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La grandMA pour les nuls

La grandMA pour les nuls

Dans ce dossier nous apprendrons à nous servir de la GrandMA, un des systèmes de contrôle d'éclairage les plus performants du marché. Utilisé sur tout type d'évènement à travers le monde entier, la famille GrandMA est issue des ateliers de l'allemand MA Lighting. La gamme se compose à ce jour de 5 consoles, 4 logiciels, 1 unité de back-up et différents produits DMX/Ethernet (Node, NSP, NDP...).


 

Pour des raisons pratiques (nous n’avons pas tous une GrandMA à dispo­si­tion), nous utili­se­rons à travers ce dossier deux logi­ciels :

 

 

Le onPC est un système GrandMA complet et gratuit qui fonc­tionne exac­te­ment de la même manière que les consoles physiques. Couplé à un Node (boitier Ether­net / DMX), il pourra sortir du signal DMX et vous faire profi­ter du système MA pour un prix très modeste (envi­ron 1000€ pour un Node stan­dard).

Le 3D quant à lui est un visua­li­seur compa­tible avec toute la gamme. Assez simple, il permet­tra de se faire une idée géné­rale du rendu. Il est lui aussi gratuit.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il vous faut donc télé­char­ger ces deux programmes depuis le site offi­ciel MA Ligh­ting. Une fois ces derniers instal­lés, vous pour­rez suivre ce tuto­riel pour connec­ter tout ce petit monde ensemble. Si vous avez deux écrans sur votre ordi­na­teur, vous gagne­rez en confort (un écran par logi­ciel), l’uti­li­sa­tion de deux ordi­na­teurs mis en réseau peut aussi être une bonne alter­na­tive.

À noter égale­ment la présence sur le site MA Ligh­ting d’un driver permet­tant d’uti­li­ser le logi­ciel Wysiwyg comme visua­li­seur. Pour ceux que ça inté­resse, il y a un tuto­riel à cette adresse. Main­te­nant que tout est prêt, partons à la décou­verte de la GrandMA !


Premier pas et glos­saire

Au démar­rage du GrandMA onPC, celui-ci charge auto­ma­tique­ment le dernier show utilisé. Un show contient toutes les infor­ma­tions spéci­fiques à l’évé­ne­ment (patch, machines, presets, séquences, cues…). On va créer notre propre show, vierge.

 

Backup -> LOAD Show

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Entrez un nouveau nom (ici TRAI­NING), puis faites ‘Entrée’. Le logi­ciel redé­marre. On se trouve main­te­nant face à un écran vierge. Profi­tons-en pour décou­vrir les diffé­rentes parties de la console :

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En rouge : En haut, les boutons Tools, Setup et Backup donnent accès à la plupart des réglages et des options de la console.
En jaune : Le premier carré repré­sente le pavé de commande, le second le pavé numé­rique. Ces deux outils permettent de modi­fier, dépla­cer, suppri­mer de nombreux éléments (groupes, presets, séquences, etc.).
En bleu : L’écran et les boutons qui le gèrent. À droite de l’écran, les cases conte­nant des ‘…’ sont les 6 pages de view (vues) possibles.

La partie basse de l’écran (le grand rectangle gris) et les 4 roues codeuses repré­sente l’en­co­deur. Comme son nom l’in­dique, c’est lui qui permet de program­mer. En bas à droite, ces 6 boutons permettent de sélec­tion­ner l’élé­ment à affi­cher (au choix : l’en­co­deur, les faders, les boutons ou les canaux de trad). Comme toutes les consoles, la GrandMA dispose de son langage spéci­fique. Voici donc quelques défi­ni­tions de mots que vous croi­se­rez souvent :

  • Chan­nel Faders: Ce sont les faders qui contrôlent les canaux de trad (comme sur une console dédiée au trad).
  • Cue: C’est un pas de séquence.
  • Enco­der: Appelé program­meur ou enco­deur en français, il permet de prendre le contrôle des machines.
  • Execu­tors Buttons: Ce sont les boutons de resti­tu­tion.
  • Execu­tors Faders: Ce sont les faders de resti­tu­tion.
  • Séquence: Il s’agit d’un programme qui contient un ou plusieurs cues.
  • View: Vue en anglais. Ce sont les diffé­rentes pages de presets. Si vous utili­sez une console profes­sion­nelle pour la première fois, vous aurez besoin de connaître égale­ment ces quelques mots:
  • Patch: C’est l’étape qui consiste à ajou­ter et à adres­ser les machines dans la console et sur scène.
  • Preset: Un preset est une mémoire de réfé­rence qui ne contient qu’un seul type de para­mètre (groupes, pan/tilt, dimmer, gobo, couleur, etc.).
  • THRU: Jusqu’à, de…à… Il permet de décrire un inter­valle.

