec ce dernier, on ne peut pas utili­ser le V-Vocal comme plug-in sur une piste, le trai­te­ment ne se faisant pas en temps réel.

 

Je ne trouve pas person­nel­le­ment que ça soit un incon­vé­nient. A part pour réali­ser des effets spéciaux, on sait que corri­ger auto­ma­tique­ment toute une piste avec Auto­tune est très rare­ment une bonne idée. Même en se cassant la tête sur des réglages fins, la correc­tion reste souvent audible et on perd beau­coup de vie sur l’in­ter­pré­ta­tion. Et si une tech­nique de travail effi­cace avec Auto­tune consiste à conser­ver la piste d’ori­gine pour jouer ensuite du fader entre les deux pistes, force est de consta­ter que cette méthode est aussi longue que fasti­dieuse. Le fait de travailler « off-line » permet en outre de ne pas s’em­bê­ter avec la latence de détec­tion si problé­ma­tique lorsqu’on travaille en temps réel.

 

Concer­nant la correc­tion auto­ma­tique, notons que le V-Vocal propose une palette de gammes bien moins complète que le best seller d’An­tares. On choi­sit majeur ou mineur, on spéci­fie la tonique et c’est tout. Il faut ensuite, comme dans le mode person­na­lisé d’Au­to­tune, spéci­fier les notes à igno­rer, etc. Là encore, ce n’est pas un gros défaut puisque la manip ne prend que quelques secondes.

 

De toutes façons, que ce soit pour choi­sir une gamme prééta­blie ou pour la saisir soi-même, un mini­mum de connais­sance en solfège est requis (c’est à dire savoir dans quelle tona­lité et mode on travaille et connaître le contenu des gammes).

Cakewalk Sonar 5

On peut aussi trai­ter la posi­tion tempo­relle des notes. Un exemple ? Sur un passage chanté a-capella et ad-lib (c’est à dire sans consi­dé­ra­tion de rythme, de mesure et de tempo), il est quasi impos­sible de synchro­ni­ser une deuxième voix. Sauf qu’avec le V-Vocal, ça se fait les doigts dans le nez ! L’in­ter­face nous montre la forme d’onde telle qu’on a l’ha­bi­tude de la voir sur nos pistes de séquen­ceurs. Il suffit de cliquer sur une attaque de note et de la faire glis­ser vers la bonne posi­tion tempo­relle. Le signal qui précède et qui suit est auto­ma­tique­ment étiré ou compressé et l’ef­fet est inau­dible jusqu’à d’im­por­tantes correc­tions. La chose fonc­tionne tout aussi bien sur des voix que sur des instru­ments aussi diffi­ciles à trai­ter que les guitares ou autres cordes. Et même sur de la basse, bien que la faible longueur d’onde des notes donne une marge de correc­tion moins impor­tante avant que celle-ci ne vienne dété­rio­rer le son, le V-Vocal parvient à tirer sons épingle du jeu.

 

Finis­sons par évoquer les possi­bi­lité de correc­tion sur les formants (indé­pen­dam­ment du pitch) et sur la dyna­mique. Le travail sur les formants se fait par le dessin d’une courbe comme pour une enve­loppe de piste. Le résul­tat, plutôt dédié à des effets spéciaux lorsque ce n’est pas lié à une correc­tion de pitch, ne m’a pas fran­che­ment convaincu. J’ai trouvé l’ef­fet trop sage pour être véri­ta­ble­ment utilisé comme effet spécial. Je l’ai quand même utilisé pour donner un gros coffre, genre voix afri­caine, à un back vocal grave, et ça a plutôt bien fonc­tionné. Mais si on veut réali­ser la voix de la méchante planète dans Le 5ème Elément, il faudra sans doute trou­ver autre chose.

 

Pour la dyna­mique, un simple tracé au crayon permet de faire gros­sir ou maigrir la forme d’onde. Ça ne me semblait pas le point le plus essen­tiel du V-Vocal (on dispose déjà de bien des outils pour trai­ter la dyna­mique), mais à l’usage, ça s’est parfois avéré pratique. C’est quand même bien plus rapide et souple qu’un travail sur enve­loppe, par exemple.

