Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Tonehammer Liberis
Photos
1/16

Test de la Tonehammer Liberis

Chanteur, chanteuse ou choeur virtuel de la marque Tonehammer

Écrire un avis ou Demander un avis
Test écrit
18 réactions
La voix des anges

Après la réussite de Requiem, l’éditeur Tonehammer poursuit son exploration des ensembles vocaux avec Liberis, dédié aux chœurs et chorales d’enfants. Avec le même succès ?

Entre deux produits plus “légers”, voire plus loufoques comme ceux qu’il sort via son autre marque Micro­ham­mer, mais dans tous les cas réali­sés avec la même exigence et la même qualité que les banques haut de gamme, l’édi­teur Tone­ham­mer propose des biblio­thèques plus ambi­tieuses, comme la série dédiée aux voix chorales initiée avec Requiem, puis Requiem Light (test ici) et pour l’ins­tant complé­tée par Libe­ris (sous-titrée Ange­lic Choir), dédiée aux chœurs d’en­fants.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz

OS 10.6.6

Logic 9.1.3

Kontakt 4.2.3

Libe­ris

L’édi­teur a, à cet effet, enre­gis­tré l’en­semble Pied­mont East Bay Chil­dren’s Choir, riche de 45 chan­teurs et chan­teuses, super­visé par Robert Geary, par ailleurs fonda­teur et chef de Volti et déjà présent sur Requiem, dans ce qui est un des lieux de prédi­lec­tion de l’édi­teur en matière d’en­re­gis­tre­ment, une église (non iden­ti­fiée) de Pied­mont, dans la baie de San Fran­cisco en Cali­for­nie.

La biblio­thèque est présen­tée par Tone­ham­mer comme son projet le plus ambi­tieux. Simple effet d’an­nonce ou réalité ? Quand on connaît la qualité des produits déjà réali­sés (voir par exemple le test des pianos de l’édi­teur ICI), on peut déjà avoir un a priori favo­rable, même si personne n’est à l’abri d’une baisse de régime, sinon d’un raté. Ecou­tons-voir.

Intro­du­cing Libe­ris

Tonehammer Liberis

Dispo­nible chez l’édi­teur au tarif de 499 $, la biblio­thèque se télé­charge tout comme d’autres de ses produits via le TH Down­loa­der. Cette appli­ca­tion Java déjà mention­née dans le test de Requiem Light se charge de rapa­trier sur l’or­di­na­teur tous les fichiers .rar. Le code fourni lors de l’achat déver­rouille le télé­char­ge­ment, il n’y a pas d’autre procé­dure d’au­to­ri­sa­tion, tous les échan­tillons et programmes étant water­mar­kés. Si l’on ne souhaite pas utili­ser cette appli­ca­tion, l’édi­teur four­nit aussi les liens directs, avec télé­char­ge­ment conven­tion­nel via le navi­ga­teur habi­tuel.

Atten­tion, la biblio­thèque n’est compa­tible qu’avec la version complète de Kontakt 4 (à partir de 4.1.1), et ne fonc­tion­nera donc pas avec le lecteur Kontakt gratuit (Kontakt Player). Une fois instal­lée, la biblio­thèque affiche un poids consé­quent de presque 12 Go, pour plus de 13 000 échan­tillons en 24 bits/44,1 kHz (plus 3000 échan­tillons de legato et porta­mento). On doit aussi instal­ler sépa­ré­ment les fichiers qui permet­tront d’uti­li­ser l’in­ter­face graphique parti­cu­lière créée par le déve­lop­peur. On trou­vera nombre d’in­for­ma­tions sur la biblio­thèque ICI, ainsi que le manuel ICI.

L’en­re­gis­tre­ment a fait appel à une triple prise de son stéréo simul­ta­née (évidem­ment…), de proxi­mité (Stage), à mi-distance (Mid) et éloi­gnée (Far), réper­cu­tée dans autant de dossiers. La biblio­thèque est donc logique­ment orga­ni­sée selon ces trois prises, chaque Instru­ment (.nki) étant présent dans chacun des dossiers. Un dossier supplé­men­taire, All, contient des Multis (.nkm) réunis­sant les trois versions de chaque Instru­ment. Le tout compa­tible 5.1 bien entendu.

Ces instru­ments sont regrou­pés selon six familles, Choral Effects, Legato & Sustains, Marcato, Poly-Sustains, Marcato, Poly-Sustains, Soloists et Stac­cato. Les solistes consistent en deux voix de filles et une de garçon, on y revien­dra. En bonus, fidèle à son habi­tude, l’édi­teur a fourni des impul­sions de réverbe, ainsi que des programmes faisant appel à du sound design plutôt que visant le réalisme dans le dossier Ambiences.