 


Le patch

Setup – Full Access

 

Dans la fenêtre qui s’ouvre, entrez un nom de layer, ici ‘Autos’. Après avoir cliqué sur OK, la fenêtre de la librai­rie s’ouvre.

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Sélec­tion­nez le Mac550 EX (pour exten­ded) de Martin puis faites Entrée. Choi­sis­sez la quan­tité (ici 6) et assu­rez-vous que la fonc­tion Auto Patch est bien sur On. Cliquez ensuite sur Create.

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Nos machines appa­raissent main­te­nant dans le tableau. Nous allons devoir les placer dans la petite vue Stage afin de les voir correc­te­ment dans le GrandMA 3D. En presta, vous pouvez bien sur igno­rer cette étape. Cliquez sur les petites flèches () pour affi­cher la partie droite du tableau.

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On va placer nos machines à contre à l’aide des para­mètres X (hori­zon), Y (verti­cal) et Z (profon­deur). Sélec­tion­nez toute la colonne X, puis faites un click droit sur celle-ci. Dans la fenêtre qui s’ouvre, tapez : ‘-3 THRU 3’ puis faites Enter.

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Nos machines sont main­te­nant étalées sur une distance de 6 m, le point (0;0) se trou­vant au centre de la scène.

Procé­dez de la même manière avec les données suivantes :

  • Y = 5
  • Z = 5
  • Y° = 180°


Les machines sont main­te­nant correc­te­ment placées.

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Quit­tez le menu de patch en cliquant sur la croix en haut à droite de l’écran. Une fenêtre s’ou­vrira vous deman­dant si vous dési­rez sauve­gar­der vos modi­fi­ca­tions. Accep­tez en sélec­tion­nant Save. Nous revoilà dans le menu Setup, nous allons main­te­nant créer les presets, les groupes et les effets de réfé­rences qui nous permet­tront de contrô­ler nos machines. Cliquez sur Auto Create, puis sélec­tion­nez nos Mac550 dans la colonne du tableau (clique droit sur la case Select). Cliquez sur Auto­Create Presets Merge (créa­tion auto­ma­tique de presets mergés).

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Passons main­te­nant aux groupes, cliquez sur Groups (dans la colonne de droite), sélec­tion­nez nos machines et créez premiè­re­ment les groupes tous/pair/impair (Create Groups All/Odd/Even only). Faites ensuite de même pour les groupes indi­vi­duels (Create single Groups only).

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On termine avec les effets, cliquez sur Effects & MAtricks puis sur Create Default Built-In Effects. Une fenêtre de confir­ma­tion s’af­fi­chera.

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Fermez toutes les fenêtres, le patch est terminé.


Aména­ge­ment de la console

Nous allons main­te­nant affi­cher les presets que l’on souhaite sur l’écran. Cliquez sur la case la plus en haut à gauche. Une fenêtre s’ouvre propo­sant toutes les views et tableaux dispo­nibles.

 

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Sélec­tion­nez Groups, puis ajus­tez la taille du tableau pour qu’il ne prenne qu’une seule ligne.

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À la suite, ajou­tez le Pan/Tilt, le Dimmer, les Gobos et le Beam. L’écran étant main­te­nant plein, nous allons l’en­re­gis­trer dans une des pages. Cliquez sur le bouton Store (à côté du pavé numé­rique), puis cliquez sur la première petite case. Une fenêtre s’ouvre permet­tant de nommer cette vue, cliquez sur Ok.

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Nous allons mettre les autres presets sur un second écran. Cliquez sur la boule jaune en haut à gauche de la console, puis faites Clear Screen 1.

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Re-remplis­sez le nouvel écran vierge avec les presets de couleurs, de focus et enfin avec les effets. N’ou­bliez pas d’en­re­gis­trer ça dans une seconde page.

