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Fxpansion BFD Eco
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Test du Fxpansion BFD Eco

Batterie virtuelle de la marque Fxpansion appartenant à la série BFD

Test écrit
42 réactions
OK pour Eco

Afin de contrer Toontrack et leur EZdrummer sur le marché des batteries virtuelles d’entrée de gamme, FXpansion lance une version «Eco» de leur fameux BFD.

Lorsque EZdrum­mer fut annoncé début 2006, beau­coup de home studistes se jetèrent dessus pour diverses raisons : le logi­ciel propo­sait pour une somme modique une batte­rie virtuelle aux possi­bi­li­tés certes limi­tées mais d’une effi­ca­cité redou­table et facile d’uti­li­sa­tion. Les plus grosses batte­ries virtuelles comme BFD ou DFH Super­ior étant souvent des usines à gaz requé­rant quelques connais­sances dans le domaine du mixage, les logi­ciels plus simples furent un bol d’air pour tous les musi­ciens dési­reux d’avoir une batte­rie virtuelle « plug and play ».

 

FXpan­sion se devait donc de réagir, avec un peu de retard certes, et sortir une version allé­gée et moins onéreuse de BFD. Le logi­ciel présenté ici reprend le moteur de BFD 2 (testé sur Audio­Fan­zine) ainsi qu’une partie de ses samples, des effets et trai­te­ments, le tout encap­sulé dans une inter­face se voulant convi­viale et acces­sible.

 

Pour 109€HT, BFD Eco tient-il ses promesses ?

 

Instal­la­tion et inter­face

 

L’ins­tal­la­tion du logi­ciel se fait sans encombre, pour occu­per au final 4,3 Go d’es­pace sur votre disque dur pour la version complète compre­nant tous les échan­tillons sonores et tous les grooves MIDI, BFD Eco s’ac­ti­vera ensuite via le net en quelques secondes. Le logi­ciel existe en deux versions : une stand alone afin de l’uti­li­ser seul, et une version plugin (compa­tible VST/AU/RTAS) afin de lancer BFD Eco direc­te­ment dans votre séquen­ceur. Alors on clique sur la petite icône, et au bout de quelques secondes, l’in­ter­face de BFD Eco pointe le bout de ses pixels…

 

L’in­ter­face est scin­dée en deux, avec en bas le mixeur et en haut trois pages : une pour choi­sir son kit de batte­rie, une pour régler les effets et d’autres réglages, et enfin une troi­sième pour choi­sir les grooves.

 

Le mixeur présente 17 voies : 12 pour chaque élément du kit de batte­rie (grosse caisse, caisse claire, char­ley, les trois toms, les trois cymbales et les trois éléments de percus­sion.), les voies stéréo d’ove­rhead et de room, les deux voies d’auxi­liaire et enfin le master. Chaque tranche virtuelle possède les clas­siques boutons solo et mute, un réglage de pano­ra­mique et la possi­bi­lité de redi­ri­ger le signal sortant vers les voies master ou auxi­liaire. Lorsque la page « chan­nel » est acti­vée, on accède à des réglages supplé­men­taires pour chaque tranche : « tune » pour pitcher l’élé­ment, « dyn » pour régler sa dyna­mique, « damp » pour étouf­fer le son, les deux envois auxi­liaires et le dosage de l’élé­ment dans les Overheads et la Room. Certains éléments possèdent même un réglage spéci­fique : la caisse claire a un potard bottom/top pour avoir plus ou moins de peau/timbre grâce aux micros situés au-dessus et en dessous, la grosse claire a un réglage in/out pour mixer les micros situés dans la grosse caisse près de la batte et hors de la grosse caisse à la sortie de l’évent. Il sera même possible de resser­rer le char­ley ! On a donc accès à pas mal de réglages, ce qui permet­tra de peau­fi­ner les sons à son goût, et l’in­ter­face reste tout de même lisible et acces­sible, un très bon point.

 

Chaque voie possède un égali­seur 4 bandes para­mé­triques doté d’un potard de mix et d’une série de presets. Il sera bien évidem­ment possible de sauver et char­ger ses propres réglages. Le logi­ciel met aussi à dispo­si­tion deux inserts afin de placer l’un des 15 trai­te­ments dispo­nibles : un gain, un égali­seur, deux compres­seurs à modé­li­sa­tion DCAM, un délai, un filtre, un flan­ger, un filtre réson­nant avec modu­la­tion et drive, une satu­ra­tion, un bitcru­sher, un ring modu­la­tor, deux réverbes, un noise gate et enfin une enve­loppe. Tout comme l’éga­li­seur, on pourra sauver, char­ger des presets et doser le trai­te­ment via le potard de mix.

