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Toontrack Superior Drummer 2.0
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Test de Superior Drummer 2 de Toontrack

Batterie virtuelle de la marque Toontrack appartenant à la série Superior Drummer

Test écrit
La mère supérieure du groove
9/10
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Parmi les grosses drumstations, telles BFD, Addictive Drums et dfh Superior, seule cette dernière n’avait pas bénéficié d’un update significatif. C’est chose faite avec le Superior Drummer S2.0, véritable refonte de la première version.

Parmi les grosses drum­sta­tions, telles BFD, Addic­tive Drums et dfh Super­ior, seule cette dernière n’avait pas béné­fi­cié d’un update signi­fi­ca­tif. C’est chose faite avec le Super­ior Drum­mer S2.0, véri­table refonte de la première version.

 

Présen­ta­tion

Ensemble

Compa­tible PC et Mac, SD2.0 est livré sur cinq DVD, compre­nant les plugs VST, AU et RTAS. On peut ache­ter la version complète, l’up­grade depuis dfh Super­ior ou le cross­grade depuis EZdrum­mer. L’ins­tal­la­tion se fera selon quatre modes, de la biblio­thèque de base (4 Go) à celle complète (20 Go, toutes prises d’am­biance incluses) et l’au­to­ri­sa­tion par chal­lenge/réponse, pas de clé, youpi. Ne pas se fier à la rela­tive petite taille de la banque, Toon­track utilise un algo­rithme de compres­sion maison, TPC (plus de détails sur leur site).

SD2.0 ne vient pas tout seul, puisqu’il est livré avec EZplayer­pro, le lecteur maison de Midi­files, qu’ils soient ceux de l’uti­li­sa­teur ou ceux que l’on peut trou­ver dans d’autres logi­ciels de batte­rie (plus de détails plus avant). Pas de stan­da­lone per se, en revanche, mais la possi­bi­lité d’uti­li­ser Toon­track Solo (en télé­char­ge­ment gratuit), logi­ciel qui permet d’ou­vrir SD2.0 (et EZdrum­mer) en appli­ca­tion auto­nome, compa­tible Asio et CoreAu­dio/Midi. Il gère jusqu’à 16 sorties audio (8 paires), dispose de réglages de latence, de canaux Midi, de contrô­leurs (pour les char­ley). On ne peut malheu­reu­se­ment choi­sir qu’un seul port Midi, une seule inter­face, ce qui est dommage, car on peut très bien imagi­ner un batteur et un percu (avec un pad ou tout autre contrô­leur) utili­ser sur un seul portable et SD2.0 et Latin Percus­sion. Mais un coup d’œil au manuel nous indique que ce choix d’en­trée Midi sera “expan­ded in future versions.”

Côté son, Toon­track a changé de concep­tion : là où dfh Super­ior propo­sait plusieurs kits (Ludwig, Sonor, DW, Fibes & Premiere), assor­tis de plusieurs éléments sépa­rés (17 snares, 60 cymbales, etc.) enre­gis­trés dans un seul studio, SD2.0 est conçu autour de Volumes d’une collec­tion inti­tu­lée “The New York Studio Legacy Series”. Il s’agit toujours d’en­re­gis­trer des kits et éléments, mais en privi­lé­giant l’acous­tique du lieu. Ainsi, le Vol. 1 consiste en des éléments de chez GMS Drums, plus trois snares Ludwig, Slin­ger­land et Rogers, et des cymbales Sabian exclu­si­ve­ment (liste ici, le tout enre­gis­tré au fabu­leux studio Avatar (ex-Power Station)…

Et le Volume 2 contien­dra, lui, des kits plus variés (liste ici) enre­gis­trés aux studios Allaire (pas moyen de savoir s’ils sont toujours ouverts…) et Hit Factory (qui doit être trans­formé en appar­te­ments de luxe…).

