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Arturia Spark 2
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Test de l'Arturia Spark 2

Test écrit
15 réactions
Regain d’étincelle
7/10
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Voici que débarque la version 2 de la partie logicielle de l’ensemble dédié au rythme chez Arturia. Mise à jour d’importance ou changements cosmétiques ? Réponse dans ce test.

Comme on a pu le consta­ter depuis quelque temps, les contrô­leurs maté­riels multi­fonc­tions ou dédiés à une tâche plus spécia­li­sée, ou dotés d’une compa­ti­bi­lité restreinte, sont légion, et proposent un retour à la mani­pu­la­tion, à l’in­ter­façage simpli­fié et en temps réel qui ramènent les plus anciens à des temps consi­dé­rés (par certains) comme meilleurs, et offrent aux plus jeunes à la fois la puis­sance du monde logi­ciel et l’ins­tinct du monde maté­riel. Ainsi peut-on appré­cier et utili­ser les Maschine de Native, Push d’Able­ton ou Monome, les MPD32 Akai, les Lemur, Rhizome, QuNeo, les produits Eowave, sans comp­ter les très nombreux contrô­leurs clavier incluant des pads, ce qui devient quasi­ment la norme : sans que l’on puisse les nommer tous ici, repor­tons-nous aux tests les plus récents de ce type de maté­riel. Et l’en­goue­ment de plus en plus fréquent pour les smart­phones et tablettes tactiles risque encore de modi­fier la donne en termes de contrôle, même si l’on peut craindre un temps d’adap­ta­tion et quelques dommages dans le passage des pads à une surface vitrée… Sans oublier que l’in­ter­face maté­rielle peut dans certains cas être conçue comme le dongle ultime (par exemple, dans un autre contexte, qui pense que Logic n’est pas cher ?).

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
MacBook Pro i7 2,3 GHz
OS 10.9.3
Spark 2.0.0
Logic Pro 10.0.7
Midi Control Center 1.1.0

Parmi d’autres éditeurs/fabri­cants, Artu­ria a, en 2011, produit une confi­gu­ra­tion regrou­pant logi­ciel et maté­riel, afin d’of­frir aux compo­si­teurs et produc­teurs une solu­tion complète pour la créa­tion de sons de percus­sions (quelles qu’elles soient) et de motifs ryth­miques : Spark Crea­tive Drum Machine. Sont ensuite appa­rues des versions auto­nomes comme Spark Dubs­tep ou Spark EDM, plusieurs exten­sions comme Spark VDM, testé ici, et l’équi­valent de biblio­thèques sonores et stylis­tiques telles que Hip Hop Essen­tials, Holly­wood Essen­tials, EDM Essen­tials, etc. Ou encore des décli­nai­sons, comme la version plus compacte dotée d’un nouveau contrô­leur dédié, connue sous l’ap­pel­la­tion SparkLE

Et voici la version 2 du logi­ciel, les maté­riels restant eux iden­tiques. Que cache-t-elle ? Réponses.

Intro­du­cing Artu­ria Spark 2

Arturia Spark 2

Seul le logi­ciel est mis à jour, les contrô­leurs ne changent pas (sous toutes réserves). Le test ne sera effec­tué que sur les avan­cées et chan­ge­ments appor­tés par Spark 2 au niveau logi­ciel, pour toutes réfé­rences au maté­riel, on se repor­tera aux précé­dents tests et au site de l’édi­teur.

Spark 2 est vendu (actuel­le­ment, pour raison de promo­tion, et jusqu’au 30 juin) 129 euros via télé­char­ge­ment, et la mise à jour est gratuite pour tous les posses­seurs de Spark et Spark LE version 1. Les utili­sa­teurs de Spark Vintage, Spark EDM, Spark Dubs­tep auront droit, eux, à un tarif spécial.

Côté compa­ti­bi­lité, on devra consi­dé­rer au mini­mum Windows 7/8 et Mac OS 10.7, 4 Go de RAM et un proces­seur multi­cœur à 2 GHz Mac/PC. Côté formats, on retrouve la version auto­nome, ainsi que les plug-ins VST, AU et AAX (le RTAS ayant donc disparu), le tout en 32 et 64 bits. On instal­lera aussi le nouveau MIDI Control Center, qui est bien plus pratique en termes de réglages et confi­gu­ra­tion des contrô­leurs de la maison. La banque d’échan­tillons est placée dans HD>Library>Artu­ria>Spark, et pèse main­te­nant 1,57 Go, quand la précé­dente version n’en affi­chait que 1,2 Go. L’édi­teur a en effet rajouté 50 kits supplé­men­taires pour plus de 800 instru­ments addi­tion­nels, ce qui porte le total à plus de 2800 et justi­fie cette prise de poids (les four­nis­seurs externes d’échan­tillons restent les mêmes).