 

Quoi qu’il en soit, les correc­tions tonale et tempo­relle sont abso­lu­ment énormes. Très effi­caces, elles permettent de grosses correc­tions sans que cela s’en­tende, si bien que l’ outil permet un gain de produc­ti­vité non négli­geable et une amélio­ra­tion notable de la qualité quand on a pas affaire à des musi­ciens ou chan­teurs capables d’as­su­rer une prise parfaite de bout en bout (si ça vous dit quelque chose…).

 

Une fois l’édi­tion termi­née, on ferme tout simple­ment la fenêtre et les clips V-Vocal appa­raissent dans une couleur oran­gée très iden­ti­fiable. On peut venir les réédi­ter à tout moment. Et si l’on désire allé­ger la charge proces­seur, un clic droit suffira à les « conver­tir en clip » pour dispo­ser d’un rendu défi­ni­tif de l’au­dio… derrière lequel subsiste toujours l’au­dio origi­nal non traité dans son clip muet, ce qui permet de reve­nir en arrière quand on le désire. Elle est pas belle la vie ?

Instru­ments virtuels et effets

Côté instru­ment virtuels, on est fourni même si Cake­walk, hélas, n’a pas aban­donné sa vieille habi­tude consis­tant à ne pas remettre dans ses nouvelles versions tous les plug-ins compris dans les précé­dentes (ne désins­tal­lez pas vos anciennes versions, donc).

 

Sachez, pour les nouveaux, qu’on conserve tout de même l’ex­cellent Cyclone, le médiocre Dream­sta­tion et le pratique Roland TTS-1. Je passe sur Dream­sta­tion qui est sensé donner des sons à la TB et qui, en dépit de quelques sons inté­res­sant, pêche surtout par son inter­face déplo­rable. Le Roland TTS-1 est quant à lui un bête expan­deur 16 canaux compre­nant une collec­tion assez complète d’ins­tru­ment de type GM. Ces derniers sont globa­le­ment bons, mais ne peuvent riva­li­ser avec des banques de samples dédiées, en raison d’un multi­sam­pling propo­sant trop peu de vélo­ci­tés diffé­rentes. Je m’en sers essen­tiel­le­ment pour une écoute correcte de fichiers MIDI, mais les sons peuvent être tout à fait exploi­tables dans certains projets. Ce n’est donc pas l’ins­tru­ment qui boule­ver­sera la musique, mais un outil bien pratique et peu consom­ma­teur de ressources, qui permet de tester rapi­de­ment diffé­rentes sono­ri­tés avant d’al­ler cher­cher mieux sur son disque dur.

 

Cyclone est par contre un instru­ment vrai­ment inté­res­sant. Pour faire simple, il se situe entre un sampleur/synthé­ti­seur de batte­rie/percus­sion et une groo­ve­box. Il comporte en effet un séquen­ceur interne et permet de travailler aussi bien avec des boucles que des samples « one shot ». Son inter­face assez tris­tou­nette et son look vieillot ne rendent déci­dé­ment pas justice à cet un outil simple, puis­sant et créa­tif.

Cakewalk Sonar 5

 

Passons à présent aux nouveau­tés avec Psyn II, un synthé sous­trac­tif que les utili­sa­teurs de Project 5 v2 on déjà eu la chance de décou­vrir. L’in­ter­face n’est pas désa­gréable, mais surtout, qu’est-ce qu’il sonne ! Le bougre a en effet une sacré pêche, donne des sons aussi gras que chauds.

 

Et il ne se limite pas, loin s’en faut, aux sons lead et aux basses puisque j’ai eu la surprise de trou­ver récem­ment dans la banque de presets LE son de piano élec­trique gras, ample et un peu sale dont j’avais juste­ment besoin pour un projet en hip hop. Une belle bête.