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Pour effa­cer un tableau de presets, faites un click droit sur le nom. Nous sommes main­te­nant prêts à program­mer. À ce stade, nous avons para­mé­tré notre console. Par mesure de précau­tion, nous allons sauve­gar­der tout ceci dans notre show, sur le disque dur. Pour cela, appuyez deux fois rapi­de­ment sur le bouton Backup. Pensez à renou­ve­ler l’opé­ra­tion régu­liè­re­ment (une coupure élec­trique ne prévient pas…).


Contrôle des projec­teurs

C’est ici que ça devient inté­res­sant. Grâce aux views et aux presets précé­dem­ment créées, nous allons pouvoir pilo­ter très faci­le­ment nos projec­teurs. Nous allons par exemple leur appliquer un mouve­ment :

 

  1. Sélec­tion­nez les machines en cliquant dessus (n’ou­bliez pas que vous avez des groupes tous/pair/impair !)
  2. Ouvrez le dimmer (preset Open)
  3. Réglez les projos vers le centre de la scène, pour cela vous devez affi­chez l’en­co­deur (voir ‘Pre­miers pas’), puis sélec­tion­nez les para­mètres Pan/Tilt dans la liste.
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Vous pouvez main­te­nant régler nos Mac correc­te­ment, soit en utili­sant les roues, soit en cliquant sur la case Tilt.

4. Sélec­tion­nez Move Circle dans les preset d’ef­fets, les machines réagissent immé­dia­te­ment. Vous pouvez l’ar­rê­ter en cliquant sur la case Stop.

Voilà déjà pour le contrôle direct, amusez-vous à explo­rer les diffé­rents effets et presets dispo­nibles. Note impor­tante le bouton Clear propose diffé­rentes utili­sa­tions suivant la manière dont vous appuyez dessus:

  • 1er click: désélec­tionne les machines (aucun chan­ge­ment sur scène)
  • 2e click: désac­tive toutes les valeurs et presets utili­sés (aucun chan­ge­ment sur scène)
  • 3e click ou un click long: efface l’en­semble de l’en­co­der, tous les para­mètres retournent à leurs valeurs par défaut (sauf si un execu­tor est lancé).

 


Les presets: fonc­tion­ne­ment et utilité

Concrè­te­ment, c’est quoi ?

Les presets permettent d’ac­cé­der rapi­de­ment à un réglage de certains para­mètres. D’ori­gine, de nombreux presets sont déjà exis­tants. Ceux-ci corres­pondent aux réglages clas­siques de la machine: dans le cas de nos Mac550, on as deux presets de dimmer: Open et Closed. De même, pour les roues de couleurs, on a un preset par filtre dichroïque. Il y a autant de presets que de réglages stan­dards. Si vous voulez un réglage spéci­fique (comme le dimmer à 50%, ou encore des demi-couleurs), il faudra faire le preset vous même. Ces presets d’ori­gines nous les avons créés pendant le patch (rappe­lez vous le Auto­Create Presets Merge). Ils sont basés sur les données conte­nues dans le fichier de fixture de la machine. Le terme « merge » signi­fie que les presets iden­tiques entre diffé­rentes machines seront mergés, c’est à dire regroupé en un. Nous avons donc des presets poly­va­lents permet­tant de contrô­ler aussi bien un groupe qu’une machine indi­vi­duelle. C’est un gain de place à l’écran et d’ef­fi­ca­cité à l’uti­li­sa­tion.

À quelle machine corres­pondent ces presets ?

Pour s’y retrou­ver, il existe un code couleur. Lorsque l’on sélec­tionne par exemple une lyre, les presets corres­pon­dant à cette machine passe­ront sur fond vert. Si main­te­nant on sélec­tionne en plus un scan, les presets mergés (donc ceux qui corres­pondent aux deux types de machines) reste­ront sur fond vert, tandis que les presets qui ne corres­pondent qu’as un seul des deux types seront sur fond jaune. Là, c’est assez simple puisqu’il n’y a qu’un seul type de machine, tous les presets corres­pondent donc à nos Mac550. Prenons un exemple plus complexe:

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Plusieurs machines sont sélec­tion­nées, en l’oc­cur­rence des Mac700 Profile et des Mac700 Wash. Les gobos ne sont présents que sur le Profile, et sont donc sur fond jaune. En revanche, la roue de couleur est iden­tique sur les deux modèles, on se retrouve alors avec huit presets de couleur mergés. Le CTO étant progres­sif sur le Wash et fixe sur le Profile, on a donc des presets indé­pen­dants pour chacun (CTO d’un coté, WhiteC et CTO 100% de l’autre).