 

Au niveau des contrôles géné­raux, on dispose de 6 potards tout en bas de l’in­ter­face : un volume, un bleed pour ajus­ter la repisse des éléments dans les micros Kick in de la grosse caisse et le micro situé sous la caisse claire, un autre pour régler la dyna­mique géné­rale de la batte­rie, un huma­ni­zer afin de rendre le jeu moins robo­tique, un tune pour pitcher les éléments et enfin un potard dénommé V2A permet­tant de régler l’am­pli­tude des sons en fonc­tion de la vélo­cité des notes MIDI entrantes. Un réglage à 0% permet d’avoir la véri­table dyna­mique de l’ins­tru­ment tandis qu’un réglage à 100% permet d’avoir une ampli­tude plus linéaire.

 

Pour finir, on retrouve un bouton pour le MIDI Learn, un play/stop/retour au début, un réglage du tempo et de la signa­ture ryth­mique ainsi qu’un indi­ca­teur d’oc­cu­pa­tion mémoire.

 

Passons main­te­nant au kit de batte­rie.

 

Kit

Lorsque l’on clique sur la page « kit », on se retrouve face à un visuel repré­sen­tant le kit de batte­rie, à la manière d’un EZdrum­mer. On peut cliquer direc­te­ment sur les éléments afin de lancer les sons. À part ça, la page ne sert pas à grand-chose, vu qu’il faudra double cliquer sur les petites icônes repré­sen­tant les éléments dans le mixeur pour choi­sir ses pièces. Ainsi, on pourra sélec­tion­ner l’une des cinq grosses caisses dispo­nibles (DW, Gretsch, Ludwig, Pearl et Pork Pie), les 6 caisses claires (Blei­fuss, DW Maple Shell Collec­tor Series, Ludwig 400 Supra­pho­nic, Ludwig Black Beauty, Pearl Master­works picollo et Slin­ger­land Snare), les trois char­leys (Paiste Sound Edge, Zildjian 15K Custom Dark et Zildjian 15 Z Custom Master­sound), les cinq toms basse (DW, Ludwig Black Oyster, Ludwig Vista­lite 1 et 2 et Pearl Master­work), les trois mediums (deux DW, un Ludwig Vista­lite et un Pearl Master­work) et les trois toms aigus (DW, Ludwig et Pearl). Parmi les cymbales, on retrouve quatre crash (Paiste et Zildjian), quatre rides (Zildjian), une Splash Sabian HH et une Chinese Wuhan 12. Côté percus­sions, on a deux Jam Blocks (un bleu et un rouge), une cabasa, une cloche, des clap­pe­ments de main, et un tambou­rin. Un kit de batte­rie permet­tra de char­ger simul­ta­né­ment : une grosse caisse, une caisse claire, un char­ley, trois toms, trois cymbales et trois percus­sions.

 

Le kit est donc assez complet, surtout pour une batte­rie virtuelle d’en­trée de gamme. Si malgré tout il vous manque des choses, vous pour­rez toujours piocher parmi les banques addi­tion­nelles de FXpan­sion qui restent compa­tibles avec BFD Eco.

 

Le gros point fort de l’in­ter­face permet­tant de choi­sir ses éléments est le clas­se­ment par attri­but. Il sera ainsi possible de filtrer et clas­ser les éléments par genre (tom, cymba­le…), par nombre d’ar­ti­cu­la­tions, par note (nombre d’étoiles que vous pour­rez attri­buer, un peu à la manière d’iTunes), par nom, par construc­teur ou par taille (en Mo). On pourra aussi visua­li­ser les éléments par liste ou par icônes (plus ou moins grosses).

En faisant un tour vers les options géné­rales, on pourra chan­ger de place le réper­toire compre­nant les sons (pratique pour les mettre sur un disque dur plus gros), chan­ger la keymap avec des presets adap­tés à pas mal de batte­ries élec­tro­niques et de contrô­leurs MIDI (Yamaha DTXtreme, Roland TD-20 et 6, Korg Nano­pad, Alesis DM5, AKai MPD24…) ou carré­ment faire une keymap tota­le­ment person­na­li­sée, acti­ver l’op­tion « anti­mi­traillette » pour que les coups répé­tés sonnent plus natu­rels, ou encore chan­ger la pano­ra­mique de la batte­rie (du point du batteur ou de l’au­di­teur).