 

 

Cakewalk Sonar 5

Penta­gon I est un synthé de type analo­gique de chez rgc:audio. Est-il néces­saire de rappe­ler l’ex­cel­lente qualité géné­ra­le­ment offerte par les créa­tions de cet éditeur récem­ment racheté par Cake­walk ? Ce synthé le confirme, en tous cas. Il sonne ENORME. Et même quelque fois trop au point qu’il vaut mieux garder le fader de piste sous la main, de peur que ça explose ! Il est égale­ment pourvu d’une banque de presets à faire sali­ver plus d’un fainéant de la synthèse. Ses sons, tout comme ceux de Psyn II, ont en outre l’avan­tage de sonner gros tout en s’in­té­grant faci­le­ment dans un mix.

 

Roland Groo­ve­Synth est un expan­deur que les posses­seurs de Project 5 connaissent aussi. Il offre des sons typiques des TB, TR et MC-505 ou 307 de Roland. Là aussi, ça sonne, même si, possé­dant une MC-505, je préfère géné­ra­le­ment faire appel à elle : la préfé­rence du hard sur le soft, les boutons sous la main, la faci­lité de passer par un préamp à lampes. Reste que le Groo­ve­Synth demeure pratique quand la MC n’est pas bran­chée, et qu’il réjouira tous ceux qui n’ont pas une de ces machines.

 

On dispose enfin d’un lecteur de Sound­Fonts, le SFZ sound­font sampler, et de RXP, une groo­ve­box travaillant sur les formats REX que je n’ai pas vrai­ment eu le temps de tester en profon­deur, mais pour lesquels des utili­sa­teurs ont mani­festé un gros enthou­siasme.

 

Les effets

Coté effets, on dispose toujours de la fameuse suite Soni­tus, présente depuis la version 4 du logi­ciel, et qui consiste en une réverb, un compres­seur, un compres­seur multi­bandes, un compres­seur surround, un modu­la­tor (chorus / flan­ger / ensemble stéréo), un délai, etc. Cette suite de plug ins est d’ex­cel­lente qualité et jouit d’in­ter­faces claires et simples en plus d’une aide en ligne irré­pro­chable. On retrouve aussi la réverbe Lexi­con Patheon en version stéréo et Surround, laquelle ne m’a jamais enthou­siasmé (elle sonne trop métal­lique à mon goût) mais fait parfois des merveilles sur certaines pistes.

Cakewalk Sonar 5

Dans les nouveau­tés, on compte surtout Perfect Space, une réverbe à convo­lu­tion dotée d’une excel­lente inter­face et qui fonc­tionne parfai­te­ment mais qui, comme tous les autres plug-ins du genre, s’avère très gour­mande en ressources, en dépit d’une opti­mi­sa­tion SSE/SSE2 & 3DNOW. Accom­pa­gnée de 340 presets, cette dernière auto­rise une édition non-destruc­tive de l’im­pul­sion et intègre un EQ à phase linéaire. Bref, une belle bête qui ouvre pas mal d’ho­ri­zons…

 

Enfin, comme toujours avec les logi­ciel Cake­walk, une ribam­belle de de plug-ins MIDI complète l’offre (JMT Orches­tra­tor lite et un arpé­gia­teur, notam­ment), qui n’ont d’autre buts de que d’en­ri­chir vos séquences.

 

Mais aussi…

Finis­sons ce banc tour d’ho­ri­zon en préci­sant que de nombreuses fonc­tions ont été large­ment amélio­rées ou ajou­tées. On citera notam­ment :

  • La gestion de presets : si un preset a été modi­fié dans un autre projet, Sonar vous le signale.
  • L’en­re­gis­tre­ment pas à pas.
  • L’ex­port et import OMF / OMFI
  • La gestion des couches de pistes (on peut notam­ment mute/dému­ter direc­te­ment une ou plusieurs couches)
  • L’aperçu des formes d’ondes des bus avec échelle variable comme dans les pistes.
  • Les marqueurs de crêtes auto­ma­tiques au niveau des pistes et des bus avec fonc­tion «  aller à la crête  »
  • La gestion des vues avec arri­mage (plusieurs fenêtres regrou­pées en une seule avec navi­ga­tion entre elles par onglets).
  • La gestion des carac­tères accen­tués dans les noms de projets ne pose désor­mais plus aucun problème.