Et pour des réglages ‘non stan­dard’ ?

On utilise l’en­co­deur (bouton Enco­der). Pour la trichro­mie par exemple, qui n’as pas réglage stan­dard et n’ap­pa­raît donc pas parmi les presets de couleurs, on utilise au choix deux outils:

  • Le Color­Mix: réglage de chacune des roues indé­pen­dam­ment
  • Le Color­Pi­cker: choix de la teinte sur un arc en ciel.

Autre parti­cu­la­rité, les réglages de rota­tion (gobos, effets, roues…). On utilise pour cela les presets conte­nant les signes ‘>>’. Sur l’exemple précé­dent, les gobos rota­tifs possèdent chacun deux
presets:

  • Flames6: permet de régler la roue de gobos sur cette posi­tion ainsi que l’in­dexa­tion du gobo
  • Flames6>>: permet de régler le sens et la vitesse de rota­tion du gobo.

Quel est inté­rêt pour la program­ma­tion ?

Ça vous permet de rappe­ler rapi­de­ment un réglage sans avoir à le refaire complè­te­ment. Vous pouvez assem­bler vos cues comme un puzzle en mélan­geant presets et enco­der. Vous pouvez bien sûr utili­ser un même preset dans plusieurs Execu­tors (sans avoir à reré­gler les projec­teurs à chaque fois, dans le cas d’un presets de pan/tilt avec de nombreuses machines, ce n’est pas négli­geable). Autre inté­rêt, les mémoires sont auto­ma­tique­ment mises à jour après la modi­fi­ca­tion d’un preset. Imagi­nez-vous en concert avec nos Mac550, vous avez fait un preset de pan/tilt avec toutes les machines sur le guita­riste que vous utili­sez dans plusieurs séquences (le preset, pas le guita­riste hein !). Mais fina­le­ment, celui-ci décide que pour les solos il se rappro­chera du chan­teur, et du coup toutes vos séquences se retrouvent faus­sées. En modi­fiant direc­te­ment le preset en ques­tion, l’en­semble des séquences qui l’uti­lise seront mises à jour.


Enre­gis­tre­ment de presets person­nels

On va main­te­nant commen­cer à enre­gis­trer quelques presets. La démarche est la même quelques soit le type de preset. Commen­cez par faire un Clear de l’en­co­deur (rappel: un appui long sur le bouton Clear). Sélec­tion­nez nos Mac550, allu­mez-les et faites une posi­tion simple sur l’avant-scène :

 

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image20 3D

Appuyez sur le bouton Store puis sur une case vierge des presets Pan/Tilt.

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Vous pouvez renom­mer ce preset en tapant direc­te­ment sur le clavier. Appe­lez le ‘Posi­tion 1’.

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Le logi­ciel sélec­tionne auto­ma­tique­ment les para­mètres à prendre en compte, ici nous n’avons enre­gis­tré que le Pan et le Tilt. Nous allons main­te­nant enre­gis­trer un preset d’iris afin d’avoir un bâton. Sans rien chan­ger, sélec­tion­nez le Beam dans l’en­co­deur et réglez l’iris sur 65 à-peu-près (ou sur la valeur que vous souhai­tez).

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image23 3D

Appuyez main­te­nant sur Store puis sur une case vierge des presets de Beam. Renom­mez-le en ‘Iris baton’.

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À vous après de faire autant de presets que vous le voulez. Atten­tion certains types de presets contiennent plusieurs para­mètres (par exemple, le Beam contient l’iris, mais aussi le strob, le prisme, etc.). Faites un Clear du program­meur ensuite.


Les effets

De nombreux effets sont déjà présents, vous pouvez les modi­fier ou en créer des nouveaux, ce que nous allons faire. Sélec­tion­nez un preset d’ef­fet vide puis faites Editor Window.

 

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Nous voici main­te­nant dans le menu d’édi­tion. Petit descrip­tif des éléments impor­tants du tableau :

  • Param: indique le para­mètre concerné par l’ef­fet (il n’y a qu’un para­mètre par ligne, le Pan/Tilt étant une excep­tion)
  • Table: Indique la courbe de modi­fi­ca­tion de la valeur (par rapport à un axe X/Y), elle est sché­ma­ti­sée en bas à droite de l’écran.
  • Dir: Direc­tion
  • Size: Ampleur
  • Base: Valeur moyenne (en pour­cen­tage)
  • Offset: Déca­lage/Delay
  • Rate: Rapport vitesse réelle/vitesse réglée

À noter qu’il n’y a pas forcé­ment d’unité pour toutes les valeurs (Size par exemple). Commençons par choi­sir le para­mètre sur lequel nous voulons jouer, dans notre cas le Pan et le Tilt. Faites un click droit sur la case vide de la colonne Param. Dans la fenêtre qui s’ouvre, choi­sis­sez Special Attri­bute Combi­na­tions > Pan/Tilt.