 

En haut à droite de l’in­ter­face graphique, on retrouve le navi­ga­teur de presets, regrou­pant les presets de kits, de mixeur (les effets, le routing…), de grooves et de key maps. On pourra bien évidem­ment sauver ses propres réglages afin de les char­ger plus tard. BFD Eco intègre pas mal de presets d’usine inté­res­sants (40), et couvrant bon nombre de styles musi­caux.

 

Passons main­te­nant à la page groo­ves…

 

Let’s groove tonight !

La page grooves dispose de cinq fenêtres pouvant chacune deve­nir un filtre par attri­but. On peut ainsi assi­gner à la première fenêtre l’at­tri­but genre, biblio­thèque (celle d’ori­gine ou une addi­tion­nelle), BPM, auteur, signa­ture ryth­mique ou encore fill (faisant la distinc­tion entre les grooves et les breaks). Si avec tout ça, vous ne trou­vez toujours pas votre bonheur, vous pour­rez toujours utili­ser le moteur de recherche inté­gré qui fouille dans les noms de fichiers très évoca­teurs (Shuffle 4 Ride 2 Crash…). Appa­rait alors dans la grande fenêtre de droite la liste des grooves corres­pon­dant à votre recherche. On pourra les clas­ser par BPM, signa­ture ryth­mique ou nombre de mesures et les pré-écou­ter d’un clic de souris. Tout cela nous semble vrai­ment très complet, et l’on retrouve rapi­de­ment ses petits parmi la grosse banque de grooves (1500 patterns, tout de même).

 

 

En ce qui concerne la lecture des grooves, trois modes s’op­posent : le mode single permet­tant de lancer un groove en synchro avec le séquen­ceur hôte et le mode track. Ce dernier fait appa­raître une piste de batte­rie où vous pour­rez dispo­ser les diffé­rents grooves compo­sant votre morceau, à la manière de ce qu’on peut faire dans un séquen­ceur. Vous pour­rez aussi glis­ser dépo­ser les grooves (qui sont en fait des fichiers MIDI) direc­te­ment sur une piste MIDI de votre séquen­ceur, ce qui est notre méthode préfé­rée. Si vous déci­dez malgré tout de compo­ser votre piste de batte­rie direc­te­ment dans BFD Eco, vous pour­rez expor­ter le tout en fichier .wav stéréo pour ensuite l’im­por­ter dans votre séquen­ceur préféré.

 

 

On termine avec les quatre réglages permet­tant d’hu­ma­ni­ser, ou pas, les grooves : le potard Quan­tize force les événe­ments MIDI à se caler plus ou moins dras­tique­ment sur les doubles croches, le potard Huma­nize Time permet d’ajou­ter un déca­lage tempo­rel et aléa­toire plus ou moins impor­tant à chaque note, le potard Simplify permet de simpli­fier les grooves en suppri­mant certains coups de baguette, par exemple certaines « ghost notes ». Enfin, un poten­tio­mètre « swing » permet de plus ou moins déca­ler les notes par rapport au temps, afin de jouer légè­re­ment en arrière ou en avant du temps.

 

Nous avons donc un outil très complet, rien à redire du côté des grooves !

 

Voyons main­te­nant ce que donne BFD Eco à l’uti­li­sa­tion.

 

Sons et à l’uti­li­sa­tion

 

Nous avons utilisé BFD Eco conjoin­te­ment à notre séquen­ceur Cubase en char­geant le plug-in VST. Dans le logi­ciel hôte, nous avons dû acti­ver toutes les sorties pour avoir chaque élément direc­te­ment dans le mixeur de Cubase, afin de mélan­ger les voies dans le séquen­ceur. Ainsi, nous dispo­sons de trois voies mono (une pour la grosse caisse, une pour la caisse claire et une pour le char­ley) et sept voies stéréo (une pour les toms, les cymbales, les percus­sions, les overheads, la room et les deux auxi­liaires).

 

Le logi­ciel se montre assez peu gour­mand en mémoire vive, un kit entiè­re­ment chargé occu­pant envi­ron 160 Mo et la consom­ma­tion de ressource proces­seur engen­drée par les effets est assez négli­geable. Nous avons donc un logi­ciel plutôt « old compu­ter friendly », ce qui est une très bonne nouvelle. Fxpan­sion recom­mande tout de même à l’uti­li­sa­teur d’avoir au moins 1 Go de RAM, un Pentium 4 et un disque dur de 7200 tours/minute avec 5 Go de libre.