 

Inter­face réus­sie

Interface

Chan­ge­ment total de look, on sent que l’ex­pé­rience réus­sie d’EZ­drum­mer a profité à son grand frère. L’in­ter­face reprend le prin­cipe de plusieurs fenêtres. Cette fois, on en trouve quatre : Construct, Mixer, Bounce et Settings.

Construct permet de prépa­rer le kit de batte­rie de façon graphique (on peut choi­sir de travailler comme dans dfh Super­ior, avec l’on­glet Clas­sic View) avec menus dérou­lants sur les instru­ments, et de para­mé­trer divers compo­sants du son. La barre supé­rieure que l’on retrouve dans toutes les fenêtres contient les deux menus dérou­lants, le premier permet­tant de choi­sir la banque de base, à choi­sir entre N.Y. – Avatar (celle de SD2.0), et toute banque en prove­nance de dfh Super­ior ou EZdrum­mer. Il suffit pour les faire recon­naître d’abord d’avoir une auto­ri­sa­tion valide, ensuite d’in­diquer leur chemin dans la fenêtre Settings.

Le second menu permet d’ap­pe­ler les présets de kits, d’adap­ter le nombre de layers, de choi­sir le type de recon­nais­sance de notes Midi, de char­ger des présets complets pour la table de mixage, d’ap­pe­ler des réglages d’en­ve­loppe, des présets de bleed (la repisse des micros). À chaque menu on dispose d’un dossier de sauve­garde utili­sa­teur. Les sauve­gardes et import de Project permettent la gestion des données complètes d’un kit avec son mixage.

Selection kit

En haut à droite, on visua­lise l’élé­ment du kit sélec­tionné par clic-droit, en cane­vas 3D (l’élé­ment est cerclé de bleu sur l’illus­tra­tion centrale). Ce carré de visua­li­sa­tion laisse la place aux X-Drums dès que l’on en crée un (menu juste au-dessus). Ces X-Drums permettent d’uti­li­ser des sons en prove­nance d’autres biblio­thèques et seront para­mé­trés grâce à divers menus : choix de la prove­nance, réglage de la note Midi, type d’ins­tru­ment (dépen­dant de la biblio­thèque), choix des Tools (balais, baguettes, mailloches, etc.) et Micro­phone Assi­gn­ment qui permet de choi­sir le “micro” (son canal) de sortie du X-Drum, grâce à une inter­face très simple, par glissé-déposé. L’oc­ca­sion de saluer la simpli­cité d’usage du plug, en gros progrès par rapport à la première version. On peut, si l’on souhaite inté­grer beau­coup de X-Drums, utili­ser une icône géné­rique qui prend alors moins de place dans l’in­ter­face.

Avant de voir le détail des réglages, une notion très impor­tante à préci­ser : tous les instru­ments de SD2.0 sont compo­sés d’un plus ou moins grand nombre d’ar­ti­cu­la­tions (par exemple rim main droite, rim main gauche, flams, rebord, muted, etc.). Donc tous les réglages peuvent être propres à chaque arti­cu­la­tion, à condi­tion que l’on active le mode Edit Arti­cu­la­tion Only. Ce qui ouvre de nombreuses solu­tions de trafics sonores sur un même instru­ment.

Réglages, suite

articulations

On commence avec un réglage d’en­ve­loppe indé­pen­dant par élément, avec son Bypass, un Offset, l’ac­tion sur Ratio ou Time, et un switch d’ac­ti­va­tion selon trois modes : Note On, After­touch et Note Off. Très inté­res­sant pour créer des mutes de crashes, par exemple, en para­mé­trant un release abrupt, déclen­ché par l’af­ter­touch. Effi­cace.

On peut ensuite modi­fier la hauteur de chaque élément, puis forcer plusieurs types de compor­te­ment en fonc­tion du jeu : Random, qui ira cher­cher un autre sample du même instru­ment au hasard, Alter­nate, qui pren­dra sur deux coups succes­sifs un sample main droite et un main gauche afin d’évi­ter tout effet “mitraillette”, Semi Seq, qui rajoute au côté aléa­toire et Vel To Vol et Soft Vel (avec défi­ni­tion de la limite supé­rieure), qui modi­fie le volume du sample en fonc­tion de la vélo­cité. Tous ces para­mètres garan­tissent un côté irré­gu­lier, ce qui renforce l’im­pres­sion de réalité.

