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Fender Sidekick Switcher
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Fender Sidekick Switcher

Ampli combo à transistors pour guitare de la marque Fender appartenant à la série Sidekick

DeoTL DeoTL

« Une bonne surprise ! »

Publié le 01/01/17 à 19:56
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Amplificateur combo à transistors (analogique & vintage) qui date des années 1987/88, fabriqué à Taiwan. L'exemplaire en ma possession est badgé « Fender Switcher » et non « Sidekick Switcher », mais c'est le même modèle. « Sidekick Switcher » est le nom pour le marché US, « Fender Switcher » pour l'Europe. A l'époque, c'étaient des amplis positionnés entrée /milieu de gamme.

La puissance efficace doit être autour de 35 watts (80 w de puissance électrique) avec un haut-parleur Fender Special Design de 12' dans un cabinet relativement compact (H 40cm, L 41 cm, P 22 cm)

2 canaux :
Canal A : c'est le clean avec ses potars dédiés : volume, treeble et bass
Canal B : le drive avec : volume, gain, master, égaliseur 3 bandes (T,M,B)
Un potar « presence » est actif sur les deux canaux (ajoute de la brillance)

Une réverbération à ressort avec son potar dédié
Une pédale intégrée avec 2 switches : l'un permet de changer de canal, l'autre active la reverb.

2 input guitare en façade :
Input 1 : les canaux A et B sont indépendants, on peut switcher de l'un a l'autre avec la pédale (ce qui explique le nom du modèle, fortiche!)
Input 2 : les 2 canaux sont actifs simultanément, ils se combinent !

On peut également brancher une guitare différente sur chaque input : dans cette configuration la guitare sur l'input 1 est affecté au canal A (clair) et celle de l'input 2 au canal B (drive), chacune avec ses potars dédiés pour une ébauche de mixage en cas de jeu simultané.

A l'arrière, une sortie casque et line-out.
A noter que le câble d'alimentation ainsi que celui de la pédale sont « built-in », ils ne peuvent pas être débranchés de l'ampli.

Le son

Le canal clair A :
Fidèle à la réputation Fender, c'est ouvert, dynamique, les basses sont chaudes, les médium ronds et les aiguës brillants, bref très agréable (non, je n'utiliserais les qualificatifs « claquant » et « cristallin » vu que je joue sur une guitare à humbucker type Les Paul, mais avec des micro simples, il n'y a pas de raison que ça ne claque pas).

L'égalisation à deux bandes est efficace et agit significativement sur le son. Et il vaut mieux une égalisation sérieuse à deux bandes, qu'une à trois bandes anémique et finalement décorative.
En revanche, on retrouve le fameux potar de volume typique du canal clean des ampli Fender vintage : à 0 on entend rien (là c'est normal) et à 1,5 on se fâche avec le voisinage.
Vers le 8 du volume, le canal clair commence à cruncher de façon acide et métallique (mais à un volume sonore indécent), ce qui évoque la surf music énervée façon Dick Dale, surtout avec la reverb.

Le canal drive B :
Là, il faut trouver le son en jouant avec les potars de volume, gain, master et l'égalisation. En mettant tout sur 10 en mode bourrin, on se retrouve avec une bouillie sonore innommable à un volume de turboréacteur : il va falloir être plus subtil !

On peut obtenir alors différentes nuances de crunch et de saturation lègère qui peuvent fonctionner dans de nombreux genres : blues, country, rock, surf, ... tout en restant dans des couleurs très américaines, Fender oblige. En poussant les potars pour plus de distorsion, les choses se gâtent : le ton devient âpre, bruyant sans bonne dynamique (peut-être exploitable dans un style punk low-fi?). Donc, pas de sonorité typée « high gain » (metal, lead), on s'en doutait. Le hic, c'est qu'il faut monter le volume et le master pour obtenir certains types de saturation (ce n'est pas du numérique). Vu que l'on a tout de même 35w derrière un vaillant HP de 12 pouces, il faut vite choisir entre créativité sonore et bons rapports de voisinage !

Combinaison des canaux A et B (input 2) : Cela ajoute des potentialités de « sculpture » du son, même si il faut tâtonner, ce n'est guère intuitif. Là encore, les possibilités se réduisent drastiquement si l'on reste à un volume sonore type « appartement en ville »

J'ai aussi testé un multi-effet numérique (Zoom G3) sur cet ampli, et c'est tout à fait convainquant.

J'avais acheté ce Fender Switcher dans une brocante pour quelques dizaines d'euro, sans vraiment connaître le produit, un peu au hasard !
La série des Sidekick de Fender est assez méconnue, sans grand prestige (ben oui, c'est du transistor !), mais c'est une bonne surprise...

Un ampli relativement compact et léger, certainement fiable et robuste (il va sur ses 30 ans le pépère) avec un bon vieux 12 pouces animé par 35 watts qui en veulent. Les possibilités sonores sont correctes avec de très bons clean, le drive étant moins convaincant , mais les pédales sont là pour étoffer la palette sonore.

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