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Topprog Topprog

« Une marque prometteuse, avec une distorsion explosive! »

Publié le 06/07/20 à 08:59
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
Première pédale d’un jeune fabricant français, Maxime Bigot. Une présentation classique : boitier solide de 300 grammes en métal, couleur rouge sang, avec un logo sympathique. Led jaune/orange qui n’éblouira pas mais très suffisante pour voir si la pédale est enclenchée. Champignon d’enclenchement ferme et silencieux. True bypass d’après le concepteur. Commandes cylindriques (level, gain, bass, mids, treble) faciles d’accès du bout des doigts, avec une course moelleuse, sans risque de déplacement intempestif avec le pied. Alimentation 9 v, pas de possibilité de pile, ce qui est écologique. Fabrication main 100% française. L’équaliseur fonctionne entre -15 et + 15 décibels pour les basses et aigues et de -8 à + 15 décibels pour les médiums. Je n’ai jamais été partisan d’un équaliseur dans ma chaine car finalement ça modifie trop toute la palette sonore des effets en aval. Mais pour une distorsion ça me parait assez pertinent.
J’ai fait le test essentiellement avec une LP de luthier avec humbuckers Bare Knuckle « The mule » (équilibrés et dynamiques) et le canal clean d’un ampli Fender Hotrod Deluxe US de 1998 (avec HP Eminence « Cannabis Rex « en chanvre). D’abord un essai avec les commandes d’équaliseur en position la plus basse et le drive à 12h00 : on sent tout de suite que le maitre-mot qui qualifiera le fonctionnement de cette distorsion est la clarté et l’expression harmonique. Le gain monte assez lentement pour arriver à un Crunch assez agréable, puis à un overdrive très tranchant, mais toujours avec un bel équilibre entre les registres, jamais criard. A partir de 13h00 on a une distorsion qui reste toujours très précise. Le volume monte très vite et il ne fait pas de doute que cette pédale sortira toujours d’un mix. Comme on a pu le noter la spécificité de cet overdrive est de posséder un équaliseur sur les 3 bandes principales du spectre. On peut donc modeler le son que l’on souhaite. Ces 3 potentiomètres étant très progressifs et beaucoup plus efficaces qu’un simple réglage de tonalité (qui souvent ne concerne que le registre aigu).
Alors quand on est un guitariste amateur mais quelque peu expérimenté et qu’on acquiert une nouvelle pédale on ne peut bien évidemment pas s’empêcher de comparer avec ce qu’on a déjà eu sous le pied ! Pour ma part j’utilise depuis 13 ans une Fulltone OCD (V1.3 pour les connaisseurs), distorsion très réputée et qu’on trouve sur de nombreux pedalboards. J’ai aussi une TS 808 mais la comparaison m’a semblé moins pertinente, celle-ci étant plus un overdrive qu’une distorsion. Ceci étant je peux vous assurer qu’en réglant les potentiomètres de l’YAB pour avoir une bosse de médium on retrouve ce qui fait le charme de cette autre pédale bien réputée, et je dirais même en mieux, avec plus de clarté. En comparant avec l’OCD je dirais qu’on est face à 2 signatures sonores bien différentes avec l’YAB. L’OCD propose une distorsion (en mode LP, que j’utilise presque toujours car plus neutre) que je qualifierai de terrestre, charnue, veloutée et précise sur tous les registres. Avec l’YAB on a aussi la même précision, qui fait que lorsqu’on joue un arpège on entend toutes les notes, mais le son est plus clair, plus flûté et incisif. Et ça se ressent en particulier sur les micros de grave (manches de LP, Strat ou Télé que j’ai aussi testé) où le son semble plus ouvert, moins sourd sur le registre grave qu’avec l’OCD. Cette relative légèreté et brillance ne donne pas non plus un son maigrichon. La densité et la puissance de la distorsion sont bien présentes et excitantes aussi. A ce propos je me suis arrêté sur le potentiomètre des basses qui semble-t-il n’augmente pas vraiment le niveau des fréquences graves mais semble plutôt jouer sur les harmoniques de ce registre, le rendant plus riche. Donc aussi bien en rythmique qu’en solo, sur des micros simples ou humbuckers, on a deux signatures sonores différentes. Question de goût mais recevables en tout point.
Le potentiomètre de gain peut bien évidemment à son niveau le plus bas faire usage de boost (mais quel intérêt quand on a une distorsion de cette qualité ?). Poussé à son maximum on est dans le registre distorsion maximale. Un niveau de distorsion pour un son assez vintage qui rappelle celui d’un certain Billy Gibbons, vous savez, cette distorsion toujours limite du décrochage mais qui ne décroche pas ! Bref un son vraiment ampli à lampes ! Ce qui ravira les amateurs de hard rock, genre Scorpions ou Iron Maiden. Mais à vrai dire la ductilité et l’efficacité de l’équaliseur permet d’utiliser cette pédale dans beaucoup d’autres registres. Le blues/fusion étant mon genre de prédilection passe très bien….mais Santana, Led Zeppelin, Deep Purple, Nirvana aussi ! Et un petit Phase 90 en aval…..vous avez Eddie ! La polyvalence qui semble l’idée directrice du concepteur Maxime Bigot est bien réelle pour peu qu’on aime bidouiller avec les réglages, plusieurs amplis et guitares (basses aussi à priori). Sur mon second ampli, Line 6 Spider valve (hybride lampes et modélisation) équipé d’un HP Vintage 30 je retrouve bien cet équilibre, cette clarté, cette densité et cette puissance sur les canaux clairs d’émulations de Marshall ou Vox. Si je la positionne en boost sur les canaux drive (qui vont très loin sur cet ampli) on retrouve bien la patte de l’YAB, en particulier dans le grave. Idem sur les deux canaux drive du Hotrod, un peu rugueux, qui peuvent être adoucis et éclaircis par cette pédale. Donc polyvalence ne veut pas dire manque de personnalité. Et pour tout dire je suis convaincu par cette esthétique sonore qui me rappelle, en beaucoup moins brouillon, mois acide et moins bruyante (pas du tout même !), ma vieille Boss DF des eighties maintenant HS. Pour terminer, cette pédale agit à la manière de l’OCD comme une distorsion à lampe, en s’intensifiant si on intensifie son jeu en égrenant les notes bien distinctivement sur les arpèges (genre AC/DC). Et enfin un petit mot sur le sustain qui est d’environ 3 secondes plus long à réglage égal sur l’YAB. Il fallait le dire !
Au total une pédale de distorsion parmi tellement d’autres mais qui vaut le coup de s’y arrêter. D’une part si on veut sur son pedalboard quelque chose de « pas déjà vu » mais surtout grâce à son égaliseur efficace qui permet de vraiment trouver LE son en accord avec sa guitare, son ampli et son style musical. Une pédale d’un fabricant débutant qui n’a vraiment pas à rougir face aux références. Elle va rester sur mon pedalboard à côté des 2 citées précédemment et de l’incontournable Big Muff.
Les + : esthétique, conception professionnelle, équaliseur efficace, personnalité sonore convaincante, très bon rapport qualité/prix.
Les - : euh…on peut l’avoir en bleu.. en jaune…...en vert… ?....