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M-Audio Code 49
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Test du clavier MIDI M-Audio Code 49

Clavier maître MIDI 49 touches de la marque M-Audio appartenant à la série Code

Test écrit
27 réactions
On a cracké le code pour vous !
8/10
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Grand spécialiste du clavier de contrôle, M-Audio nous revient avec une série Code que nous entendons bien décoder.

M-Audio, entre­prise créée en 1988 sous le nom de Midi Soft avant de deve­nir Midi­man en 2000, puis enfin offi­ciel­le­ment M-Audio en 2002, d’être rache­tée en 2004 par Avid puis en 2012 par InMu­sic, proprié­taire entre autre d’Akai et Alesis, n’en est pas à son coup d’es­sai concer­nant les claviers maîtres, loin de là. On lui doit notam­ment les séries OxygenAxiom et Keys­ta­tion. Et si la marque ne s’est jamais distin­guée par des produits d’ex­cep­tion, elle s’est en revanche taillée la répu­ta­tion de propo­ser des appa­reils plutôt fiables, parfois astu­cieux, et à des tarifs compé­ti­tifs. On citera notam­ment en exemple le très bon Trig­ger Finger Pro, testé par nos soins.

C’est donc avec un réel inté­rêt que l’on accueille la série Code, présen­tée l’an­née dernière, et qui comporte trois claviers-maîtres de 25, 49 et 61 touches, dont les tarifs avoi­sinent respec­ti­ve­ment les 200, 230 € (219€ dans la plupart des enseignes) et 280 € . Reste à savoir si cette série fait honneur à la marque, ou doit être vouée aux gémo­nies. C’est ce que nous allons voir tout de suite.

Présen­ta­tion exté­rieure

La nouvelle série de claviers propo­sée par M-Audio se divise ainsi trois modèles distincts, les Code 25, Code 49 et Code 61. Si les deux derniers ne se distinguent que par leur taille et le nombre de touches de leur clavier, le Code  25 dispose d’un nombre plus réduit de contrôles, à savoir 5 faders, 5 boutons-pous­soirs et 4 enco­deurs rota­tifs et au lieu des 9 faders, 9 boutons-pous­soirs et 8 enco­deurs propo­sés par les autres modèles.

M-Audio Code 49 : général

La version 49 touches que nous avons eue en test mesure 86 × 25,5 × 7,1 cm, potards compris, pour un poids de 4,5 kg qui lui assure une bonne stabi­lité. Son clavier, tout comme celui de ses collègues, est un semi-lesté de bonne facture, sensible à la vélo­cité et à l’af­ter­touch par canal (mais non poly­pho­nique). Les 16 pads rétro-éclai­rés grâce à des LED RGB sont eux aussi très agréables, répondent bien à la vélo­cité mais sont quant à eux tota­le­ment dépour­vus de sensi­bi­lité à l’af­ter­touch. Enfin, comme nous l’avons évoqué à l’ins­tant, on dispose de 9 faders, 9 boutons-pous­soirs et 8 enco­deurs rota­tifs, le tout multi­plié par 4 banques, ainsi que d’un pad tactile X/Y, ce dernier étant lui-même flanqué de deux boutons confi­gu­rables. À ce niveau de tarif, on ne sera pas surpris d’ap­prendre que les faders et enco­deurs ne sont pas sensibles au toucher.

Les valeurs des para­mètres s’af­fichent sur un petit écran à LED de 6 carac­tères dont l’in­ten­sité n’est pas réglable, mais qui offre un confort de lecture tout à fait correct quelle que soit la lumi­no­sité ambiante. Sous l’écran, on découvre les boutons d’édi­tion de para­mètres, de gestion des zones de split, de trans­port, et enfin ceux permet­tant la trans­po­si­tion indé­pen­dante des notes envoyées par les pads et de celles envoyées par le clavier. A côté de l’écran, nous retrou­vons les deux molettes tradi­tion­nelles de pitch et de modu­la­tion.

M-Audio Code 49 : arrière

La tranche arrière de l’ap­pa­reil présente une fente de sécu­rité Kensing­ton, deux prises MIDI, respec­ti­ve­ment IN et OUT au format DIN clas­sique, une prise pour pédale de sustain, une autre pour pédale de modu­la­tion, la prise USB, le bouton marche/arrêt et la prise pour une alimen­ta­tion 9V. Celle-ci n’est pas livrée avec l’ap­pa­reil. Si elle s’avère inutile dans le cadre d’une connexion de l’ap­pa­reil à un ordi­na­teur, la prise USB assu­rant parfai­te­ment l’ali­men­ta­tion élec­trique du Code 49, elle devien­dra bien entendu indis­pen­sable si le clavier est prévu pour être utilisé en pilo­tage de modules hard­ware en-dehors de tout lien avec un ordi­na­teur.