L’au­to­ri­sa­tion se fera via le code fourni, ce qui suffit appa­rem­ment, puisque rien n’ap­pa­raît dans le logi­ciel eLicen­ser, ni sur la clé, ni sur le disque dur, tandis que le logi­ciel fonc­tionne très bien sans le contrô­leur (qui ne fait donc pas office de dongle…). 

De fond en comble

On l’a déjà mentionné et l’on y revien­dra, le premier chan­ge­ment tient dans l’ajout de sons et kits. Voici quelques exemples issus des nouveaux Kits. 

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Un petit regret sur certains sons et kits, la surcom­pres­sion de divers éléments, résul­tant en une perte signi­fi­ca­tive des attaques, ce qui est quand même dommage pour des ryth­miques.

Arturia Spark 2

D’autres chan­ge­ments sont tout aussi impor­tants, en parti­cu­lier sur deux aspects, l’er­go­no­mie et la program­ma­tion. Parlons de la première. Là où il fallait navi­guer via des flèches ouvrant de nouvelles fenêtres au-dessus et en dessous dans lesquelles on se déplaçait avec des ascen­seurs puis dans des pages que l’on ouvrait par divers boutons, l’édi­teur a tout repris depuis et la navi­ga­tion est tota­le­ment chan­gée. On peut toujours choi­sir le type d’in­ter­face graphique (en fonc­tion du contrô­leur, Spark ou Spark LE), mais les choses prennent un autre tour dès qu’il s’agit de navi­ga­tion (on se repor­tera aux captures d’écran conjointes pour les diffé­rences d’im­plé­men­ta­tion fonc­tion­nelle et graphique sur la page prin­ci­pale entre les deux versions).

La majeure partie des accès se fera à partir de la nouvelle barre de fonc­tions, donnant accès aux pages Main, Sequen­cer, Song, Studio, Modu­lar (Modu­lar ? Deukoa ? On y revient…), Mixer, Library et Prefs. Si la page Main reste à peu de choses près iden­tique à celle de la première version, les chan­ge­ments arrivent dès la page Sequen­cer. Celle-ci affiche désor­mais 32 pas consé­cu­tifs, la tota­lité des instru­ments sur la fenêtre (plus besoin de scrol­ler…), tout en repre­nant les diffé­rentes fonc­tions de la V1 (Vol., Pan, mute, solo, bank/pattern, Time Signa­ture, etc.). Les réglages d’au­to­ma­tion (réponse à la vélo­cité, dépla­ce­ment, répé­ti­tion et autres para­mètres plus ou moins contex­tuels, c’est-à-dire affi­chant les possi­bi­li­tés liées à l’ins­tru­ment en cours) sont dépla­cés dans un écran affi­ché en perma­nence, bien plus pratique pour la visua­li­sa­tion globale et donc la program­ma­tion. Quand on charge un préset, les diffé­rentes mesures pré-program­mées sont propo­sées d’en­trée à un tempo corres­pon­dant au style/son, bien pratique pour se faire une idée. Notons parfois un bug d’af­fi­chage, les éléments des patterns n’ap­pa­rais­sant qu’une fois la lecture enclen­chée.

On gagne aussi deux petites touches bien vues, offrant via drag’n’­drop (glis­ser-dépo­ser) l’ex­port du pattern en cours en MIDI ou en audio, alors qu’en version 1, l’un se faisait en MIDI en mode Pattern, l’autre dans la Library en mode audio (option à défi­nir dans les Prefe­rences), ou via le menu Export. 

Le Mixer est lui aussi revu, doté d’une présen­ta­tion plus « pro » (pour autant que cela veuille dire quelque chose en matière de logi­ciel…), l’im­por­tant étant la visua­li­sa­tion constante des deux effets d’in­serts quand on passe d’une piste à l’autre. De même, l’ajout des icônes des instru­ments en bas de pistes est bien plus pratique qu’une simple numé­ro­ta­tion.

La page Song devient auto­nome et béné­fi­cie d’une nouvelle présen­ta­tion, plus simpliste (jamais été un grand fan de la présen­ta­tion circu­laire de la première version), et surtout propo­sant main­te­nant 128 mesures, soit le double de Spark, tout en gardant son ergo­no­mie à base de glis­ser-dépo­ser. L’en­chaî­ne­ment n’est plus forcé­ment continu entre les colonnes de mesures (16 colonnes de huit mesures), le passage de l’une à l’autre se sélec­tion­nant via un bouton en forme de flèche (la Song retourne au début dès qu’une flèche est désac­ti­vée), et l’on peut ne placer qu’une mesure par colonne à n’im­porte quelle posi­tion, ce qui n’était pas possible avec la précé­dente version. Chaque colonne peut être ensuite sélec­tion­née depuis le contrô­leur. 

