Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
IK Multimedia iRig KEYS
Photos
1/34

Test du clavier IK Multimedia iRig Keys

Clavier maître MIDI 32/37 touches de la marque IK Multimedia appartenant à la série iRig

Écrire un avis ou Demander un avis
Test écrit
27 réactions
Small is beautiful
8/10
Partager cet article

37 touches et 2 molettes dans 50 cm : c’est le pari tenté par IK Multimedia avec l’iRig Keys, un clavier de contrôle MIDI destiné aux utilisateurs d’iDevices… comme aux autres !

Autre­fois unique­ment déve­lop­peur d’ef­fets et d’ins­tru­ments virtuels, IK Multi­me­dia a sauté, il y a quelques années déjà, dans le train iOS pour propo­ser aux posses­seurs d’iPhone et d’iPad certaines de ses appli­ca­tions phares (Sample­tank, Ampli­tube) mais aussi une belle sélec­tion de petits acces­soires rela­ti­ve­ment bien foutus : du stand pour iPad à l’in­ter­face audio pour guita­riste en passant par les micros et autres contrô­leurs. C’est donc sans trop de surprise qu’on voit débarquer ce petit clavier de contrôle iRig Keys qui, s’il a bien été pensé pour être utilisé avec les iDevices, n’en demeure pas moins utili­sable sur Mac ou PC.

Avec une longueur de 50,3 cm, une profon­deur de 12 cm, une épais­seur de 4 cm et un poids de 660 g, l’objet qui nous occupe n’est certai­ne­ment pas le plus petit clavier maitre du marché, ni le plus léger, surtout si on le compare au minus­cule Nano­Key de Korg (32 × 8,3 × 1,4 cm pour 286 g), ou à l’Akai LPK25 (34 × 9,6 × 2,8 cm pour 635 g) et à ses nombreuses copies (comme celle dont nous dispo­sions pour le test : un Eagle­tone Tiny Key 25). Toute­fois, dans la voie initiée par M-Audio et son Keys­ta­tion Mini 32, il tente d’of­frir un compro­mis taille/fonc­tion­na­li­tés/confort de jeu inté­res­sant.

IK Multimedia iRig Keys

Faisant figure de géant dans le petit monde des mini claviers, l’iRig Keys alterne plas­tiques brillants (pour les touches du clavier et le bandeau de commandes) et mats (pour le reste du clavier) qui, s’ils font un peu cheap de prime abord, permettent à l’objet de garder un poids très raison­nable. Concen­trées sur le bandeau, les séri­gra­phies noires sur fond blanc sont parfai­te­ment lisibles tandis que le contour de chacun des 5 switchs est rétro-éclairé par LED rouges et qu’on dispose en sus de 6 LED de la même couleur pour voir le set actif (nous y revien­drons plus tard) et par quel connec­teur l’ap­pa­reil reçoit des données iOS ou USB.

Car oui, c’est la première parti­cu­la­rité de l’iRig Keys, il ne se contente pas d’être un clavier MIDI USB compa­tible avec les iDevices par le truche­ment du Camera Connec­tion Kit d’Apple, mais jouit bien d’une double connec­tique : USB pour l’uti­li­ser avec votre PC ou votre Mac, et iOS pour l’uti­li­ser avec iPhone, iPod Touch ou iPad.

Notez qu’un cordon de 50 cm est fourni pour chaque connec­teur, même si les posses­seurs des dernières géné­ra­tions d’iPad et d’iPhone devront, pour le coup, passer par un adap­ta­teur Dock 32 pins > Light­ning pour utili­ser le clavier. Préci­sons enfin que, quel que soit le cordon que vous utili­siez, l’iRig Keys profite de la liai­son pour s’ali­men­ter en élec­tri­cité.

Ça touche ou ça touche pas ?

IK Multimedia iRig Keys

La première origi­na­lité du contrô­leur d’IK tient évidem­ment dans les trois octaves de son clavier, un format curieu­se­ment boudé par nombre de construc­teurs alors qu’il permet de conci­lier une rela­tive compa­cité tout en permet­tant d’en­tre­voir un début de jeu à deux mains. Je dis bien 'entre­voir’ car les pianistes se senti­ront vite limi­tés par ces 37 touches. Mais il n’en reste pas moins que cette tessi­ture permet de plaquer un accord à la main droite et sa basse à la main gauche, ou au contraire une ryth­mique à la main gauche tandis que la main droite peut s’oc­cu­per du lead. Sans qu’on puisse vrai­ment parler de confort avec une tessi­ture de deux octaves réel­le­ment exploi­table, on peut toute­fois faire nette­ment plus de choses qu’avec un modèle 25 touches et du coup, on passe beau­coup moins de temps à jouer avec les touches de trans­po­si­tion lors de la saisie d’une séquence.