La partie infé­rieure affiche les infor­ma­tions de char­ge­ment des échan­tillons, de leur consom­ma­tion de RAM. Toon­track utilise un algo­rithme de compres­sion/décom­pres­sion des samples en temps réel, censé réduire de 70 % les besoins en RAM. Les infos sur le procédé sont, comment dire, succinc­tes… On peut néan­moins suppo­ser que le gain acquis sur la mémoire implique une plus grande acti­vité de la CPU. La tech­no­lo­gie est-elle encore perti­nente alors que les barrières d’uti­li­sa­tion mémoire sautent, que les accès disque sont main­te­nant très rapides en SATA ou en Serial Atta­ched SCSI (SAS) ? Diffi­cile d’avoir une réponse, puisque SD2.0 ne travaille qu’en RAM, là où ses concur­rents permettent de choi­sir entre strea­ming et RAM, voire mélan­ger les deux tech­no­lo­gies. On note la possi­bi­lité de ne mettre que les samples néces­saires en cache (implique un premier passage de la séquence avec un retard audio, donc décon­seillé pour le jeu en direct), de vider ce cache et de char­ger les échan­tillons en 16 bits (moins de consom­ma­tion CPU et Ram, mais son en théo­rie de moins bonne qualité).

Réglages bas

Autre partie impor­tante si l’on ne dispose pas d’une machine récente, donc puis­sante, la section Voices & Layers. Ici, on défi­nira, par arti­cu­la­tion, le nombre de voix simul­ta­nées et le nombre de layers d’échan­tillons divi­sés en trois caté­go­ries, Soft, Gradient et Hard, ainsi que la réponse à la vélo­cité, avec un palier pour Soft, la valeur Hard et la valeur maxi utili­sée (utile pour rattra­per les éven­tuelles limites du contrô­leur Midi utilisé).

On trouve ensuite une section nommée EZ mixer qui permet de simple­ment muter, passer en Solo, inver­ser la phase, modi­fier le pan, la repisse, etc., par micro (avec menu dérou­lant), sans avoir à passer par la fenêtre du mixeur. Au milieu se loge un gros rota­tif de volume.

On termine par la section Instru­ment, qui offre d’en­tendre l’ins­tru­ment et ses arti­cu­la­tions (deux menus dérou­lants) en cliquant simple­ment dessus (en diago­nale pour les varia­tions volume/samples). On béné­fi­cie d’un potard de niveau, d’un Mute, d’un Solo. C’est ici que l’on assi­gnera la note Midi de commande grâce au bouton Learn et à un Remove qui permet d’en­le­ver la note d’ori­gine.

Xdrums
Réglages haut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mix & trai­te­ments, I

Mix et compresseur

On passe du côté du Mixer, bête de course, puisqu’of­frant 18 tranches Mic, 16 Bus et 16 Out. Côté tranches, pour le kit N.Y.-Avatar fourni, on trouve trois Kick (In, Out, Sub), trois Snares (Top, Bottom et trai­tée via un 1176), une HiHat, trois Toms suspen­dus et deux Toms graves, une Overhead, et cinq Ambiences : Close, Mid, Far, Mono et Bullet (reprise via un Bullet­mic Shure). Rappe­lons que tous les instru­ments ont été repris par des micros Audio­Tech­nica, Neumann, Shure, AKG, Senn­hei­ser, Coles et Brau­ner, puis trai­tés avec des compres­seurs Neve, SSL, Tele­tro­nix, Urei et Trow­bridge et ont béné­fi­cié des EQ de la Neve 8088, de Pultec et de GML…