D’ailleurs, les seuls acces­soires livrés avec le clavier sont un câble USB, un petit guide de démar­rage rapide auquel on préfé­rera rapi­de­ment la version PDF un peu plus complète mais exclu­si­ve­ment en anglais, ainsi que les cartes donnant les instruc­tions pour télé­char­ger une version d’Able­ton Live Lite et les versions, complètes quand à elles, des excel­lents synthés virtuels Hybrid 3 et Loom d’AIR Music.

Après ce petit tour d’ho­ri­zon, penchons-nous sur les fonc­tion­na­li­tés de notre clavier, et commençons, de manière abso­lu­ment subjec­tive, par la gestion des zones de split.

Les zones

Les claviers Code peuvent être split­tés, et s’ils n’offrent pas de gestion de layers en fonc­tion de la vélo­cité par exemple, il faut recon­naître que le système proposé est parti­cu­liè­re­ment bien pensé et repré­sente l’un des points forts de cette nouvelle série. On peut en effet défi­nir 4 zones de split indé­pen­dantes, auxquelles on peut affec­ter bien entendu un canal MIDI indi­vi­duel. Mais la grande force du système réside dans le fait que chaque zone peut être acti­vée ou désac­ti­vée indi­vi­duel­le­ment.

Lorsqu’une zone est désac­ti­vée, les touches du clavier corres­pon­dant trans­mettent à nouveau les infor­ma­tions MIDI sur le canal par défaut du clavier. Il se crée donc de facto, sur ce canal par défaut, une cinquième zone « fantôme » qui n’est dispo­nible que lorsqu’au moins l’une des autres zones est inac­tive. Il peut être alors inté­res­sant de program­mer sur ce canal un son dont l’em­ploi peut néces­si­ter l’uti­li­sa­tion de tout le clavier (son de piano par exemple).

Avant acti­va­tion, les zones peuvent être pré-armées, ce qui permet de choi­sir quelles seront les zones qui seront acti­vées par la pres­sion sur la touche Zone. On peut ainsi se créer des confi­gu­ra­tions de zones assez riches et modu­lables. Bien sûr, touches de clavier et notes jouées ne sont pas dépen­dantes les unes des autres, et chaque zone peut béné­fi­cier d’une trans­po­si­tion indé­pen­dante. Une fonc­tion alter­na­tive des zones de split peut alors être non plus de divi­ser le clavier, mais de se créer des trans­po­si­tions instan­ta­né­ment acti­vables.

Si, comme nous l’avons vu, on peut choi­sir quelles zones on souhaite acti­ver simul­ta­né­ment, on peut égale­ment choi­sir d’édi­ter simul­ta­né­ment plusieurs d’entre elles. Cela peut être inté­res­sant lorsque l’on souhaite défi­nir des zones dont certains para­mètres seront communs, par exemple si l’on souhaite affec­ter un même canal MIDI à deux zones diffé­rentes sans avoir à répé­ter l’opé­ra­tion.

Enfin, pour termi­ner sur ce point, notons que chaque zone peut en outre envoyer deux messages, l’un de bank et l’autre de program change, afin de s’as­su­rer que l’ac­ti­va­tion de chaque zone entraîne bien l’uti­li­sa­tion du bon preset sur le module contrôlé.

Contrô­leurs et modes

Les claviers M-Audio Code disposent comme nous l’avons vu de plusieurs groupes de contrô­leurs. Si leur nombre change en fonc­tion du modèle, les types de contrô­leurs restent les mêmes : nous avons des faders, des boutons rota­tifs, des boutons-pous­soirs et un pad X/Y.

M-Audio Code 49 : faders

Les faders et enco­deurs ne sont au premier abord pas forcé­ment très enga­geants, leur aspect étant plutôt bon marché. Je ne parie­rais pas néces­sai­re­ment sur leur longé­vité, mais seul le temps permet­tra d’en juger. De plus, l’es­pa­ce­ment entre les potards est un peu limite pour qui ne possède pas des doigts de nymphe. Toute­fois, faders et enco­deurs s’avèrent très précis (à l’unité près) dès qu’on les mani­pule avec déli­ca­tesse, et on aura la joie de décou­vrir que les potards sont à rota­tion expo­nen­tielle et permettent donc d’at­teindre les valeurs extrêmes d’un seul tour de bouton.

