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Cakewalk Sonar X1
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Test du Cakewalk Sonar X1

Séquenceur généraliste de la marque Cakewalk appartenant à la série Sonar X1

Test écrit
43 réactions
Sonar au rayon X

Décembre, ce sont les arbres nus, ce petit froid mordant qui picote les joues, la neige qui enrichit les carrossiers, les magasins qui dégoulinent de rouge et de doré et les fans de Sonar qui se demandent s'ils mettront la traditionnelle nouvelle version sous le sapin. Voici donc que débarque la nouvelle mouture de Sonar qui au lieu de l'attendue version 9 se nomme Sonar X1. Car Cakewalk a décidé de refondre intégralement l'interface de son séquenceur. Et ça change tout. En bien.

L’in­ter­face

Condi­tions du test


Le test a été effec­tué avec une version « release candi­date », c’est-à-dire une version présor­tie offi­cielle, mais jugée suffi­sam­ment abou­tie pour être commer­cia­li­sée. Le test a eu lieu sur deux ordi­na­teurs : mon ordi­na­teur de studio réalisé par un assem­bleur spécia­lisé est un Q6600 (quad core) avec 4 Go de RAM tour­nant sous XP opti­misé (mais pas réins­tallé depuis des lustres). Il comporte deux écrans 20" wide. La carte son est une RME Multi­face. Ajou­tons une Behrin­ger BCF (pour le contrôle de la carte son), une Mackie Control (pour les séquen­ceurs) et un Nova­tion Remote SL 25 avec Auto­map (2.5) pour les instru­ments virtuels. La seconde machine est mon ordi­na­teur portable de boulot. Il me sert beau­coup pour la bureau­tique et le net, un peu pour la photo. À part quelques utili­taires, sa seule utili­sa­tion musi­cale a jusqu’à ce test été avec Virtual DJ et la Hercule DJ Console. C’est un Dell Preci­sion M4400 sous Seven 64 bits avec un proces­seur Core 2 Duo T9400 et 4 Go de RAM. La carte son est une Echo Indigo IO. Les tests ont été effec­tués en 88,2 kHz / 24 bits avec les buffers à 256 samples, soit une latence nomi­nale de 3,3 ms et totale de 7,3 ms.


Un reproche qui pouvait être fait aux précé­dentes versions de Sonar était son inter­face touf­fue. Si les habi­tués s’y retrou­vaient et avaient sous les yeux simul­ta­né­ment beau­coup d’in­for­ma­tions, ça pouvait être désta­bi­li­sant pour un nouvel utili­sa­teur qui pouvait même passer à côté de fonc­tions inté­res­santes du logi­ciel.

 

L’es­sen­tiel du travail de Cake­walk pour cette nouvelle version X1 a donc consti­tué à repen­ser tota­le­ment l’in­ter­face du logi­ciel. On a l’im­pres­sion que les déve­lop­peurs de chez Cake­walk se sont demandé : « si on créait le logi­ciel à partir de zéro aujour­d’hui, comment le ferait-on ? » Le résul­tat est de nouvelles fenêtres, une réor­ga­ni­sa­tion des menus et fonc­tions et un gros travail sur le graphisme. Et disons-le tout de suite, le résul­tat est superbe. Tout est devenu beau­coup plus clair, beau­coup plus lisible, et l’en­semble des fonc­tions, notam­ment les plus inté­res­santes et les plus astu­cieuses du logi­ciel, est désor­mais bien plus acces­sible.

 

La nouvelle orga­ni­sa­tion de l’écran « par défaut » de Sonar rappelle l’an­cien­ne… en mieux. Voyez les prin­ci­paux éléments dans la capture d’écran (ci-dessous) « Vue globale ».

 

Tous ces éléments peuvent être rendus flot­tants, redis­po­sés, agran­dis ou réduits au goût de l’uti­li­sa­teur. Et les diffé­rentes confi­gu­ra­tions peuvent être mémo­ri­sées dans 10 « screen­sets » dont 6 sont direc­te­ment acces­sibles par un clic dans la barre d’ou­tils. De quoi se faire diffé­rents envi­ron­ne­ments de travail en fonc­tion du type de tâche et passer instan­ta­né­ment de l’un à l’autre.

 

Le Multi­dock situé en bas (par défaut) peut accueillir n’im­porte quel élément : le contenu de la piste en cours, la console de mixage, le step sequen­cer, la matrice, etc. On peut aussi y faire glis­ser le Brow­ser, les instru­ments virtuels… On navigue entre les diffé­rents éléments par des onglets. Tout ceci est très pratique et rapide. Comme toutes les autres fenêtres, le Multi­dock peut être déplacé sur un second moni­teur. C’est proba­ble­ment la confi­gu­ra­tion idéale de travail :  on conserve ainsi une vue piste + inspec­teur maxi­mi­sée sur un écran et tout le reste sur l’autre. Génial.