Pour complé­ter l’ex­cel­lence des outils utili­sés à la prise, Toon­track s’est asso­cié avec Sonalk­sis, dotant SD2.0 de cinq effets dédiés, EQ 5, Filters, Gate, Comp et Trans. Cela devient une habi­tude, plutôt inté­res­sante d’ailleurs : ainsi a-t-on vu XLN Audio faire appel à PSP Audio­ware pour signer les effets de Addic­tive Drums. Ici on se retrouve donc avec un EQ para­mé­trique cinq bandes et un filtre low et hi-pass, dispo­sant de trois pentes (12, 24 et 48 dB/oct.) et quatre types de réso­nance (low, med, high et rude, ce dernier vrai­ment violent, le pic de réso­nance sortant de l’in­ter­face du plug…). Côté trai­te­ment de la dyna­mique, saluons d’abord le fait que les trois outils disposent d’un side chain, permet­tant de choi­sir entre une des pistes Mic et un des Bus. Le Gate offre Thre­shold, Hold, Attack, Release et Range, plage de réduc­tion, para­mètre visi­ble­ment rajouté depuis la version 1.0 du logi­ciel, puisque le FX Guide dispo­nible depuis l’in­ter­face de SD2.0 montre une capture d’écran du Gate sans ce bouton.

EQ Sonalksis

Du côté du Trans, inspiré par le désor­mais clas­sique Tran­sient Desi­gner de SPL, deux réglages, Attack et Sustain. On regrette de ne pas dispo­ser d’un réglage de niveau de sortie, il faudra alors jongler avec le niveau de signal entrant.

Thre­shold, Ratio, Attack, Release, Makeup Gain et Auto Makeup (le compres­seur travaille en hard knee fixe) consti­tuent les réglages du Comp, clas­sique mais effi­cace, et comme tous les effets, ce compres­seur porte réel­le­ment la signa­ture sonore Sonalk­sis. Il dispose en plus d’un mode Limit, et surtout d’un Over, très inté­res­sant, puisqu’il permet d’ob­te­nir des effets de pompage extrêmes, de satu­ra­tion d’am­pli, jusqu’à l’im­pres­sion de bande passée à l’en­vers. Il semble­rait que le TBK3 de Sonalk­sis ait ici porté quelque fruit. Voici quelques exemples du compres­seur sur la sortie globale : un groove sans effet, le même avec le compres­seur inté­gré, puis avec le compres­seur SV315Mk2 de Sonalk­sis, puis un réglage extrême avec le compres­seur en mode Over. Dès que l’on commence à travailler en utili­sant les routings du mixeur, et la version sorties multiples, ça devient plus inté­res­sant, créa­ti­ve­ment parlant.

Mix & trai­te­ments, II

Réglages bleed

Détaillons une tranche pour comprendre le fonc­tion­ne­ment du mixeur, indis­pen­sable, puisque c’est là que l’on décide aussi de ce qui fait la véra­cité sonore de SD2.0, le bleed (la repisse des micros). On commence par les cinq inserts, permet­tant d’ap­pe­ler les effets Sonalk­sis. Suit un menu dérou­lant permet­tant de choi­sir des présets d’usine, ou les siens propres si l’on en a créé. Toon­track en propose plusieurs, clas­sés par instru­ment ou ambiance.

Puis vient le Bus Send Direct, qui permet de choi­sir un Bus de desti­na­tion parmi les 16 dispo­nibles, d’ac­ti­ver l’en­voi (bouton Bypass bleu), de doser le niveau et le pano­ra­mique. Quand on pense que certains DAW (ai-je dit Logic ?) ne disposent pas de ce pano­ra­mique d’en­voi…