 

Conclu­sion

Cake­walk avait frappé fort avec la version 4 de Sonar et il frappe plus fort encore avec cette cinquième mouture. Comme toujours avec l’édi­teur améri­cain, les amélio­ra­tions ne portent pas sur du gadget ou du tape à l’œil, mais sur des fonc­tions permet­tant une nette amélio­ra­tion de la qualité de travail et de la produc­ti­vité. Pour preuve, lorsque j’ai reçu Sonar 5, j’étais en pleine réali­sa­tion d’al­bum et l’up­grade m’a permis de suite de travailler plus effi­ca­ce­ment et plus vite.

 

Bien sûr, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes et cette version 5.0 compor­tait pas mal de bugs (à présent corri­gés par un patch 5.01 fraî­che­ment sorti). C’est même d’après certains la sortie la plus buggée que Cake­walk ait jamais effec­tuée. Espé­rons que l’édi­teur ne prenne pas le chemin de nombre de ses concur­rents privi­lé­giant le date de sortie à la fini­tion de leur produit.

 

Par ailleurs, on s’agace toujours de quelques lacunes qu’il semble­rait pour­tant facile de combler : à quand les marqueurs par piste et non seule­ment par projet (on en prend le chemin avec les marqueurs de crête) ? A quand l’in­té­gra­tion d’un bloc note texte par piste ? (Même si un plug-in gratuit d’Ana­logX, DX Pad, permet d’avoir cette fonc­tion sur les pistes audio).

 

On souhai­te­rait aussi une édition des enve­loppes d’au­to­ma­tion faci­li­tée. Elle l’est déjà, mais on en demande toujours plus ! Enfin, on ne dispose toujours pas de side­chain digne de ce nom. La chose serait liée aux lacunes des tech­no­lo­gies VST et DX, mais on s’étonne qu’une fonc­tion aussi élémen­taire du mixage soit oubliée des éditeurs.

Reste égale­ment, pour qui travaille beau­coup avec des instru­ments virtuels, l’im­pos­si­bi­lité de contrô­ler ceux-ci, à l’in­té­rieur de Sonar, avec une surface de contrôle externe. Certes, on peut parfois y arri­ver en rusant. Mais pourquoi n’avoir pas tout simple­ment implé­menté le « MIDI Learn » sur les plug-ins comme dans Project 5 ?

Ces réserves mises à part, force est de consta­ter que cette nouvelle version est des plus enthou­sias­mante, tant par la quan­tité que la qualité des fonc­tions ajou­tées ou amélio­rées, sans comp­ter l’offre de plug-ins, excel­lents pour la plupart, et l’in­té­gra­tion réus­sie du V-Vocal.

 

D’ailleurs c’est simple : bien qu’ayant utilisé cette nouvelle version de façon très inten­sive pendant plusieurs semaines, je n’ai pas encore fait le tour de toutes les nouveau­tés, même de celles qui me servent régu­liè­re­ment. De fait, si je n’aime pas faire preuve d’un enthou­siasme exces­sif dans des tests de produits, il me faut recon­naître que j’ai pris, avec Sonar 5, une bonne claque !


Et lorsqu’on ajoute à ses consi­dé­ra­tions que le nouveau bébé de Cake­walk est parti­cu­liè­re­ment bien placé sur le marché en terme en prix (Seul Live est moins cher, mais les approches des deux logi­ciels sont si diffé­rentes que les compa­rer ne rime­rait à rien), on se dit que, Sonar Cinquième du nom, n’a pas volé son Award…

Award Qualité / Prix 2005
Points forts
  • Nombreuses améliorations
  • Nouvelles fonctions nombreuses et savoureuses.
  • V-Vocal intégré.
  • Instruments et effets virtuels de qualité.
  • 64 bits.
  • Tarif.
Points faibles
  • Nombreux bugs à la sortie (version 5.0), corrigés depuis pour la plupart.
  • Magnétisme des bords de clips à revoir.
  • Pas de contrôle des plug-ins par surfaces de contrôle externe.
  • Uniquement sous PC.
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