Chacun des groupes de contrô­leurs des claviers Code peut envoyer des types de messages diffé­rents, on parle alors de « modes ». En mode MIDI, les faders et les rota­tifs peuvent envoyer des messages MIDI CC pour le contrôle de para­mètres libre­ment assi­gnables, alors qu’en mode Mackie/HUI, ils enver­ront des messages de contrôle des fonc­tions de trans­port et de mixage d’une STAN, par exemple. Les boutons-pous­soirs peuvent en plus de cela envoyer des messages HID (Human Inter­face Device), c’est-à-dire des commandes visant à pilo­ter l’en­vi­ron­ne­ment infor­ma­tique (réduire une fenêtre, sauve­gar­der un projet, quit­ter un programme, etc.). Le mode HID est tota­le­ment para­mé­trable, comme nous le verrons, ce qui en fait un outil parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant.

M-Audio Code 49 : XY

Il existe égale­ment un mode HID pour le pad X/Y, mais dans ce cas précis, il le trans­forme en touch­pad pour pilo­ter le curseur de la souris, les boutons X et Y remplis­sant alors la fonc­tion des boutons gauche et droit d’un péri­phé­rique de poin­tage. En plus de ce mode HID, le pad X/Y peut égale­ment envoyer des messages de notes (un mode parti­cu­liè­re­ment adapté aux effets de pitch) et de MIDI CC. Notons que l’axe X et l’axe Y peuvent être para­mé­trés indé­pen­dam­ment l’un de l’autre pour envoyer des types de messages diffé­rents. Si les possi­bi­li­tés de ce pad X/Y sont très allé­chantes sur le papier, préci­sons toute­fois qu’il s’agit d’un pad « mono-touch » et qu’il ne s’avère pas d’une préci­sion excep­tion­nelle. Son utilité réelle se limi­tera donc à de grosses modu­la­tions à la louche.

Les types de messages que chaque groupe de contrô­leurs va envoyer sont sélec­tion­nables via les boutons respec­tifs « Fader mode », « Button mode », « Enco­der mode », et « X- » et « Y Mode ». Lesdits boutons s’illu­minent alors selon un code couleur fixe (rouge pour les messages MIDI, vert pour les Mackie/HUI, etc.) ce qui permet de visua­li­ser instan­ta­né­ment quel type de messages est envoyé par quel groupe de contrô­leurs. Extrê­me­ment pratique !

Signa­lons qu’en mode Mackie/HUI, les boutons-pous­soirs peuvent être commu­tés entre les quatre fonc­tions prin­ci­pales que sont la sélec­tion, l’ar­me­ment, la mise en solo ou l’ac­ti­va­tion/désac­ti­va­tion des pistes. L’en­semble des boutons prend alors une couleur défi­nie par fonc­tion (rouge pour l’ar­me­ment, bleu pour le solo, etc.), sans toute­fois varier de teinte selon que ladite fonc­tion est acti­vée ou non. Cela implique donc malheu­reu­se­ment de devoir se réfé­rer à l’écran d’or­di­na­teur, ce qui est dommage pour une fonc­tion­na­lité aussi basique.

Enfin, il est à noter que les pads peuvent envoyer aussi bien des messages de notes que de MIDI CC, mais qu’ils ne disposent pas, au contraire des autres contrô­leurs, de bouton permet­tant de permu­ter aisé­ment d’un mode à l’autre, ce qui est un peu dommage.


Banques… et modes

Les diffé­rents contrô­leurs sont regrou­pés dans quatre banques dont la gestion se fait de manière un peu parti­cu­lière. Nous avons vu plus haut que les contrô­leurs peuvent adop­ter des modes diffé­rents et envoyer donc divers types de messages. Or, les banques sont modi­fiables en fonc­tion du mode choisi pour chaque sorte de contrô­leur. Admet­tons par exemple que les faders soient en mode Mackie/HUI et les rota­tifs en mode MIDI CC. Si l’on passe de la banque 1 à la banque 2, cela ne concer­nera que ces modes spéci­fiques-là. Les faders en mode MIDI CC reste­ront ainsi affec­tés à la banque 1, ainsi que les rota­tifs en mode Mackie/HUI. On peut toute­fois égale­ment para­mé­trer les chan­ge­ments de banque pour qu’ils affectent simul­ta­né­ment l’en­semble des modes.

