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Pédago
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Les bases du protocole DMX

Le DMX

Toujours plus variés, toujours plus complexes et toujours plus nombreux sur une scène, les différents effets et projecteurs peuvent heureusement être pilotés à partir d'une console grâce à un protocole de communication : le DMX.

 

Schéma d'adressage

Le DMX 512 est un signal de commande numé­rique qui permet de faire passer dans un seul câble 512 canaux d’in­for­ma­tions. Ces infor­ma­tions comportent chacune 256 niveaux (de 0 à 255 = de 0 à 100%). Pour s’ai­der, on peut repré­sen­ter un canal DMX comme un fader : la valeur nulle verra le fader en bas, alors que la valeur 255 sera atteinte avec le fader tout en haut.

Chaque projec­teur (ou bloc, ou machine à fumée, etc., pour simpli­fier, ici, on parlera de projec­teurs) utilise un certain nombre de ces canaux, dans la limite des 512 canaux. Chaque canal corres­pon­dant à une fonc­tion ou à une commande spéci­fique.

On prend ici l’exemple d’un scan­ner de 6 canaux. Pour que chaque projec­teur soit indé­pen­dant, on lui donne une adresse spéci­fique. Celle ci corres­pond au numéro du premier canal qu’il utili­sera (parmi les 512 dispo­nibles). Dans le cas du scan­ner, si on l’adresse en 001, il utili­sera les canaux 1, 2… jusqu’au canal 6. Si on l’adresse en 010, il utili­sera les canaux 10, 11… jusqu’au canal 15.

À noter que la posi­tion de l’ap­pa­reil dans la chaîne DMX n’a pas d’im­por­tance (le dernier projec­teur peut très bien être adressé en 001). Il est cepen­dant diffi­cile d’avoir 512 faders sur une console DMX. C’est pourquoi les fabri­cants ont souvent recours à des pages compre­nant chacune un certain nombre de canaux.

Le grand avan­tage du DMX, c’est qu’il permet de program­mer à l’avance des shows complets. Il tran­site par un câble DMX (d’une résis­tance comprise entre 100 et 120 Ohms) muni de connec­teurs de type XLR à 5 broches. Cepen­dant dans la pratique on retrouve souvent des XLR 3 broches, moins couteux (les broches 4 et 5 n’etant pas utilises). Cela permet egale­ment de mettre du cable micro a la place du DMX. A noter que ce chan­ge­ment peut avoir des effets nega­tifs, sa resis­tance n’etant pas comprise entre 100 et 120Ohms. Certains disent non au cable micro, d’autre oui pour depan­ner et d’autres encore n’uti­lisent que ça. A vous de voir donc.

Il est norma­le­ment néces­saire de mettre un « bouchon » DMX à la fin de la ligne (c’est en fait une résis­tance de 120 Ohms qui relie les broches 2 et 3). Là encore, il n’est pas souvent néces­saire (sauf dans le cas d’un nombre impor­tant de projec­teurs).

 

L’adres­sage

L’adres­sage DMX permet d’af­fec­ter chaque projec­teur à des canaux défi­nis sur la trame des 512 canaux du signal DMX. Ainsi, sur l’en­semble d’une ligne DMX, vous pouvez assi­gner 85 scan­ners à 6 canaux pouvant répondre tout à fait indé­pen­dam­ment les uns des autres (512 divisé par 6).

L’adresse d’un projec­teur corres­pond au numéro du premier canal qu’il va utili­ser. Ainsi, si vous adres­sez un projec­teur en « 001 », il va répondre sur les faders de 1 à 6 sur votre console trad. Si vous l’adres­sez en « 010 », il va répondre sur les faders de 10 à 15 de votre console trad. (voir illus­tra­tion)

Le plus souvent, on adresse les projec­teurs les uns derrière les autres. Le premier projec­teur étant en « 001 », le second est donc en « 007 », le troi­sième en « 013 », le quatrième en « 019 », et ainsi de suite.