 

Bon, il y a un bug : même s’il est mis en plein écran sur le deuxième moni­teur et qu’on y a mis des instru­ments virtuels, le mutli­dock réap­pa­raî­tra en mode fenê­tré à la réou­ver­ture du logi­ciel et les instru­ments virtuels repas­se­ront en fenêtres flot­tantes. Plus grave, si on met l’ex­plo­ra­teur dans le Multi­dock sur le deuxième écran, Sonar plante si l’on veut l’en reti­rer. Espé­rons que ce sera rapi­de­ment corrigé.

 

Par ailleurs, des menus théma­tiques ont été ajou­tés direc­te­ment à chaque fenêtre, permet­tant d’ac­cé­der à toutes fonc­tions et commandes utiles. Il est dommage qu’un menu du Multi­dock ne permette pas d’y ouvrir direc­te­ment une fenêtre. Il faut toujours aller en cher­cher certaines dans le menu prin­ci­pal.

 

Mais globa­le­ment, ce Multi­dock est une très belle réus­site. C’est égale­ment le cas pour le nouvel inspec­teur de pistes.

 

Revu et amélioré, il est désor­mais deux fois plus large par défaut. Pour une piste MIDI, on profite de l’af­fi­chage étendu pour avoir un accès direct à de nombreux para­mètres comme les contraintes à la gamme, l’ar­pé­gia­teur, le groove, etc. Sur une piste audio, deux tranches sont affi­chées côte à côte : la piste en cours et le bus sur lequel elle sort (ou la sortie prin­ci­pale si elle ne passe pas par un bus).  On peut aussi affi­cher le ProChan­nel sur lequel nous revien­drons plus loin et, grâce à l’ajout de menus, un vaste choix d’in­for­ma­tions : proprié­tés et effets du clip ou de clip groove, proprié­tés de la piste, les réglages Audios­nap ou encore un très pratique espace de descrip­tion ou prise de notes. Tout ceci est très acces­sible, immé­diat et instinc­tif. Ce module frise la perfec­tion.

 

Cakewalk Sonar X1

C’est égale­ment le cas pour la vue des pistes. En plus de la refonte graphique qui rend les choses beau­coup plus lisibles, une fonc­tion toute bête, mais ô combien pratique été ajou­tée : un menu sur chaque entête de piste permet de choi­sir à la fois l’af­fi­chage du contenu de la piste et ce que l’on éditera. C’est ce que Cake­walk appelle les « filtres de piste ». Termi­née la galère consis­tant à éditer des courbes d’au­to­ma­tion se recou­vrant, en risquant de bouger le clip lui-même si on cliquait au mauvais endroit. Désor­mais, ce menu permet de n’af­fi­cher et n’édi­ter que la courbe d’au­to­ma­tion souhai­tée. Grâce à lui, on peut choi­sir d’édi­ter les clips, les auto­ma­tions de pistes ou de clips ou les tran­si­toires audio (Audios­nap). Sur une piste MIDI, l’édi­tion des tran­si­toires est rempla­cée par l’édi­tion des notes.

 

Tout ceci est d’au­tant plus génial qu’il y a le Smart­Tool. Avec cet « outil intel­li­gent », Cake­walk a réussi à sacré­ment flui­di­fier le travail à la souris. L’idée consiste à ne plus devoir chan­ger d’ou­til pour effec­tuer diffé­rentes actions. Si les outils habi­tuels sont toujours là, on n’a pratique­ment plus besoin de les utili­ser. Car la souris s’adapte auto­ma­tique­ment à ce qu’on fait et où on le fait.

 

Ainsi, on peut, sans chan­ger d’ou­til, aussi bien ajou­ter et éditer inté­gra­le­ment des notes dans le piano roll, dépla­cer un clip ou travailler ses fade in et out sur une piste audio et modi­fier une courbe d’au­to­ma­tion sur la piste d’à côté (en fonc­tion du filtre de piste sélec­tionné). C’est l’en­droit où l’on clique sur l’objet que l’on veut éditer qui déter­mine le type d’ac­tion. Très pratique. En cas de besoin, on conserve la possi­bi­lité de swit­cher rapi­de­ment d’un outil à l’autre en ouvrant une pop-up soit avec le raccourci T, soit par clic de la molette de la souris (il faut que celle-ci soit para­mé­trée en « bouton du milieu »).

