Sujet [DOSSIER] Satine : l'autoprod symphonique (partie 2)
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Oui, j'avoue, la formule est un peu choc. Mais elle ne voulait pas choquer pour autant. Le truc de cet édito, étayé par les chiffres sur les ventes nécessaires à un artiste pour gagner moins qu'un SMIC, c'était de souligner qu'il faut sans doute d'abord vivre pour faire de la musique plutôt que l'inverse, parce qu'alors c'est un chemin de croix. Une façon comme une autre de rappeler aux pioupious pleins d'illusions qu'être musicien pro, ce n'est pas forcément le choix le plus judicieux pour devenir riche et que la seule chose sur laquelle ils puissent vraiment compter en devenant musiciens, c'est sur leur passion (selon les chiffres sur les intermittents publiés par le ministère de la culture, c'est chez les musiciens qu'on compte le plus grand nombre de RMIstes : entre 11 et 13 % de 2000 à 2006).
J'ajoute que l'édito en question saluait plus la démarche autoprod que la gratuité du bénévolat : évidemment, c'est beau tous ces gens qui viennent sans rien demander, mais je préfèrerais, comme tout le monde, que chacun reparte avec un petit chèque sympa, histoire de faire bouillir la marmite et de ne pas avoir à hésiter 2 secondes quand Satine dira :"on remet ça?".
Reste qu'entre le disque traditionnel qui se casse la gueule et la musique dématérialisée qui semble se faire au détriment de l'artiste (voir les chiffres de Spotify, Deezer, etc.), l'autoprod, si incroyable que cela puisse paraître, semble presque le seul moyen de monter des projets comme celui de Satine. Quel label, quelle major, les auraient suivi dans ce pari? L'abération du système actuel, c'est qu'on ne misera pas lourd sur un artiste tant qu'on est pas convaincu, prévisionnels à l'appui, que la mise générera du bénéfice : une sorte de recherche du risque zéro comme dans les compagnies d'assurance, les banques, etc. Dans ce contexte, pour avancer, il ne reste alors que le Nikisme : Just do it. Sous entendu, aide-toi, le ciel t'aidera. Ce qu'a fait Satine. Et comme je ne leur souhaite pas de devoir ramer comme ça toute leur vie et de ne pas vivre de concerts pas payants fait avec des gens pas payés, je viens d'ailleurs d'acheter le DVD.
Voilà, c'est plus ça que je voulais dire.
Anonyme
88
Will Zégal
73386
Will Zégal
>>>>>>> La fabrique du crétin digital ? <<<<<<<<<
======== Peut-on planer sous terre ? =========
[ Dernière édition du message le 24/04/2010 à 17:25:56 ]
Los Teignos
9572
Administrateur·trice du site
Citation de Will Zégal :
Ensuite, je ne vais pas parler à la place de Los Teignos, mais je crois qu'il ne faut pas comprendre sa phrase dans le sens où il défendrait la gratuité face au professionnalisme, mais comme un constat amer qu'aujourd'hui, il est difficile de vivre de la musique (je pense pour ma part que ça a toujours été vrai).
Oui, j'avoue, la formule est un peu choc. Mais elle ne voulait pas choquer pour autant. Le truc de cet édito, étayé par les chiffres sur les ventes nécessaires à un artiste pour gagner moins qu'un SMIC, c'était de souligner qu'il faut sans doute d'abord vivre pour faire de la musique plutôt que l'inverse, parce qu'alors c'est un chemin de croix. Une façon comme une autre de rappeler aux pioupious pleins d'illusions qu'être musicien pro, ce n'est pas forcément le choix le plus judicieux pour devenir riche et que la seule chose sur laquelle ils puissent vraiment compter en devenant musiciens, c'est sur leur passion (selon les chiffres sur les intermittents publiés par le ministère de la culture, c'est chez les musiciens qu'on compte le plus grand nombre de RMIstes : entre 11 et 13 % de 2000 à 2006).
J'ajoute que l'édito en question saluait plus la démarche autoprod que la gratuité du bénévolat : évidemment, c'est beau tous ces gens qui viennent sans rien demander, mais je préfèrerais, comme tout le monde, que chacun reparte avec un petit chèque sympa, histoire de faire bouillir la marmite et de ne pas avoir à hésiter 2 secondes quand Satine dira :"on remet ça?".
Reste qu'entre le disque traditionnel qui se casse la gueule et la musique dématérialisée qui semble se faire au détriment de l'artiste (voir les chiffres de Spotify, Deezer, etc.), l'autoprod, si incroyable que cela puisse paraître, semble presque le seul moyen de monter des projets comme celui de Satine. Quel label, quelle major, les auraient suivi dans ce pari? L'abération du système actuel, c'est qu'on ne misera pas lourd sur un artiste tant qu'on est pas convaincu, prévisionnels à l'appui, que la mise générera du bénéfice : une sorte de recherche du risque zéro comme dans les compagnies d'assurance, les banques, etc. Dans ce contexte, pour avancer, il ne reste alors que le Nikisme : Just do it. Sous entendu, aide-toi, le ciel t'aidera. Ce qu'a fait Satine. Et comme je ne leur souhaite pas de devoir ramer comme ça toute leur vie et de ne pas vivre de concerts pas payants fait avec des gens pas payés, je viens d'ailleurs d'acheter le DVD.
Voilà, c'est plus ça que je voulais dire.
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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?
[ Dernière édition du message le 25/04/2010 à 11:09:05 ]
Will Zégal
73386
Will Zégal
Il y a plein de trucs sur lesquels je rebondirais bien, mais je ne vais pas pourrir le sujet sur Satine : un coup à se faire taper sur les doigts par un modo...
Je suis un peu plus surpris que, compte tenu du fait que des membres de Satine sont sur le forum, personne ne semble avoir de question à leur poser. Je pense qu'ils répondraient volontiers.
(Faut que j'arrête de parler à la place des gens, moi
)
Je suis un peu plus surpris que, compte tenu du fait que des membres de Satine sont sur le forum, personne ne semble avoir de question à leur poser. Je pense qu'ils répondraient volontiers.
(Faut que j'arrête de parler à la place des gens, moi
)tendance à la basse
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Hello,
je trouve cette initiative très bonne mais je ne peux m'empecher de tilter lorsque je vois le mot "auto production". Pour moi , une auto production c'est trouver des financements sans l'aide de producteurs pour payer tout le monde.
Au final peut être que vous signerez avec un label qui aura lui des financements, mais surement pas pour un orchestre de 40 musiciens , 4 orchestrateurs, des ingés sons , etc...
Donc au final des gens se sentiront un peu lésés ( pas sur de l'orthographe )
Mais bon , le résultat est que c'est très beau qd meme ... j'étais au concert le 15 novembre 2008 d'ailleurs
je trouve cette initiative très bonne mais je ne peux m'empecher de tilter lorsque je vois le mot "auto production". Pour moi , une auto production c'est trouver des financements sans l'aide de producteurs pour payer tout le monde.
Au final peut être que vous signerez avec un label qui aura lui des financements, mais surement pas pour un orchestre de 40 musiciens , 4 orchestrateurs, des ingés sons , etc...
Donc au final des gens se sentiront un peu lésés ( pas sur de l'orthographe )
Mais bon , le résultat est que c'est très beau qd meme ... j'étais au concert le 15 novembre 2008 d'ailleurs
[ Dernière édition du message le 29/04/2010 à 12:12:38 ]
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