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Parrot Zik 2.0
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Test du Parrot Zik 2.0

Test écrit
10 réactions
Le perroquet se répète
7/10
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Bluetooth, tactile, de toutes les couleurs, à annulation de bruit, dessiné par Philippe Starck, doté d’effets, de présets d'artistes et d’une appli mobile iOS et Android, le nouveau Zik 2.0 de Parrot semble tout avoir pour appâter le chaland. Mais qu’en est-il du son ? C’est ce que nous allons voir…

Avant de commen­cer débal­ler l’en­gin, préci­sons que le Zik 2.0 est à ranger dans la caté­go­rie des casques nomades, prêts à vous accom­pa­gner partout et à se connec­ter à votre smart­phone, et si vous pouvez vous en servir pour mixer, ce n’est pas son utili­sa­tion première.

Le Zik 2.0 est donc un casque utili­sant la tech­no­lo­gie Blue­tooth, permet­tant de le connec­ter sans fil à votre smart­phone. Première bonne nouvelle, il est compa­tible iOS et Android. Deuxième bonne nouvelle, il est livré avec un câble trois points de 1,30 m permet­tant de le bran­cher sur n’im­porte quel appa­reil audio.

Le perroquet hors de sa cage

Au débal­lage, le Zik 2.0 fait bonne impres­sion, avec un design soigné (bravo, Mr Starck) et une fini­tion exem­plaire. Le casque est d’ailleurs dispo­nible en 6 couleurs diffé­rentes : noir, blanc, vert, marron, bleu et orange. Il y en a donc pour tous les goûts, même les mauvais. Un télé­char­ge­ment d’ap­pli sur le store et un appa­rie­ment Blue­tooth plus tard, nous sommes prêts à utili­ser la bête.

Parrot Zik 2.0

L’ap­pli­ca­tion mobile permet en premier lieu d’af­fi­cher la batte­rie restante du casque, le construc­teur annonçant 18 h en mode voyage (filaire et mode anti­bruit activé) 7 h en mode éco (la même chose avec l’ef­fet « Parrot Concert Hall » — une réverbe — activé) et enfin 6 h en Blue­tooth. L’au­to­no­mie est donc plutôt bonne, sachant qu’il se recharge en 2 h 30 via un câble micro USB stan­dard et qu’il peut de toute façon être utilisé en filaire lorsque que la batte­rie est vide (mais sans le mode anti­bruit, du coup).

On pourra ensuite acti­ver et désac­ti­ver le contrôle du bruit, l’éga­li­seur et la réverbe « Concert Hall ». Le contrôle du bruit est réglable via un curseur afin d’at­té­nuer plus ou moins les bruits prove­nant de l’ex­té­rieur. L’iso­la­tion fonc­tionne plutôt bien et permet de profi­ter de sa musique même dans les trans­ports bruyants. L’éga­li­seur permet de se dépla­cer libre­ment entre diffé­rents présets aux noms évoca­teurs : pop, vocal, cris­tal, club, punchy et deep. La page de la réverbe permet à la fois de choi­sir le type du trai­te­ment (Concert Hall, Jazz Club, Living Room et Silent Room) et la largeur stéréo de l’ef­fet. Même si nous ne sommes pas fans de ce genre de trai­te­ments, certains utili­sa­teurs pour­ront y trou­ver leur bonheur. Enfin, on pourra télé­char­ger des présets d’ar­tistes plus ou moins connus. Pourquoi pas, même si on n’est pas fans non plus de ce genre de choses. Plus inté­res­sant, le mode produc­teur permet­tra de faire sa propre sauce en accé­dant à l’éga­li­seur 5 bandes para­mé­triques. OK, c’est déjà un peu plus inté­res­sant et moins opaque.

Parrot nous propose donc la totale, entrée, plat et dessert, mais à l’uti­li­sa­tion, est-il plai­sant ?

Zik Machine

Parrot Zik 2.0

Tout d’abord, il faut avouer que le Zik 2.0 est assez léger et confor­table. En revanche, on aurait aimé qu’il soit pliable, ce qui est toujours plus pratique quand on veut le ranger dans un sac. Les oreillettes peuvent se tour­ner à 90 degrés, ce qui permet tout de même de le mettre à plat. Petit coup de gueule sur le bouton de mise sous tension : il est mal placé et il nous arrive d’ap­puyer dessus par mégarde lorsque l’on chausse le casque. De plus, le témoin lumi­neux est trop faible à notre goût, et il est diffi­cile de voir si le casque est allumé en pleine jour­née.