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Une seconde fenêtre s’ouvre ensuite pour choi­sir la courbe de modi­fi­ca­tion. Sélec­tion­nez SIN.

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Nous allons main­te­nant régler le mouve­ment comme l’on souhaite, avec, en premier lieu, l’am­pleur. Dans la case Size, inscri­vez 100, puis en cliquant sur la case Effect Play­back, réglez la case Speed (vitesse) à 25 BPM envi­ron. Fermez ensuite la fenêtre.

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Sélec­tion­nez nos Mac550, allu­mez-les et placez-les en Posi­tion 1 avec le preset corres­pon­dant (l’ef­fet pren­dra donc cette posi­tion comme point central). Lancez main­te­nant votre preset d’ef­fet, nos machines réagissent immé­dia­te­ment.

26 3D

Vous pouvez tester diffé­rents réglages afin d’ob­te­nir l’ef­fet recher­ché. Pensez à sauve­gar­der votre show de temps en temps (rappel: appuyez deux fois rapi­de­ment sur Backup).


Aver­tis­se­ment sur l’en­re­gis­tre­ment

Quand vous enre­gis­trez un cue, toutes les valeurs ne sont forcé­ment prises en compte. Seuls les para­mètres actifs, c’est-à-dire ceux sur fond rouge dans l’en­co­deur, le sont. Dans le cas de nos Mac550, si l’on souhaite enre­gis­trer un gobo il faudra que les deux roues soit actives (une sur un gobo et l’autre sur open), sinon pendant le show on risque de se retrou­ver avec deux gobos en même temps (les mémoires se super­posent). Même chose pour les couleurs. Pour acti­ver un para­mètre, vous avez plusieurs possi­bi­li­tés:

 

  • Envoyer le preset Open corres­pon­dant
  • Appuyer sur le bouton On puis sur le para­mètre en ques­tion

Une fois que vous avez enre­gis­tré quelque chose, les para­mètres actifs en ques­tion se désac­tivent auto­ma­tique­ment, ceux qui n’au­ront pas été enre­gis­trés seront eux toujours actifs. Vous vous rendrez rapi­de­ment compte de vos erreurs en essayant d’en­chaî­ner vos cues. Il est par exemple courant d’ou­blier d’ac­ti­ver le focus en même temps que les roues de gobos, ou la roue de couleur sur les machines équi­pées de la trichro­mie.


Resti­tu­tion – Les Execu­tor Buttons

Nous avons deux types d’ou­tils de resti­tu­tion :

 

20 Execu­tors Faders (EF) compor­tant chacun 3 boutons et répar­tie sur deux pages :

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40 Execu­tors Buttons (EB) :

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On peut enre­gis­trer n’im­porte quoi n’im­porte ou et person­na­li­ser chaque bouton/fader indi­vi­duel­le­ment. Nous allons mettre dans les EB des presets de couleurs, d’iris et de strob. Allu­mez les machines et sélec­tion­nez la couleur bleue via le preset Blue102. Mettez la première roue de couleur sur White1. Appuyez long­temps sur le bouton Store pour affi­cher le menu d’op­tion d’en­re­gis­tre­ment.

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Cette fenêtre permet de choi­sir ce que l’on souhaite enre­gis­trer, comment le faire et que faire si le lieu d’en­re­gis­tre­ment contient déjà quelque chose. Dans la rubrique Filter, cliquez sur le bouton Define. Ce qui nous inté­resse, ce sont les valeurs des roues de couleurs, sélec­tion­nez donc les deux lignes corres­pon­dantes en cliquant sur les boutons Color1 et Color2.