Roi, souplesse et étin­celle

Autre chan­ge­ment qui a son inté­rêt, la gestion du format Rex. On dispose main­te­nant d’un lecteur de fichiers Rex, par pad, avec quelques possi­bi­li­tés de modi­fi­ca­tions des slices, auto­ma­tique­ment recon­nues (sinon, à quoi bon ?). Hors l’in­dis­pen­sable adap­ta­tion au tempo, on peut aussi modi­fier la hauteur et le sens de lecture de façon indi­vi­duelle. On peut choi­sir deux modes de fonc­tion­ne­ment, lecture de la boucle complète, ou sélec­tion et lecture d’une seule slice, avec possi­bi­lité de sélec­tion pseudo-aléa­toire. Et ça s’ar­rête là : on est loin d’un Dr.Octo­Rex, mais ne boudons pas non plus notre plai­sir.

Arturia Spark 2

Autre­ment plus inté­res­sant, quasi­ment une révo­lu­tion au sein de Spark, l’in­clu­sion d’un proces­sus modu­laire : on peut créer son propre instru­ment à partir de treize modules, offrant en matière de formes d’onde le choix entre lecteur Rex, Sampler et Oscil­la­tor. Les deux premiers ne peuvent coha­bi­ter au sein d’un instru­ment, mais on peut mélan­ger autant d’Os­cil­la­tor et d’un des deux lecteurs que désiré. On dispose bien évidem­ment de modules de filtrage (multi­mode, multi­pente, réso­nant, stéréo), de géné­ra­teurs d’en­ve­loppe, de LFO, mixeur interne, Bode Shif­ter, modu­la­teur en anneau, un CV Modu­la­tor. Deux modules à base de modé­li­sa­tion physique sont aussi four­nis, le Karplus Strong, modé­li­sant le compor­te­ment d’une corde pincée, et Spring­Mass, dédié à la repro­duc­tion du compor­te­ment de diffé­rents ressorts et poids. On pourra utili­ser six Macros pour modi­fier n’im­porte quel para­mètre de n’im­porte quel module. Inutile de préci­ser qu’avec un tel arse­nal, l’in­ven­tion sonore est au rendez-vous. C’est la grosse inno­va­tion de Spark 2, et l’on ne peut que féli­ci­ter l’édi­teur de cet ajout majeur, d’au­tant que l’on peut aussi modi­fier les sons construits à base de ces modules. On peut aussi envi­sa­ger que d’autres éditeurs, ou pourquoi pas Artu­ria, pour­ront propo­ser des banques de sons pour les utili­sa­teurs n’ayant pas envie (ou les compé­tences, mais c’est telle­ment clair, que c’est l’oc­ca­sion de se lancer) de tritu­rer les modules.

Bilan

Indé­nia­ble­ment, la nouvelle version de Spark est une véri­table évolu­tion, et pas seule­ment une petite mise à jour parée d’une nouvelle numé­ro­ta­tion, cas de figure parfois rencon­tré chez quelques éditeurs.

Les amélio­ra­tions sont nombreuses, et l’in­clu­sion de la synthèse modu­laire est un vrai plai­sir. Les choix ergo­no­miques sont plutôt réus­sis, même si à l’usage la vision simul­ta­née de deux parties du logi­ciel peut être néces­saire, ce qui n’est plus possible avec cette mise à jour.

Bref, un achat inté­res­sant pour les musi­ciens, DJ et produc­teurs dési­rant acqué­rir une solu­tion maté­riel + logi­ciel perfor­mante, et une mise à jour d’au­tant plus inté­res­sante pour les posses­seurs de Spark et Spark LE première version qu’elle est gratui­te…

  • Arturia Spark 2
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7/10
Points forts
  • Puissance de programmation
  • Puissance de synthèse et de traitements
  • Ajout d’un synthé modulaire relativement complet
  • Qualité sonore globale
  • Automation interne de quasiment tous les paramètres
  • Ergonomie améliorée
  • Export direct MIDI et/ou audio
  • Gestion de fichiers Rex par pad
  • Solution véritablement portable
  • Plus de 2500 sons et 180 kits
  • Modélisation très efficace
  • Six layers possibles
  • Beaucoup de fonctionnements par glisser/déposer
  • Utilisation en MIDI possible
  • Nouveau MIDI Control Center
  • Nouveau navigateur
  • Mode Song plus performant
  • Nouvel affichage du mixer
Points faibles
  • Niveaux des patterns non harmonisés
  • Undo/Redo limité
  • Manque parfois la possibilité d’afficher deux fenêtres
  • Surcompression d’un nombre conséquent de sons

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