Évidem­ment, pour satis­faire au critère d’ul­tra porta­bi­lité, IK a opté pour des mini touches qui permettent de rester dans des dimen­sions raison­nables. Qu’en dire? Que la chose demande assu­ré­ment un temps d’adap­ta­tion et qu’elle agacera, du moins tempo­rai­re­ment, les gros doigts : on a vite fait de saisir deux notes au lieu d’une au départ et puis, l’ha­bi­tude venant, on finit par gagner en préci­sion. Voyez d’ailleurs que la chose n’a pas l’air de gêner Jordan Rudess, le clavié­riste virtuose de Dream Thea­ter, dans la vidéo ci-dessous :

IK Multimedia iRig Keys

Le toucher ? Là encore : on ne s’at­ten­dra pas à retrou­ver les sensa­tions d’un clavier de piano, ni même celles d’un synthé­ti­seur de 61 touches normales. Les touches sont molles, très légères mais elles offrent tout de même une course plus grande que celles du M-Audio Keys­ta­tion Mini 32 et permettent de jouer avec la vélo­cité. Ne vous atten­dez tout de même pas à des miracles : côté nuances, on a vite fait de passer d’un Pianis­simo à un Forte sans arri­ver à choper ce qu’il y a au milieu, comme sur tous les appa­reils à mini touches. Préci­sons aussi que le clavier, contrai­re­ment au récent XKey de CME, ne gère pas l’af­ter­touch.

En revanche, l’autre origi­na­lité de l’iRig Keys tient dans la présence de deux vraies molettes de modu­la­tion et de pitch bend sur la gauche du clavier. Oui, ça prend de la place et rallonge sensi­ble­ment la longueur de l’en­gin, mais c’est une singu­la­rité qu’au­cun concur­rent ne propose et auquel plus d’un clavié­riste sera sensible, d’au­tant que la sensa­tion offerte par ces deux molettes est tout à fait satis­fai­sante et que leur taille permet une saisie autre­ment plus précise et agréable que les vulgaires touches ou les sticks propo­sés chez les concur­rents.

Express Your­self

IK multimedia iRig Keys

Si l’on s’en tenait là, cet iRig Keys serait déjà des plus inté­res­sants avec son prix serré avoi­si­nant les 77 €. Mais le fait est qu’IK Multi­me­dia ne s’est pas arrêté en si bon chemin et a inclus pas mal de petites choses sympa­thiques à son clavier.

L’iRig Keys propose ainsi en face arrière un connec­teur Jack pour bran­cher une pédale de sustain ou d’ex­pres­sion. Là encore, la chose est rare sur un clavier ultra­por­table et on l’ap­pré­ciera d’au­tant plus qu’elle ouvre des pers­pec­tives pour contrô­ler autre chose que des synthés : on pourra ainsi pilo­ter la wah d’un ampli de guitare virtuel par exem­ple…

Reste à présent à évoquer les diffé­rentes commandes logées dans le panneau supé­rieur, avec un enco­deur qui, par défaut, gérera le volume mais pourra égale­ment servir à l’édi­tion de données ou à pilo­ter n’im­porte quel para­mètre auquel vous l’as­si­gne­rez, et 5 boutons : deux switchs pour incré­men­ter/décré­men­ter le contrô­leur ‘pro­gram chan­ge’ (utile pour passer d’un preset à un autre dans un instru­ment ou un effet virtuel), deux switchs pour trans­po­ser le clavier de 3 octaves vers le haut ou vers le bas, et enfin un bouton SET qui permet de sauve­gar­der ou rappe­ler jusqu’à 4 confi­gu­ra­tions MIDI diffé­rentes, ce qui s’avère bien pratique et nous permet d’évoquer le mode EDIT du clavier.

IK Multimedia iRig Keys

Tout comme sur Keys­ta­tion Mini 32 de M-Audio, on dispose de quelques fonc­tions d’édi­tion qu’on n’at­ten­drait pas forcé­ment sur un clavier de cette taille. Il est ainsi possible de person­na­li­ser l’as­si­gna­tion de l’en­co­deur, ou encore la courbe de réponse en vélo­cité des touches, d’ac­cé­der à un bouton Panic… En mode EDIT, les touches du clavier changent de fonc­tion et permettent d’ac­ti­ver l’édi­tion de tel ou tel para­mètre, de saisir le numéro d’un canal MIDI ou celui d’un contrô­leur. Si, nanti du petit manuel multi­lingue (dont français), la chose n’a rien d’ex­trê­me­ment compliqué, elle n’en demeure pas moins rela­ti­ve­ment fasti­dieuse et on aurait adoré passer par un utili­taire dédié, que ce soit sur PC, Mac ou iDevice. D’au­tant qu’en l’ab­sence d’af­fi­cheur, on est jamais sûr d’avoir saisi la bonne valeur… Certes, une fois votre confi­gu­ra­tion enre­gis­trée dans un Set, vous serez tranquille mais avant d’en arri­ver là, il faudra suer à grosses gouttes sur vos mini touches.

Autre chose qu’on n’at­ten­dait pas : un bundle. Malgré son prix modeste et ses deux câbles, l’iRig Keys est fourni avec le droit de télé­char­ger deux free­wares sous iOS (sic !) mais aussi une version de Sample­Tank 2L embarquant 2 Go de samples. Même s’il s’agit là d’un vieux logi­ciel qui n’a hélas toujours pas été porté au format 64 bit, Sample­tank n’en demeure pas moins une boîte à sons très digne d’in­té­rêt et qui permet de faire encore de bien jolies choses, notam­ment grâce au moteur audio STRETCH.

On appré­cie l’at­ten­tion donc et même si l’on en voudrait toujours plus (une housse et plus de contrô­leurs libre­ment assi­gnables notam­ment), on est obligé de recon­naître qu’IK Multi­me­dia a réussi son pari haut la main avec son premier clavier maître.

Conclu­sion

Lors de la fabri­ca­tion d’un équi­pe­ment nomade, les enjeux sont toujours les mêmes : il s’agit de déter­mi­ner le meilleur compro­mis entre soli­dité et légè­reté, taille et confort d’uti­li­sa­tion, prix et fonc­tion­na­li­tés, puis­sance et auto­no­mie. C’est vrai pour une radio ou un réchaud, un ordi­na­teur portable ou un bala­deur, et ça l’est aussi pour un clavier maître.

Avec l’iRig Keys, IK Multi­me­dia se démarque de la concur­rence sur nombre de ses choix et offre du coup un produit singu­lier à un prix rela­ti­ve­ment agres­sif. Avec ses 3 octaves, ses deux molettes, son connec­teur pour pédale et ses possi­bi­li­tés d’édi­tion, ce petit clavier est assu­ré­ment plus riche que nombre de ses rivaux. Mais il est aussi moins portable : contrai­re­ment au Keys­ta­tion Mini 32 de M-Audio, il ne tien­dra pas dans le premier East­pak venu, cepen­dant qu’IK ne propose même pas de housse pour le proté­ger. Du coup, en dépit de son faible poids et de son encom­bre­ment rela­ti­ve­ment réduit qui permettent malgré tout de l’em­me­ner en voyage (mais plus dans une valise donc), on en vient à le consi­dé­rer comme un petit clavier séden­taire pour ceux qui n’ont pas de gros besoins en la matière et manquent de place pour accueillir un 49 touches stan­dard. Il fera en tout cas, dans ce contexte, le bonheur de plus d’un utili­sa­teur d’iPad ou d’or­di­na­teur porta­ble…

Une chose reste sûre égale­ment : à l’heure où IK Multi­me­dia vient d’ac­qué­rir une usine en Italie pour relo­ca­li­ser sa produc­tion et après un Winter NAMM Show 2013 au cours duquel le fabri­cant trans­al­pin a fait montre d’une volonté de diver­si­fi­ca­tion de sa gamme, on est curieux de voir si cet iRig Keys aura des petits frères…

8/10
Points forts
  • Le format 37 touches
  • Deux vraies molettes pour le Pitch Bend et la modulation
  • Le connecteur pour pédale de Sustain/Expression
  • La double connectique et les cordons fournis
  • Les possibilités d’édition et d’assignation
  • Sampletank L offert
  • Tout ça dans 50 cm et 660 g !
  • Tout ça pour 77 € !
Points faibles
  • Les mini touches et la vélocité : ça n’a jamais été ça…
  • L’édition depuis le clavier vraiment trop Old School
  • Sampletank, toujours pas 64 bits…
  • 50 cm, ça reste un peu trop grand pour tenir dans un sac à dos de base…
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.