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Native Instruments Flesh
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Test du Native Instruments Flesh

Synthé virtuel hybride de la marque Native Instruments

Prix public : 99 € TTC
Test écrit
15 réactions
Long live the new Flesh !
7/10
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Après The Mouth, The Finger, Tim Exile et Native Instruments proposent un nouvel instrument conçu à partir de Reaktor, Flesh. Les références au corps humain sont donc toujours présentes, mais qu’en est-il de la musique et du son ? Réponses.

 En tant que produc­teur d’ins­tru­ments pour Reak­tor, on ne pourra pas dire que Tim Exile fasse dans le commun. Que ce soit avec The Finger ou The Mouth (dont on pourra lire le test ici), Tim « Exile » Shaw propose des effets qui, dans leur approche et ergo­no­mie, sont rendus les plus simples possibles pour une utili­sa­tion immé­diate et intui­tive. Et, à cet égard, et même si l’on pour­rait tout aussi bien repro­duire les compor­te­ments de ces effets/instru­ments avec des combi­nai­sons bien pensées de chaînes d’ef­fets, trai­te­ments et d’édi­tion dans une STAN, le temps gagné et la simpli­cité d’usage en décou­lant sont tout à fait appré­ciables.

Profi­tant de la sortie récente de Reak­tor 6 (et en suppo­sant qu’il y a certai­ne­ment eu accès avant le grand public), Exile nous propose aujour­d’hui Flesh, plus orienté instru­ment qu’ef­fet, permet­tant d’uti­li­ser des échan­tillons, ceux four­nis ou ceux de l’uti­li­sa­teur, afin de créer à partir de leur analyse des compo­santes musi­cales supplé­men­taires. Ce n’est pas le premier logi­ciel à permettre ce type de resyn­thèse, ou cette approche décons­truc­ti­viste (dans un sens qui n’a rien à voir avec Derrida, si je puis me permet­tre…), on peut penser à ce que permettent des logi­ciels comme iRis 2 ou même RX5 d’iZo­tope, le défunt Krishna de Devine Machine, ou encore l’ex-Camel Audio Alchemy passé chez Apple, les logi­ciels de l’IRCAM, et la liste est loin d’être exhaus­tive. On peut cepen­dant s’at­tendre de la part d’Exile et Native Instru­ments à une approche extrê­me­ment immé­diate, via une inter­face utili­sa­teur intui­tive. C’est ce que nous allons véri­fier.

Intro­du­cing Native Instru­ments Flesh

L’ou­til est vendu sur le site de l’édi­teur pour la somme de 99 euros, et une version démo est dispo­nible. Flesh néces­site la dernière version de Reak­tor, la 6 donc (6.0.1 pour être précis), qu’il s’agisse de la version complète ou, bonne nouvelle car il n’était pas dispo­nible au moment du test de cette dernière, dans la version gratuite Reak­tor Player 6. Les compa­ti­bi­li­tés OS et formats de plugs sont ceux de Reak­tor, nous n’y revien­drons pas. 

On dispose à l’achat d’une biblio­thèque d’échan­tillons d’un peu plus de 300 Mo. Le logi­ciel profite bien entendu de l’in­té­gra­tion avec l’en­semble logi­ciel/maté­riel Komplete Kontrol, nous verrons de quelle manière. Aucun souci d’ins­tal­la­tion ni d’au­to­ri­sa­tion, cette dernière via l’ha­bi­tuel Service Center.

Le physique de Flesh

Native Instruments Flesh : Flesh6

Le prin­cipe est donc l’ana­lyse d’un échan­tillon de type boucle percus­sive, notam­ment ses conte­nus ryth­mique, dyna­mique et « spec­tro-tonal », et la direc­tion de ces éléments analy­sés vers plusieurs modules permet­tant de géné­rer des sono­ri­tés supplé­men­taires, des harmo­nies et autres sons non-exis­tants dans le maté­riau d’ori­gine.

Cette analyse est suivie d’une découpe de la boucle en plusieurs tranches (slices) selon les éléments tran­si­toires, afin d’en tirer la quin­tes­sence ryth­mique. Puis l’ana­lyse spec­trale déter­mi­nera selon le contenu spec­tral le type de déclen­che­ment (low pour les Kicks, hi pour les HiHats, par exemple), et ces trig­gers seront ensuite routés vers les cinq modules compo­sant Flesh, afin de produire mélo­dies, harmo­nies, modu­la­tions et commandes d’ef­fets que l’uti­li­sa­teur pourra régler et para­mé­trer à son goût. Ces cinq modules sont Sub Synthe­si­zer, Mono Synthe­si­zer, Sample Player, Poly Synthe­si­zer et FX Engine. 

La page d’ac­cueil du logi­ciel montre cinq grosses figures rondes, chacune dotée d’une couleur diffé­rente (qui sont les éléments permet­tant de mixer et acti­ver/désac­ti­ver les modules de Flesh), quatre rota­tifs assi­gnés à Spec­trum, Charac­ter, Length et Mod, ainsi que trois pavés repré­sen­tant une octave chro­ma­tique, nommés Harmony, Samples et Sound.

Native Instruments Flesh : Flesh1

La barre d’ou­tils permet de régler le nombre de pas par mesure, le tempo (avec Synchro possible à l’hôte), la valeur de swing (allant progres­si­ve­ment vers des croches ternaires), un cade­nas empê­chant toute modi­fi­ca­tion, un réglage d’ac­cord par demi-tons et un volume géné­ral. 

