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youen13emedunom
Publié le 15/02/09 à 22:35
C'est une vraie coréenne et en plus c'est elle qui le dit (voir derrière la tête).
Pour compléter les avis précedents :
- corps en frêne des marais ("léger" par rapport aux autres bois de la même essence, rendu musical plus subtil dit-on que l'aulne - chez les anciens germains, on croyait que le genre masculin était issu d'un frêne, le féminin d'un aulne mais qu'on ne me fasse pas dire ...); ah oui, placage érable bien classe pour le dessus, mais çà tout le monde s'y met maintenant dés le milieu de gamme.
- 24 frettes; frette zéro (les cordes à vide sonnent comme les notes frettées pour plus d'unité sonore); diapason de 35''= meilleure définition des notes parce que longueur des cordes en vibration plus importante mais touches plus longues en haut du manche, aie les articulations ! Bonnes mécaniques Hipshot et surtout électronique Bartolini MK1...
UTILISATION
Le manche, assez plat (les thuriféraires des Warwick, ces magnifiques buches de Noël, peuvent passer leur chemin) mais vraiment rapide est un plaisir et fait un peu oublier le diapason de 35'' dur à gérer pour quelqu'un doté comme moi de petits appendices (supérieurs). On s'y ballade partout, y compris en bas, disposant de toute la palette sonore d'un 5 cordes * 24 frettes.
Cette basse a un poids raisonnable et est remarquablement équilibrée, la preuve que le manche est bien conçu. Mécaniques maousse-costaud qui tiennent l'accord jusqu'au fond du gig bag, mais, pour régler la code de LA avec l'engin pendu au cou, il faut avoir le bras long et une certaine poigne(!).
Le bon son ? mais oui justement et on va en parler ci-dessous ...
SONORITÉS
L'essentiel du son de cette basse (avec peut être le frêne : jouée unplugged on jouit il me semble d'un spectre sonore large avec des basses et des aigus bien distincts des médiums) vient des micros Bartos : deux pavés assez proches l'un de l'autre tout en ayant chacun sa personnalité et, important, un niveau de sortie équivalent (ce n'est pas l'habituel "grosbiboulga" coté neck contre "coincoincoincouac" coté bridge). Du coup, on a envie d'essayer autre chose que la position centrale, la balance entre les deux micros étant pour une fois subtilement dosable. Attention, les trois potards d'égalisation sont terriblement efficaces, c'est de la basse suractivée!; on peut diminuer ou augmenter basses, médiums et aigus de façon vraiment spectaculaire - gare aux enceintes si vous rajoutez des basses notamment ! Du coup énorme polyvalence dont les limites sont les suivantes : ça ne sonnera jamais comme une contrebasse, le son ne sera jamais vraiment roots, et pour sonner Fender faudra aller chez Fender. Mais vous pourrez faire du Mowton.
Le son? Quand j'eu sortit ma carte bleue le vendeur m'annonça brusquement qu'il trouvait le son froid et qu'il n'aimait pas ... j'ai essentiellement joué de cette basse tranquillement à la maison et j'ai réalisé peu à peu que ce qu'il ressentait comme froideur est une grande malléabilité, un peu impersonnelle, grâce à cette si souple électronique à cinquième vitesse qui peut vous amener très loin dans la violence sonore, mais sans jamais se retrouver dans une ambiance "hauts fourneaux" à la Warwick. Pour comparer avec les grandes du répertoire (si j'ose), si la Rickenbacker 4003 aurait, d'après la légende, un "son de piano", la RB 5 vous ferait plutôt penser par moments (avec les médiums à 0 et les mics en position centrale) à un clavecin (!)(son très classe à mon goût); de même elle n'aura jamais la chaleur héroïque de la Precision ni le grain rapeux chiadé de la Jazz Bass ... Par contre, pour l'avoir testée en répet dans des conditions difficiles (avec des gratteux cumulards de distos), je peux témoigner qu'on peut se faire une place dans la bagarre en jouant avec la fameuse égalisation, tel un chevalier médiéval faisant des moulinets avec une épée à deux mains ou, plus proche de nous, avec une bonne grosse Music Man. Je la rapprocherais quand même davantage d'une jazz bass active avec une efficacité supérieure en matière de polyvalence et de dynamique, un peu à la panzer ce qui, je l'admets, peut jeter un froid ...
Les sonorités que je préfère ? y'en à pas mal, en tous cas ce n'est pas tout au milieu, en général c'est les médiums en bas à la maison mais bien présents en répet. Je termine enfin en insistant sur la formidable pêche des notes jouées sur les cordes de Mi et La (déjà présente unplugged), la musicalité et la très bonne définition de la corde de Si et le coté cristallin du coté de Sol et Ré.