Pour avoir testé le mode Blue­tooth dans la rue, il faut avouer que nous avons été conquis par le fait de pouvoir s’af­fran­chir de câble en marchant ou dans les trans­ports. On mani­pule son smart­phone avec une certaine aisance, et le câble ne s’ac­croche jamais à une poignée de porte ou un poteau (oui, c’est du vécu). En revanche, ce système faci­lite forcé­ment le vol à l’ar­ra­ché… Aussi, nous avons pu consta­ter quelques décro­chages en croi­sant certaines personnes dans la rue utili­sant elles aussi leur smart­phone. Cela ne nous est pas arrivé si souvent que ça, mais nous tenions à le signa­ler.

Parrot Zik 2.0

Un petit mot aussi sur le pavé tactile situé sur l’oreillette droite. L’idée est plutôt bonne : pas besoin de sortir son smart­phone pour gérer le volume ou chan­ger de chan­son. Dans les faits, les commandes sont plutôt simples : une glis­sade vers le haut/bas ou gérer le volume et vers l’avant/arrière pour chan­ger de chan­son. Une tape au milieu de l’oreillette permet de mettre sur pause. En pratique, nous avons trouvé que la gestion du volume n’était pas assez précise et nous préfé­rons avoir recours au volume du smart­phone. Pour le reste, cela fonc­tionne plutôt bien, même s’il faudra faire atten­tion aux mani­pu­la­tions invo­lon­taires. Dernier petit détail sympa­thique : lorsque nous enle­vons le casque, il s’éteint auto­ma­tique­ment, et lorsqu’on le repose sur la tête, il se rallume. Cool !

Enfin, sachez que vous pour­rez prendre les appels avec le Zik 2.0, que ce soit en Blue­tooth ou avec le câble fourni, ce qui est toujours une bonne nouvelle pour les posses­seurs de smart­phones. Autre chose impor­tante si jamais vous comp­tez faire des prises avec : une fois le Zik 2.0 allumé, il y a une légère latence. En revanche, éteint, rien à signa­ler.

Écoute

Afin de tester le casque, nous avons fait une écoute compa­ra­tive avec les AKG K 702 et Blue Mo-Fi, tous les trois reliés à notre PreSo­nus Moni­tor Station v2, elle-même reliée à notre Metric Halo ULN-8. Nous avons utilisé des titres non compres­sés.

Parrot Zik 2.0

Johnny Cash — Hurt

Le morceau, qui commence avec la guitare Martin de Johnny Cash, nous permet de détec­ter un surplus vers 7/8 kHz qui a tendance à rendre l’at­taque de la guitare avec le média­tor un peu trop présente. Du coup, la voix de Cash passe un peu derrière, et c’est bien dommage. Si le tout est bien détaillé, il y a une présence trop accen­tuée sur l’at­taque des cordes de la guitare qui peut deve­nir gênante. La voix, en revanche, n’est jamais trop agres­sive, sauf lorsque la compres­sion et satu­ra­tion du morceau commencent à s’ac­cen­tuer, mais c’est un effet voulu. Sur notre AKG K 702, l’équi­libre entre la voix et la guitare nous semble meilleur, et la guitare, bien que détaillée et précise, n’est jamais agres­sive. Le Blue Mo-Fi est moins brillant que les Zik 2.0 et K 702, notam­ment sur l’at­taque de la guitare acous­tique. Il a aussi un bas déve­loppé, bien plus que l’AKG et à peu près autant que le Zik 2.0, et on ressent une sensa­tion d’en­fer­me­ment due au côté très fermé du casque et à son rela­tif manque d’air par rapport à l’AKG. Le médium et le bas sont clai­re­ment mis en avant sur le Blue, ce qui donne une certaine chaleur au son, au détri­ment de l’air, et un peu du détail. Un autre bon point pour le Blue : il n’est jamais agres­sif.