Comme on le voit, si le choix du type de messages que chaque groupe de contrô­leurs peut envoyer est fina­le­ment assez restreint, il couvre toute­fois l’en­semble des besoins les plus habi­tuels, et la gestion des banques s’avère très astu­cieuse, à l’image de celle des zones de splits décrite plus haut.

Presets et para­mètres

Et puisque nous parlons de para­mé­trages, il est temps de plon­ger un peu plus avant dans les possi­bi­li­tés que nous offrent les claviers Code en la matière, et notam­ment en ce qui concerne la gestion des presets. Ceux-ci sont au nombre de 12, ni plus ni moins, mais ils peuvent être sauve­gar­dés sur un ordi­na­teur. Toute­fois, il est ici impor­tant de signa­ler qu’il n’existe pas, en tous cas pour l’ins­tant, de logi­ciel dédié à cette fonc­tion, comme on peut en trou­ver pour la plupart des appa­reils de la concur­rence. Il en va de même pour la confi­gu­ra­tion du clavier, qui ne pourra s’ef­fec­tuer exclu­si­ve­ment que sur l’ap­pa­reil lui-même. C’est à mon sens un choix à double tran­chant. S’il peut en effet être agréable de ne pas être obligé de passer par un logi­ciel tiers qui, bien souvent, oblige à quit­ter l’ap­pli­ca­tion que l’on est en train d’uti­li­ser pour accé­der aux ports MIDI de l’ap­pa­reil, il peut être parfois moins intui­tif pour certaines personnes d’ef­fec­tuer les réglages voulus via des contrô­leurs physiques que via l’écran d’ordi et la souris.

M-Audio Code 49 : pads

Pour en reve­nir à la sauve­garde des presets, préci­sons qu’en l’ab­sence d’un logi­ciel de gestion dédié, il faudra passer par l’en­voi d’un fichier SysEx regrou­pant l’en­semble des para­mètres du clavier vers un soft auto­ri­sant la gestion de ces messages. Sur PC, Midi-OX fait parfai­te­ment l’af­faire, et sur Mac l’on trouve notam­ment SysEx Libra­rian – tous deux étant bien entendu tota­le­ment gratuits.

Les presets d’usine sont prévus pour donner instan­ta­né­ment accès aux STAN Able­ton LiveCubase, Pro ToolsLogic et Bitwig Studio, ainsi qu’aux deux plug-ins livrés en bundle avec les claviers, j’ai nommé les excel­lents Hybrid 3 et Loom de AIR Music. Et c’est tout. Ne vous atten­dez pas non plus par exemple à une recon­nais­sance auto­ma­tique des para­mètres façon Auto­map de Nova­tion. Toute prise en charge MIDI de modules ou logi­ciels autres que ceux prévus dans les 12 presets de base devra se faire via la gestion MIDI interne des modules ou logi­ciels concer­nés et des affec­ta­tions manuelles au contrô­leurs du clavier.

Et puisque nous évoquons le pilo­tage des STAN, on notera l’in­di­gence du mode d’em­ploi qui ne four­nit pas toutes les infor­ma­tions néces­saires à la juste confi­gu­ra­tion de celles-ci en vue d’une utili­sa­tion correcte avec les claviers Code. Pour obte­nir lesdites infos, on visi­tera cette page. À noter égale­ment que de manière étrange, Bitwig Studio n’est pas mentionné dans la base de support de M-Audio, alors que deux presets lui sont dédiés dans les mémoires du clavier. Voici donc la petite astuce de confi­gu­ra­tion concoc­tée par tonton Newjazz, et qui vous permet­tra d’uti­li­ser Bitwig Studio avec un clavier de la nouvelle série de chez M-Audio : Dans les options de contrô­leurs MIDI de la STAN, il faut ajou­ter un « gene­ric keyboard », et lui affec­ter l’en­trée MIDI : « Code [25, 49 ou 61 selon les modèles ] ». Pour le pilo­tage des fonc­tions de mix et de trans­port, il faudra char­ger le script Mackie MCU Pro et lui affec­ter l’en­trée MIDI « MIDIIN3 (Code [25, 49 ou 61 selon les modèles ]) ». Et tout devrait fonc­tion­ner parfai­te­ment. 