Inter­face, reprise

Tonehammer Liberis

Même si elle reprend le prin­cipe de Requiem, le grimoire, les onglets ouvrant des pages et les cierges, l’in­ter­face de Libe­ris est un peu plus “raffi­née” et un peu plus lisible, grâce à la typo simpli­fiée et à des boutons plus simples, modernes. La page Help deman­dera toujours de bons yeux, en revanche, le ton sur ton de bruns n’étant pas forcé­ment des plus lisibles.

Certaines fonc­tions ont été simpli­fiées, d’autres enri­chies, mais il sera diffi­cile de faire un compa­ra­tif à ce niveau, puisque le “maté­riau” sonore n’est pas du tout le même. Libe­ris n’a pas de couver­ture, déjà. Ensuite, le prin­cipe de partie gauche variant suivant le programme, et de partie droite, Fine Tuning, regrou­pant quasi­ment toujours les mêmes réglages, est main­tenu. Cette dernière page reprend les sections Shaping et Adjust­ments. On se repor­tera au test de Requiem Light pour le détail des fonc­tions communes.

Comme son aînée, la biblio­thèque dispose de toutes les fonc­tion­na­li­tés Midi en termes de contrôles et de Keys­witches, sachant que ces fonc­tions permettent de jouer sur le volume, la dyna­mique, les enve­loppes ou de choi­sir les sons, les mots, les types de phrases et autres varia­tions offertes par Libe­ris.

La plupart des presets, de façon cepen­dant moins systé­ma­tique que dans Requiem, sont présen­tés en version utili­sant la RAM, et en version conçue pour le strea­ming, portant la mention “dfd”.

Chan­tez, main­te­nant

Tonehammer Liberis

Une préci­sion de l’édi­teur semble digne d’être mention­née. En effet, il défi­nit ainsi sa biblio­thèque : “Libe­ris is not a “youth/chil­dren’s” choir, but an incre­di­bly versa­tile scoring tool, which will fit in anything from gorgeous ethe­real scores to despe­ra­tely haun­ting solo voices, from tradi­tio­nal choral writing to more dark Elfman inspi­red styles of music.”

Ce qui permet d’ex­pliquer certains choix, notam­ment, comme dans Requiem, celui des syllabes dispo­nibles pour les programmes Phrase Buil­der et Quick-Chant. Rappe­lons rapi­de­ment le fonc­tion­ne­ment des premiers : l’in­ter­face consiste en une suite de cierges et un parche­min compre­nant neuf syllabes (Ah, Doh, Fah, La, Mi, Ooh, Re, So et Tus), plus un Skip, une fonc­tion Back (maté­ria­li­sée par une flèche orien­tée vers la gauche) et une fonc­tion Clear (un symbole Stop). En cliquant sur les syllabes, on les place sur chacun des cierges à la suite, Skip insé­rant un saut de pas. À chaque attaque du clavier, note à note ou en accord, on passe d’une syllabe/cierge, avec retour au début dès que l’on atteint la dernière syllabe. Les Keys­witches permettent de forcer le démar­rage à partir de l’une ou l’autre syllabe.

Tonehammer Liberis

On évitera les extrêmes, puisque dans les graves c’est un même échan­tillon qui est mappé de E2 à G#3 avec les défor­ma­tions que l’on imagine, et que le phéno­mène est répété dans les aigus avec un même échan­tillon de A6 à E6. On se demande pourquoi l’édi­teur a étendu autant les tessi­tures, au vu du résul­tat qui est plutôt inuti­li­sable (dans le cadre, rappe­lons-le, d’une chorale d’en­fants…). Voici une suite de syllabes dans les trois ambiances, Stage, Mid et Far :

 

 

 

00:0000:00

 

Puis la même suite en utili­sant le Multi réunis­sant les trois :

 

00:0000:00

 

Tonehammer Liberis

On remarque d’abord l’ex­cel­lente qualité sonore, la justesse et la stabi­lité de la phase. L’édi­teur propose jusqu’à trois couches d’échan­tillons Round Robin afin d’évi­ter tout effet mitraillette et en géné­ral un layer pp et un layer ff, dont les cross­fades sont quasi imper­cep­tibles. Ainsi que le fort contenu en basses fréquences, réver­bé­ra­tion natu­relle, que rien n’em­pêche de couper au mix. D’autre part, je n’ai ici pas du tout utilisé la fonc­tion Swell, ni une quel­conque auto­ma­tion de volume, d’où le côté un peu haché du résul­tat.