 

Le bilan de cette refonte inté­grale de l’in­ter­face est vrai­ment excellent. Un habi­tué de Sonar ne retrou­vera rapi­de­ment ses repères puisque pratique­ment tout est basé sur ce qui exis­tait déjà, et il gagnera vrai­ment en flui­dité et confort de travail (sans comp­ter qu’il évitera d’en­ri­chir son opti­cien). Quant aux nouveaux utili­sa­teurs, ils abor­de­ront le logi­ciel beau­coup plus simple­ment et rapi­de­ment et accé­de­ront faci­le­ment à ses nombreux outils futés et puis­sants. Pour connaître ceux-ci, je les invite à lire les tests des versions précé­dentes puisqu’ils n’ont fonda­men­ta­le­ment pas changé.

 

À ce propos, un point sera tout de même une décep­tion pour certains : la vue parti­tion qui reste inchan­gée depuis main­te­nant un paquet d’an­nées. Il semble­rait que les gens de chez Cake­walk ont prévu de l’amé­lio­rer, mais prennent leur temps pour pouvoir sortir une évolu­tion impor­tante. Espé­rons…

 

Évoquons tout de même deux nouveau­tés fonc­tion­nelles appa­rues dans la version 8.5 qui n’avait pas fait l’objet d’un test.

 

La première est la matrice, un héri­tage de Projet 5, le séquen­ceur élec­tro de Cake­walk. C’est une grille qui rappelle ce qu’on trouve dans Able­ton Live où les lignes corres­pondent à des pistes (audio ou instru­ments virtuels) et les colonnes à parties de morceau.

 

Cakewalk Sonar X1

Dans les cellules, on entre des boucles audio ou MIDI (ou des sons « one shot »). Cliquer sur une cellule déclenche sa lecture, un autre clic l’ar­rête. Il en est de même pour les entêtes de colonne : cliquer dessus démarre toutes les cellules de la colonne. Elles peuvent donc corres­pondre à des sections d’un morceau, qu’on pourra en plus mélan­ger. Par exemple, en cliquant sur la basse d’une autre colonne, c’est cette ligne de basse qui rempla­cera celle de la colonne en cours. Les déclen­che­ments sont soit immé­diats, soit synchro­ni­sés (à la mesure, la noire, la croche…). Les cellules peuvent être lues en boucles ou une seule fois. Enfin, on peut pilo­ter tout ceci par MIDI. De quoi compo­ser et impro­vi­ser soit à la souris, soit avec un clavier maître. La matrice peut fonc­tion­ner indé­pen­dam­ment des données de piste (on ne joue que la matrice) ou par-dessus la lecture du projet. On peut aussi enre­gis­trer sur les pistes ce qui est fait dans la Matrice.

 

L’autre nouveauté est le séquen­ceur pas-à-pas ou step sequen­cer. Il reprend le prin­cipe des séquen­ceurs vintage (à l’image de Rebirth). Encore une histoire de grille. Là, les lignes sont des notes (ou des éléments de batte­rie) et les colonnes corres­pondent à des temps. Très simple d’uti­li­sa­tion, mais assez puis­sant, il ne semble ne lui manquer qu’une fonc­tion glide (ou glis­sando) pour imiter à la perfec­tion un séquen­ceur vintage. On peut char­ger et sauve­gar­der des séquences (appe­lées « patterns ») indé­pen­dam­ment du projet.

 

Voici des vidéos de présen­ta­tion de l’in­ter­face, de Smart­Tool et de l’ins­pec­teur des pistes :

 

 

Effets et instru­ments virtuels

Dans ce domaine, on retrouve le superbe pack déjà compris dans les versions précé­dentes, notam­ment Dimen­sion Pro, Rapture LE, Z3TA+. Je ne cite que ceux-ci, car ce sont les plus impres­sion­nants, sachant que certains sont vendus indi­vi­duel­le­ment quasi­ment au prix de Sonar ! (voir les tests précé­dents) On retrouve aussi le Session­Drum­mer, un plug-in de batte­rie virtuelle passé en version 3 depuis Sonar 8.5. Sans riva­li­ser encore avec un logi­ciel spécia­lisé (mais peut-on exiger ça d’un plug-in fourni avec un séquen­ceur ?) ses sons sont loin d’être mauvais et trou­ve­ront leur place dans bien des prods. On y retrouve aussi de bons kits de boîtes à rythmes comme les TR de Roland et la Linn­Drum.