Alors 8 sur 10 seulement pour être honnête mais chromé s'il vous plait !
AVIS GLOBAL
Achetée en 2006, peu utilisée en répet, souvent à la maison directement dans la chaine, je n'ai pas trouvé l'ampli idéal pour la compléter.
Ce que je préfère : un peu tout, les bois, la finition naturelle, les originalités (manche, forme du corps et surtout de la tête : ce qui s'est fait de plus original depuis la Precision), le chevalet massif, le réglage facile du truss road à la base du manche, l'esthétique (aah la disposition des potards !), le plaisir de la contempler et surtout l'électronique du tonnerre de Dieu.
Ce que j'aime moins : la cinquième corde parce que je n'en ai pas l'usage (mais c'est ma faute, elle existe aussi en 4 C), le grand diapason too much for me qui me handicape malgré la facilité du manche, peut-être inconsciemment le coté encombrant-basse de mec (j'en suis un pourtant en principe) qui fait que je ne la sors que rarement.
Je ne m'en sers pas suffisamment pour m'offrir le luxe de la garder, mais paradoxalement s'il ne fallait en garder qu'une seule c'est peut être bien celle là que je choisirais, raisonnablement, car on peut faire un peu de tout avec, sans parler de ce que pourrait lui apporter un son à lampes avec un bon préamp ...
Au moment de l'achat , c'était ma deuxième basse mais je me suis fait une assez grosse expérience depuis, j'écris donc ce post en connaissance de cause.
Qualité-prix : on est chez Cort, c'est à peut prêt équivalent à Ibanez avec plus de caractère et peut être une meilleure finition (jusqu'à la délocalisation éventuelle de l'usine à Pyong Yang en cas de réconciliation des deux Corées, on peut toujours rêver). Chez Ibanez ergonomie maximale, ce qui fait que quand je retournerai chez Barto ce sera par douilleterie probablement via Ibanez.
Avec de l'expérience ..? si j'avais plusieurs groupes et une seule basse trois fois oui, ou si je faisais de la fusion ou du nu-métal ou des musiques black. Mais je fais que du rock anglais en trench-coat craqué sous les aisselles ...
Pour cette basse aux formes felliniennes je déclare avec le maestro : Huit et Demi .
Pour compléter les avis précedents :
- corps en frêne des marais ("léger" par rapport aux autres bois de la même essence, rendu musical plus subtil dit-on que l'aulne - chez les anciens germains, on croyait que le genre masculin était issu d'un frêne, le féminin d'un aulne mais qu'on ne me fasse pas dire ...); ah oui, placage érable bien classe pour le dessus, mais çà tout le monde s'y met maintenant dés le milieu de gamme.
- 24 frettes; frette zéro (les cordes à vide sonnent comme les notes frettées pour plus d'unité sonore); diapason de 35''= meilleure définition des notes parce que longueur des cordes en vibration plus importante mais touches plus longues en haut du manche, aie les articulations ! Bonnes mécaniques Hipshot et surtout électronique Bartolini MK1...
UTILISATION
Le manche, assez plat (les thuriféraires des Warwick, ces magnifiques buches de Noël, peuvent passer leur chemin) mais vraiment rapide est un plaisir et fait un peu oublier le diapason de 35'' dur à gérer pour quelqu'un doté comme moi de petits appendices (supérieurs). On s'y ballade partout, y compris en bas, disposant de toute la palette sonore d'un 5 cordes * 24 frettes.
Cette basse a un poids raisonnable et est remarquablement équilibrée, la preuve que le manche est bien conçu. Mécaniques maousse-costaud qui tiennent l'accord jusqu'au fond du gig bag, mais, pour régler la code de LA avec l'engin pendu au cou, il faut avoir le bras long et une certaine poigne(!).
Le bon son ? mais oui justement et on va en parler ci-dessous ...
SONORITÉS
L'essentiel du son de cette basse (avec peut être le frêne : jouée unplugged on jouit il me semble d'un spectre sonore large avec des basses et des aigus bien distincts des médiums) vient des micros Bartos : deux pavés assez proches l'un de l'autre tout en ayant chacun sa personnalité et, important, un niveau de sortie équivalent (ce n'est pas l'habituel "grosbiboulga" coté neck contre "coincoincoincouac" coté bridge). Du coup, on a envie d'essayer autre chose que la position centrale, la balance entre les deux micros étant pour une fois subtilement dosable. Attention, les trois potards d'égalisation sont terriblement efficaces, c'est de la basse suractivée!; on peut diminuer ou augmenter basses, médiums et aigus de façon vraiment spectaculaire - gare aux enceintes si vous rajoutez des basses notamment ! Du coup énorme polyvalence dont les limites sont les suivantes : ça ne sonnera jamais comme une contrebasse, le son ne sera jamais vraiment roots, et pour sonner Fender faudra aller chez Fender. Mais vous pourrez faire du Mowton.