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Appuyez main­te­nant sur l’Exe­cu­tor Button 21. Mais pourquoi sélec­tion­ner les deux roues de couleurs alors que seuls les para­mètres actifs sont pris en compte ? Parce qu’il n’y a pas que ces para­mètres qui sont actifs, il y a aussi le dimmer. Si vous préfé­rez, vous pouvez désac­ti­ver le dimmer et enre­gis­trer direc­te­ment le cue, le résul­tat sera le même. Par contre, atten­tion à ne pas avoir un para­mètre actif quelque part, auquel cas il sera enre­gis­tré en même temps. Pres­sez une ou feux fois le bouton des Execu­tors Buttons (Ex Btn) pour affi­cher le détail de la page sur l’écran.

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Chaque bouton est détaillé dans un rectangle compre­nant :

  • Une case avec le numéro du bouton (ici 21)
  • Une case affi­chant notam­ment le nom de ce qui y est stocké (Seq 2)
  • Une dernière case conte­nant diverses infor­ma­tions sur le programme (comme le nombre et les noms des cues), ainsi qu’un faux bouton indiquant le mode de fonc­tion­ne­ment de l’Exe­cu­tor Button (Go).

Cliquez sur la case marquée Seq 2, le menu d’édi­tion de l’Exe­cu­tor s’ouvre alors.

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Vous pouvez ici éditer le fonc­tion­ne­ment du bouton de resti­tu­tion ainsi que celui de la resti­tu­tion du contenu. Cliquez sur bouton Go, dans le menu contex­tuel qui s’ouvre, choi­sis­sez Toggle.

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Profi­tons-en pour regar­der un peu quelques modes dispo­nibles:

  • Flash -> Envoie le programme tant que le bouton est enfoncé
  • Toggle -> Une pres­sion sur le bouton lance le programme, une seconde pres­sion l’éteint.

Les autres sont plus spéci­fiques, nous en verrons quelques un plus tard avec les Execu­tors Faders. Cliquez sur le bouton Name à droite pour renom­mer cette séquence ‘BLEU’. Fermez ensuite la fenêtre.

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Appuyez sur le bouton Ex Btn pour sortir de la vue détaillée. Lancez le preset Pink312, puis recom­men­cez l’opé­ra­tion d’en­re­gis­tre­ment. Vous pour­rez modi­fier les noms et les boutons après, conti­nuez avec le Red301 puis le Yellow603. N’ou­bliez pas d’ac­ti­ver l’autre roue à chaque fois. Enfin, modi­fiez les boutons et renom­mez les séquences avec les noms ‘FUSHIA’, ‘ROU­GE’ et ‘JAU­NE’.

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Vous pouvez déjà tester ça, faites un Clear de l’en­co­deur, puis rallu­mez vos machines. Appuyez sur le bouton 21, les machines doivent passer en bleu. Re-appuyez dessus, les machines doivent repas­ser en blanc. Cliquez sur le bouton 22, les machines passent en fuch­sia, cliquez sur le 23 et les machines doivent passer en rouge. Il y a sur chaque bouton deux leds, une verte indiquant que le bouton contient quelque chose, et une jaune qui indique que le programme contenu est resti­tué sur scène. Main­te­nant que vous avez compris le fonc­tion­ne­ment, procé­dez de la même manière avec :

Le preset d’iris ‘Iris baton’, dans le bouton 31 et qui portera le même nom que le preset. À noter que lors de la sélec­tion des para­mètres à enre­gis­trer, il faudra choi­sir l’iris seule­ment, et non l’en­semble des fonc­tions du Beam :

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Un preset de strob, que ce soit un réglage perso ou un preset mergé (à vous de choi­sir). Appe­lez le ‘STROB’ et enre­gis­trez-le dans le bouton 41 (que vous pouvez faire fonc­tion­ner en mode Flash).

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Si les para­mètres enre­gis­trés ne sont pas les mêmes, vous pouvez envoyer plusieurs EB simul­ta­né­ment. (JAUNE + Iris baton par exemple).


Resti­tu­tion – Les Execu­tor Faders

Suivant le modèle de console, les EF sont compo­sés d’un fader et d’un ou trois boutons. Sur le GrandMA onPC, il y en a trois. Nous allons utili­ser ces faders pour stocker des effets, des programmes et des posi­tions. Commençons par la posi­tion appe­lée Posi­tion 1. Après avoir fait un Clear, allu­mez les machines et placez-les sur cette posi­tion (via le preset corres­pon­dant). Appuyez une fois sur le bouton Store puis sur un des boutons du premier EF. Comme pour les EB, nous allons régler le rôle des boutons. Cliquez sur Seq 8 pour affi­cher le menu d’édi­tion. Étant donné qu’il n’y a qu’une simple posi­tion dans cet Execu­tor, nous n’avons pas besoin des 3 boutons, nous allons donc leur donner à tous la même fonc­tion, à savoir un Go. Profi­tez-en pour renom­mer la séquence en ‘Pos STD’ (pour Posi­tion Stan­dard).