En jouant sur les réglages Attack, on peut adou­cir cet effet, et l’en­semble se fond plus faci­le­ment. Il est ainsi très aisé de faire des maquettes de façon rapide, comme dans l’exemple ci-dessous, repre­nant les voix de l’exemple de départ, la simu­la­tion d’une autre chorale (à gauche, avec un Multi All Sustains 8-vowel Pad), des voix mascu­lines (Stac­cato avec Quick-Chant) venant de Requiem Light, et une nappe :

 

00:0000:00

 

Et, à l’ex­cep­tion des voix à gauche, rappe­lons que ne sont utili­sés que les programmes Stac­ca­to…

Quant aux instru­ments Quick-Chant, on y retrouve l’in­ter­face sous forme de grille, façon step sequen­cer, chaque syllabe dispo­sant de sa propre ligne, dans laquelle on règle le déclen­che­ment et le volume en cliquant-tirant sur autant de curseurs que désiré. Le prin­cipe est diffé­rent de Phrase Buil­der, puisqu’ici on lance une phrase de deux à huit mesures, synchro­ni­sée à l’hôte ou au tempo interne.

Toujours le même reproche pour ces programmes : l’in­ter­face aurait pu être plus grande, de façon à avoir toutes les syllabes sous les yeux, sans avoir à scrol­ler.

Du côté de Legato

Tonehammer Liberis

Commençons par les programmes Sustains 7-Vowel Master. On retrouve les réglages habi­tuels, une série de voyelles (plus des Mmm) et la possi­bi­lité de les jouer de façon tradi­tion­nelle, en accords ou mélo­die, ou en Legato avec option Pitch (léger effet de porta­mento entre les notes). Mais écou­tons d’abord une suite poly­pho­nique, utili­sant la fonc­tion Swell, et le passage d’une voyelle à l’autre via auto­ma­tion, dans le rendu succes­sif des trois prises de son (le réglage Attack est à 169,3 ms). On ne me tien­dra pas rigueur de la durée des accords, un peu trop longs et enchaî­nés trop rapi­de­ment pour être tout à fait réalistes, mais c’est aussi l’avan­tage du virtuel…

 

00:0000:00

 

Puis les trois réunis dans le Multi habi­tuel :

 

00:0000:00

 

Tonehammer Liberis

Là où Tone­ham­mer fait très fort, et qui avait montré toute son effi­ca­cité dans Requiem, ce sont les fonc­tions Legato, puisque l’édi­teur a conçu un script le rendant poly­pho­nique pour certains programmes, mais oui (trois voix paral­lèles maxi­mum). On peut jouer les notes legato, ou en accord, ou selon un mélange des deux.

Ce mélange dépen­dra de la limite d’in­ter­ven­tion du legato : en réglant Range sur 3 par exemple, toutes les notes qui ne sont pas sépa­rées de plus de trois demi-tons seront jouées legato, tandis que celles situées en dehors de cet inter­valle seront soit jouées norma­le­ment (à la place de la précé­dente) soit ajou­tées comme note d’un accord si l’on règle le para­mètre Poly­phony sur 2 ou 3.

L’exemple ci-dessous fait entendre plusieurs notes enchaî­nées (toutes les notes sont main­te­nues), avec un Range limité à 3. Dès que l’in­ter­valle excède une tierce mineure, la note s’ajoute à la précé­dente, et le legato conti­nue de s’ap­pliquer, même aux voix infé­rieures, dès qu’on joue à nouveau une note dans les limites de l’in­ter­valle déter­miné :

 

00:0000:00

 

Tonehammer Liberis

On dispose aussi de programmes True-Legato. Cette fois, la vitesse à laquelle les tran­si­tions sont jouées (car ce sont bien des échan­tillons de tran­si­tion et non pas de la modé­li­sa­tion) est réglable de façon conti­nue, et non plus par paliers comme dans Requiem.

Une première aussi, la biblio­thèque dispose de programmes True-Porta­mento, qui fonc­tionnent selon la même approche que les legato, inter­valle maxi­mum une octave, et poly­pho­nie jusqu’à trois voix. En voici un exemple :

 

00:0000:00

 

Inté­res­sante aussi est l’uti­li­sa­tion du legato dans les programmes Poly-Sustain Chants. Ces programmes sont consti­tués de jusqu’à 12 mots diffé­rents, que l’on peut jouer en accords, tout en les sélec­tion­nant via KS, comme sur tous les autres programmes, comme ceci :

 

00:0000:00

 

Tonehammer Liberis

On l’en­tend, la vitesse de relâ­che­ment et d’en­chaî­ne­ment des accords est trop rapide sur cet exemple pour aller au bout du mot entier. Il faudra donc faire atten­tion au choix du tempo, et/ou partir des diffé­rents programmes propo­sés à 100 ou 140 BPM, ou les versions utili­sant le time-stretch ou la synchro ou tempo. Atten­tion aux résul­tats, Kontakt est imbat­table sur les scripts, en revanche sur les algo­rithmes de time-stretch, il y aurait beau­coup à amélio­rer, comme le montre l’exemple suivant. :

 

00:0000:00

 

L’édi­teur a même inclus des programmes dotés d’échan­tillons de relâ­che­ment, qui déclenchent la dernière syllabe, si elle n’a pas été jouée, au moment où l’on lâche les touches. On peut d’ailleurs s’amu­ser à construire de nouveaux mots suivant la vitesse.