On commence donc par char­ger de un à 12 échan­tillons (person­nels ou depuis la biblio­thèque) dans la page Samples. Une fois analysé, le sample appa­raît dans le visua­li­seur, avec la posi­tion des Slices en fonc­tion du seuil déter­miné pour recon­naître les tran­si­toires d’at­taque, et l’on règlera si besoin le nombre de mesures (jusqu’à 16), de pas (de quatre à 32 par mesure), de déca­lage du point de lecture (Offset) et le Gain. Ces 12 échan­tillons pour­ront être comman­dés par le clavier MIDI, et l’uti­li­sa­tion d’un clavier KKS et/ou du logi­ciel Komplete Kontrol permet­tra une commande faci­li­tée par l’uti­li­sa­tion des couleurs du Light Guide. Flesh recon­naît les formats Wave et AIFF, et a été opti­misé pour la fréquence d’échan­tillon­nage de 44,1 kHz.

Au cœur de Flesh

Native Instruments Flesh : Flesh4

Regar­dons ce qui se cache parmi les diffé­rents moteurs de synthèse au cœur du logi­ciel. D’abord Sub (dont l’icône est un sous-marin), synthé mono­pho­nique chargé des lignes de basse. Son action peut suivre la source (l’échan­tillon), ou les réglages effec­tués dans les parties comman­dant mélo­dies ou harmo­nies. Les réglages dont on dispo­sera dans tous les autres modules (au mini­mum, avec des varia­tions suivant l’ac­tion de ceux-ci) sont Spec­trum défi­nis­sant le type de contenu harmo­nique, Charac­ter, qui règle la façon dont le contenu suit la hauteur et Length et Level qui parlent d’eux-mêmes. En dessous se trouvent des rota­tifs avec lesquels on règlera le taux d’ac­tion des quatre rota­tifs que l’on retrouve sur la première page.

Ensuite Mono utilise des tables d’ondes qui sont réaf­fec­tées suivant l’échan­tillon chargé, en accord avec la sélec­tion de clés (Sol et Fa, déter­mi­nant quel contenu spec­tral décide de la réac­tion du synthé). On commence par choi­sir un des 16 présets dispo­nibles, puis on déter­mine la fonda­men­tale de la mélo­die et la façon dont elle est produite (via respec­ti­ve­ment Root et Melody), puis un rang d’oc­taves et un réglage de Glide. S’ajoutent par rapport à Sub un bouton Mod, qui régle la propor­tion de… modu­la­tion, eh oui. Ainsi qu’un module regrou­pant des contrôles spéci­fiques à chaque préset, comme Cutoff, Vibrato, Reso­nance, Pitch Speed, Chorus, Satu­ra­tion, etc. (on trou­vera une liste complète de tous les para­mètres dans le manuel de Flesh).

Native Instruments Flesh : Flesh2

Poly fonc­tionne de la même façon, avec les mêmes réglages, sauf qu’il travaille sur plusieurs voix simul­ta­né­ment, afin de produire des harmo­nies/accords. Vient après Sample, qui permet de tritu­rer un échan­tillon via diffé­rents réglages et l’uti­li­sa­tion de synthèse granu­laire pour le pitch et l’ex­pan­sion/compres­sion tempo­relle.

On passe ensuite à FX, deux lignes de retard synchrones au tempo, avec limi­ting et filtrage, pouvant être modu­lés, et dépen­dant du départ d’ef­fets des modules concer­nés.

La page Mod donnera accès aux réglages d’ac­tion des modu­la­tions dispo­nibles : un LFO (trois formes d’ondes, triangle et deux dent-de-scie, et vitesse) sur les modules de desti­na­tion, un géné­ra­teur de forme dyna­mique (Env, ADSR) et l’as­si­gna­tion de la molette de modu­la­tion à Spec­trum, Charac­ter et Length. 

Une page Macro permet de défi­nir l’off­set de l’ac­tion des quatre gros rota­tifs sur chacun des réglages corres­pon­dants dans les pages respec­tives des synthés. Après ce petit survol, le plus simple est de faire entendre ce que Flesh peut produi­re…

Les exemples feront entendre le sample seul, puis les diffé­rents modules se rajou­tant via auto­ma­tion en temps réel depuis le KKS88.

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Bilan

Faisons court, faisons effi­cace : Flesh, sans révo­lu­tion­ner la musique, sera un outil très amusant à utili­ser, et qui permet­tra de mettre en place très rapi­de­ment, sinon un morceau entier, du moins des idées auxquelles on n’au­rait pas forcé­ment pensé à l’écoute ou à la program­ma­tion d’une boucle. Une belle réus­site profi­tant au mieux des possi­bi­li­tés de Reak­tor 6, tant au niveau sonore, qu’à celui de l’er­go­no­mie, encore une fois très réus­sie. Son inté­gra­tion dans l’en­vi­ron­ne­ment KKS est un plus indé­niable, même si on peut l’uti­li­ser sans (avec, c’est mieux…).

Un outil déclen­cheur d’idées ? Que deman­der de plus… 

Télé­char­gez l’ex­trait sonore (format FLAC)

  • Native Instruments Flesh : Flesh1
  • Native Instruments Flesh : Flesh2
  • Native Instruments Flesh : Flesh3
  • Native Instruments Flesh : Flesh4
  • Native Instruments Flesh : Flesh5
  • Native Instruments Flesh : Flesh6
  • Native Instruments Flesh : Flesh7
  • Native Instruments Flesh : Flesh8

 

7/10
Points forts
  • Concept
  • Réalisation
  • Très amusant à utiliser
  • Ergonomie très bien conçue et réalisée
  • Utilisable dans Reaktor 6 et Reaktor 6 Player
  • Parfait avec un clavier KKS
  • Il ne tient qu’à l’utilisateur d’utiliser des boucles intéressantes
Points faibles
  • En l’état, presque rien, sauf peut-être un risque de monotonie à la longue
  • Nécessite une surveillance constante des niveaux

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