Le son? Quand j'eu sortit ma carte bleue le vendeur m'annonça brusquement qu'il trouvait le son froid et qu'il n'aimait pas ... j'ai essentiellement joué de cette basse tranquillement à la maison et j'ai réalisé peu à peu que ce qu'il ressentait comme froideur est une grande malléabilité, un peu impersonnelle, grâce à cette si souple électronique à cinquième vitesse qui peut vous amener très loin dans la violence sonore, mais sans jamais se retrouver dans une ambiance "hauts fourneaux" à la Warwick. Pour comparer avec les grandes du répertoire (si j'ose), si la Rickenbacker 4003 aurait, d'après la légende, un "son de piano", la RB 5 vous ferait plutôt penser par moments (avec les médiums à 0 et les mics en position centrale) à un clavecin (!)(son très classe à mon goût); de même elle n'aura jamais la chaleur héroïque de la Precision ni le grain rapeux chiadé de la Jazz Bass ... Par contre, pour l'avoir testée en répet dans des conditions difficiles (avec des gratteux cumulards de distos), je peux témoigner qu'on peut se faire une place dans la bagarre en jouant avec la fameuse égalisation, tel un chevalier médiéval faisant des moulinets avec une épée à deux mains ou, plus proche de nous, avec une bonne grosse Music Man. Je la rapprocherais quand même davantage d'une jazz bass active avec une efficacité supérieure en matière de polyvalence et de dynamique, un peu à la panzer ce qui, je l'admets, peut jeter un froid ...
Les sonorités que je préfère ? y'en à pas mal, en tous cas ce n'est pas tout au milieu, en général c'est les médiums en bas à la maison mais bien présents en répet. Je termine enfin en insistant sur la formidable pêche des notes jouées sur les cordes de Mi et La (déjà présente unplugged), la musicalité et la très bonne définition de la corde de Si et le coté cristallin du coté de Sol et Ré.
Alors 8 sur 10 seulement pour être honnête mais chromé s'il vous plait !
AVIS GLOBAL
Achetée en 2006, peu utilisée en répet, souvent à la maison directement dans la chaine, je n'ai pas trouvé l'ampli idéal pour la compléter.
Ce que je préfère : un peu tout, les bois, la finition naturelle, les originalités (manche, forme du corps et surtout de la tête : ce qui s'est fait de plus original depuis la Precision), le chevalet massif, le réglage facile du truss road à la base du manche, l'esthétique (aah la disposition des potards !), le plaisir de la contempler et surtout l'électronique du tonnerre de Dieu.
Ce que j'aime moins : la cinquième corde parce que je n'en ai pas l'usage (mais c'est ma faute, elle existe aussi en 4 C), le grand diapason too much for me qui me handicape malgré la facilité du manche, peut-être inconsciemment le coté encombrant-basse de mec (j'en suis un pourtant en principe) qui fait que je ne la sors que rarement.
Je ne m'en sers pas suffisamment pour m'offrir le luxe de la garder, mais paradoxalement s'il ne fallait en garder qu'une seule c'est peut être bien celle là que je choisirais, raisonnablement, car on peut faire un peu de tout avec, sans parler de ce que pourrait lui apporter un son à lampes avec un bon préamp ...
Au moment de l'achat , c'était ma deuxième basse mais je me suis fait une assez grosse expérience depuis, j'écris donc ce post en connaissance de cause.
Qualité-prix : on est chez Cort, c'est à peut prêt équivalent à Ibanez avec plus de caractère et peut être une meilleure finition (jusqu'à la délocalisation éventuelle de l'usine à Pyong Yang en cas de réconciliation des deux Corées, on peut toujours rêver). Chez Ibanez ergonomie maximale, ce qui fait que quand je retournerai chez Barto ce sera par douilleterie probablement via Ibanez.
Avec de l'expérience ..? si j'avais plusieurs groupes et une seule basse trois fois oui, ou si je faisais de la fusion ou du nu-métal ou des musiques black. Mais je fais que du rock anglais en trench-coat craqué sous les aisselles ...
Pour cette basse aux formes felliniennes je déclare avec le maestro : Huit et Demi .