 

Cakewalk Sonar X1

Autre nouveauté, on trouve aussi 4 « Studio Instru­ments » qui exis­taient déjà chez Cake­walk et viennent rejoindre le pack Sonar : le SI Drum­Kit, sorte de Session Drumer lite, le SI Bass, le SI Strin­gEn­semble et le SI Elec­tric Piano. Ces instru­ments légers et simples offrent une palette de sons large­ment utili­sables dont certains sont très bons. Ceux qui m’ont le plus séduit sont le Elec­tric Piano qui comporte quelques bons sons de Rhodes (et les distor­sions, chorus et trémolo qui les accom­pagnent souvent) et le Strin­gEn­semble. On ne fera pas une musique sympho­nique avec, mais il assu­rera très bien dans un mix. Pour des musiques élec­triques, élec­tro­niques, du hip-hop ou de la pop, il permet d’avoir de beaux sons d’en­sembles de cordes cohé­rents et crédibles sans prise de tête.

 

Aucun de ces instru­ments ne remplace un bon sampleur (mais on a Dimen­sion Pro) ou les ténors de leurs caté­go­ries, mais ils s’avèrent des outils pratiques qui trou­ve­ront leur place dans beau­coup de prods.

 

Côté instru­ments, Sonar Produ­cer en donne vrai­ment beau­coup et de bonne qualité. De quoi produire des morceaux qui sonnent vrai­ment dans bien des styles musi­caux. Ceci est un excellent point pour quelqu’un qui démarre dans la MAO et pas mal de ces instru­ments ravi­ront ceux qui ont déjà une collec­tion de VST consé­quente.

 

C’est aussi vrai du côté des effets. C’est désor­mais la version 4 (toujours LE) de Guitar Rig qui accom­pagne Sonar. Elle offre déjà une belle palette de sons qui devrait suffire pour les usages courants et les gens dési­reux d’avoir la version pro pour­ront upgra­der à moitié prix. On retrouve bien sur les autres effets présents sur les précé­dentes versions, à savoir la suite Soni­tus qui donne à peu près tous les effets clas­siques de studio, la réverbe à convo­lu­tion, le Trans­cient­Sha­per si précieux et effi­cace sur les batte­ries (entre autres) et les compres­seurs multi­bandes et égali­seur à phase linéaire dédiés au maste­ring.

 

Cakewalk Sonar X1

Mais on trouve aussi deux nouveaux « Strips » : le Percus­sion Strip et le Vocal Strip. Et les deux sont des bombes ! En fait, ils regroupent chacun dans un seul plug-in tout un ensemble d’ef­fets adap­tés. Le Vocal­Strip comporte un de-esseur (avec écoute du réglage), un « compan­der » (compres­seur + expan­deur), un « tube égali­seur », un doubleur et un delay. Dans le Percus­sionS­trip, le de-esseur est remplacé par un Tran­sient Shaper, le compres­seur et l’ex­pan­deur sont sépa­rés et un élar­gis­seur de stéréo remplace le doubleur.

 

Si on ajoute que les deux comportent en entrée et en sortie un gain et une simu­la­tion de satu­ra­tion à tube réglable et que le routage du signal entre les éléments peut être changé à sa guise, vous avez une idée de l’éten­due des possi­bi­li­tés offertes par ces strips. De nombreux presets permet­tront de trou­ver un son de base qu’on pourra utili­ser tel quel ou à partir duquel on pourra affi­ner ses réglages. Les presets peuvent cher­cher l’em­bel­lis­se­ment du son ou une couleur sonore donnée, mais aussi faire dans le (vrai­ment) destruc­tif. J’adore ! D’au­tant que ça sonne vrai­ment bien. Certains presets donnent immé­dia­te­ment à une piste brute un son de « grosse prod ».

 

Par ailleurs, si vous avez l’ha­bi­tude d’uti­li­ser toujours les trois ou quatre mêmes effets sur tel type de piste, vous pouvez sauve­gar­der cet ensemble dans un « FX Chain » et le rappe­ler rapi­de­ment. Pratique.

 

On va en termi­ner avec les nouveau­tés (même si tout n’a pas été dit) avec une qui n’est pas des moindres : le ProChan­nel.

 

C’est une tranche de console complète que l’on trouve sur toute les pistes audio. Elle comporte plusieurs modules acti­vables indi­vi­duel­le­ment. Le premier est un compres­seur. Je devrais dire deux puisqu’on a le choix entre deux modèles diffé­rents. Ensuite vient un égali­seur quatre bandes plus coupe-bas et coupe-haut réglables. On a le choix entre 3 types d’éga­li­seur : « pure », « vintage » et « modern ». On termine avec un simu­la­teur de satu­ra­tion à tubes (deux types sont sélec­tion­nables).

Là aussi, le routage du signal entre ces éléments peut être changé. Et le ProChan­nel peut être enclen­ché pre ou post effets insé­rés. Là encore, c’est du tout bon au niveau son.