 

Niveau arti­cu­la­tions, c’est assez complet avec pas moins de cinq coups diffé­rents pour la caisse claire (hit, sides­tick, half-edge, rim et drag), onze pour le char­ley (fermé, quart ouvert, demi ouvert, trois quart ouvert, ouvert, avec le bout ou le manche de la baguette et le coup de pédale). Les cymbales ont trois arti­cu­la­tions (normal, cloche et bord) et les percus­sions ont un coup alter­na­tif. Certains pour­ront rechi­gner en disant qu’il manque certaines arti­cu­la­tions, mais n’ou­blions pas que nous avons affaire ici à un logi­ciel coûtant une centaine d’eu­ros. BFD Eco assure l’es­sen­tiel.

 

Concer­nant les couches de vélo­cité, certains éléments en proposent jusqu’à 24 (contre 96 pour BFD 2) pour chaque arti­cu­la­tion, ce qui est assez raison­nable et ne nous a pas trop gênés. Pensez tout de même à acti­ver le mode « anti­mi­traillette » dans certains cas ! La réso­lu­tion des fichiers audio est de 16 bit (contre 24 pour BFD 2), mais ils sont tous issus de la banque de BFD 2, ce qui assure une certaine qualité sonore que nous avons retrou­vée à l’uti­li­sa­tion. Notons qu’au­cun balai, mailloche ou fagot n’est dispo­nible dans la banque origi­nale, il faudra acqué­rir une banque addi­tion­nelle les propo­sant, et il en existe chez FXpan­sion. À noter que BFD Eco ne char­gera au maxi­mum que 24 couches de vélo­cité par élément en 16 bit, même si la banque addi­tion­nelle en propose plus.

 

Côté sons, la collec­tion est assez coquette pour un logi­ciel de ce prix, et les kits couvrent déjà pas mal de styles musi­caux, diffi­cile de deman­der mieux à BFD Eco. Le fait de pouvoir utili­ser les banques addi­tion­nelles de FXpan­sion comble les manques. La seule chose qui nous a vrai­ment gênée est le manque de couches de vélo­cité sur certains éléments, pouvant déclen­cher un effet mitraillette assez faci­le­ment si l’on ne fait pas atten­tion. Il faudra alors faire un peu plus varier les vélo­ci­tés des notes MIDI, et ajus­ter le potard « Huma­nize Velo­city » pour plus de réalisme.

 

Il est aussi impor­tant de signa­ler que les grooves livrés avec le logi­ciel couvrent un large panel de styles musi­caux : Blues (Slow Blues, Shuf­fle…), Coun­try (Cowboy Cha Cha, Coun­try Waltz…), Drum & Bass, Funk, Hip-Hop, Jazz (Post Bop, Mambo, Samba, Jump Swing, Bossa, Bongo, Ballad, Jazz Waltz…), Latin (Merengue, Cumbia, Calypso, Baion, Soca, Songo…), Metal, Pop, R&B, Reggae (Step­pers, Dance Hall…), Rock (Punk, Hard Rock, Alter­na­ti­ve…). De quoi ravir la majo­rité des musi­ciens !

 

Voici quelques exemples sonores réali­sés avec les grooves, les samples et les effets de BFD Eco :

 

 

Funk
00:0000:17
  • Funk00:17
  • Dance­hall00:17
  • Smokey Jazz00:38
  • Rnb00:17
  • Free­way00:34
  • Room Kit 100:34
  • Trash Metal00:30
  • Hip-hop00:19
  • Pork Pie00:18
  • Old Break00:18
  • DW00:20

 

Conclu­sion

 

Fxpan­sion réagit tardi­ve­ment, mais quali­ta­ti­ve­ment, à l’at­taque donnée par son plus grand rival Toon­track sur le champ de bataille des batte­ries virtuelles d’en­trée de gamme. BFD Eco est un logi­ciel plus complet que EZDrum­mer, avec ses effets inté­grés, sa banque de sons plus touf­fue issue de BFD2, ses nombreux grooves MIDI et une compa­ti­bi­lité avec toutes les banques de sons addi­tion­nelles signés FXpan­sion. Pour un prix public de 109€HT, FXpan­sion frappe fort.

 

Points forts
  • Banque de sons issue de BFD 2
  • 1500 grooves de qualité
  • 15 effets et un mixeur complet
  • 40 presets
  • Prix
  • Banque intégrée importante
  • Compatible avec les extensions FXpansion
Points faibles
  • Nombre de couches de vélocité parfois limité, pouvant engendrer un effet mitraillette
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.