Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
< Tous les avis Fender Pugilist Distorsion
Daniel30000 Daniel30000

« UNE COULEUR SONORE SPLENDIDE »

Publié le 14/01/20 à 14:13
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
J’utilise la Pugilist avec 4 guitares différentes (3 stratoïdes et 1 type Lespaul). On constate que cette pédale n’a pas un son synthétique, mais réagit de manière vivante selon la guitare et le jeu…

PARENTHESE POUR LES UTILISATEURS DE LESPAUL…
Ici, pas de son rond, moelleux et très gras qui caractérise une bonne partie du répertoire lié à la Lespaul.
En revanche , elle est super pour apporter relief et brillance, là où une Lespaul atteint en général ses limites. Utilisable en rythmique (façon AC/DC ou certains Zztop) ou en solo (de Toto à G.Moore).

ET POUR LES STRATS ….
Là on est en phase avec l’instrument, ou plutôt avec LES instruments. En effet, on a toujours un excellent rendu… Mais le comportement différent selon qu’on l’utilise avec une type Texas (chargé en medium et pas très adapté à une forte saturation), avec une type 62 (son plus sec et incisif) ou avec une HSS.

LES CONSTANTES DANS LE SON DE PUGILIST
Un son propre, net et sans bavure
Assez remarquable pour être mentionné : pas de souffle, pas de brouhaha dans les médiums. Même à fond, le son est saturé mais propre, et le jeu du guitariste reste totalement intelligible.
Un son riche, à la fois chaud et dynamique
Avec la Strat 62, je conserve le coté tranchant et une présence forte, mais j’y ajoute de la chaleur : finesse, souplesse ou agressivité sur mesure à l’attaque, jeu très nuancé.
Avec la Texas je gagne en attaque, en netteté: je peux enfin monter en saturation.
Avec la HSS, le double bobinage devient à la fois plus joufflu et plus vif.
Un niveau de saturation pas si élevé…
… Mais la richesse et la puissance donnent l’impression de plus de saturation.
Ensuite, le niveau de saturation dépend vraiment de l’instrument :
Avec un double bobinage à haut niveau, on ira sans problème jusqu’à du Van Halen.
Avec un simple, il faudra parfois renforcer avec un peu de saturation de l’ampli ( et dans ce cas le caractère de la Pugilist reste intact).

LE CANAL A
C’est un baume de beauté pour stratocaster… même si la saturation est limitée.
En son (presque) clair, la richesse sonore autorise des arpèges de toute beauté sur toutes les positions micro: c’est chaud, vif et profond. Bon contraste grave/aigus
En montant le gain, on attaque du blues texan ou du bon riff, avec toujours une priorité à l’attaque et à l’articulation des notes. Les accords restent pleins, avec un relief et chaleur dans les hauts mediums.
Mention spéciale pour le jeu avec le micro grave : on arrive à faire des solos à la fois gras et nuancés, sans que le son ne s’écrase sous la saturation. Idéal par exemple pour un solo type The wall, où on enrichit les médiums sans pénaliser l’attaque.

LE CANAL B
Tout à fait dans la continuation du A, précis, avec du relief et de la souplesse, si ce n’est que le son est légèrement plus ouvert, moderne, et la saturation plus présente. Les amortis sont super.
Dans l’absolu, la saturation est limitée, et, au-delà du niveau de gain, elle est très sensible à la charge fournie par votre guitare. Il est parfois nécessaire de compléter avec la saturation de l’ampli.

LE MIX A+B
C’est la réussite de l’année !
Selon le réglage, il permet soit d’enrichir un crunch typé canal A, soit de de rendre plus trapu un son typé canal B.

A+B EN CASCADE
La saturation monte sensiblement, à condition de bien pousser le canal A (qui va saturer le B). Le son n’est pas critiquable, mais devient plus banal et moins brillant. Cependant, on pas mal de réserve si on souhaite corriger au niveau des tone.

Au final, la Pugilist est une excellente saturation. D’abord par la couleur et la chaleur qu’elle apporte à toute strat, dans le respect de la précision et du relief sonore. Ensuite sa polyvalence et l’efficacité de ses différents réglages qui autorisent un son « sur mesure ». Pour le niveau de saturation, on peut le compléter sans problème avec un ampli sans le dénaturer. Mon seul regret est de ne pas l’avoir rencontré quelques décennies plus tôt !