 

String ensemble eleo­nor
00:0000:20
  • String ensemble eleo­nor00:20
  • Morceau presets Sonar X102:29

 

 

Voici une vidéo à propos de ProChan­nel :

 

 

 

 

Perfor­mances et ressources

Pour voir la consom­ma­tion de ressources, j’ai repris sous Sonar 8 un de mes projets en cours un peu chargé : 30 pistes audio plus envois d’auxi­liaires, 6 bus, 4 instru­ments virtuels lourds, 17 plug-ins d’ef­fets, le tout en 24 bits / 88,2 kHz à une latence de 256 samples, soit 7,3 ms de latence totale (entrée+­sor­tie). Je lui ai ajouté de quoi le faire craquer : la réverbe à convo­lu­tion PerfectS­pace sur un bus (insuf­fi­sant), puis le LP64, ce compres­seur multi­bande à phase linéaire dédié au maste­ring. Là, j’ai eu des craque­ments audio (mais pas de drop out). La jauge de proces­seur Windows indiquait autour de 50 %, mais celle de Sonar montrait qu’un des quatre cœurs du proces­seur tapait dans le rouge.

 

Cakewalk Sonar X1

J’ai ensuite ouvert ce projet sous X1 avec, comme sous Sonar 8, la console éten­due sur les deux écrans de 20". Même résul­tat à l’usage : les craque­ments appa­raissent unique­ment à l’ac­ti­va­tion du LP64 (pas autre­ment). Mais la jauge de Windows indique une consom­ma­tion autour de 60 %.

 

J’ai repro­duit le test de diffé­rentes façons : en fermant la console, en chan­geant les plug-ins. Le résul­tat est toujours le même. X1 donne une consom­ma­tion globale des ressources supé­rieure à la version précé­dente, mais ça ne change rien à l’usage, ce qui doit prove­nir d’une meilleure utili­sa­tion des diffé­rents cœurs du proces­seur.

 

On nage­rait donc dans un océan de bonheur si tout fonc­tion­nait à la perfec­tion. Ce n’est pas le cas, surtout sous XP où j’ai eu droit à plusieurs plan­tages et je n’ai jamais réussi à affi­cher la boîte d’ou­tils contex­tuelle.

 

Ça s’est beau­coup mieux passé sur le portable en Seven 64 bits. Là, je n’ai pratique­ment pas eu de bug, mais c’est à de fréquents arrêts du moteur audio que j’ai eu affaire. Ils surve­naient toujours à un moment où la lecture était arrê­tée et où il ne se passait rien qui solli­cite les ressources dont les jauges étaient d’ailleurs très basses. C’est même arrivé alors que je ne touchais pas à Sonar qui était mini­misé pendant que je tapais le présent article. Ma carte son Echo Indigo IO ayant déjà montré quelques facé­ties sur cet ordi­na­teur dans le passé, j’au­rais tendance à lui en donner la respon­sa­bi­lité.

Si c’est bien le cas, Sonar s’est montré sur cette machine éton­nam­ment stable et exempt de bugs pour une version d’avant sortie !

Conclu­sion

Malgré les quelques bugs (mais c’est une version pre-release, espé­rons qu’ils seront vite corri­gés à la sortie), cette refonte en profon­deur du logi­ciel est une très belle réus­site. Sonar a conservé ce qui fait ses quali­tés tout en gagnant consi­dé­ra­ble­ment en lisi­bi­lité, faci­lité d’uti­li­sa­tion, confort de travail et produc­ti­vité. Je l’ai plei­ne­ment réalisé en repas­sant sur la version 8 pour les compa­ra­tifs de perfor­mance : l’im­pres­sion soudaine d’être revenu des années en arrière ! Le pack d’ins­tru­ments virtuels et d’ef­fets four­nis est toujours de grande qualité et les nouveaux ajouts sonnent vrai­ment bien. Que rêver de plus ? Qu’il soit moins cher ? Juste­ment, c’est le cas. Cake­walk a décidé de frap­per fort en propo­sant la « grosse » version Produ­cer à moins de 400 €.

 

Déci­dé­ment, cette année, le père Noël s’ha­bille en turquoise !

Points forts
  • ergonomie largement améliorée
  • lisibilité de l'interface
  • esthétique plus agréable
  • intelligence des outils et fonctions
  • pack d'instruments excellent et riche
  • effets de grande qualité
  • tarif très compétitif
Points faibles
  • des plantages sous XP
  • quelques détails d'ergonomie encore perfectibles
  • rien de neuf côté partitions
  • pas de grosse nouvelle fonctionnalité

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