Les Dip-Switch :

Les projec­teurs s’adressent soit par utili­sa­tion d’un menu avec affi­cheur, soit par roues codeuses, soit par un petit pavé « Dip-Switch ». Dans les deux premiers cas, il suffit de donner direc­te­ment le numéro voulu, de 1 à 512, pour l’adresse du projec­teur. Dans le cas du dip-switch, c’est un peu plus complexe…

Un dip-switch se compose en géné­ral de 10 switchs qui agissent en posi­tion ON / OFF. (le ON étant déter­miné par le sens de la flèche, ou même souvent indiqué en toutes lettres). C’est un systeme binaire : pour adres­ser un projec­teur, il suffit de mettre sur ON les dip-switch qui vont former en les addi­tion­nant le numéro de son premier canal DMX.

Les switchs numé­ro­tés de 1 à 9 ont une valeur précise qu’il faut connaître :

 

 

Dip-Switch
Valeur
1
1
2
2
3
4
4
8
5
16
6
32
7
64
8
128
9
256

 

Il suffit d’ad­di­tion­ner les valeurs corres­pon­dantes à chaque switch pour former le numéro souhaité :

Par exemple :
pour un adres­sage en numéro 001 = switch 1 sur ON.

Pour un adres­sage en numéro 008 = switch 4 sur ON.
(Puisque le switch 4 = 8, regar­dez sur le tableau ci-dessus)

Pour un adres­sage en numéro 009 = switch 4 et 1 sur ON.
(C’est à dire le switch n°4 = 8, addi­tionné au switch n°1 = 1
regar­dez toujours le tableau ci-dessus)

Pour un adres­sage en numéro 055 = switch 1, 2, 3, 5, 6 sur ON (puisque l’ad­di­tion des valeurs de ces switchs = 55, regar­dez sur le tableau ci-dessus).

 

La connec­tique

Pour contrô­ler les projec­teurs tradi­tion­nels, il est néces­saire d’uti­li­ser un bloc de puis­sance (sauf pour la pour­suite). Celui ci a pour rôle de trans­for­mer le signal DMX en inten­sité de courant.

Son raccor­de­ment est simple :
[list][*] Une grosse alimen­ta­tion élec­trique (appe­lée la « force »), souvent en 380V tétra (3 phases, 1 neutre, 1 terre). Ils distri­buent ensuite toute cette puis­sance dans leurs diffé­rentes voies (prises) en fonc­tion des commandes de la console. Il convient donc de raccor­der la « force » à partir d’une arri­vée spéci­fique et dispo­sant d’une puis­sance suffi­sante pour le bloc de puis­sance et les diffé­rents projec­teurs qu’il doit alimen­ter.

[*] Une arri­vée de signal DMX.[/list]

 

Raccordement bloc de puissance

A l’image d’un projec­teur auto­ma­tique, le bloc de puis­sance doit être adressé. Il dispose d’un certain nombre de canaux, qui sont autant de sorties de puis­sance (nous y revien­drons).

Dans le cas d’une utili­sa­tion conjointe de projec­teurs auto­ma­tiques et de projec­teurs tradi­tion­nels, le ou les blocs de puis­sances seront inté­grés à la chaîne DMX. Pour les projec­teurs auto­ma­tiques, le raccor­de­ment est encore plus simple :
[list][*] Une alimen­ta­tion élec­trique : alimen­ter les projec­teurs en courant élec­trique stan­dard 220V mono­phasé (une arri­vée « directe », surtout pas une voie de bloc de puis­sance !). C’est cette alimen­ta­tion secteur qui va four­nir l’élec­tri­cité aux appa­reils, que ce soit pour la lampe autant que pour les moteurs, la venti­la­tion, etc.

[*] Une arri­vée de signal DMX.[/list]

Raccordement bloc auto

Lorsque le nombre de projec­teurs devient impor­tant, il devient indis­pen­sable de passer par un split­ter. Son rôle est de multi­plier le signal DMX. Il dispose pour cela d’une entrée DMX bien sûr, ainsi que plusieurs sorties.

Son utili­sa­tion a plusieurs avan­tages :
[list][*] Distri­bu­tion du signal DMX dans des zones diffé­rentes (sol, pont, face, etc.) sans avoir à tirer des longueurs de câbles terri­fiantes à travers toute l’ins­tal­la­tion.

[*] Sécu­ri­sa­tion du spec­tacle en répar­tis­sant des lignes diffé­rentes sur certains groupes de projec­teurs. Ainsi, s’il devait y avoir un problème ou une pertur­ba­tion sur une des lignes, les autres conti­nue­raient à fonc­tion­ner tout à fait norma­le­ment.[/list]

Raccordement splitter

 


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