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Fxpansion BFD
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FXpansion BFD

Batterie virtuelle de la marque Fxpansion appartenant à la série BFD

Test écrit
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Perfect Drummer ?
9/10
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Vous désirez faire des pistes de batterie seul depuis votre Home Studio ? Vous ne supportez plus le batteur de votre groupe ? FXpansion vous apporte une réponse qui tient en 3 lettres : BFD.

Vous dési­rez faire des pistes de batte­rie seul depuis votre Home Studio ? Vous ne suppor­tez plus le batteur de votre groupe ? FXpan­sion vous apporte une réponse qui tient en 3 lettres : BFD.

Pas évident de se concoc­ter des pistes de batte­rie qui sonnent pro lorsqu’on n’a pas de batteur sous la main avec le matos qui va bien. En excluant les CD de loops qui ne contiennent jamais LE rythme que l’on cherche, un Drum Sampler (comme LM4 ou Battery) et quelques bons CD de samples (Drum­kit from Hell) peuvent certes faire illu­sion mais cela implique un travail labo­rieux, tant au niveau MIDI qu’au niveau audio.

D’une part, il faudra veiller à bâtir des séquences qui ne soient pas trop méca­niques au niveau de la mise en place. De l’autre, il faudra jouer avec finesse des plugs de réverbs et autres room simu­la­tors pour que le rendu de l’en­semble soit crédible. En effet, l’am­biance d’un lieu d’en­re­gis­tre­ment est pour beau­coup dans le son final d’une prise de batte­rie et dans la façon dont elle s’in­tègre au sein du morceau.

 

Et BFD fut…

Prenant en compte tous ces besoins, FXpan­sion a repensé le concept de la batte­rie virtuelle et accou­ché de BFD, un instru­ment virtuel pour Mac et PC dont le prin­cipe évoque un Groove Agent dopé aux stéroïdes. En effet, là où le logi­ciel de Stein­berg tient sur un CD, celui d’FX­pan­sion squatte carré­ment 2 DVD pour une banque avoi­si­nant les 9 Go de sons. Cette rela­tive obésité s’ex­plique par la présence de 6 kits complets échan­tillon­nés avec une préci­sion diabo­lique (certains instru­ments ont été échan­tillon­nés sur 46 niveaux de vélo­cité) et parfai­te­ment enre­gis­trés par 4 sets de micros distincts :

  • Le set Overhead, placé à 1,5 m à l’avant en surplomb de la batte­rie, et qui se compose de 2 AKG C-12 sur préamps Summit MPC-100A.
  • Le set Room situé à 4,5 m de la batte­rie et qui consiste en 2 Neumann U87 bran­chés sur des préamps Avalon.
  • Le set PZM placé à 3 m de la grosse caisse au ras du sol, deux Micros Crown PZM sur des préamps API. Notez que le signal issu des PZM a en outre été compressé à un ratio de 3 :1 par un compres­seur Empi­ri­cal Labs Distres­sor dans le but d’ajou­ter du corps et du sustain.

Côté instru­ments, le choix est plutôt vaste et devrait couvrir un vaste panel de sono­ri­tés via la présence de quelques réfé­rences incon­tour­nables : Ayotte, Slin­ger­land, DW, Pearl, Ludwig, Zildjan, etc. Seul regret : l’ab­sence de sons de balais et de mailloches, ce qui limi­tera l’em­ploi du logi­ciel dans les contextes jazz / swing / coun­try…

 

Gros son pour petits bras

Constitution d'un kit dans BFD de FXpansion

Assu­ré­ment, les mensu­ra­tions de cette grosse Bertha du groove impres­sionnent mais ce qui reste le plus bluf­fant dans le BFD, c’est la grande simpli­cité avec laquelle on mani­pule tout ces samples.

Vous avez ainsi la possi­bi­lité de jouer avec des kits prédé­fi­nis mais pouvez aussi vous consti­tuer votre kit de façon tota­le­ment graphique via un système de menus intui­tif où les instru­ments sont clas­sés par famille (toms, kick, snares…). Evidem­ment, tout est sauve­gar­da­ble…

Au delà de cet aspect pratique, le véri­table morceau de bravoure du logi­ciel tient dans la gestion des diffé­rentes prises de son réali­sées.

Déplacement de micros dans BFD de FXpansion

Au moyen de 4 faders, on peut ainsi mixer les kit Direct, Overhead, Room et PZM pour se concoc­ter une ambiance sur mesure.

