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Pédago
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Terminer son échauffement vocal

Trouver et faire travailler ses résonateurs

Nous terminons à présent cette routine d'échauffement, effectuée grâce à l'émission d'un son lèvres fermées. Axée autour de l'onomatopée « smuuuum », elle permet de mettre en condition tout l'appareil vocal, et d'assouplir les cordes sans risquer de se fatiguer.

L’éga­li­sa­tion du « smuuum »!

Après avoir travaillé lors de la dernière séance sur toute l’am­pli­tude de notre tessi­ture en tentant de passer le fameux break sans trop de déra­pages ni de chaos vibra­toires, nous attaquons pour finir un petit exer­cice sur les diffé­rents réso­na­teurs que nous possé­dons, et qui servent à fabriquer la forme harmo­nique de notre son, exac­te­ment comme un égali­seur.

Un peu de fréquence !

Si vous avez l’ha­bi­tude du mixage, ou que vous aimez bien chatouiller les boutons grave/aigu de votre chaîne hi-fi, ou encore, les curseurs virtuels de votre lecteur MP3, vous avez remarqué que vous pouvez complè­te­ment trans­for­mer la gueule d’un morceau en lui rajou­tant des basses et des aigus, ou l’in­verse, ou l’in­verse d’un des deux et inver­se­ment… 

Echauffement Vocal 3

Mais quoi qu’il en soit, même si Pava­rotti peut chan­ter comme Mickey (l’in­verse est malheu­reu­se­ment plus diffi­ci­le…) avec un bon égali­seur, vous remarque­rez que, dans ce cas, la hauteur de la mélo­die que vous enten­dez ne change pas de hauteur musi­cale. Si Papav chante un do, on enten­dra toujours un do, quelle que soit l’éga­li­sa­tion, contrai­re­ment à l’ef­fet produit par le pitch bend, qui va, quant à lui, chan­ger la hauteur même de la note. C’est un peu cet effet que nous avons utilisé dans notre deuxième phase d’échauf­fe­ment. Pour ce troi­sième travail, nous allons donc reprendre notre « smuuum », et tenter, cette fois-ci, de l’éga­li­ser…

Tranquille pomme-chips ! 

On reprend donc la posi­tion du bâille­ment poli, qui consiste à garder les lèvres fermées tout en écar­tant les mâchoires. Il faut essayer de faire le mouve­ment de la mâchoire infé­rieure sans trop l’abais­ser au niveau du menton, mais plutôt au niveau de l’ar­ti­cu­la­tion, un peu comme si l’on voulait la décro­cher, ou encore, faire une grimace d’homme de Cro-Magnon bien prog­nathe. Car il faut éviter au maxi­mum de tendre les muscles autour des lèvres.

Ainsi placé, et toujours en conser­vant la sensa­tion de la respi­ra­tion abdo­mi­nale que l’on a obte­nue dans la première partie, on va émettre notre « smuuum », sur une note du milieu de notre tessi­ture, bien à l’aise !

Liberté Frater­nité Égalisé ! 

Echauffement Vocal 3

On va main­te­nant tenter de chan­ger le son sans chan­ger de hauteur de la note émise. Pour cela, on va mettre en route nos petits potards de chan­teur graves et aigus ! On commence donc par le grave et l’on va faire descendre le son (atten­tion, pas la note…) en ouvrant un peu plus la mâchoire et en allant cher­cher les réso­nances vers le fond du tuyau, en essayant de « creu­ser » le plus possible vers le ventre. On se sert ainsi de ce que l’on appelle notre voix de poitrine, qui est d’ailleurs la voix que nous utili­sons prin­ci­pa­le­ment pour une note « médium ». On essaye ainsi de trou­ver les diffé­rentes possi­bi­li­tés de basses que l’on peut rajou­ter à notre son pour le faire varier. On n’hé­si­tera pas à faire ici ce qu’il est en géné­ral peut recom­mandé de faire pendant les voca­lises, à savoir des grimaces au moyen de la mâchoire et du menton, qui nous aide­ront ici pour­tant à trou­ver plus faci­le­ment nos diffé­rents réso­na­teurs, jusqu’à ce que nous ayons atteint le Nirvana de la magni­fique corne de brume.

On conti­nue ensuite en allant cher­cher des harmo­niques aiguës, pour donner à notre « smuum » une couleur plus aigre. On va ici aller cher­cher des réso­nances dans ce que l’on peut appe­ler la voix de tête, mais toujours sans chan­ger de hauteur de note. On va donc ici aller se bala­der un peu au niveau du nez, en explo­rant les divers degrés de ferme­ture de la mâchoire, ainsi que les diffé­rentes posi­tions de la langue, qui, en obstruant les réso­nances basses, va permettre de « fermer » ces fréquences. On doit ainsi obte­nir un son tota­le­ment diffé­rent de ce que nous avions dans la première étape !

Pour finir… 

Là encore, il ne faut pas hési­ter à aller cher­cher dans toutes les direc­tions, comme si l’on se garga­ri­sait véri­ta­ble­ment avec les vibra­tions. Le résul­tat peut ressem­bler, en gros, aux modu­la­tions utili­sées dans les chants mongols. Il faut toujours émettre le son sans forcer, en recen­trant bien son éner­gie sur son centre de gravité, et sentir le bien-être du massage vibra­toire : n’ou­blions pas qu’il s’agit d’un échauf­fe­ment ! Petit à petit, on va pouvoir trans­for­mer de plus en plus radi­ca­le­ment notre émis­sion sonore, sans chan­ger de hauteur. On va maîtri­ser ainsi l’éga­li­sa­tion, qui sera un outil essen­tiel du contrôle de notre son de voix, que l’on utili­sera en fonc­tion des styles et des inten­tions que nous dési­rons appor­ter à un morceau…


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