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Randall RM 20 B
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Test du Randall RM20B

Test écrit
Bon à tout faire

Dans le monde de l’amplification Guitare, on associe très souvent Randall au gros son Heavy / Trash et à la technologie tout transistor. C’est donc une double surprise que nous réserve Randall avec la série MTS : un ampli tout lampe et un registre sonore bien plus étendu qu’une grosse distorsion moderne à haut gain.

Dans le monde de l’am­pli­fi­ca­tion Guitare, on asso­cie très souvent Randall au gros son Heavy / Trash et à la tech­no­lo­gie tout tran­sis­tor. C’est donc une double surprise que nous réserve Randall avec la série MTS : un ampli tout lampe et un registre sonore bien plus étendu qu’une grosse distor­sion moderne à haut gain.

 

Le concept MTS (Modu­lar Tube System)

Le concept MTS est la réponse des allu­més du tube de la R&D Randall à l’ava­lanche des amplis à modé­li­sa­tion : en effet, l’am­pli que nous testons cette semaine ne dispose que d’une section de puis­sance. La section de préam­pli­fi­ca­tion étant assu­rée par des modules inter­chan­geables. Ces derniers, tout lampes et soigneu­se­ment élabo­rés par Randall, se veulent des émula­tions des plus grands amplis depuis l’in­ven­tion de l’élec­tri­cité : Marshall JTM plexi, Fender Bass­man, Mesa Boogie recti­fier et bien d’autres (15 à l’heure actuelle).

 

Ce concept repose avant tout sur un constat : Il y a fina­le­ment très peu de design de préam­pli­fi­ca­tion réel­le­ment diffé­rents et ils sont même très large­ment inspi­rés les uns des autres, y compris entre diffé­rentes marques ! Fina­le­ment, ce sont l’ajout à ces préam­plis de sections de puis­sances (6L6 chez Fender et EL34 chez Marshall par exemple) et de HP diffé­rentes qui permettent à ces amplis de se distin­guer.

 

Le RM20B

 

Randall a donc réalisé un travail d’in­gé­nie­rie en profon­deur pour que toutes ces diffé­rences soient repro­duites direc­te­ment – et unique­ment – par la section de préam­pli­fi­ca­tion, et qu’ainsi les signa­tures sonores des illustres amplis ainsi émulés soient crédibles.

 

Il est à signa­ler que le concept MTS a été déve­loppé sous l’égide de Bruce Egna­ter (Direc­teur de la R&D chez Randall), Guru de l’am­pli à lampes US (ah ! le TOL 100 !) et ayant déjà à son actif le très fameux Rock­tron Prophecy. Bruce Egna­ter fabrique d’ailleurs sous sa marque toute une gamme de modules compa­tibles MTS, avec le soin qu’on lui connait.

 

La gamme MTS est consti­tuée de plusieurs produits : Combos, Têtes, Préam­pli en Rack, et c’est le petit junior de la bande que nous allons passer au crible aujour­d’hui, le RM20B. Il nous est parvenu fort agréa­ble­ment accom­pa­gné de 12 modules, ce qui nous permet­tra de véri­fier si le concept tient sa prin­ci­pale promesse : peut on effec­ti­ve­ment passer d’un son vintage clean à un son à haut gain moderne en 2 tours de vis ?

Carac­té­ris­tiques

Petit poucet de la gamme MTS, le RM20B est un ampli qui semble plutôt conçu pour l’en­re­gis­tre­ment en studio, bien que quelques astuces bien pensées permettent de l’em­barquer sans problèmes pour une jam dans un club enfumé.

 

Le dos

D’une puis­sance de 15 watts (ce qui est large­ment suffi­sant pour vous faire entendre de vos voisins – voire de tout l’im­meuble), il ne peut accueillir qu’un seul module MTS. On sera donc obligé d’ef­fec­tuer un chan­ge­ment de module à chaque fois que l’on souhaite chan­ger radi­ca­le­ment de son.

 

Ce chan­ge­ment est toute­fois très simple à réali­ser : Ampli sur stand-by, Dévis­sage des 2 écrous, chan­ge­ment du module, resser­rage des écrous : 30 secondes montre en main !

 

Afin de pallier à ces acro­ba­ties méca­niques sur scène, où l’on se voit mal en train de chan­ger de module juste pour un passage en lead, Randall à eu la bonne idée d’équi­per le RM20B d’un boost à lampe. Celui-ci possède ses propres réglages de niveau de gain et de volume, et peut être enclen­ché depuis le foots­witch. Selon les réglages, il agir comme un « clean boost » ou comme un over­drive musclé. Pratique pour driver un module spécia­lisé dans le son clair !

Côté section puis­sance, les lampes de puis­sance sont des EL84 Ruby et drivent un HP Celes­tion Green­back de 12 pouces. De fait, cette confi­gu­ra­tion ajou­tée au Baffle fermé au 2/3 est orien­tée vers la poly­va­lence, en parfaite cohé­rence avec le concept MTS où l’am­pli doit inter­agir correc­te­ment avec tous les modules, du plus vintage au plus moderne.

 

3 lampes 12AX7 viennent complé­ter l’en­semble dans le châs­sis du RM20B, la première étant dédiée à la phase, la deuxième au buffer de la boucle d’ef­fet et la dernière au boost.