Dans le même esprit, on peut défi­nir le dosage idéal entre le micro 'frap­pe’ et le micro 'timbre’ de la caisse claire, ou encore le micro placé à l’ex­té­rieur et celui placé à l’in­té­rieur de la grosse caisse (Avec un bouton d’in­ver­sion de phase pour éviter tout problème d’an­nu­la­tion du signal). On peut aussi défi­nir l’écart des micros Overhead, Room et PZM, la distance à laquelle ils sont placés mais aussi le pano­ra­mique de chaque percus­sion et même son pitch (bien pratique pour accor­der les fûts).

Bref, les possi­bi­li­tés sont au nombre des combi­nai­sons possibles – c’est-à-dire énormes – et devraient combler les utili­sa­teurs les plus exigeants, que ce soit pour bâtir une piste complète de batte­rie ou pour rattra­per une prise de son un peu faible en trig­gant un élément parti­cu­lier.

Cela est d’au­tant plus vrai que le BFD se décline en fait en 3 plug-ins :

  • BFD Stereo qui, comme son nom l’in­dique, sort sur une piste stéréo et s’adresse plutôt aux débu­tants ou aux batteurs MIDI qui veulent un kit prêt à l’em­ploi pour jouer tout de suite.
  • BFD Groups qui permet de dispo­ser pour chaque set de micro d’une piste stéréo sépa­rée (4 sorties donc) et qui s’avère l’un des meilleurs choix pour béné­fi­cier d’une bonne latti­tude au niveau de mix sans trop se compliquer la vie.
  • BFD All qui sort sur autant de pistes qu’il y a de micros et permet donc un contrôle indé­pen­dant de chaque élément. Dans ce dernier cas, on peut ainsi conti­nuer de sculp­ter le son de tel ou tel instru­ment en appliquant un trai­te­ment ou un effet sur la piste qui lui est dévo­lue dans le séquen­ceur (EQ, compres­seurs, limi­teurs et réverbs bien­ve­nus). Bref, c’est dans ce mode qu’on oublie le plus le logi­ciel pour avoir l’im­pres­sion de se trou­ver face à la console

Atten­tion toute­fois : si BFD All est de loin le mode qui permet le plus de liberté dans le para­mé­trage du son, c’est aussi celui qui réclame le plus de connais­sances. Avec autant de pistes, réali­ser un mixage qui sonne est en effet une science hors de portée de la plupart des débu­tants. Mieux vaut le savoir avant de se lancer dans l’aven­ture !

 

Batte­rie assis­tée par Ordi­na­teur

Le player MIDI du FXpansion BFD

En vis à vis de cette partie Batte­rie très impres­sion­nante, on trouve aussi une partie 'Batteur’ des plus complètes : le logi­ciel intègre en effet un lecteur de fichiers MIDI avec quelques 1000 boucles/fills joués sur une batte­rie MIDI V-Drums par Chris Dagley (un requin de studio anglais qui, excu­sez du peu, a entre autres artistes, accom­pa­gné Ella Fitz­ge­rald, Eric Clap­ton, Jami­roquai et Ray Charles). Sur ce point BFD se montre encore très ergo­no­mique : Dès que vous repé­rez un rythme ou un fill inté­res­sant dans l’ar­bo­res­cence de la Groove Libra­rian, un simple cliqué-glissé permet de l’af­fec­ter à une touche du clavier maître. Quant à ceux qui ne trou­ve­raient pas leur bonheur dans cette large sélec­tion, ils peuvent toujours se rabattre sur d’autres collec­tions de fichiers MIDI (Les Twiddly Bits de Key Fax par exemple) qu’il n’au­ront qu’à glis­ser dans le réper­toire MIDI prévu à cette inten­tion.

Assignation des notes MIDI dans BFD

En marge du player, le soft se montre aussi plutôt complet au niveau des options et fonc­tion­na­li­tés MIDI. S’il n’au­to­rise pas d’ac­cès complet au mapping des samples (Pas ques­tion ici de spéci­fier quel fichier est lu pour quelles vélo­cité), il permet toute­fois de redé­fi­nir l’as­si­gna­tion des instru­ments aux diffé­rentes notes : une fonc­tion­na­lité indis­pen­sable pour tous ceux qui veulent pilo­ter le logi­ciel avec une batte­rie MIDI en étant sûr de ne pas trou­ver un son de tom à l’en­droit du char­ley. Notez d’ailleurs que cette opéra­tion est gran­de­ment faci­li­tée par la présence d’une fonc­tion 'MIDI Learn’.

Pour vous aider dans vos program­ma­tion, BFD dispose aussi de tout ce qu’il faut en terme d’ou­til de correc­tion ryth­mique : quan­ti­fi­ca­tion (du 1/4 au 1/64) et huma­ni­sa­tion répondent ainsi à l’ap­pel. Cela pourra certes faire double-emploi dans la mesure où tou bon séquen­ceur propose aussi ces outils en stan­dard mais il faut admettre que ces fonc­tion­na­li­tés ont été extrê­me­ment bien pensée dans BFD.

Gestion de la vélocité dans BFD de FXpansion

Si un simple slider permet de régler la quan­ti­fi­ca­tion ou l’hu­ma­ni­sa­tion, on peut aussi déter­mi­ner les taux de varia­tion auxquels seront soumises la vélo­cité et la mise en place des groove via un système de courbes : plus la courbe est haute, plus le rythme sera sujet à des varia­tions ; plus elle est large et plus ces varia­tions seront suscep­tibles de prendres des valeurs diffé­rentes. C’est vrai­ment bien vu !

 

Perfect drum­mer ?

Tout cela est bien joli, me direz-vous, mais comment BFD sonne-t’il une fois mis en situa­tion ? Le réponse est simple : divi­ne­ment bien… suivant les cas ! Les caisses claires, les toms et les grosses caisses sont en effet à un tel niveau que vous pour­rez piéger plus d’un batteur profes­sion­nel au blind test (Tommy Lee lui-même est un grand fan du logi­ciel).
Légé­re­ment en retrait, les cymbales sont loin d’être ratées mais elles manquent de nuances et ne se révèlent pas aussi cris­ta­lines qu’on aurait pu le souhai­ter (Tout cela devrait toute­fois chan­ger avec la sortie prochaine d’une exten­sion qui ajou­tera des sons de balais, de mailloches et de cymbales)…

Toute­fois, les défauts de BFD sont moins à checher du côté du son que du côté du soft lui-même. Ayant fait l’objet de multiples patchs, le logi­ciel demeure en effet très capri­cieux dans le contexte de certains séquen­ceurs (Digi­tal Perfor­mer par exemple) et se révèle surtout extrê­me­ment gour­mand en ressources. Si 768 Mo de RAM sont conseillés pour l’uti­li­ser, n’hé­si­tez pas à aller bien au-delà du Giga­Oc­tet, à plus forte raison si vous devez vous servir d’autres instru­ments virtuels. Certains utili­sa­teurs vont même jusqu’à dédier une machine complète à BFD, histoire d’être sûr que le soft n’en­gorge leur ordi­na­teur prin­ci­pal. Il y a donc indu­bi­ta­ble­ment des progrès à faire de ce côté.

Enfin, on regret­tera l’ab­sence de certaines petites choses : on aurait ainsi aimé dispo­ser d’une inter­face de trig MIDI pour faire du Drum Repla­ce­ment. On aurait aussi appré­cié d’avoir les impul­sions de réverb du studio où furent enre­gis­trés les samples, histoire de pouvoir les utili­ser sur d’autres pistes…

Rela­ti­vi­sons tout de même : ce sont là de bien petits reproches compte tenu du prix très agres­sif du logi­ciel, de sa grande simpli­cité d’em­ploi et de la qualité audio qu’il permet d’ob­te­nir. A peine plus cher que Groove Agent qui fleure bon le soft amateur en compa­rai­son, BFD est ce qu’on a vu de plus crédible en terme de batte­rie virtuelle depuis les débuts de l’in­for­ma­tique musi­cale. Une véri­table valeur sûre que vous avez déjà entendu sur plus d’un disque au cours de ces derniers mois sans même vous en rendre comp­te…

Merci à DenferT et à Yvan pour leur aide.

9/10
Points forts
  • La qualité audio des échantillons
  • Les possibilités offertes par le mixage des micros
  • L'ergonomie d'ensemble
  • Le prix vu le son
Points faibles
  • Pas de RAM, pas de chocolat !
  • Bugs sur certaines plateformes
  • On attend des sons de balais avec impatience
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.

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Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.