Les mêmes réglages et fonc­tions sont dispo­nibles pour le bleed, dans la section Bus Send Bleed. Juste en dessous se trouve Bleed Control, offrant un rota­tif pour le montant global de la repisse de la tranche. Un bouton Mute fait son office, une Led orange s’al­lume quand le bleed est actif. En cliquant sur le bouton Edit, on accède à un panneau permet­tant de spéci­fier quel instru­ment est repris par le micro de la tranche en cours : par exemple, on défi­nit si oui ou non, la caisse claire sera aussi reprise par le micro du tom 4 et à quel niveau (grâce à un slider hori­zon­tal). Dans la réalité, tout devrait être repris dans tout (mais les noise gate ne sont pas faits pour rien), mais grâce à la souplesse de SD2.0, on peut faire le ménage et carré­ment isoler un élément de tout son envi­ron­ne­ment réel, voire couper le direct et ne lais­ser que la repisse. C’est pratique et bien vu.

Méfiance, tout de même, car plus l’on active de bleed, plus SD2.0 charge les samples néces­saires, et l’on arrive rapi­de­ment à des kits dont la taille dépasse les 2 Go. À titre d’info, et même si dans l’usage courant une telle confi­gu­ra­tion sera extrê­me­ment rare, le kit Avatar complet, avec repisse acti­vée sur toutes les tranches néces­site 3 Go de RAM. C’est là que l’on appré­cie la limite réglable au sein de SD2.0, car on peut vite oublier ces besoins en mémoire en rajou­tant des X-Drums, par exemple.

Presets

 

On conti­nue avec deux sliders hori­zon­taux, l’un clas­sique de Pan, l’autre, moins clas­sique, nommé Fade, une très bonne idée qui consiste à appliquer l’équi­valent d’un release/fade au son, ce qui permet de couper les remon­tées d’une compres­sion, les diverses fins de réso­nance lors d’une utili­sa­tion copieuse du bleed, etc.

Dernier petit raffi­ne­ment du mixeur : la possi­bi­lité d’as­si­gner les micros des X-Drums selon son choix propre, puisque certains instru­ments de banques (percus­sions, kits très travaillés) n’ont pas forcé­ment d’équi­va­lence dans la répar­ti­tion des reprises micros. On ouvre donc la fenêtre Micro­phone Mana­ge­ment, et là on déplace les “micros” non assi­gnés (en vert à droite) vers un canal dispo­nible en gris à gauche, que ce soit celui d’un instru­ment ou un nouveau (dans la limite de 32 canaux).

Midi, Midi, Midi

Micros xdrums

Plutôt que d’in­té­grer un lecteur/éditeur de séquences Midi, Toon­track a choisi de four­nir une appli­ca­tion sépa­rée, EZplayer­pro, qui, si elle n’est pas aussi complète que l’édi­teur inté­gré à BFD2, n’en propose pas moins une multi­tude de fonc­tions bien conçues tout en assu­rant une grande compa­ti­bi­lité avec les fichiers Midi en prove­nance d’autres drum­sta­tions.

Toon­track four­nit un certain nombre de boucles avec ses logi­ciels et exten­sions, et on peut rajou­ter les siennes ou celles d’autres drum­sta­tions dans le dossier adéquat, faire recon­naître d’autres chemins de dossier par le logi­ciel, etc. Une fois les fichiers Midi recon­nus, on navigue dans les diffé­rentes banques, on choi­sit un groove et on le place soit dans une piste (quatre) soit dans un des layers de ces pistes (je me suis arrêté à 52 layers, pas le courage de conti­nuer à en créer…). On peut aussi utili­ser les grooves au sein d’un DAW par simple glissé-déposé, mais la procé­dure d’uti­li­sa­tion dans certains séquen­ceurs implique des mani­pu­la­tions (par exemple, il faut aller dans l’en­vi­ron­ne­ment de Logic), ce qui aurait pu être évité en inté­grant EZplayer­pro dans SD2.0. Côté édition, on peut boucler le groove, le répé­ter et le modi­fier grâce aux outils dispo­nibles (rajout de notes, chan­ge­ment de vélo­cité, stretch, accen­tua­tion, coupe, trans­pose, quan­ti­fi­ca­tion, etc.).