 

La façade de l’am­pli est assez basique : Réglages du boost, empla­ce­ment pour le module, et 2 réglages 'Presen­ce’ et 'Densi­ty’ qui sont une égali­sa­tion au niveau de l’am­pli­fi­ca­tion, respec­ti­ve­ment pour le haut et le bas du spectre.

Les modules

Réali­sés dans les usines Eden, fameuse marque d’am­plis basse faisant partie du même groupe que Randall, tous les modules se basent sur un schéma utili­sant 2 lampes de préam­pli­fi­ca­tion. Ils partagent la même façade et les mêmes contrôles : Gain, Réglages d’éga­li­sa­tion, Volume, complé­tés d’un switch 'Bright’ boos­tant, comme son nom l’in­dique, les fréquences aiguës.

La face arrière est par contre plutôt encom­brée, le RM20B propo­sant plusieurs fonc­tion­na­li­tés bien pensées :

  1. La boucle d’ef­fet, équi­pée d’un buffer à lampe
  2. Une sortie ligne, pratique pour réat­taquer une autre section de puis­sance si besoin est
  3. Les points de contrôle et le potard de réglage du bias, ce qui vous permet­tra de chan­ger vous-mêmes vos lampes de puis­sance, munis unique­ment d’un volt­mètre ! (Merci Randall !)
  4. Une sortie D.I. en XLR propo­sant une simu­la­tion de HP. Celle-ci fonc­tionne lorsque l’am­pli est complè­te­ment actif (posi­tion Live) ou lorsqu’il est en posi­tion 'Silent’, ce qui a pour effet de désac­ti­ver le baffle.
  5. Une sortie HP externe, en 8 ou 16 Ohms
Le module

Bon, et ça sonne ? Grave !*

Disons-le tout de suite, côté poly­va­lence, le pari est gagné. Les diffé­rences sonores entre les diffé­rents modules sont vrai­ment bluf­fantes ! Le passage du clean Fende­rien du module black­face, à un lead au grain ultra compressé du module UltraXL en 30 secondes est vrai­ment impres­sion­nant.

On se prend à regret­ter très vite de ne pas avoir au moins 2 empla­ce­ments de modules afin de passer de l’un à l’autre d’un coup de santiag bien appuyé sur le foots­witch ! Pour cela il faut passer au modèle RM50B.

Parmi tous les modules propo­sés, certains me semblent plus réus­sis que d’autres, mais c’est avant tout une histoire de gout person­nel. Pour vous faire une idée, je vous invite à écou­ter les diffé­rents extraits sonores que nous avons réali­sés des modules :

Mon Top 3 person­nel étant consti­tués des modules Ultra XL, au gain énorme et au grain très moderne, du Black­face, clean impec­cable au son rond et dyna­mique, et le Top Boost qui propose un over­drive très british.

 

Le Boost est une addi­tion bien­ve­nue et très effi­cace, même s’il à tendance à être très « salis­sant » si on monte le gain au dessus de 12 H !

Voici les prises réali­sées avec une Stra­to­cas­ter pour les sons clairs, une Les Paul pour les sons satu­rés, un micro RE 20 ou la sortie DI, avec et sans le boost enclen­ché :

*NDLR : Sauf si vous jouez des notes aiguës

Conclu­sion

Alors est-ce un sans faute absolu ? Et bien non, il y a quand même quelques détails gênants :

 

Haut parleur

Tous les modules ont une tendance à être plutôt très char­gés en graves et assez peu en aigu. Rien qui ne puisse se rattra­per à l’éga­li­sa­tion du module et les réglages de 'présen­ce’ et de 'Densi­ty’ toute­fois. L’ac­ti­va­tion du switch « bright » présent sur tous les modules m’a tout de même paru indis­pen­sable dans la plupart des cas.

 

Vraie mauvaise surprise, la sortie D.I. avec sortie HP est à la limite de l’uti­li­sable. Très sourde, elle devra être dras­tique­ment égali­sée à l’en­re­gis­tre­ment pour servir à quelque chose !

 

Autre point néga­tif, le RM20B est équipé d’un venti­la­teur plutôt bruyant, ce qui est dommage pour un ampli ayant tout de même de bonnes prédis­po­si­tions pour l’en­re­gis­tre­ment studio.

 

Dernier point, et non des moindres, le prix d’un ensemble MTS n’est pas à la portée de toutes les bourses. Aux 800€ que coûte le RM20B, il faut rajou­ter au moins un module à 270 € en moyenne. Sachant que tout l’in­té­rêt du produit est de possé­der plusieurs modules, la facture peut vite monter…

 

Ces points néga­tifs ne viennent pas vrai­ment pertur­ber la forte impres­sion que m’a faite cet ampli (ainsi qu’à toute la rédac­tion d’Au­dio­Fan­zine, d’ailleurs). C’est un vrai tour de force d’in­gé­nie­rie qu’a accom­pli là Randall, propo­sant une alter­na­tive valable entre la modé­li­sa­tion numé­rique et la collec­tion d’am­plis à lampes !

Award Innovation 2007
Points forts
  • Ça sonne grave
  • Polyvalence poussée à l’extrême
  • Des Fonctionnalités bien pensées : réglage du Bias, Boost à lampe
Points faibles
  • Le prix d’entrée
  • La sortie D.I. de mauvaise qualité
  • Le ventilateur
  • Randall est toujours trop pressé de récupérer le matériel en test
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