 

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Fermez la fenêtre. Nous allons main­te­nant conti­nuer avec un effet. Sans rien chan­ger, lancez celui-ci en cliquant sur le bouton de preset corres­pon­dant. Appuyez sur Store puis enre­gis­trez-le dans l’Exe­cu­tors Faders 6.

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Ouvrez le menu d’édi­tion en cliquant sur Seq 9. Nous avons main­te­nant un mouve­ment que nous voulons pouvoir contrô­ler direc­te­ment. Petit descrip­tif de quelques fonc­tions possibles sur les boutons :

  • Go -> Avance d’un cue
  • Pause -> Met le programme en pause
  • On -> Lance le cue/la séquence
  • Off -> Eteint le cue/la séquence

Le Go et le On se ressemble, mais sont diffé­rents. Le premier lance le programme au noir, le second non (vous verrez la diffé­rence par vous-même).

Passons au fader :

Master -> Dimmer
Rate -> Vitesse

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Nous voulons pouvoir déter­mi­ner la vitesse de l’ef­fet manuel­le­ment, il nous faut pour cela un second fader. Dans la rubrique Size of Execu­tor, cliquez sur le bouton 2. Nous voici main­te­nant avec deux EF pour la même séquence. Notez que vous pouvez en utili­ser jusqu’à 5 (ce qui repré­sente un total de 5 faders et 15 boutons !). Réglez le premier Execu­tor comme ceci :

  • le premier bouton sur Go
  • le fader sur Master
  • le second bouton sur Pause
  • le dernier bouton sur On
    Réglez ensuite le second :
  • le premier bouton sur Go
  • le fader sur Rate
  • le second bouton sur Pause
  • le dernier bouton sur Off
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Renom­mez-la comme vous voulez puis fermez la fenêtre. Faites un Clear ensuite. Les faders ne sont bien sur pas limi­tés aux posi­tions et aux mouve­ments, vous pouvez y stocker n’im­porte quoi (rota­tion des gobos, zoom, trichro, dimmer, iris, focus, strob…).


Program­ma­tion – Les séquences d’au­to­ma­tiques

Petit rappel : Les Cues (pas) sont conte­nues dans des Séquences. Le programme que nous allons faire est très simple : les autos vont passer d’une posi­tion à une autre, en boucle. La première posi­tion sera la Posi­tion 1 que nous avons déjà. Nous allons en enre­gis­trer une seconde. Allu­mez les machines, lancez la Posi­tion 1 puis modi­fiez les Pan et les Tilt pour que les fais­ceaux se rejoignent au niveau du centre de la scène.

 

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Enre­gis­trez ça parmi les presets de Pan/Tilt et nommez-le ‘Posi­tion 2’. Vous n’êtes bien sûr pas obligé de faire un preset à chaque fois, mais cette posi­tion étant stra­té­gique, il peut être utile de la garder.

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Lancez le preset Posi­tion 1. Cliquez sur Store, puis sélec­tion­nez l’Exe­cu­tors Faders 2. Lancez main­te­nant le preset Posi­tion 2, appuyez sur Store et resé­lec­tion­nez l’Exe­cu­tors Faders 2. Une fenêtre s’ouvre vous deman­dant la marche à suivre étant donné que l’Exe­cu­tor contient déjà quelque chose.

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Cliquez sur Create second cue. Voilà, notre programme est créé. Plutôt simple n’est ce pas ? Nous allons main­te­nant défi­nir le dérou­le­ment de celui-ci. Commençons par régler l’Exe­cu­tor. Donnez au premier bouton la fonc­tion Go, au fader le Master, au second bouton le Go- et au dernier le Off. Renom­mez la séquence en ‘Move 1’. Fermez ensuite la fenêtre, puis cliquez sur la partie située sous la case ‘Move 1’ (et qui contient la descrip­tion des boutons ainsi que le cue en cours). La fenêtre d’édi­tion de la séquence s’ouvre.

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Dans la partie du haut, il y a plusieurs onglets permet­tant d’ac­cé­der aux diffé­rentes infor­ma­tions et réglages de la séquence :

  • Info -> Permet d’écrire un petit descrip­tif de chaque cue
  • Effect -> Liste les effets conte­nus dans la séquence ainsi que le cue qui les appelle.
  • Loops & Links -> Boucle et liens (exécu­tion d’une ligne de commande).
  • Times -> Temps
  • All -> Affiche toutes les infos et réglages.

La palette de réglage est donc assez large. Ce qui nous inté­resse est l’on­glet Times, dont voici une petite descrip­tion des prin­ci­pales colonnes :

  • Trig -> Méthode d’en­chaî­ne­ment des cues
  • Fade -> Fondu d’en­trée
  • Outfade -> Fondu de sortie
  • Snap -> Durée du cue

Réglez les champs comme ceci :

  • Trig -> Follow
  • Fade -> 2s
  • Snap -> 5s

Vous pouvez sélec­tion­ner une colonne pour pouvoir ajus­ter d’un seul coup toutes les lignes.

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Lancez la séquence en cliquant sur le bouton Go de l’Exe­cu­tors Faders. Vous pouvez voir dans le tableau le dérou­le­ment de chaque cue ainsi que les diffé­rents temps. La séquence fait une boucle par défaut.

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Essayez diffé­rents réglages pour que le programme s’exé­cute comme voulu. Quelques exemples :

  • Réglez le Snap d’un des cue sur 0
  • Réglez le fade du premier cue sur 1s et celui du second sur 4s. Ajus­tez les snap à 0.

À noter que tous les temps de fondu sont compris dans la durée du cue (Snap), donc si vous réglez le Fade sur 3s et le Snap sur 4s, les machines seront immo­biles pendant 1s. Fermez la fenêtre lorsque vous avez terminé. Pour des séquences avec beau­coup de cues, sachez que vous pouvez renom­mer ceux-ci (click droit sur la case Name).


Gestion et program­ma­tion de l’éclai­rage tradi­tion­nel

Pour les autos, on a vu qu’il fallait sélec­tion­ner dans la console la marque et le modèle exact de la machine que l’on souhaite patcher. Pour le trad, c’est diffé­rent, car l’on utilise des blocs de puis­sance. Plutôt que de faire des librai­ries pour chaque type de projec­teur trad (ce qui n’a aucun inté­rêt), on patch un certain nombre de circuits de puis­sance. Nous allons donc ajou­ter 6 canaux de dimmer à nos Mac550.

 

Allez dans Setup -> Full Access, puis cliquez sur New dans la partie Fixture Layer. Appe­lez ce layer ‘Trad’ puis sélec­tion­nez From Library -> _Gene­ric -> Dimmer 8Bit Origi­nal. Remarquez les autres librai­ries de dimmer, de switch, de Led, de scrol­lers et de strob. Faites Entrée puis réglez la quan­tité sur 6. Cliquez sur Create. En utili­sant les flèches <<< et >>>, placez vos projec­teurs à contre comme ceci:

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Voilà, c’est bon, nous avons nos 6 canaux de trad. Pour les contrô­ler, utili­sez les boutons Ch 1–10 et Ch 11–20.

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Vous pouvez créer des presets de groupes si vous le voulez. Pour enre­gis­trer un cue ou une séquence de trad, la démarche est la même que pour les autos : montez vos circuits, puis enre­gis­trez via le bouton Store dans l’Exe­cu­tor que vous voulez. Notez égale­ment que vous pouvez renom­mer les noms des canaux dans le setup. Pensez à sauve­gar­der votre show.


Conclu­sion

Voilà, nous avons vu les bases indis­pen­sables à l’uti­li­sa­tion d’une GrandMA, la partie émer­gée de l’ice­berg. Le système comporte encore de nombreuses options, menus et para­mètres, de quoi remplir de nombreux dossiers comme celui-ci (le manuel d’uti­li­sa­teur offi­ciel compte près de 250 pages et ne voit pas tout dans le détail…). Quoi qu’il en soit, la GrandMA demande de l’en­traî­ne­ment avant d’être maîtri­sée. N’ou­bliez pas qu’en live, vous ne pour­rez pas regar­der dans le manuel… Il vous faut aussi trou­ver la manière de travailler qui vous corres­pond le mieux, sachez pour cela qu’il y a plusieurs façons d’ar­ri­ver à un même résul­tat.

 

Bons shows à tous !



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