EZplayer pro

Un point fort de l’ap­pli­ca­tion est sa capa­cité à auto­ma­tique­ment créer des fichiers Midi pour chaque instru­ment consti­tuant un groove installé d’ori­gine ou importé. Ainsi, sans rentrer en édition dans un séquen­ceur, on peut récu­pé­rer le kick d’un motif, la caisse claire d’un autre, etc. mélan­ger tout ça, d’au­tant que chaque piste béné­fi­cie de son propre bouclage (atten­tion, les layers d’une même piste auront auto­ma­tique­ment le même bouclage). On peut choi­sir plusieurs modes de lecture des layers, dont un Random, comman­der le déclen­che­ment par un appa­reil Midi externe, se synchro­ni­ser à l’hôte, etc.

Mais le plus inté­res­sant pour l’uti­li­sa­teur est la possi­bi­lité de remap­per auto­ma­tique­ment des grooves pour d’autres logi­ciels, de Strike à BFD, de Battery à Reason, de Addic­tive Drums à Drum­Core/KitCore sans oublier les Midi­files GM et les diffé­rentes versions des logi­ciels maison. Il suffit juste de choi­sir dans le menu dérou­lant global (ou plus fort par tranche, même chose pour le canal Midi) l’ins­tru­ment de desti­na­tion, eh hop, le groove se “trans­forme” auto­ma­tique­ment de manière à s’adap­ter à votre logi­ciel de batte­rie. On peut imagi­ner avoir une partie de kick-caisse claire jouée par SD2.0, tandis que les char­ley, cymbales et toms viennent de BFD2 et les percus de EZDrum­mer avec l’ex­ten­sion EZX Latin Percus­sion et d’autres via Battery (ou Kontakt) ou créer des layers impres­sion­nants de puis­sance en cumu­lant plusieurs logi­ciels (voir capture dans Live). À condi­tion que la machine le permet­te…

Conclu­sion

La version 1, dfh Super­ior, n’a jamais pu fonc­tion­ner correc­te­ment sur mon G5 2 × 2 GHz (avec 4 Go de Ram à l’époque), alors que la version PC tour­nait sans aucun problème (témoin les nombreux AFiens s’en servant). La version SD2.0 semble parti­cu­liè­re­ment opti­mi­sée, car je n’ai rencon­tré aucun souci majeur, le plug fonc­tion­nant parfai­te­ment tout comme l’as­so­cia­tion Toon­track Solo/SD2.0.

Fulldrums

Bien sûr, il faut une machine puis­sante et copieu­se­ment garnie en RAM, si l’on veut profi­ter de toutes les fonc­tion­na­li­tés du logi­ciel : entre la repisse, les diffé­rentes ambiances et les cinq inserts par tranche et Bus, il serait dommage de devoir se priver. D’au­tant que la qualité des trai­te­ments signés Sonalk­sis est à la hauteur du soin apporté par Toon­track à l’en­re­gis­tre­ment et à l’édi­tion des échan­tillons.

SD2.0 mieux, ou moins bien que ses concur­rents BFD2 et AD ? Impos­sible à dire sur des bases pure­ment sonores, comme on pour­rait dire tel compres­seur sonne, mais celui-là est en bois. Concer­nant l’er­go­no­mie, tous trois disposent d’une inter­face agréable, permet­tant de visua­li­ser simple­ment instru­ments et réglages et SD2.0 a énor­mé­ment gagné avec cette version. Ques­tion stabi­lité, aucun problème de quelque ordre que ce soit avec SD2.0 et dans une moindre mesure AD. Ce n’est pas tout à fait le cas avec BFD2.