Pour en reve­nir au Legato, on peut, sur ces Chants, en l’ac­ti­vant et en jouant sur l’ar­ti­cu­la­tion des mots, et avec un peu de pratique, enchaî­ner plusieurs notes sur une même syllabe, ce qui est plutôt rare et ici très effi­cace. Exemple :

 

00:0000:00

Solistes et bruits

Rien moins que trois solistes au programme, deux filles et un garçon. La Soloist Girl 1 et le Soloist 2 Boy disposent tout deux de programmes Poly-Sustains et Sustains 8-Vowel.

Voici la première :

 

00:0000:00

 

Et le deuxième :

 

00:0000:00

 

On le constate, ces jeunes gens ne sont pas forcé­ment très assu­rés, la justesse peut fluc­tuer, mais c’est aussi tout l’in­té­rêt de la chose.

La troi­sième est un peu plus âgée selon l’édi­teur, et plus habile. On dispose des mêmes programmes plus  deux programmes True-Legato et True-Porta­mento.

En repre­nant l’un des exemples précé­dents, voilà un petit brico­lage vite fait avec la troi­sième soliste au-dessus des voix, un piano léger (l’Ele­men­tal Piano du même éditeur, dont on trou­vera le test ICI) plus une réverbe externe.

 

00:0000:00

 

Tonehammer Liberis

Dans le dossier Choral Effects, on trouve aussi bien des effets de clus­ters, de glis­san­dos disso­nants ou non, de percus­sions (rappe­lant très forte­ment Anti­drum du même éditeur), des versions de chan­sons enfan­tines défor­mées, divers bruits, etc. En voici quelques exemples :

 

00:0000:00

 

Enfin le dossier Ambiences renferme sept programmes ayant banni quasi­ment tout réalisme, dans la recherche de sons de type nappes, ainsi que quelques programmes faisant appel à l’Uber­peg­gia­tor déjà utilisé par l’édi­teur, notam­ment pour ses pianos prépa­rés (voir test ICI).

 

00:0000:00

Bilan

Ça va deve­nir une habi­tude avec Tone­ham­mer. On ne peut que recon­naître l’ex­cel­lence de la biblio­thèque, enre­gis­tre­ment, program­ma­tion, concep­tion, sound design, travail de scripts, rien à redire, tout fonc­tionne, tout sonne. Peut-on regret­ter de manquer de syllabes ? Oui, on en voudrait toujours plus, tant leur mise en œuvre est rapide et effi­cace. Mais fran­che­ment, sinon, diffi­cile de trou­ver des reproches intrin­sèques à la biblio­thèque.

Avec Requiem et Libe­ris, l’édi­teur possède à son cata­logue deux petits bijoux de produits à base de voix, dont la grande qualité, outre celle de leurs concepts et réali­sa­tion, réside dans leur origi­na­lité, dans leur approche plus créa­tive que simple­ment utili­taire (même si l’on a parfois besoin de produits simple­ment utili­tai­res…) ou exhaus­tive, dans leur recherche de sono­ri­tés faisant appel à l’émo­tion plutôt qu’à la perfec­tion et la froi­deur qui y est souvent asso­ciée. Bref, un indis­pen­sable pour le travail à l’image, une fois de plus signé Tone­ham­mer.

Points forts
  • Son
  • Concept
  • Triple prise de son
  • Qualité de la programmation
  • Scripts
  • Quick-Chant
  • Phrase Builder
  • Round Robin
  • Qualité des crossfades
  • Legato polyphonique
  • Portamento polyphonique
  • Compatible 5.1
  • Nombreux presets et Multis
  • Cohérence sonore
  • Programmes synchrones
  • Nombreuses Impulses de qualité
  • Midi Learn et Keyswitches
  • Ergonomie
  • Se mixe parfaitement avec Requiem
Points faibles
  • Quelques presets gourmands en CPU
  • Une trop grande rapidité d’exécution sature les Scripts
  • Time-stretch (à reprocher à Kontakt...)
  • Quelques rares bruits de fond
  • Quelques sauts de volume sur certaines syllabes/voyelles

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre