Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Behringer V-Tone Guitar GDI21
Photos
1/41

Test des GDI-21, BDI-21 & ADI-21 de Behringer

Test écrit
2 réactions
Quand la musique V-Tone

Après avoir mis un pied dans le monde de la 6-cordes avec le simulateur d’ampli V-Amp et une série d’amplis déclinés sur cette technologie, Behringer enfonce le clou en sortant une trentaine de pédales pour guitare et basse, dont les 3 simulateurs d'amplis qui nous occupent aujourd'hui.

Après avoir mis un pied dans le monde de la 6-cordes avec le simu­la­teur d’am­pli V-Amp et une série d’am­plis décli­nés sur cette tech­no­lo­gie, Behrin­ger enfonce le clou en sortant une tren­taine de pédales pour guitare et basse, dont les 3 simu­la­teurs d’am­plis qui nous occupent aujour­d’hui.

Simu­la­tion oui, mais analo­gique !

Au contraire du V-Amp qui repose sur une modé­li­sa­tion numé­rique d’am­plis guitare et basse, la série des V-Tone utilise une tech­no­lo­gie complè­te­ment diffé­rente. Elle s’ins­pire de celle déve­lop­pée à la fin des années 80 par la société New Yorkaise TECH21 (construc­teur du célèbre SANSAMP) et permet de simu­ler le compor­te­ment d’un ampli à lampes ainsi que la réponse d’un baffle repris par un micro à partir d’un jeu de compo­sants entiè­re­ment analo­giques !

Certes, on ne pourra pas les taxer d’ex­cès d’ori­gi­na­lité, puisque toutes ces pédales sont très large­ment inspi­rées de modèles d’autres marques. Néan­moins, comme de coutume, Behrin­ger propose ces nouveaux produits à des prix permet­tant aux bourses les plus plates de pouvoir s’équi­per à peu de frais !

Parmi cette profu­sion d’ef­fets, nous avons choisi de nous attar­der aujour­d’hui sur 3 modèles qui font beau­coup parler d’eux, notam­ment sur les forums d’Au­dio­fan­zine : La série V-Tone, dédiée aux simu­la­tions d’am­plis. Cette série comprend :

  • La GDI21, desti­née aux guitares élec­triques
  • La ADI21, pour les guitares acous­tiques
  • La BDI21, pour la basse

    Construc­tion

    Ces 3 modèles sont construits sur peu ou prou la même base : une coque en plas­tique repo­sant sur un support métal­lique. Celui-ci est très épais et lourd, ce qui est plutôt un avan­tage et permet d’évi­ter qu’un coup de rangers mal placé n’en­voie la pédale en dehors du pedal­board. La coque en elle-même n’ins­pire pas forcé­ment confiance. Le switch d’ac­ti­va­tion de la pédale en parti­cu­lier, lui aussi en plas­tique, peut vieillir préma­tu­ré­ment. Les potards de contrôle eux aussi sont de qualité moyenne, mais ils sont fonc­tion­nels.
    Connectique

    Toujours au chapitre des simi­li­tudes, ces 3 pédales partagent la même connec­tique :

    • Une entrée instru­ment au format jack 6,35
    • Une sortie au même format desti­née à une connexion directe sur un ampli
    • Une sortie XLR symé­trique au niveau ligne, afin de connec­ter direc­te­ment la pédale à une console puisque ces pédales font aussi office de boîte de direct lorsqu’elles sont en mode « bypass ». Toute­fois, Behrin­ger aurait pu aller au bout de la démarche et permettre une alimen­ta­tion de ses pédales via l’ali­men­ta­tion fantôme. Dommage !

    Enfin, une fonc­tion­na­lité utile est parta­gée par toutes ces pédales : La possi­bi­lité de reti­rer la terre de l’ali­men­ta­tion de la pédale via un switch « ground lift », idéal pour éviter les pertur­ba­tions élec­triques intem­pes­tives.

    Passons main­te­nant au détail de chaque péda­le…

    GDI 21 : Guitar Amp Mode­ler

    Clai­re­ment inspi­rée du Sansamp GT2 de Tech21, cette pédale doit permettre d’ému­ler de manière réaliste le son d’un ampli à lampe repris par un micro. Celui-ci en reprend les prin­ci­pales fonc­tion­na­li­tés :
    GDI 21

    Tout d’abord, les fonc­tions « clas­siques » d’un ampli: Réglage du gain, du volume et une égali­sa­tion des fréquences basses et hautes (+/- 12db).