Côté modi­fi­ca­tions des éléments, on donne­rait presque un avan­tage à Addic­tive Drums, avec ses enve­loppes (Pitch, sensible à la vélo­cité et Volume) et effets inté­grés par instru­ment. Côté effets, le nombre est à l’avan­tage de BFD2, diffi­cile de faire la part quali­ta­tive, avec tout de même un faible pour les compres­seurs de AD et SD2.0. Du point de vue mixeur, même si BFD montre quelques avan­tages, par exemple la créa­tion de tranches seule­ment quand c’est néces­saire ou une gestion de la repisse a priori plus simple, celui de SD2.0 est très puis­sant avec des fonc­tions uniques comme le Fade et un para­mé­trage très complet du bleed.

Pour la gestion des Midi­files, le seul défaut de SD2.0 est la néces­sité d’em­ployer une appli­ca­tion sépa­rée, là où les autres intègrent le lecteur. BFD dispose de plus d’un éditeur très complet et d’un piano roll. Par contre, EZplayer­pro est très bien conçu, notam­ment en ce qui concerne la lecture de Midi­files en prove­nance d’autres déve­lop­peurs et d’autres logi­ciels et sa très grande compa­ti­bi­lité. Ce qui compense son utili­sa­tion qui est tout sauf immé­diate dans certains séquen­ceurs audio­nu­mé­riques.

En termes de quan­tité de sons : AD est un peu à la traîne, et plutôt dans l’es­prit banques légères à la EZdrum­mer que dévo­reur d’es­pace disque comme SD2.0 ou BFD2. Ce qui a une inci­dence certaine sur le son. BFD2 dispose du plus grand nombre de banques compa­tibles actuel­le­ment, et des plus variées et peut impor­ter les sons de Super­ior 1, C&V, mais pas de SD2.0 (pour le moment ?). Concer­nant SD2.0, le prin­cipe de faire le tour de studios répu­tés et/ou promis à l’ar­rêt est une excel­lente idée. Rajou­tons que la compa­ti­bi­lité sans restric­tions avec les banques de Super­ior 1 et les EZX est un plus. D’au­tant que les banques semblent être livrées selon un rythme régu­lier (Funk Masters et tout récem­ment Jazz).

SD2.0 montre un autre avan­tage, en termes de réponse, de simpli­cité d’usage, de perfor­mances et de compa­ti­bi­lité, c’est lors de l’uti­li­sa­tion avec des batte­ries élec­tro­niques, même si l’on passe par un inter­mé­diaire, Toon­track solo. Ce dernier ne semble pas créer de latence, et selon, les contrô­leurs, la réponse est très fluide.

Bref. La version 2 est la version de la matu­rité, ne reste plus qu’à attendre les diffé­rents volumes prévus. Le logi­ciel sonne, est simple à mettre en œuvre (à part EZplayer­pro dans certains DAW), remplit parfai­te­ment son rôle et plus encore. J’avoue que j’au­rais beau­coup de mal à faire un choix entre tous. L’im­por­tant est que l’on puisse faire du travail pro avec. Le choix est une affaire de goût, de desti­na­tion (batte­rie élec­tro­nique ou simple program­ma­tion) et de porte-feuille, puisque dans un monde idéal on aurait toujours à portée de mains toutes les solu­tions. D’au­tant qu’il va falloir y rajou­ter Drum­tra­cker, qu’AF testera tout bien­tôt…

9/10
Points forts
  • Refonte totale
  • Ergonomie
  • Stabilité
  • Interface graphique
  • Sons
  • Qualité du sampling
  • Nombreuses articulations
  • Principe de sonothèque de studios réputés
  • Mixeur surpuissant
  • Effets signés Sonalksis
  • Compatibilité avec sons de la version précédente
  • Compatibilité avec les EZX
  • X-Drums
  • Channel presets
  • Gestion du bleed
  • Gestion des layers et de la vélocité par “zones”
  • Idéal avec batterie électronique
  • Cinq ambiances
  • Bounce intégré
  • EZplayerpro
  • Toontrack solo
Points faibles
  • Pas de streaming
  • Nécessite une bécane puissante (processeur et Ram)
  • Pas assez de sons d’origine
  • Pas assez de marques de drumkits différentes
  • Pas de “vrai” standalone
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