Parrot Zik 2.0

Gorillaz – Feel Good Inc

Cette chan­son va nous permettre d’écou­ter un peu plus atten­ti­ve­ment le bas du spectre. Le Zik 2.0 se défend bien, avec un bas présent qui descend bien, agréable, mais pas bour­sou­flé. On aime bien l’équi­libre du bas du spectre avec le reste. La bosse vers 7/8 kHz se fait toujours ressen­tir, même si c’est un peu moins gênant sur ce morceau. Une fois le Mo-Fi chaussé, on tombe sur un son toujours un peu plus boxy, dû à la gestion du haut du spectre plus en retrait, donnant un senti­ment de manque d’air compa­ra­ti­ve­ment aux deux autres casques. Le bas est assez présent (en mode normal), sans pour autant trop trai­ner et masquer le reste du spectre : c’est plutôt sec. En mode On +, les basses sont compa­rables au Zik 2.0 et ça descend assez bas. Avec le Blue, on est dans une écoute « in the face », avec une gestion très « physique » des basses. L’AKG reste très diffé­rent des deux autres casques, avec un bas beau­coup moins déve­loppé, lais­sant la part belle aux détails dans le milieu et le haut du spectre. Sa concep­tion ouverte renforce bien évidem­ment ce senti­ment.

Michael Jack­son — Libe­rian Girl

Parrot Zik 2.0

On termine avec ce morceau de l’al­bum « Bad » de Bambi. La nappe de l’in­tro­duc­tion est trans­crite très diffé­rem­ment sur les trois casques, leurs bosses respec­tives mettant en avant certaines parties spec­trales de la très riche nappe. Notam­ment un souffle à droite, qui ressort très bien sur le Zik 2.0 et l’AKG, et beau­coup moins sur le Mo-Fi. Le fait que les haut-médiums et les aigus soient un peu en retrait sur le casque Blue atté­nue quelques détails sur cette chan­son. Le couple grosse caisse/basse sonne très plein sur le Blue, mais sans jamais masquer le reste. On reste quand même sur un son un peu claus­tro­pho­bique et on aurait aimé avoir un peu plus d’air. Le Zik laisse le couple grosse caisse/basse un peu plus creux, avec toujours ce haut-médium/aigus en avant. Sur certaines sibi­lances, on ressent un peu d’agres­si­vité, et à force, ça fatigue. Compa­ra­ti­ve­ment, l’AKG ne donne aucune rondeur à la grosse caisse et à la basse et c’est très analy­tique. On peut aimer pour le mix, mais cela peut-être un peu frus­trant pour une écoute « plai­sir ». Le haut du spectre de l’AKG est en revanche clai­re­ment au-dessus : c’est détaillé et aéré sans jamais être agres­sif. Toujours un must à ce niveau. Côté image stéréo, nous avons trouvé le Zik 2.0 assez étroit, surtout vis-à-vis de l’AKG. En revanche rien à signa­ler du côté de la dyna­mique, c’est du tout bon pour les trois casques.

Pour résu­mer, nous avons trouvé que le Zik 2.0 avait un son plutôt bien équi­li­bré dans l’en­semble, avec des basses présentes pour une écoute « plai­sir », sans être trop masquantes pour le reste du spectre. Le seul élément gênant concerne cette bosse vers 7/8 kHz qui peut être fati­gante sur certains morceaux et certains instru­ments (char­ley, sibi­lan­ces…).

Conclu­sion

Pour 349 €, le Zik 2.0 veut tout offrir : la connexion sans fil Blue­tooth, les contrôles tactiles, un joli design, une appli mobile, un système anti­bruit actif, des effets et trai­te­ments, des presets d’ar­tis­tes… Un véri­table casque nomade et moderne. Évidem­ment, on paie tout ça et le prix nous semble un peu exagéré si on ne prend en compte que le côté pure­ment sonore du produit. Néan­moins, le casque, s’il n’est pas exempt de défauts, reste tout à fait honnête et pourra combler les musi­ciens tech­no­philes voulant écou­ter de la musique de manière « casual » et pratique sur leur smart­phone. Si vous recher­chez la qualité sonore à tout prix et que le Blue­tooth, le tactile et le côté look « bran­chouille » ne vous inté­ressent pas, nul doute que vous trou­ve­rez mieux à ce prix-là.

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7/10
Points forts
  • Le look, les 6 couleurs
  • Bluetooth
  • L’appli, les traitements, les présets
  • L’annulation de bruit active
  • Le panneau tactile
  • Le micro intégré
  • Léger et confortable
Points faibles
  • Une bosse dans le haut du spectre qui peut être fatigante
  • Le rapport prix/qualité sonore
  • Des décrochages en Bluetooth
  • On touche par inadvertance le pavé tactile et le bouton on/off
  • Pas complètement pliable
  • La véritable utilité des présets d'artistes et de la réverbe ?
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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