    À cela viennent s’ajou­ter les para­mètres de l’ému­la­tion d’am­pli guitare :

    Tout d’abord, un switch permet de choi­sir le type d’am­pli à émuler :

    • « Twed » : Ampli type fender, pour un son clair plutôt cris­tal­lin
    • « Brit » : Ampli type Marshall, pour des distos rock “vintage”
    • « Calif » : Ampli type Mesa Boogie, pour un grain plus moderne

    Ensuite, un contrôle du gain du plus clair au plus saturé : Clean, Hi Gain et Hot

    Enfin, vient la partie « simu­la­tion de HP », ou l’on peut choi­sir entre 3 posi­tions de micros :

    • La posi­tion « CLSIC » (Clas­sic) émule un micro placé rela­ti­ve­ment loin du HP mais sans le son d’am­biance. Cette posi­tion donne un son assez pourvu en médium et convient parti­cu­liè­re­ment au son clair
    • La posi­tion « CNTR » (Center) permet de repro­duire le son d’un ampli repris par un micro centré sur le HP en « close miking ». Idéal pour un son rock
    • La posi­tion « OFF X » (off axis) permet d’at­teindre des sons très creu­sés dans les médiums en émulant un micro décalé par rapport à l’axe du HP. Cette posi­tion permet d’at­teindre des distor­sions très modernes


    En son clair, la GDI est très effi­cace : le son peut être rond ou brillant, avec une bonne dose de dyna­mique ! Les correc­tions sont très effi­caces, ainsi que les simu­la­tions des diffé­rents place­ments de micros. Les sons clairs de la GDI et ceux de la GT2 sont d’ailleurs très simi­laires.

    Cette simi­li­tude dispa­raît complè­te­ment en son saturé. Les diffé­rences de carac­tère sont véri­ta­ble­ment audibles. La GDI permet moins de finesse dans les réglages et possède une satu­ra­tion plus froide et très marquée dans les hauts médiums/ aiguës (sur ma Télé­cas­ter en tout cas). Une ques­tion de goût donc. Le bouton permet­tant de doser le gain n’est pas très progres­sif. On passe très rapi­de­ment d’un son presque clean à un son ultra­sa­turé. La poly­va­lence en est d’au­tant dimi­nuée.

    Voici des exemples sonores de la GDI 21 en son clean, saturé rock et saturé métal. En compa­rai­son, voici des sons de la Sansamp en son clean, saturé rock et saturé métal.

    BDI 21 : Bass Amp Mode­ler

    BDI 21


    Ce simu­la­teur d’am­pli basse est lui aussi inspiré d’un modèle de Tech21 : le Bass Driver DI. Ces deux pédales ont pour objec­tif de repro­duire la réponse d’un ampli basse à lampe, et le BDI reprend donc les prin­ci­paux contrôles de son inspi­ra­trice :

    • Niveau de gain (permet­tant d’at­teindre un gros over­drive, de type ampli à lampe)
    • Un réglage de présence, jouant sur la défi­ni­tion du signal et sur les harmo­niques
    • Un réglage de « blend », permet­tant de mixer le niveau de signal direct et de signal traité
    • Une égali­sa­tion active des fréquences basses et aiguës
    • Un réglage du niveau de sortie

    À l’usage, la BDI est effi­cace. L’éga­li­sa­tion et le réglage de présence permettent de se faire un son « sur mesure » et utile en toutes circons­tances.

    En compa­rai­son directe avec l’ac­cous­tic DI sur un son clean, là encore la BDI se révèle plus froide et moins ronde. En son saturé cette diffé­rence est encore plus nette et permet­tra à chacun de déci­der de ses préfé­rences.

    Voici des exemples sonores de la BDI 21 en son clean et saturé. Pour compa­rer, voici les sons du Bass­Drive en clean et saturé.

    ADI21 : Accous­tic Amp Mode­ler

    Encore une fois inspi­rée d’un modèle de Tech21 (Acous­tic DI), cette pédale doit permettre de trans­for­mer le son souvent sec et agres­sif d’une guitare élec­trique équi­pée d’un piézo en un son beau­coup plus natu­rel, presque « unplug­ged ».

    Pour ce faire, cette pédale propose un contrôle complet de l’éga­li­sa­tion des fréquences d’une guitare élec­tro-acous­tique, ainsi que la possi­bi­lité de jouer sur la fréquence médium qui sera trai­tée. Très utile en live, cette fonc­tion­na­lité permet ainsi d’évi­ter l’ac­cro­chage d’une fréquence et le feed­back désa­gréable qui peut en résul­ter.

    ADI21

    Cette égali­sa­tion est complé­tée par un dosage du son direct par rapport au son traité (Blend) et permet ainsi de rega­gner un peu d’at­taque et de préci­sion par rapport à un son traité souvent un peu brouillon.

    Enfin, grâce à un Pad de –20dB, cette pédale offre la possi­bi­lité de rentrer direc­te­ment dans un préam­pli micro, tech­nique couram­ment utili­sée en live.

    Person­nel­le­ment, je n’ai jamais été un fana­tique de ce type d’ef­fets consis­tant à appliquer une égali­sa­tion plus ou moins dras­tique pour « imiter » le son natu­rel d’une guitare acous­tique. Cette imita­tion reste géné­ra­le­ment très éloi­gnée de la réalité.

    L’ADI21 n’échappe pas à la règle, et ne permet selon moi que de rendre le son du piézo moins agres­sif. On y gagne en rondeur, mais on y perd en défi­ni­tion. Jouez avec le potard de « blend » afin de mixer correc­te­ment le son direct et le son traité permet­tra de trou­ver un bon compro­mis entre attaque et rondeur.

    L’ef­fi­ca­cité de l’éga­li­sa­tion permet­tra de trou­ver faci­le­ment sa place dans un mix « live » et d’évi­ter les feed­backs trop méchants grâce à une égali­sa­tion précise des médiums. C’est déjà pas mal, et on ne peut guère deman­der plus à de tels systèmes.


    N’ayant pas de pédale Acous­tic DI de Tech21 sous la main pour ce test, je n’ai malheu­reu­se­ment pas pu faire de test compa­ra­tif. Voici des exemples sonores de la ADI 21 en son dry et wet.

    Conclu­sion

    Certes, ces pédales ne sont pas exemptes de défauts. La fini­tion ne met pas vrai­ment en confiance : Plas­tique à la durée de vie proba­ble­ment limi­tée et résis­tance à la mani­pu­la­tion des potards dispa­rate. Dommage aussi que Behrin­ger n’ait pas été au bout du prin­cipe de D.I. en permet­tant à ces pédales d’êtres alimen­tées via une alimen­ta­tion fantôme. Toute­fois, ces pédales restent des outils assez effi­caces et très peu onéreux pouvant complé­ter un setup plus fourni, ou servir de maté­riel de secours pouvant vous sauver une séance ou un concert, tout cela à très peu de frais !

    Certes, à mon oreille les pédales « inspi­ra­trices » de Tech21 restent un cran au dessus au niveau son (notam­ment la Sansamp GT2), mais c’est là essen­tiel­le­ment affaire de goût. Ces pédales ne sont d’ailleurs pas dans la même caté­go­rie de prix, et les utili­sa­teurs n’en seront donc pas forcé­ment les mêmes.

    Je remer­cie Slone et Doom­Fred pour leur aide précieuse.

Points forts
  • Prix !
  • Fonction D.I.
  • Le son de la BDI 21
  • Le son clair de la GDI 21
  • L’égalisation efficace de l’ADI 21
Points faibles
  • Finition « cheap »
  • Pas de possibilité d’alimentation fantôme
  • Les sons saturés de la GDI 21
  • Le son brouillon de l’ADI 21
  • patvmax 42 posts au compteur
    patvmax
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 25/08/2012 à 23:49:52
    tres bon exemples bien choisis, essais bien documentés.
    les extraits audio permettent de se faire une idée.
  • Pixef 79 posts au compteur
    Pixef
    Posteur·euse AFfranchi·e
    Posté le 07/07/2022 à 15:40:29
    Bonjour,

    Est-ce qu’on pourrait relier une GDI à une BDI pour bénéficier sur une basse ou une contrebasse, des effets de la GDI ? (Question peut-être idiote d’un béotien en matière d’amplification et plus encore d’effets…)

    Merci par avance,
    Pixef

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre