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teuzibon « Le miracle à vil prix »
Publié le 08/02/20 à 15:48
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
J'ai acheté cette basse car j'avais bavé, étant lycéen, devant le magasin de musique du coin qui en avait une en vitrine, et aussi parce que Pedro Resende, le bassiste de Tahiti 80, ne joue quasiment que là-dessus, avec un son à faire pâlir bien des Fender precision.
J'utilise cette Ibanez avec un Bassman Silverface et son 4x12, ou un Ampeg V4 Classic series et son cab SVT 4x10 HLF Heritage. Je joue principalement des classiques du rock et de la soul des 70's mais aussi des morceaux pop, rock, funk, rap actuels.
Ma BL630 date de 1984. Sa lutherie est incroyable de qualité, et n'a rien à envier aux productions US de l'époque. Car, en effet, il faut mettre cette Ibanez en parallèle avec une Fender Precision, dont elle est une réinterprétation: même esprit (faire simple et efficace), même type de micros, et globalement, un look approchant.
Certes, la tête "pelle à tarte" peut ne pas plaire à tous. Ibanez justifiait cette "curiosité" (pour ne pas dire monstruosité) par une étude scientifique : le manche résonnait mieux avec ce type de tête, etc, etc. Mouais ... Mais quant à moi, ces clés en forme de cœur et cette tête improbable me font craquer. C'est kitsch et daté, et j'aime ça !
Le manche 21 frettes est en érable, plutôt plus fin que celui d'une Precision. Ce manche, une fois bien réglé, est une véritable autoroute, et permet une action très basse sans frise. Le corps en tilleul est verni d'un polyuréthane noir, et protégé par un pick guard blanc. L'ensemble respire la qualité. La basse est relativement légère et bien équilibrée. L'accastillage est tout à fait correct, avec des mécaniques aux clés en forme de cœur tenant parfaitement l'accord, un chevalet en tôle pliée type Fender, des boutons "sure grip" en plastique avec une bande de caoutchouc.
Lorsque j'ai reçu cette pelle (je l'ai achetée sans l'essayer. Je sais, c'est mal ...), j'ai été un peu déçu par le son: les cordes étaient HS et dépareillées, le manche trop creux, l'action haute. Un rapide réglage et changement de cordes, et c'était déjà beaucoup plus jouable, avec un son correct, mais quand même pas équivalent à celui de ma PB 74 ou de la Squier Precision JV 83 de mon fils. Après avoir joué un peu comme ça, je me suis penché de nouveau sur la question. J'ai encore ôté un peu de creux au manche, réglé l'action au plus bas sans frise, réglé au mieux la hauteur des micros. J'ai constaté une nette amélioration de la jouabilité, qui était pourtant déjà très bonne, et surtout, une très nette amélioration du son: davantage de gras, de sustain et un son mieux défini.
Dernière étape dans ma quête du Graal, j'ai changé le condensateur de tonalité, après avoir lu les avis sur divers forums consacrés à la Precision. C'était un 47nF, que j'ai changé pour un Sprague Orange Drop 68nF. Et là, c'est presque le nirvana : on peut conserver le claquant de la touche érable si on le souhaite, mais on gagne en grave et médiums. C'est franchement à essayer, et quelques Fender pourraient avoir à souffrir de la comparaison.
Le son, c'est du Precision: normal avec le micro Super P4, qui est aussi un double à simples bobinages, séparé en deux parties. Le niveau de sortie est très puissant pour du passif. Un volume et une tonalité.
Au doigts, en slap, au médiator, tout sonne. Bien sûr, une Roadstar n'aura jamais ni la présence ni l'image d'une série L. Mais sa cote reste très basse, et pour le prix d'un mauvais outil en bois de cagette, on peut trouver une vraie japonaise vintage avec un vrai son de basse: le miracle à vil prix.
J'utilise cette Ibanez avec un Bassman Silverface et son 4x12, ou un Ampeg V4 Classic series et son cab SVT 4x10 HLF Heritage. Je joue principalement des classiques du rock et de la soul des 70's mais aussi des morceaux pop, rock, funk, rap actuels.
Ma BL630 date de 1984. Sa lutherie est incroyable de qualité, et n'a rien à envier aux productions US de l'époque. Car, en effet, il faut mettre cette Ibanez en parallèle avec une Fender Precision, dont elle est une réinterprétation: même esprit (faire simple et efficace), même type de micros, et globalement, un look approchant.
Certes, la tête "pelle à tarte" peut ne pas plaire à tous. Ibanez justifiait cette "curiosité" (pour ne pas dire monstruosité) par une étude scientifique : le manche résonnait mieux avec ce type de tête, etc, etc. Mouais ... Mais quant à moi, ces clés en forme de cœur et cette tête improbable me font craquer. C'est kitsch et daté, et j'aime ça !
Le manche 21 frettes est en érable, plutôt plus fin que celui d'une Precision. Ce manche, une fois bien réglé, est une véritable autoroute, et permet une action très basse sans frise. Le corps en tilleul est verni d'un polyuréthane noir, et protégé par un pick guard blanc. L'ensemble respire la qualité. La basse est relativement légère et bien équilibrée. L'accastillage est tout à fait correct, avec des mécaniques aux clés en forme de cœur tenant parfaitement l'accord, un chevalet en tôle pliée type Fender, des boutons "sure grip" en plastique avec une bande de caoutchouc.
Lorsque j'ai reçu cette pelle (je l'ai achetée sans l'essayer. Je sais, c'est mal ...), j'ai été un peu déçu par le son: les cordes étaient HS et dépareillées, le manche trop creux, l'action haute. Un rapide réglage et changement de cordes, et c'était déjà beaucoup plus jouable, avec un son correct, mais quand même pas équivalent à celui de ma PB 74 ou de la Squier Precision JV 83 de mon fils. Après avoir joué un peu comme ça, je me suis penché de nouveau sur la question. J'ai encore ôté un peu de creux au manche, réglé l'action au plus bas sans frise, réglé au mieux la hauteur des micros. J'ai constaté une nette amélioration de la jouabilité, qui était pourtant déjà très bonne, et surtout, une très nette amélioration du son: davantage de gras, de sustain et un son mieux défini.
Dernière étape dans ma quête du Graal, j'ai changé le condensateur de tonalité, après avoir lu les avis sur divers forums consacrés à la Precision. C'était un 47nF, que j'ai changé pour un Sprague Orange Drop 68nF. Et là, c'est presque le nirvana : on peut conserver le claquant de la touche érable si on le souhaite, mais on gagne en grave et médiums. C'est franchement à essayer, et quelques Fender pourraient avoir à souffrir de la comparaison.
Le son, c'est du Precision: normal avec le micro Super P4, qui est aussi un double à simples bobinages, séparé en deux parties. Le niveau de sortie est très puissant pour du passif. Un volume et une tonalité.
Au doigts, en slap, au médiator, tout sonne. Bien sûr, une Roadstar n'aura jamais ni la présence ni l'image d'une série L. Mais sa cote reste très basse, et pour le prix d'un mauvais outil en bois de cagette, on peut trouver une vraie japonaise vintage avec un vrai son de basse: le miracle à vil prix.