M-Audio Code 49 : edit

Voilà pour les presets, concen­trons-nous main­te­nant sur les diffé­rents réglages que nous pouvons effec­tuer. Comme je le mention­nais plus haut, tous ceux-ci s’ef­fec­tuent direc­te­ment sur le clavier, et quand je dis « le clavier », je veux vrai­ment dire « le clavier » ! En effet, les diffé­rentes options du mode Edit sont acces­sibles via les touches de piano. Il est à noter que les modes Note et Mackie/HUI, où chaque contrô­leur a un rôle bien défini, ne sont pas para­mé­trables, à l’in­verse des modes MIDI et HID. Dans ce dernier mode, on peut affec­ter aux boutons-pous­soirs de l’ap­pa­reil n’im­porte quel carac­tère alpha­nu­mé­rique, sans comp­ter les carac­tères spéciaux, les touches de fonc­tions, et des combi­nai­sons allant jusqu’à trois touches.

Globa­le­ment, le para­mé­trage des presets et des contrô­leurs s’avère très riche, et permet notam­ment de défi­nir un canal MIDI géné­ral ainsi que le canal MIDI indi­vi­duel de chaque contrô­leur, le type de message ainsi que son numéro, d’en­voyer des messages de bank et program change, d’en­voyer l’état actuel de tous les contrô­leurs simul­ta­né­ment à la STAN ou aux diffé­rents modules contrô­lés, d’en­voyer un message SysEx pour sauve­gar­der les presets dans un ordi­na­teur, de choi­sir une courbe de vélo­cité ou encore de défi­nir la couleur des pads…

Le système, s’il peut sembler contrai­gnant dans un premier temps, s’avère au final assez bien pensé. Mais on appré­cie­rait le fait de pouvoir modi­fier certaines données grâce aux flèches haut et bas situées sous l’écran, comme on ne crache­raiit pas non plus sur un petit soft de confi­gu­ra­tion offrant le confort d’une inter­face graphique.


Conclu­sion

Les claviers Code, sous leur appa­rence un peu plas­tico-cheap, en offrent au final plus que ce que l’on pour­rait suppo­ser, à condi­tion de mettre un peu les mains dans le cambouis. Le clavier en lui-même, déjà, est un bon semi-lesté. On aurait juste souhaité qu’en plus de l’af­ter­touch par canal, il offre aussi la version poly­pho­nique. Vous me direz : « les pads en sont tota­le­ment dépour­vus ». Certes. Mais ils sont tout de même très agréables eux aussi et réagissent parti­cu­liè­re­ment bien à la vélo­cité. On appré­ciera égale­ment la gestion très astu­cieuse des quatre zones de split, avec notam­ment la possi­bi­lité de les acti­ver/désac­ti­ver indi­vi­duel­le­ment et de créer de facto une cinquième zone. Tout comme on saluera la gestion tout aussi maligne des modes et des banques de contrô­leurs, ou encore la possi­bi­lité d’af­fec­ter des commandes HID aux contrô­leurs. Enfin, on ne boudera certai­ne­ment pas la présence dans le lot des versions complètes d’Hy­brid 3 et de Loom.

On regret­tera par contre le manque de préci­sion du pad X/Y, le manque d’es­pace entre les boutons rota­tifs pour des (pas si) gros doigts comme les miens, ainsi que l’ab­sence totale de logi­ciel de para­mé­trage, obli­geant d’ef­fec­tuer les réglages de confi­gu­ra­tion unique­ment sur le clavier ainsi que de passer par un gestion­naire de SysEx pour sauve­gar­der ses presets sur un ordi­na­teur.

Mais dans l’en­semble, la série Code s’avère un choix tout à fait ration­nel pour qui recherche un clavier USB/MIDI DIN correct avec de multiples contrô­leurs, dans le cadre d’un budget serré. Mission remplie pour M-Audio donc.

  • M-Audio Code 49 : général
  • M-Audio Code 49 : faders
  • M-Audio Code 49 : edit
  • M-Audio Code 49 : XY
  • M-Audio Code 49 : pads
  • M-Audio Code 49 : arrière

 

8/10
Points forts
  • Sensations de jeu agréables sur le clavier
  • Sensations de jeu agréables sur les pads
  • Richesse des contrôles
  • Précision des faders et des encodeurs, à condition d'être délicat
  • Gestion intelligente des zones de split
  • Gestion intelligente des modes
  • Gestion intelligente des banques de contrôles
  • Les commandes HID
  • Hybrid 3 et Loom en version complète
  • Pad X/Y...
Points faibles
  • ...assez peu précis
  • Absence d'aftertouch polyphonique sur le clavier, et d'aftertouch tout court sur les pads
  • Côté un peu cheap des contrôleurs, à voir sur la durée
  • Pas de logiciel de paramétrage du clavier et de gestion des presets
  • Sauvegarde des presets sur ordinateur uniquement via SysEx
  • Mode d'emploi insuffisant sur la configuration – nécessaire – des STAN

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